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Mauritanie, février 2024

C’est avec une famille, un peu réduite, que nous faisons ce nouveau raid en Mauritanie. Pour cela, nous sommes accompagnés par deux Hilux Toyotas avec chauffeurs ainsi que de Méhmé, notre guide et de Muss le cuistot.

En attendant nos jeunes à Nouakchott , ville que nous n’avions jamais visitée, nous faisons un peu de tourisme. Cette capitale est devenue tentaculaire et commence même à s’étendre sur les dunes qui entourent la ville. Comme dit notre chauffeur, ici on n’apprend pas à conduire mais à éviter …

Nous goûtons aux embouteillages …. et arrivons enfin au marché aux dromadaires.

Le porteur d’eau

On y voit déambuler de nombreux acheteurs pour évaluer les bêtes.

Sur le chemin du retour, nous longeons, en pleine ville, de superbes petits jardins potager.

Nous avons établi notre camp de base en bord de mer.

Les jeunes arrivent en fin d’après-midi pour un séjour de dix jours. A peine débarqués de l’avion, on les met dans l’ambiance.

Avec un petit tour en dromadaire pour les plus jeunes …

Et un dernier clin d’oeil au monde civilisé …. nous partirons dés le lendemain !

Voici le programme des festivités à venir.

Nous quittons Nouakchott tôt le matin et après environ 200 km, nous quittons le goudron à Akjout. Très vite, petits et grands sont émerveillés par les paysages.

Premier village au coeur d’un terrain inhospitalier.

Les dunes se déplacent dans ces régions et finissent par cerner certaines maisons.

Panoramas somptueux …..

Les enfants sont impatients de gravir cette dune imposante.

Grimpée difficile mais ils y arrivent tous …. Quant à la vue !!!!

Et c’est la descente, à chacun sa technique …..

Avant dîner, douche pour tous, au puits.

Premier bivouac du raid avec un dîner de roi. Nous constatons avec plaisir que le cuisinier travaille avec des produits frais et tous les repas seront excellents !

Rapidement le lendemain, nous nous arrêtons dans un lieu surprenant ; nous arpentons un sol de trois couleurs de sable différentes en espérant y trouver des pointes de flèches. Titouan, notre fureteur professionnel, est en chasse.

Les villageois rencontrés vivent de peu et sont heureux de voir passer quelques touristes … On nous offre le thé, on leur achète quelques babioles …

Malheureusement pour les photos, nous avons perdu le beau ciel bleu de la veille. C’est dans la brume que nous regagnons la plaine après avoir franchi la Passe de Tivoujar. Vous devinerez tout de même une très forte descente en apercevant tout en bas quelques dromadaires …

La piste nous permet de rejoindre l’oasis de Toungaad, réputée pour ses palmiers dattiers. On y trouvera un coin ombragé pour le repas de midi.

Pendant la sieste, Méhmé emmène les jeunes pour une longue longue, marche …..

Pour arriver finalement au bord d’un vrai lac. Les plus téméraires y ont plongé sous le regard inquiet de Méhmé.

A la sortie de ce village nous prenons un raccourci à travers les plantations des habitants ….

Cette piste qui ne débouche pas. Demi-tour sur un sol sableux bien mou et c’est le plantage. Heureusement pour moi, en plus d’avoir un cuisinier qui me décharge de ce travail, j’ai aussi de la main d’oeuvre pour creuser et trimballer les plaques de désensablage……

Nous sommes dans la région de la Vallée Blanche avec une alternance de paysages de sable en fond d’oued ou de rochers aux alentours. .

Traversons le village de Nterguent avant de trouver à nouveau un superbe lieu de bivouac.

La tente des garçons

Les jeunes cherchent du bois pour le feu de camp du soir.

Cuisson et dégustation de haricots verts sous la cendre ….

Au matin de belles couleurs pour les photos. Dépaysement total.

De temps à autre, des villages accrochés aux rochers qui paraissent déserts . Le guide nous explique que pour la récolte des dattes tous les habitants seront là.

Nous retrouvons le goudron pour la première fois depuis notre départ pour rejoindre l’oasis de Terjit. Lieu touristique par excellence mais nous sommes en semaine et ne croisons pas grand monde. La route qui descend de la montagne présente de beaux points de vue.

Au loin, les véhicules de JL et du guide.
Entrée de Terjit

Une petite marche et c’est l’étonnement après ces trois jours avec du sable à perte de vue. L’oasis est un petit paradis de fraîcheur et de calme.

Tout le monde se baigne dans une eau tiède, le temps que le cuissot nous prépare le repas que nous dégusterons, à la romaine, sous une tente .

Repas puis sieste avant de reprendre notre route.

Un peu plus loin, l’oasis de Mehret, beaucoup plus grande, dont on a une belle vue panoramique avant d’y descendre.

C’est une longue étape de découvertes. Nous dormirons ce soir à Chinghetti, encore à une centaine de kilomètres, par une grande piste en très mauvais état. La tôle ondulée nécessite une vitesse élevée pour éviter de trop grandes vibrations. Conduite délicate et fatigante pour les chauffeurs …. et les véhicules !…

Enfin la ville est en vue

Nous y retrouvons l’ auberge où nous avions séjourné presque un mois pendant notre confinement dû au Covid ( voir article Mauritanie 2020).

Mais la journée n’est pas finie ! Nous partons admirer le coucher de soleil du haut de la dune qui surplombe la ville. En fin de journée, le sable est trop mou pour y monter en 4X4 ….. Allez, courage !

Le village de Chinghetti est la septième ville sainte de l’Islam. Lieu de passage de nombreux musulmans se rendant par le passé à La Mecque. Ces caravanes de pélerins échangeaient des parchemins sacrés et des manuscrits très anciens en échange de produits de première nécessité. Sept familles dans le village possèdent encore des bibliothèques contenant ces ouvrages et les présentent au publique. Nous rencontrons un de ces hommes, passioné et très érudit. Un grand plaisir de l’écouter parler de ces corans dont certains datent du XIII ème siècle.

L’auditoire est captivé !

Les propos de cet homme sont tellement étonnants et intéressants que je regrette de ne pas réussir (pour le moment ….) à les intégrer au blog. A la demande, je peux vous en envoyer un extrait par mail …

Après cette visite enrichissante, découverte de la ville ancienne.

En rejoignant Atar, nous nous arrêtons à L’ Agrour d’Amogjar, un abri sous roches où l’on peut voir quelques peintures rupestres. Une occasion inespérée pour les enfants d’en voir enfin « in situ ».

Le site

Quelques bovidés, une girafe, des danseurs ….

De plus près ….

En chemin nous passons par Fort Saganne, construit pour les besoins du film du même nom.

Nous sommes sur un vaste plateau pierreux. On aperçoit dans le fond, la vallée dans laquelle nous allons descendre.

Nous sommes dans l’ Adrar

Etape à Atar pour y faire les pleins et quelques courses. Nous entamons une grande remontée plein Nord pour rejoindre la mine de Zouerate.

En alternant piste et hors piste, des paysages variés et de beaux sites de bivouacs.

Campement installé

La nuit venue, au coin du feu, Méhmé prépare le pain qui va cuire sous la braise.

Le lendemain matin nous faisons les pleins à Choum, gare où peuvent se croiser les trains du minerai mais aussi lieu de repos pour les voyageurs qui vont à la mine ou en reviennent.

Rue principale

Quelques boutiques pour faire les courses mais attention, les piétons ne sont pas prioritaires …

Titouan doit rapidement s’écarter du passage !

Plus au Nord, nous arrivons au Tunnel Charles de Gaulle. Le président l’a fait construire en 1962  pour ne pas avoir à payer de taxe pour le passage du train  sur une très petite portion de territoire Espagnol. Ce tunnel mesure environ deux kilomètres de long. Cette année, nous le traversons et en sortons par l’autre côté. Une grande première !!!

On y jette un oeil, à pied , puis on embarque dans les véhicules …

En voiture, on ne se rend pas compte de sa longueur …..

We did it !!! Méhmé n’y croyait pas, il voulait faire le tour ….

A partir de Choum, nous roulons hors piste parallèlement à la voie ferrée. Vers midi, on s’arrête près d’une gare et trouvons un abri pour déjeuner à l’ombre.

Les hirondelles plongent vers l’eau pour se désaltérer …
Muss, notre cuissot, travaille sur le hayon du pick up.

Pendant ce temps, chacun vaque à ses occupations.

Nico se prépare à prendre l’apéritif
A table ! le repas est prêt.

Tout à coup, un grondement sourd mais qui s’amplifie rapidement annonce l’arrivée du train du minerai. Il a déchargé à Nouadhibou en bord de mer et retourne à Zouerate où se trouve la mine de fer.

C’est notre première rencontre avec ce train. Nous en verrons bien d’autres pendant les jours suivants ….

Nous progressons vers le nord et arrivons à Zouerate en fin d’après-midi. Nous voyons les premières installations de la mine couvertes d’une poussière rougeâtre.

Ce tapis roulant charge les wagons que l’on voit garés sur la gauche.

Demain matin, nous avons un rendez-vous pour visiter le site d’extraction. Sidi nous a organisé longtemps d’avance cet évènement car il nécessite une autorisation spéciale. Nous établissons le bivouac non loin de là.

On aperçoit au loin les lumières de la mine. Et sur la droite, Mika et Titouan qui préparent leur feu de camp.

Le lendemain matin, un coup de fil et nous rejoignons notre guide. Plus on approche de la zone d’extraction qui est en plein air, plus la poussière rouge s’épaissie. D’où la mauvaise qualité des images …

On entend un bruit continu provenant des camions qui montent ou descendent de longs pans inclinés pour accéder 500 mètres plus bas.

Le guide nous emmène sur le premier site d’extraction, exploité à l’origine par la France , maintenant abandonné car à 700 m de profondeur l’exploitation devenait trop couteuse.

On voit un ancien concasseur ainsi que le tunnel qui abritait un tapis roulant de 3 kilomètres pour rejoindre directement la voie ferrée.

Visite terminée, on se présente à la « gare » pour se renseigner sur les horaires de trains ….

En effet, le clou de la journée est à venir ! Les garçons vont monter sur un wagon de minerai jusqu’au premier arrêt. Un voyage d’environ 2 heures….. Bien sûr, Jean-Louis et moi-même ne nous y risquerons pas !!!

En attendant le train, nous trouvons un coin à l’ombre pour le déjeuner.

Mais un train arrive, tout proche …

Soudain, un appel téléphonique, on saute dans une voiture avec nos voyageurs et on fonce le long des rails jusqu’au train qui est arrêté, au milieu de rien … On équipe les garçons ….

Suivez le guide !!!

Le chef de gare donne les dernières consignes car la deuxième partie du train va venir s’accrocher devant eux. Attention au choc !!!

Nous retournons aux voitures, emballons rapidement tout le matériel et prenons la route afin d’être avant eux à la gare d’arrivée. En effet, malgré la lenteur du train (35 km/h en moyenne), le tracé de la route est plus long et l’arrêt au barrage de police peut durer un temps … indéterminé. Et pendant ce temps là ……

Nous roulons vite, rattrapons et dépassons le train ….

Espérons que les dromadaires ne seront plus sur la voie à son passage …

Nous y voilà. Atmosphère très Far West, manque juste la musique …..

Nous n’attendrons pas bien longtemps.

Heureusement, on entend le train de loin. Comme il est très long, on ne sait pas où il s’arrêtera et Méhmé tient absolument à ce que nous soyons devant le bon wagon au bon moment. Surtout que le temps d’arrêt est très court, juste pour eux … On range tout et on repart !!!!

Les voilà !!!…….

Nous repassons par Choum où nous allons passer la nuit. Une petite auberge avec douche pour nos voyageurs, ils en ont besoin … Ils n’ont pas fini de rêver au train du minerai ….

Un petit tour au marché avant de reprendre la piste. Mika trouve son bonheur .

Le ciel reste malheureusement peu propice aux photos du monolithe Ben Amira. C’est le troisième monolithe le plus grand du monde après Uluru et le mont Augustus, tous deux situés en Australie. 

On n’est pas assez près pour se rendre compte de la hauteur (voir Mauritanie 2023, nous y avions dormi au pied …)

Un peu plus loin, celui de Aïcha. Plus petit, plus accessible aussi puisque Nicolas décide de le gravir avec Mika. Un grand bravo aux grimpeurs ! et quelles belles photos !!!

En en faisant le tour en voiture, nous pouvons voir les oeuvres réalisées par des sculpteurs du monde entier et déjeunons dans son ombre.

Nous entamons la dernière grande étape de ce raid. La carte qui suit montre où nous en sommes.

C’est en hors piste qu’il nous faut rejoindre le bord de mer sur un terrain assez facile, parsemé de zones sableuses parfois un peu molles. Hugo a pu prendre le volant tous les jours et a beaucoup appris sur la conduite dans le sable.

Un dernier village en bordure de voie ferrée.

Nous nous en éloignons pour trouver un beau coin de bivouac, comme tous les soirs …..

Et nous y voilà.

Les plus jeunes préparent leur feu pour la veillée.

Et c’est la nuit ….

Nous arrivons au bord de l’ Atlantique dans l’après-midi. On a eu l’occasion de franchir encore quelques zones sableuses. Le paysage a bien changé. Nous sommes dans le Parc national du Banc d’Arguin. Ce parc est formé de dunes de sable, de zones côtières marécageuses, de petites îles et d’eaux littorales peu profondes. 

Il fait beau mais l’eau est fraîche. Titouan et Nicolas vont tout de même se baigner avant de déguster un poisson qui vient d’être pêché.

Ce parc protégé possède la plus grande concentration d’oiseaux de la côte d’ Afrique de l’Ouest. Les poissons y prolifèrent et les pêcheurs de la régions en ont l’exclusivité. Ils font partie de la tribu des Imraguens.

Le lendemain, il est prévu d’embarquer sur une lancha pour aller jusqu’à l’île aux oiseaux. Malheureusement , un fort vent de sable s’est levé et aucune barque ne peut prendre la mer. Nous nous arrêtons au village de Iwik pour quelques photos.

Il nous faut rejoindre le goudron car la visibilité devient de plus en plus mauvaise ! Les véhicules doivent rester proches les uns des autres pour ne pas se s’égarer.

Même un dromadaire ne retrouverait pas ses petits !!!

C’est ainsi que se termine ce raid. Les enfants prennent l’avion le soir même pour rentrer en France. De notre côté, ce sera la longue remontée de la Mauritanie puis du Maroc , mais nous avons le temps.

Mauritanie, Mai 2023

Suite au Covid, nous avons dû interrompre notre dernier raid Mauritanien en 2020 ( voir article Mauritanie 2020 ). Nous ne pouvions pas rester sur cet échec. C’est pourquoi nous y sommes retournés avec la ferme intention de le finir.

Cette année nous ne sommes que deux équipages. Nous retrouvons Guy et Sophie à Sète, avec leur fidèle land-Rover, pour embarquer sur le ferry qui nous déposera à Tanger.

Longue attente comme toujours

On fête le début du voyage sur le bateau avec un bon apéro, premier d’une longue liste …..

Nous avons décidé de parcourir les 2360 km de route au Maroc le plus rapidement possible mais il faut tout de même compter un peu plus de 4 jours !

Le premier bivouac, à 200 km du port, en bord de mer et de dunes, est superbe.

Nous reprenons nos marques, installons tables et chaises, …. la routine quoi !

Sauf que vers 19 heures, un militaire vient nous déloger, expliquant que nous sommes en zone militaire et ne pouvons pas rester ! Bienvenue au Maroc rajoute-t-il !!!

Nous rangeons tout et trouvons un autre lieu de bivouac, loin de la mer. Nous serons confrontés à ce problème sur toute la côte marocaine. La crainte de migrants débarquant dans le pays est une obsession pour l’armée et la police.

On s’installe sous les eucalyptus pour le 1er soir au Maroc.

Passé Casablanca, nous trouvons déjà des paysages désertiques de toute beauté.

Jean-Louis et Guy sont ravis !

Le 3ème jour, après avoir été à nouveau chassés du bord de mer (nous sommes têtus, le saviez-vous ?), nous avons le droit de dormir au bord de la Lagune de Nayla, moyennant un modeste écot pour le parking ….

Nous poursuivons notre descente plein sud et commençons à longer le bord de mer. Nous sommes bien au sud d’Agadir et de Layoune.

Les arbres se font rares, mis à part dans les oasis ….

Nous nous abritons à midi à l’ombre de panneaux solaires ….

Finies les 4 voies, la route devient plus étroite et il faut rester prudent ….

On dirait que les petites villes marocaines du sud participent à un concours : celle qui aura la plus belle entrée. Poissons, dromadaires, on voit de tout. En général, en rapport avec l’activité du village … Mais ici, à Boujdour ???

Les contrôles sont de plus en plus fréquents, nous essayons de bien nous cacher pour la nuit ….

Ce qui n’a pas empêché des militaires de nous trouver …. On a pu rester, après vérification de nos passeports.

Nous approchons du but, à savoir la frontière Mauritanienne. Nous faisons une pose à Daklah dans un petit restaurant de poissons que nous aimons bien. Ceci nous permettra de bivouaquer à une centaine de kilomètres de la frontière où nous nous présenterons tôt le lendemain matin.

Et c’est le dernier bivouac marocain dans un paysage lunaire ….

Mardi 2 mai, à 9 heures du matin, nous retrouvons notre guide Sidi et son chauffeur Mohamed à la frontière Mauritanienne.

En principe, on ne prend jamais de photos à une frontière. Celle-ci est volée ....

Deux heures pour faire les visas alors que nous étions les seuls, à cause d’un internet aléatoire … Mais nous y sommes et c’est avec grand plaisir que nous entamons ce périple de 2300km, principalement par les pistes (ou hors piste comme vous le verrez !).

Comme le montre la carte, rapidement nous longeons la voie ferrée du Train du minerai qui relie le port minéralier de Nouadhibou à la grande mine de fer à ciel ouvert de Zouerat.

Il circule sur une ligne à voie unique, longue de 704 kilomètres. Sa longueur peut atteindre 2,5 km et il est composé d’environ 200 wagons. Dans une journée, il y a 4 trains dans un sens et 4 dans l’autre. Il y a deux gares qui permettent aux trains de se croiser.

Et déjà, voilà le train qui arrive !

Peu de temps après son passage, une petite draisienne fait son apparition. Un wagon peut peser jusqu’à 84 tonnes . Il faut donc vérifier que les rails sont toujours en bonne place pour le train suivant ….

Un peu plus loin, nous quittons le goudron et piquons en hors piste, plein Est. Rapidement, un paysage de barcanes (petites dunes clairsemées) s’offre à nous.

Un peu de végétation apparaît. Il a beaucoup plu ces derniers temps et nous verrons, avec surprise, un désert plus vert que d’habitude. Ce qui n’est pas pour déplaire aux dromadaires ….

Le lendemain, surprise. Un garage au milieu de rien. Un peu miteux me direz-vous mais cela peut servir …

A quoi peut bien servir un Land Rover hors d’usage ? A sécher de la viande de dromadaire pardi !!!

Nous poursuivons notre chemin parmi les chameaux (hé oui, en Afrique du Nord, on dit bien chameau à la place de dromadaires …) et les dunettes .

Nous franchissons un col !

Il fait déjà très chaud. Sidi nous propose de s’arrêter à midi au frais chez l’habitant, dans le village autour de la 1ère gare. Nous ne repartirons que vers 15h quand la chaleur sera moins pesante …. On ne se fait pas prier !!!

Avec nos vieux os, nous voilà obligés d’apporter tables et chaises ……

L’ accueil est chaleureux ; le chef de famille nous prépare le thé. J’avais déjà remarqué que, la plupart du temps, ce sont les hommes qui font le thé. Il faut dire qu’en général on voit cela au bivouac. Mohamed par exemple allume le feu avec un minimum de bois et, plusieurs fois par jour, il nous a préparé pendant tout le voyage un thé délicieux.

Nous faisons tous la sieste

Puis nous nous rapprochons de la voie ferrée que nous longeons à nouveau. Nous voyons un curieux train composé de 2 wagons seulement et qui avance en faisant des étincelles.

Sidi le rattrape et nous fait une superbe vidéo tout en nous expliquant qu’il s’agit d’un engin qui rectifie le profil des rails usés par le poids des convois. Etonnant non ?

Après cette journée bien remplie, nous traversons la voie et rejoignons le Monolithe Ben Amira (le plus grand, à droite) au pied duquel nous allons passer la nuit.

Très impressionnant quand on s’arrête juste en-dessous ….

Lorsqu’on observe le campement de Sidi et Mohamed, on comprend pourquoi ils sont bien plus légers que nous !!!

Au matin, les couleurs ont à nouveau changé. Nous prenons le petit déjeuner entre nous deux, comme d’habitude, le temps d’émerger d’une bonne nuit de sommeil.

Au revoir, Ben Amira …

En route vers le Monolithe Aïcha. Ben Amira est le troisième monolithe au monde après Uluru et le mont Augustus, tous deux situés en Australie. Une légende locale raconte que  Aïcha était la femme de Ben Amira. Répudiée, elle s’est installée à quelques kilomètres de son ex mari, accompagnée de sa servante.

Non seulement le paysage est superbe

Mais en plus, on peut y admirer des sculptures exécutées in situ par des artistes du monde entier en Janvier 2000. Sidi nous explique tout cela. Il fait très sérieux !

Nous passons entre les deux monolithes et poursuivons notre route dans un paysage somptueux.

Voilà le programme : Sur la photo qui suit, on voit au loin les monticules où nous devons arriver. Pour cela, on s’engage dans une zone de dunettes qui paraît plane mais qui va nous réserver des surprises et du travail !!!

C’est parti !

On roule tranquillement et soudain, un dénivelé que nous n’avions pas vu et nous voilà dans une position inconfortable. En effet, selon l’heure, on ne voit plus du tout les reliefs. Nos anges gardiens, Guy et Sophie, se positionnent pour nous tirer de ce faux pas.

Cela a l’air d’être plat, et pourtant ….

Le land rover tire, tire mais nous sommes bien plus lourds que lui !!!!

Nous ne bougeons pas et c’est Guy qui se retrouve tanké à son tour ….. Grâce aux plaques, il arrive à sortir le véhicule du trou pour se replanter un peu plus loin, juste dernière nous qui n’avons toujours pas bougé !!!! C’est le sable Mauritanien, plein de surprises.

Et ainsi de suite, tout en progressant dans la bonne direction, on se tire mutuellement !!!

Nous avons beaucoup travaillé ce matin là et c’est avec plaisir que nous retrouvons la piste. Il fait très chaud et nous nous abritons à midi dans une cabane qui nous tend les bras.

Après le déjeuner, nous dépassons la petite ville de Choum pour nous rendre au Tunnel Charles de Gaulle. Le président l’a fait construire en 1962  pour ne pas avoir à payer de taxe pour le passage du train  sur une très petite portion de territoire Espagnol. Ce tunnel mesure environ deux kilomètres de long.

De l’autre côté du tunnel, un paysage très différent s’offre à nous.

Nous poursuivons notre route jusqu’au bivouac du 4 mai, au pied de petites barcanes.

Nous assistons tous les soirs à des couchers de soleil merveilleux. Je ne résiste pas à celui-ci …

Le lendemain, retour progressif dans le sable avec les quelques plantages habituels qui suivront …. On voit au loin les dunettes qu’il faudra traverser.

Puis c’est au tour de Guy de passer. Les plaques ont été laissées sur place au cas où ….

Et ainsi de suite, on passe la matinée à jouer dans le sable … Il nous aura fallu 2 heures pour parcourir 18 kilomètres. Un peu plus loin, nous nous apercevons que nous sommes un peu en altitude , en haut d’une falaise .

Il y a bien une trace qui descend dans le fond mais c’est pour les ânes et les chameaux. Nous avons encore du chemin pour descendre jusqu’à Atar. Dés qu’un puits se présente, nos amis font les pleins d’eau.

En s’approchant d’Atar nous traversons quelques petits villages nichés dans une palmeraie, essentielle pour permettre l’habitat. Petites mosquées, maisons de torchis ou en paille …

En arrivant à la grande ville, Atar, la rue commerçante grouille de monde. Nous pouvons y faire quelques courses comme du pain, des fruits et légumes, des boissons et même des yaourts qui ne nécessitent pas de frigo …

Vue l’heure tardive , nous décidons de passer la nuit dans le jardin de la chambre d’hôtes de Sidi. Un petit havre de paix dans cette ville animée. Merci Sidi. De plus, c’est l’anniversaire de Sophie que l’on va fêter dignement !

En quittant Atar, Sidi nous montre un site exceptionnel. Ce sont des algues fossilisées qui ont 8 milliards d’années.

Notre objectif aujourd’hui est de rejoindre la passe d’Amojar par l’ancienne piste qui n’est plus utilisée. Sidi ne la connaît pas et ma trace a été préparée uniquement sur une carte. On va bien y arriver ! Les paysages sont variés et splendides.

La montée commence parmi de nombreux rochers. La piste disparaît par moments mais on finit toujours par retrouver le passage.

Nous sommes dans le fond de la vallée et la piste remonte un canyon de plus en plus étroit. Au détour d’un virage, une corde barre le passage. Nous l’ouvrons puis la refermons tout en s’interrogeant de son utilité.

Après le dernier lacet, nous arrivons à Fort Saganne et là, nous comprenons : la passe d’Amojar, très étroite est en train d’être cimentée ! Le béton étant tout frais, les ouvriers nous annoncent qu’on ne peut pas passer avant demain matin ….

On s’installe près du fort, quelques photos, déjeuner et grosse sieste …. chacun à sa façon.

Sophie, Guy et Jean-Louis
Sidi dont on ne voit que les jambes et Mohamed

Vers 16 heures, Sidi enfile sa gandoura blanche et va voir l’avancée des travaux. Après discussion et négociation, on nous autorise à passer à 17h !

Il y a une marche à franchir et, plus loin, ils ont mis des plaques en métal sur les parties encore fragiles.

Et c’est parti ! Nous roulons sur un grand plateau rocheux.

Nous recherchons le bivouac dans un superbe paysage, au soleil couchant.

Malgré tous ces rochers, le sol est sableux et mou. Un grand classique : le plantage du soir !!!

D’abord Guy qui s’en sort seul avec ses plaques
Mohamed dégage des rochers pour que nous puissions passer à côté

C’est parti

Reste plus qu’à s’installer et profiter du moment

Et comme on a fait une longue sieste, on veille un peu ….

Le lendemain, nous rejoignons l’oasis de Mheireth, renommée pour ses dattes. Elle est très peuplée, sa traversée est longue.

Les petites huttes rondes ressemblent à ce que l’on voit en Afrique noire ….

Nous voilà de l’autre côté du village sur une piste de plus en plus étroite.

Débouchant dans un oued, nous ne savons plus où regarder tellement c’est beau.

Et c’est là que Sidi nous prépare une surprise.

Ce sont bien des roseaux que l’on voit lors de la petite marche où il nous emmène .

Et plus loin, nous restons sans voix.

Allez, une dernière photo de cette guelta inattendue et paradisiaque.

Nous rebroussons chemin, passons au-dessus du village et poursuivons la traversée de cette zone montagneuse.

En gros, nous nous dirigeons plein sud, vers le bivouac 11 de la carte qui suit.

Nous descendons jusqu’au fond d’une vallée étroite et sableuse.

Le sable est bien mou, entre dune et falaise. Superbe paysage mais on ne peut pas s’arrêter, au risque de devoir sortir les plaques pour repartir et de bloquer Guy qui suit !

Nous débouchons dans un fond d’oued.

Sidi nous attend au pied de concrétions calcaires étonnantes.

Dommage qu’il soit trop tôt pour le bivouac !!!

Plus loin, déjeuner puis sieste sous un acacia.

Mais comme il y a beaucoup de piquants sous un tel arbre, Sidi fait la sieste sur le haillon arrière de son véhicule.

Nous longeons l’oued El Abiod dont le nom signifie « vallée blanche« . Le sable clair part à l’assaut des montagnes sombres. Du sable à perte de vue, des falaises sombres, quelques palmeraies ici et là…

Un ensemble grandiose dont les couleurs changent au fil du temps. Surprenant dans ce lieu isolé, quelques huttes .

Par moments, nous devons traverser des champs de dunettes toujours aussi molles …. Cette fois-ci, les trois véhicules sont plantés ! c’est à pied que je repère le meilleurs tracé pour nous en sortir ….

Après la traversée d’ une palmeraie, nous prenons de la hauteur. La suite du programme s’offre à nous.

Il ne nous reste plus qu’à descendre et profiter de ce spectacle époustouflant.

Quelques habitants, toujours à pied, laissent présager de la proximité d’un village.

Comme eux, nous faisons le plein d’eau au puits, surtout pour la douche.

Nous avons eu une longue journée et faisons bivouac dès la sortie de l’oued, un peu en hauteur.

Le dîner se termine à la nuit et nous pouvons admirer un sphasme, pas craintif du tout, installé sur le pneu du land de Guy.

Il a beaucoup plu l’an dernier et l’on rencontre des « plans d’eau » inattendus. Nous longeons donc pendant un moment un grand lac, incongru au milieu du désert. Et ce n’est pas un mirage !!!

Même Sidi est surpris

Nous rejoignons le goudron pour la première fois depuis notre entrée en Mauritanie. Des dunes de sable envahissent la route qui doit être constamment dégagée.

Nous arrivons à Tidjika où nous faisons les grands pleins et les courses. Tout le monde n’a pas le même mode de transport !

La journée a été longue, bivouac un peu à l’écart.

Nous avons de la visite !

Nous avons quitté l’ Adrar et sommes maintenant dans le Tagant. Il commence à faire très chaud, 45° à l’ombre la journée et une température qui reste autour de 39° la nuit.

Les paysages ont changé, un peu plus d’arbres, un peu plus de rochers noirs et quelques villages.

Nous arrivons à N’Beika, « grande ville » au pied des dunes, très animée par rapport à Tidjika.

Un véritable embouteillage, il faut zigzaguer entre voitures et carioles et ne surtout pas montrer un signe de faiblesse.

Au Sud de N’Beika nous rejoignons la Guelta de Matmata. C’est ici que vit une colonie de crocodiles, vestiges d’un temps où la région avait un climat tropical.

Une heure de piste sableuse d’abord puis dans les rochers pour atteindre notre but.

Il fait vraiment très chaud. Aussi bien les chameaux que les zébus cherchent l’ombre.

Dans la cellule du 4X4 où nous roulons avec la climatisation, nous avons 42° à l’intérieur, alors qu’il fait 56,4°à l’extérieur au soleil .

Sur un vaste plateau de reg caillouteux, une série de petites constructions circulaires, constituées de murets de pierres grossières, de 1,50 m de haut environ. Elles sont dispersées et éloignées les unes des autres de quelques dizaines de mètres. Il s’agit d’un reliquat d’habitat préhistorique nous dit Sidi.

En bord de plateau, il faut continuer à pied. Sidi emporte une grande bouteille d’eau pour nous arroser régulièrement pendant la marche, de 15 minutes environ.

Il fait vraiment très chaud !

Nous y voilà. On surplombe la guelta qui est devenue un grand lac. Ceci ne facilite pas l’observation des crocodiles !

Avec des jumelles, j’arrive à en dénombrer une dizaine, mais, vu la température, ils sont tous dans l’eau donc peu visibles. Désolée pour la mauvaise qualité des images.

Voici une prise de vue suivie du zoom sur le crocodile.

Sophie de son côté arrive à en filmer un. En zoomant la vidéo, on voit bien sa queue qui ondule pour avancer.

Et moi, photographiant un crocodile, en zoomant beaucoup, je vois que j’ai à l’ écran un oiseau qui passait juste devant le reptile. C’est la photo surprise !

Pour mieux les voir, j’ai demandé à mon amie Martine , qui y était il y a quelques années, de me procurer quelques bonnes photos de ces animaux. Merci Martine.

De retour aux 4X4, on se repose au frais, crevés mais heureux.

Sur le chemin du retour, nous voyons le ciel au loin devenir opaque et jaunâtre. C’est une tempête de sable qui avance rapidement vers nous. Nous nous dépêchons de rejoindre le goudron pour ne pas nous égarer.

Elle n’est pas trop forte et nous pouvons continuer à rouler. Pas besoin de s’arrêter, la visibilité est suffisante.

Tempête suivie de quelques gouttes d’eau qui rafraîchissent un peu l’atmosphère. Qui nous permettent de faire de belles photos et aussi d’avoir de l’appétit pour le dîner !!!!

En effet, nous sommes invités ce soir par Guy et Sophie. Afin de ne pas se faire rincer en pleines agapes, nous dînons à l’intérieur. De plus, la température est descendue à 37°, cela fait du bien.

La cuisine est installée pour mettre les petits plats dans les grands !

En apéritif, moules farcies et Americano.

Je ne détaillerai pas la suite mais la soirée fut bien gaie …

Le lendemain, nous entamons notre remontée vers le nord sur des pistes variées et pleines de surprises.

Il est bien évident que ces pistes anciennes ne sont plus utilisées et parfois, on les devine à peine.

C ‘est une région très chaude. Dans les villages traversés, les familles passent la journée sous des abris de toile blanche plus frais que les maisons traditionnelles en pisé.

Les paysages boisés et herbeux, le comportement des habitants dans les villages et les animaux nombreux autour des puits nous font penser à l’ Afrique noire.

Lorsqu’on s’arrête pour trouver notre chemin, nous sommes vite entourés de curieux. Pas pour quémander, juste pour nous observer …

Après une alternance de sable et cailloux, et quelques recherches, nous atteignons le Ksar El Barka.

Ksar el-Barka abrite les vestiges d’une cité historique fortifiée, fondée par les Kunta venus de Ouadane en 1690 et qui s’y sont sédentarisés. On y devine encore les anciennes ruelles et de nombreuses maisons. A l’intérieur de la mosquée on peut admirer d’imposantes colonnes cylindriques qui ne laissaient pas beaucoup de place aux fidèles. Détruite et reconstruite plusieurs fois, la ville fut abandonnée quand cessa le commerce caravanier au XIX ème siècle.

En nous éloignant du ksar, nous nous dirigeons droit sur un tourbillon de sable dû à la chaleur. Le Tagant est bien une région très chaude : il fait 46,5 ° à 15h.

Nous passons tout près et c’est Guy qui va la traverser. Il paraît que ça secoue !! Espérons qu’ils avaient les fenêtres fermées !

Le lendemain, arrivons au puits Jemjiye où nous attend un spectacle extraordinaire.

Tous les animaux de cette région d’élevage, cherchent de l’ombre !

Au bivouac dans la nuit nous entendons des bêlements. C’est une chèvre, couchée sous un acacia, tout seule, qui vient de donner naissance à 3 agneaux. Mohamed la rapproche de notre campement avec ses petits et les aide à prendre leur première tétée.

Dans la soirée, le berger qui la cherchait, attiré par nos lumières nous rejoint et peut emmener la petite famille près du troupeau.

Nous quittons cette zone habitée par des familles d’éleveurs et nous enfonçons plus avant dans une zone vraiment désertique. Alternant, comme on a l’habitude maintenant, pistes sableuses ou non, voire hors piste ; quelques passages de dunes également …

Nous arrivons sur un petit massif montagneux qu’il va falloir traverser. Espérons que notre gros véhicule passera !

De l’autre côté, surprise : un nouveau paysage, vert tendre …

Bien dommage qu’il ne soit pas midi ….

Dés que possible, on s’arrête à un puits, Sidi les connaît tous !!!

La journée du 11 mai se termine par le franchissement d’un erg dans lequel nous décidons de passer la nuit. Il fait toujours extrêmement chaud. Ces derniers temps, nous dormons par terre dehors. Le véhicule met trop de temps à se refroidir . On ne peut plus se doucher en arrivant, l’eau froide des réservoirs est brûlante !!!

On s’installe, comme d’habitude, bien à plat.

Le vent souffle très fort toute la nuit , creusant sous les roues. On n’a pas pu rester dehors mais Jean-Louis se lève plusieurs fois dans la nuit car on sent le 4X4 pencher de plus en plus. IL vérifie quand même qu’il n’y a pas de risque. Au petit matin, nous sommes tous de guingois, même la table !

Le 12 mai, nous traversons à nouveau une zone montagneuse

Dans la vallée, nous retrouvons un puits. Il n’y a personne et il fait tellement chaud !!!

Guy prend la douche, tout habillé

Quant à nous trois, cela ne suffit pas !!! Dans le puits suivant, nous entrons carrément dans l’abreuvoir !

Un peu plus tard, je comprends pourquoi Sidi nous a donné cette belle récréation. Il veut absolument que nous passions encore ce soir le dernier cordon de dunes. Il n’en dit pas plus.

Nous allons franchir la Passe Voum Tiziguit. La consigne est de bien suivre ses traces et de ne pas s’arrêter. Vous en verrez une partie dans la vidéo , c’est un franchissement mémorable Très long et impressionnant. Ce cordon de dunes doit bien faire quelques kilomètres.

En fin de journée nous faisons bivouac de l’autre côté. Ce sera le dernier franchissement du voyage qui en a compris plus d’un !

Nous quittons Sidi et Mohamed le 12 mai et remontons tranquillement vers le Maroc. Un peu de piste d’abord puis une toute nouvelle route déjà envahie par le sable. Approchant de l’ Atlantique, la température a bien chuté, plus que 37° dans la journée et nuits autour de 22°. Cela nous fait un bien fou.

Nous retrouvons à la frontière notre passeur ce qui facilite grandement les choses. Une petite vidéo du « no man’s land » de 3 km qu’il faut parcourir entre les 2 routes goudronnées pour entrer au Maroc.

C’est ainsi que se termine ce magnifique voyage. Nous ne pensions pas pouvoir encore faire un raid aussi sauvage et difficile, il faut le dire. C’est grâce à la gentillesse de Sidi et Mohamed toujours prêts à nous faciliter les choses mais aussi à la grande compétence de notre guide Sidi. Bravo Maryline et Bruno pour ce tracé exceptionnel.

OUGANDA, mars 2022

L’Ouganda est un pays enclavé d’Afrique de l’Est, c’est pourquoi ce raid, organisé par Dream Team Aventures , s’est fait avec des 4X4 de location. Le véhicule, un HDJ75, qui nous a été confié était en si mauvais état, qu’il nous a fallu en changer, dés le premier jour …. Heureusement que Bruno et Marilyne, toujours aussi prévenants et efficaces, nous ont obtenu un Toyota 100 V8 qui nous accompagnera sans trop de problèmes durant ces quinze jours d’aventures.

Après ce petit désagrément, nous prenons la route vers le Nord en quittant Kampala, capitale de ce pays appelé par Winston Churchill,  » La perle de l’ Afrique « .

Notre tracé, en rouge, en commençant par le Nord.

Cette première journée nous mène à Jinja où nous arrivons de nuit, suite à nos mésaventures du départ et à une circulation épouvantable. Conduite fatigante et dangereuse, surtout en roulant à gauche ! Heureusement, dés le lendemain, nous sommes rapidement sur une piste qui longe le Nil. Quel bonheur de retrouver l’ Afrique !

Les troupeaux de zébus à grande cornes sont énormes. Heureusement, ces animaux ne sont pas agressifs du tout .

La piste devient plus petite à l’approche des rives du Nil, nous roulons parfois entourés d’eau.

Et voilà les premiers papyrus dont on nous a tant parlé à l’école …

Dans la liste des problèmes mécaniques rencontrés avec nos véhicules, François crève avec sa nouvelle voiture. Hé oui, dés le premier jour, il était tombé en panne sur la route et on avait dû la lui changer … Le problème cette fois-ci c’est qu’il n’a pas la bonne roue de secours ! Heureusement, ayant maintenant tous deux le même Toyota, nous pouvons lui donner la nôtre !!!

Un jeune spectateur, transporteur d’eau comme tous les enfants …

Passage un peu délicat surtout pour Daniel et Gigi qui nous accompagnent avec un minibus Toyota qui va, tout au long du voyage, ramener au lodge les rescapés dont le véhicule est en panne ! Eux n’auront aucun problème .

Cette piste nous mène au Parc Ziwa, sanctuaire de rhinocéros. Nous allons y vivre une expérience exceptionnelle : aller à la rencontre des rhinocéros blancs, à pieds, accompagnés d’un ranger. Le guide nous explique que les blancs sont bien moins dangereux que les noirs. Visite Inoubliable !

Très surprenant de les voir brouter, comme des vaches ….

Le lendemain, nous reprenons la piste pour rejoindre le parc Murchinson. Nous devons traverser le Nil sur un ferry qui ne peut embarquer que peu de véhicules à la fois .

Une fois les véhicules chargés, ce sont les piétons, scooters et vélos qui peuvent monter.

Nous retrouvons les petits villages de huttes si typiques avec leurs fours à brique.

La piste traverse parfois des zones marécageuses. Comme toujours de nombreuses femmes ou enfants qui portent de tout sur leur tête.

Parfois on hésite avant de s’engager sur un pont ….

Nos amis Daniel et Gigi
Au bord du Nil

En fin d’après-midi nous entrons dans le parc de Murchinson. Le temps de rejoindre le lodge, nous avons déjà vu gazelles, éléphants, girafes, kudus et phacochères. Le lendemain matin, on refait un tour pour admirer ces animaux dont on ne se lasse pas !

Il faut faire très attention car des animaux peuvent surgir de tous côtés !

Lors de notre deuxième sortie dans le parc, nous avons dû voir une bonne vingtaine de girafes dans des situations différentes …..

Un solitaire ….

Et un varan qui nous a bloqués un moment car Monsieur voulait traverser …..

Et toujours le Nil en toile de fond ….

L’après-midi de ce Mardi 15 mars, nous embarquons sur un bateau qui nous mène jusqu’aux chutes du Nil qui sont impressionnantes. Nous sommes en fin de journée et on peut voir de nombreux animaux qui viennent s’abreuver.

Beaucoup d’hippopotames . On a même la chance de voir l’un d’eux émerger en soufflant fortement un nuage de gouttelettes d’eau.

Un crocodile proche de la rive

Et plus loin, un grand troupeau d’éléphants.

En approchant des chutes, beaucoup de mousse flotte sur l’eau.

Puis les remous sont de plus en plus violents.

Les chutes dévalent une étroiture de 7 mètres de large et tombent de 45 m de haut. Le débit est de 300 mètres cubes par seconde.

Ballotés en tous sens, ce n’est pas très rassurant …

Le bruit est assourdissant !!!!

Le retour est plus rapide en descendant le courant. Nous retrouvons la terre ferme une demi-heure plus tard et rentrons au lodge au soleil couchant.

Le lendemain, par la piste, nous rejoignons le plateau d’où descend la chute. On se rend encore mieux compte du déchaînement des eaux qui s’écoulent dans une faille très étroite. Le spectacle est époustouflant.

Un bel arc en ciel nous accueille.

Je m’avance un peu plus pour ressentir cette force produite par le courant .

Et je peux voir en bas le Nil sur lequel hier nous nous sommes approchés au plus près de la cascade.

Le Nil se jette dans le Lac Albert que nous longeons par la piste.

Nous traversons des villages de pêcheurs. Les détritus jonchent le sol …. Notre venue est une curiosité.

Puis nous retrouvons la route qui nous mène à HOAMI où nous passons la nuit. Le lendemain, une bonne portion de goudron qui traverse de beaux paysages. On en profite pour observer les activités quotidiennes des Ougandais.

De part et d’autres, des champs de cannes à sucre.

Plantations de bananiers également, parfois simplement autour de la case pour la consommation familiale.

Lorsque l’on passe près d’une école, on a toujours du succès … Parfois, c’est presque une émeute !

On profite de ces petites étales pour acheter des fruits.

Nous dormons toujours dans de très beaux lodges, en demi-pension. Par contre à midi, c’est le picnic. Sans matériel ni frigo ils sont assez simples. Nous achetons les produits frais au fil des occasions …

Nous entrons dans une zone montagneuse, la route devient piste et nous prenons de l’altitude.

Lorsqu’on arrive vers 1500 m d’altitude, les flancs des montagnes sont couverts de plantations de thé.

Depuis hier, notre alternateur montrait des signes de faiblesse. Les véhicules du groupe ayant de nombreuses pannes, deux par jour en moyenne, Maryline a obtenu du loueur qu’un mécanicien nous suive durant le restant du voyage. Ce matin, avant de quitter la ville, nous lui avions demandé de jeter un oeil … Tout va bien d’après lui …Bien sûr que non mais attendons …..

Sur la piste, un superbe four à brique, encore entier. On façonne avec de l’argile les briques puis on les met à sécher au soleil. Après on les entasse en une espèce de pyramide tronquée, en laissant des ouvertures en bas qui permettent de charger le bois pour le feu qui va cuire les briques.

Avant de quitter Fort Portal nous faisons quelques courses ainsi qu’un peu de change. En effet, passant d’un diesel à un V8 essence, notre consommation a dépassé mes estimations …..

Après avoir roulé 25 km depuis ce matin, le moteur s’arrête. Plus de batterie ! Pour ceux qui comme moi ne le savent pas, avec un véhicule à essence, impossible de continuer …

Maryline et moi-même tenons le capot qui ne tient pas tout seul !

Hé bien si, nous allons repartir : nous prenons la batterie de François qui est bien chargée, mettons la notre chez lui pour qu’il la recharge en roulant. Et nous l’aidons à démarrer avec des pinces sur la 3ème voiture.

En vrac, un transport de bananes sur vélo, une femme qui fait paître sa vache, un transport de charbon de bois sur scooter.

Quand il y a un peu d’eau, les femmes font la lessive.

Après un passage sur un chemin très étroit, nous rejoignons la route et assistons au chargement d’un camion de bananes.

Ils font la queue pour charger le camion.

L’Ouganda est traversé par l’ Equateur. Nous le traversons une première fois, du Nord vers le Sud.

Encore un peu de route et nous arrivons au Parc Queen Elisabeth. Nous allons y passer deux nuits mais comme on a le droit d’y rester 48 heures exactement, nous piqueniquons devant la grille afin de n’y entrer qu’après midi ….

Vue sur la savane en contrebas, en s’approchant du bord on voit, au loin, deux éléphants.

C’est un parc constitué de cratères, soit au fond herbeux, soit remplis par un lac. Nous roulons tout d’abord en hauteur , sur le  » Crater Drive  » ….

Heureusement qu’on n’a pas vu d’animal sauvage car, un peu plus tard, nous retombons en panne de batterie. En plus sur un chemin étroit et nous sommes les premiers du groupe, juste derrière François. Personne ne pourra nous dépasser. On échange à nouveau nos batteries mais Didier, notre bon samaritain qui a les câbles de démarrage est tout derrière puisqu’il joue le rôle de voiture balai ! On pousse donc tant bien que mal François sur le côté pour qu’il puisse l’attendre et nous poursuivons notre route.

Le chemin descend dans la plaine

Nous nous apercevons que c’est un lac d’eau douce puisqu’on on y voit un tas d’hippopotames en train de tremper. Ces animaux restent, en principe, dans l’eau toute la journée et n’en sortent que la nuit pour se nourrir. Ils peuvent parcourir jusqu’à une trentaine de kilomètres pour cela.

Un peu plus loin, première surprise ! Un hippopotame qui broute, en pleine journée. Sans doute parce qu’il n’y a pas de soleil aujourd’hui.

Deuxième surprise, nous surplombons un grand lac sur lequel on voit des exploitations de sel . Ce sont les Salines de Katwe. Un lac salé si loin de toute mer !!!

Afin d’économiser notre batterie, sachant qu’on allait revenir sur nos pas, nous avons embarqué avec Daniel et Gigi dans leur combi. Sur le chemin du retour, nous croisons un troupeau d’éléphants, prêts à traverser la piste. Situation un peu inconfortable pour nous tous ….

Nous croisons François juste après et le prévenons de cette opportunité. Il a la grande chance de les voir traverser juste devant lui ! Merci pour la superbe photo !!

Mis à part quelques waterbuck et gazelles, nous n’avons pas vu beaucoup d’animaux. Nous rejoignons le goudron pour nous rendre à notre lodge tout proche, mais là, mauvaise surprise, le pont sur le Nil est fermé car en travaux. Nous devons prendre un bac mis en remplacement et nous ne sommes pas les seuls à vouloir passer !

On peut se rafraîchir au bar

Moi, je préfère observer ce marabout qui attend une occasion pour chiper quelque chose.

Après une longue attente, nous embarquons enfin.

Et nous pouvons rejoindre le Kingfisher Lodge, idéalement situé sur les hauteurs.

Le lendemain matin, nous allons visiter un village de pêcheurs. Au retour des bateaux, toute la population est là.

Nous assistons à la préparation des filets de poisson qui seront mis dans le fumoir.

Fumoirs au bois évidemment

Les poissons sont déposés sur des claies que l’on glisse dans les fumoirs. Le tout est recouvert de tôles.

Les enfants sont là également. Ainsi cette petite fille qui porte une poupée blonde sur son dos …

Ou bien le petit frère …

Lorsque le poisson est débarqué, les villageois se pressent sous la halle pour faire leurs achats.

Pendant ce temps, les marins préparent les filets pour le lendemain.

Non loin du village, un éléphant, un waterbuck …. Et personne ne s’en préoccupe.

Nous rentrons par le chemin des écoliers ; il y a de nombreuses pistes et nous voyons au loin un beau village de petites huttes en paille. Nous en approchons, nous constatons qu’il s’agit d’un camp militaire. Pendant que Maryline demande si on a le droit de faire des photos …. je commence à mitrailler ( en général, la réponse est non, donc je ne l’attend pas …).

Le responsable du poste de garde revient : non vous n’avez pas le droit de photographier …… Oups, Trop tard !!!!

Nous pouvons observer le long de la piste la présence de diverses cultures. Principalement culture de bananes, café, coton, manioc.

Les plants de café sont de gros buissons. Ils se couvrent d’abord de jolies fleurs blanches qui sentent délicieusement bon. Puis, elles deviennent des baies vertes. Quand celles-ci sont bien rouges, les paysans les cueillent et les mettent au soleil pour les sécher.

Dans ce paysage de collines se nichent des lacs pour le grand bonheur des habitants.

Comme toujours, ce sont les femmes qui travaillent dans les champs. Elles portent souvent de lourds fardeaux sur leur tête.

En fin d’après-midi, nous embarquons pour remonter le Canal Kazinga qui relie le Lac Edouard au Lac Georges en traversant le Parc Queen Elisabeth. Nous sommes maintenant au sud-ouest de l’ Ouganda.

C’est l’heure où les animaux viennent s’abreuver, les appareils photos sont prêts. Le bateau qui nous a été attribué est un peu trop petit pour le groupe, ils embarquent des chaises pour compléter les places assises.

C’est l’heure du bain !

Nous avons vu beaucoup d’hippopotames et de buffles, un varan et un bébé crocodile mais les photos n’ont rien donné. Pas mal d’éléphants aussi et on aurait dû assister à une scène prometteuse en voyant, dans la vidéo qui suit, arriver une famille d’éléphants, la maman en tête suivie de trois jeunes et le reste de la horde. Malheureusement, le bateau qui nous coupe la route s’en approche de trop et ils font demi-tour …

De retour au lodge, l’apéritif a un goût de France : nos amis Paul et Violette ont la gentillesse de partager avec nous un beau saucisson français. Un grand merci !

Nous nous sommes tous mis au gin tonic, c’est la meilleure option ici.

Etant restés deux jours au même endroit, le mécanicien a pu faire réparer notre alternateur. Il nous annonce qu’en plus, il a changé les plaquettes de freins à l’arrière. C’est nouveau pour un africain de réparer avant la panne !!! Mais avec notre groupe, il a beaucoup de travail . Alors il prend de l’avance ….

En attendant de récupérer la voiture, je me promène. Quel calme au petit matin ….

En sortant du lodge, quelques achats de fruits et nous reprenons la piste. Elle est très roulante et traverse toujours le parc Queen Elisabeth. Il faut donc rester vigilant et ne pas aller trop vite : des animaux peuvent traverser à tous moments. Surtout que nous y voyons des crottes d’éléphants, encore fraîches …

Nous sommes dans une région équatoriale, l’eau et la verdure ne manquent pas.

Un peu plus loin, nous entrons dans le territoire des babouins.

Et un peu plus loin :

Prudence donc, ce qui nous permet d’apercevoir au loin une grande famille d’éléphants qui se dirigent vers un point d’eau. Je sors de la voiture pour mieux les observer ….

Et encore une petite vidéo car voir des éléphants se déplacer, c’est toujours merveilleux. Les vieux mâles restent à l’arrière pour protéger la famille. Il faudra zoomer cet épisode.

Nous avons ce jour là beaucoup de mal à trouver un endroit pour le déjeuner ; dès notre sortie du parc, nous apercevons le parking d’une petite église avec un beau manguier sous lequel nous trouvons une ombre bienfaisante.

Une termitière en premier plan.

La piste a fait place au goudron mais les ralentisseurs, faits maison, sont très dangereux. A aborder avec prudence.

Une nouvelle petite piste prend progressivement de l’altitude dans une zone vallonée.Elle serpente au milieu des champs de blé et de café, le long de la frontière du Congo. Ce n’est pas le moment de se tromper de piste !!!

Voici un exemple de maison en brique. Elle a été bâtie à côté du four que l’on démonte au fur et à mesure lorsque les briques sont cuites.

Les arbres et collines derrière Jean-Louis sont congolaises.

On peut admirer le long du parcours des flamboyants.

Nous sommes dans une zone boisée. De nombreux babouins plutôt indifférents à notre présence marchent le long du chemin. Toutes les mères portent un petit sur le dos qui se cramponne comme il peut.

Nous traversons, dans cette zone isolée, de nombreux villages.

De nombreuses cultures sur les collines

Nous traversons des exploitations forestières entre les champs de thé qui poussent dans ces montagnes. Nous passons des cols entre 2000 m et 2500m d’altitude. Paysage toujours bien vert, n’oublions pas que nous sommes en zone équatoriales.

Le but de ce dimanche 20 mars est de rejoindre, dans le Parc Ruhija, le Rushaga Lodge, lieu de départ des excursions pour rencontrer des familles de gorilles à dos argenté.

Plus que 25 km de piste, le ciel est menaçant.

Nous arrivons au lodge alors que quelques gouttes d’eau commencent à tomber. Nous avons juste le temps de rejoindre notre chambre avec les bagages avant le déluge.

On s’installe sur la terrasse pour profiter de la vue.

L’orage démarre brutalement, avec un toit en tôle, c’est impressionnant. J’en profite pour vous faire visiter notre logement.

Lorsque la pluie cesse, le paysage a bien changé.

Nous surplombons un village de huttes dispersées.

Nous apprenons par la suite que les habitants sont des pygmées qui ont été chassés de la forêt pour créer la réserve de gorilles. Nous aurons droit à un petit spectacle de danses proposé par les villageois.

La nuit ne sera pas calme comme on aurait pu le prévoir….. Après les festivités, nous avions recueilli pour les villageois un petit pécule, converti immédiatement en alcool. Ce fut la fiesta avec musique, cris, disputes jusqu’au petit matin.

Ne faisant pas partie des courageux, partis à pied voir les gorilles, nous faisons la grasse matinée et profitons du calme et de la superbe vue depuis notre bungalow. Nous avons même la visite d’un singe capucin qui saute de branches en branches juste à notre niveau.

Le lendemain matin, après une vingtaine de kilomètre de mauvaise piste, François a un petit soucis. La rotule de la roue avant droite s’est cassée net.

Impossible pour lui de continuer. Heureusement, le mécanicien attaché à notre groupe n’est pas bien loin. Il nous rejoint pour s’occuper du dépannage et de la réparation. François embarque avec Daniel et Gigi dans leur minibus Toyota pour la journée.

La piste s’élève et nous surplombons le Lac Buinyoni. Nous n’avons que 81 km à parcourir mais ils vont se révéler fatigants et stressants pour les conducteurs. La pluie des jours précédents a détrempé le sol et nous nous retrouvons sur une patinoire. Le 4X4 a tendance à glisser là où la pente l’entraîne et il faut être très vigilant.

Les seuls que cela arrange, ce sont les fabricants de briques. Ils n’ont pas à chercher de l’eau pour les modeler ….

Comme on peut le voir sur les photos, cette zone est très peuplée, les champs occupent la moindre parcelle de terrain, quelle que soit la pente. Nous traversons la « cours de récréation » d’une grande école où nous sommes acclamés comme toujours avec nos 4X4. Par contre, il faut faire très attention aux gamins qui font n’importe quoi, que ce soit devant ou derrière les véhicules.

Le temps se gâte et nous arrivons au lodge sous la pluie. Il nous aura fallu 5h20 pour parcourir cette étape et 2 heures plus tard, un groupe de 3 véhicules n’est toujours pas là.

Nous sommes arrivés à temps pour profiter d’un excellent déjeuner accompagné d’un vin Sud-Africain.

Finalement, nos compagnons de voyage sont arrivés avec 3 h de retard. Ils ont dû laisser une voiture sur place, n’arrivant pas à monter la côte trop glissante et n’ayant plus que deux roues motrices. Encore du travail pour notre dévoué mécano.

Superbe vue sur le lac Buniyoni. Nous devions y faire une ballade en barque, au coucher du soleil …. Elle sera annulée.

Le lendemain matin, François a récupéré sa voiture et nous partons pour une longue liaison par la route. Quelques photos prises en roulant.

Marchand de charbon de bois.

Nous arrivons au dernier parc à notre programme : le Mburo Lake National Park. Nous sommes accueillis par un troupeau de zébus et sommes impressionnés par le grand nombre de zèbres, pas craintifs du tout.

Il est vrai que les rayures des zèbres sont très différentes selon les pays où on peut les rencontrer.

Les impalas sont des gazelles très gracieuses quand elles courent.

En plus des gazelles, des buffles, des phacochères on voit beaucoup d’hippopotames couchés dans la boue, parfois sur le chemin. Vous verrez que l’un d’entre eux n’est pas content du tout d’être dérangé !

Il y a des hippopotames qui sortent gentiment de l’eau ….

Alors que d’autres sont moins contents … (Penser à monter le son ….)

Pour notre dernière nuit dans la brousse, Bruno et Maryline nous ont choisi le plus beau lodge du voyage. Les bungalows sont posés sur une proéminence rocheuse, la vue est superbe. Quant aux chambres, voyez par vous-même.

Pendant le dîner, on nous appelle pour voir des Bush Babies.

Après une bonne nuit, un petit déjeuner original et sympathique avant de reprendre la route.

Dernier étape du voyage par la route. La circulation devient de plus en plus dense en approchant de Kampala. Arrivée en fin d’après-midi à Entebbe, test PCR à l’hôtel en soirée. Et vol le lendemain soir …..

Nous profitons de la journée du 25 mars pour faire quelques emplettes et se balader au bord du Lac Victoria. Sans oublier de s’alimenter bien sûr !!!

Un peu de nostalgie avant le retour à la civilisation. Je rêve encore de ce merveilleux réveil au lodge avec le chant des oiseaux ……

Maroc, mai 2022

Le 10 mai au soir, après être arrivés au Maroc par Nador, nous retrouvons Guy et Sophie à notre bivouac de coeur, au bord du lac de barrage Mechraa Hamadi.

Un bon dîner,  foie gras et champagne à  l’apéritif puis une bonne nuit, accompagnée par les croassements des grenouilles…

Le programme des premiers 8 jours est comme suit :

Mercredi matin, prenons la route vers le sud via Guercif. Celle-ci devient de plus en plus petite et zigzague en longeant un vaste oued dans lequel coule un filet d’eau …..

Transport de moutons
Et quand il y a de l’eau, même très peu, il y a des cultures

La route devient piste et nous prenons de l’altitude dans de superbes paysages. De temps à autre une oasis , de nombreuses cultures autour des villages. Vers 1600 m nous décidons de faire bivouac afin de ne pas avoir trop froid la nuit …. Comme d’habitude, nous prenons une plus petite piste, peu accessible pour ne pas avoir de visites indésirables.

A l’abri des regards
Guy et Sophie transvasent dans leur réservoir l’eau qu’ils ont achetée …
Après l’effort, le réconfort avec un bon BBQ

Très belle journée de 4×4. Nous poursuivons notre piste dans le Moyen Atlas dans des paysages à couper le souffle. Des maisons en pierres, très basses, sont nichées au creux des rochers pour se protéger du vent. On les voit à peine.

On devine ces 3 maisons sur le flan de la montagne …

A plus de 2000 m d’altitude, nous poursuivons notre route dans une vallée suspendue. On peut voir quelques cultures,  des troupeaux de moutons .La température est descendue à  18° ….

On ne se lasse pas de ces paysages !!!
Des cultures improbables, où trouvent-ils l’eau ?
La neige n’est plus très loin

Passons la ville de Missour où nous faisons le plein de gasoil. Nous sommes maintenant dans une grande plaine désertique,  à  1000 m d’altitude et avec peu de relief.

En quittant la ville, on rencontre des marchands …

La piste est peu fréquentée car les voitures prennent le goudron, contrairement à nous qui recherchons les difficultés !!!

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est desert-cailloux-1024x614.jpg.

Pour plus de confort, nous dégonflons les pneus car nous savons que nous ne verrons plus de goudron pendant un moment ….

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est 15-passage-delicat-1024x652.jpg.Passage délicat en sortie d’oued

Un ksar, aperçu au loin, nous fait dévier un peu de notre piste. Cet ancien fort est relativement grand …..

Ksar Tidarine

Nous poursuivons notre chemin et nous engageons sur une très petite piste peu visible qui nous entraîne dans le Vrai Désert 🤗

La piste est à peine tracée et serpente dans une zone inondable ….

On finit par la perdre ce qui nous oblige à faire du hors piste. Ce qui n’est pas pour nous déplaire surtout que le terrain s’y prête bien.

Nous retrouvons la piste qui est vraiment très belle.

Petites pistes toute la matinée du 13 mai.  Quel bonheur ! Franchissements d’ oued parfois délicats ….

C’est l’étroitesse de cette descente qui pose problème ….
Parfois, la sortie de l’ oued est difficile à trouver. Ici, on la voit bien …

Nous allons traverser cet oued une quinzaine de fois avec autour de nous des paysages fabuleux.

Sommes sur un plateau à 1550 m d’altitude,  il fait 24° avec du vent. Parfois, nous passons près de quelques maisons et rencontrons des bergers.

Au détour de la piste, une forme s’agite. On aperçoit un âne, couché sur le sol qui se tortille afin de se gratter le dos. Nous nous approchons et il ne s’occupe pas de nous ! On est vraiment obligés d’avancer pour que monsieur daigne enfin se lever et nous laisser le passage !

Nous descendons dans la plaine et rejoignons une grande piste qui va nous mener au col de Belkacem.

Pas de photo de ce col que nous franchissons par une piste un peu trialisante car nous nous trouvons mêlés à un rallye de 2CV qui, elles, ont bien plus de mal que nous à franchir certaines marches … Quand nous arrivons à en doubler une ou deux, on ne peut pas ensuite s’arrêter pour faire un cliché ! En plus, ce col, nous l’avons déjà franchi 2 fois, dans les 2 sens …

De l’autre côté, c’est la plaine avec ses troupeaux et ses puits. La tradition veut que l’on s’y arrête afin d’y puiser de l’eau pour remplir la vache à eau de Guy et Sophie, ce qui leur permettra de se doucher avec une eau qui aura chauffé toute la journée au soleil, posée sur le capot du landrover.

Il est très profond et …. à sec !

Nous reprenons la piste et remarquons que le désert a pris une teinte verdâtre … En fait, quand il pleut, de suite l’herbe se met à pousser ainsi que quelques fleurs.

Et nous retrouvons un puits qui, non seulement a de l’eau mais qui est muni d’un panneau solaire qui devrait permettre de puiser ce précieux liquide sans effort …. si la pompe marchait …. Ce qui n’est pas le cas !

Et c’est au moment de partir que nous nous apercevons que Guy a cassé un amortisseur arrière. Comme ce n’est pas la première fois que cela lui arrive, il en a en réserve dans son véhicule … Y a plus qu’à …

Les messieurs s’équipent
Tout le monde met la main à la pâte

Nous poursuivons notre route en direction d’Erfoud, aux portes du désert de dunes. Mais il nous faut encore rouler une journée dans la caillasse. Heureusement, aux différentes heures de la journée, les couleurs changent …

On peut même acheter des souvenirs, au pôvre berger qui doit élever seul ses enfants ….

Je plaisante avec cela car en fait, on va rencontrer plusieurs fois ce genre de stand avec un bidon cimenté dans la pierre pour payer nos achats. Je suis sûre que notre berger nous observe avec ses jumelles et passera avec son 4X4 pour prendre la recette de la journée … Mais il propose de beaux objets et n’a pas beaucoup de clients ….

Image surprenante, des dizaines de moutons et chèvres paissent, on se demande quoi !!!
Cette stèle nous rappelle que les usines Citroen, dans les années 1920, ont organisé une première expédition au Sahara afin de démontrer leur supériorité technique en organisant et accomplissant un raid dans des conditions difficiles là où personne n’a réussi auparavant.

Nous apercevons quelques dunes en cours de formation, on approche de notre but tant attendu …..

Un dromadaire nous observe au loin

Enfin nous y voilà : arrivée en fin d’après-midi à l’ Erg Chebi, ensemble de dunes autour de la bourgade de Merzouga.

En fin d’après-midi le sable est très très mou, il faut donc dégonfler au maximum

De plus, comme vous pourrez le voir sur les photos qui suivent, on voit mal les reliefs ce qui complique le choix des passages.

Ici, cela grimpe ….
Les traces du premier véhicule permettent de se repérer

Je ne peux m’empêcher de vous montrer cette vidéo qui est plus parlante que n’importe quelle description …

Les plus belles couleurs se voient le soir ou le matin ….

Au bivouac

Nous les attendions ces dunes, depuis 2 ans que nous étions privés d’ Afrique …. alors, on met la bâche entre les véhicules car il fait très chaud et nous fêtons cela dignement : côte de boeuf et frites maison.

Le lendemain, on s’amuse encore dans notre grand bac à sable. Tout est une question de dosage. Trop lentement, on ne passe pas, trop vite on saute et on peut se mettre en danger …

Le premier a parfois des surprises : ici, on se retrouve le nez dans une butte ….
Le terrain étant facile, Guy passe ailleurs et va nous tirer ….

On peut aussi rester en bascule sur une dune, même petite …. Nous sommes très longs et cela nous arrive de temps à autre.

Quand on ne sait pas ce qu’il y a de l’autre côté, on ralentit et on est tanké ….

Des fois le cif est pointu, d’autres fois il est arrondi. Le premier prévient alors les suivants. Mais notre ange gardien est là !

En fin de matinée du 15 mai nous sortons de l’erg, regonflons les pneus et reprenons la piste. Nous rejoignons une route que nous quittons après 4 km, et nous engageons dans un chot, grande surface blanchie par le sel et souvent humide ( pas en ce moment). La piste, à peine visible, suit le fond  d’ un oued. On peut s’y enliser après de grandes pluies …

Il fait très chaud en ce moment,  jusqu’à 37° dans l’après-midi. Heureusement,  il y a souvent du vent qui rafraîchit un peu l’atmosphère mais qui soulève le sable. Ceci n’est pas très bon pour les photos ….

A midi, on se rapproche du bord pour éviter ce vent de sable qui remplit nos assiettes …

Après déjeuner, nous sortons de cette surface blanche et, par manque d’attention ( JL avait peut-être commencé la sieste …), nous nous retrouvons plantés sur une petite butte qui paraissait innocente …

Mais notre bon samaritain est là qui veille.

En fait, le passage était trop pointu, sans doute utilisé uniquement par des motos.

Nous poursuivons notre route. Moins de vent de sable, de suite les photos sont plus belles .

On traverse à nouveau une zone sableuse, en montée et longue ….

Après cet épisode, la piste devient peu visible dans le sable et régulièrement, nous la perdons et devons la retrouver en hors piste.

Nous contournons un immense troupeau d’ovins

Notre progression nous amène dans un paysage fort différent. Des arbres, des villages, c’est un retour progressif à la civilisation …

Et nous arrivons sur un site impressionnant que nous avions très envie de revoir : ce sont de petits bâtiments surmontés d’une cheminée. En fait, ils abritent chacun une pompe qui remonte l’eau du sous-sol et la cheminée fait office de château d’eau. Ceci permet d’irriguer les potagers du village voisin nommé Oum Jrane. Il y en a plus d’une dizaine !!! C’est bien le seul endroit au Maroc où nous avons vu ce site atypique.

Après ce petit pèlerinage, nous nous rendons à Zagora. C’est là que se trouve notre garagiste préféré et notre petit camping  » Prends Ton Temps ». Cela ne s’invente pas 🤣. Ali va nous faire une révision un peu plus complète du 4X4 de Guy.

Comme il y a plus de travail que prévu, Ali nous propose très gentiment de finir les réparations au camping … Il vient avec tout son matériel et commence par mettre le véhicule sur une bâche, à l’ombre.

Et pendant que nous mangeons le couscous, il va démonter puis réparer l’intercooler qui avait une grosse fissure. Un copain à lui vient ensuite pour recharger la climatisation avec du fréon.

On devrait toujours faire les travaux sur nos véhicules ici car, vu les tarifs pratiqués, le prix du voyage serait remboursé !!!

Et mardi 17 mai au matin, comme promis par Ali, nous pouvons faire les courses et les grands pleins avant de nous engager pour quelques jours dans une zone très sableuse, l’oued Draa.

Pour cela, vous vous doutez bien qu’il faut dégonfler. Comme il fait très très chaud, nos messieurs décident de faire cela piano piano et à l’ombre …

Assis et à l’ombre !

C’est de Mahmid que part la piste dans l’oued Draa. On peut la suivre jusqu’à son estuaire dans l ‘Atlantique vers Tantan. Nous n’avons pas le temps de descendre si loin au Sud du Maroc, ce qui nous laisse encore de beaux projets marocains. En attendant, en avant !

Après une trentaine de kilomètres dans cet oued toujours très mou, nous en sortons pour nous retrouver en hors piste,  à  sinuer entre de petites dunes ou parmi des zones chaotiques de terre craquelée. 

De temps à autre, des bouts de la piste ensevelie par endroits sous le sable.

Rencontrons de nombreux dromadaires qui, contrairement à d’ habitude, cherchent  l’ombre des acacias. Il fait tout de même 45° !

Au bivouac, rien de tel qu’un capot bien chaud pour décongeler la viande du dîner !

Mercredi 18 mai, nous traversons le Lac Iriki. Sans bateau bien sûr puisque c’est une grande étendue plane et sèche (presque toujours …) sur laquelle on peut rouler plus vite. Quand je dis presque toujours c’est qu’une fois nous y avons été surpris par un gros orage et on a bien failli y laisser le 4X4 , englués dans la boue !!!!

Arrivons dans l’après midi à  Foum Zguid où nous avons nos habitudes. On commence par le délicieux jus d’oranges pressées. On fait même une 2ème tournée….

Le soir, au camping que nous connaissons bien, douches à  satiété.  Toutes les heures environ. Ce soir, nous sommes invités chez Guy et Sophie.

Première étape, construction du four pour y cuire le rôti.

Puis c’est le dîner qui s’annonce fort bon et bien arrosé !

Nous quittons Foum Zguid jeudi 19 mai vers 10h du matin, une fois n’est pas coutume, après un dernier jus d’orange…. Nous commençons notre remontée vers le nord, ayant un bateau à prendre le 23 ….

Fini le sable, nous attaquons la montagne….. La route, bien que goudronnée,  est superbe. On passe de palmeraies en palmeraies, en suivant la vallée d’un oued. De vieux villages en adobe rougeâtre ressortent bien sur fonds de terre et de palmier …

Les lauriers sont en fleurs

Nous quittons la route pour prendre une petite piste qui s’élève progressivement jusqu’à 1600 m d’altitude tout en sinuant sur un grand plateau. 

On croise des troupeaux de chèvres qui, évidemment, passent juste devant nous !!

Les paysans rencontrés travaillent dans de superbes petits champs, irrigués avec des pompes électriques qui sont  alimentées par des panneaux solaires.

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Le blé est coupé à la main et mis en gerbes.

Tiens, une école ! Sur cette piste où l’on se croyait presque seuls, les écoliers des alentours se retrouvent ici.

Pendant une soixantaine de km  nous roulons sur ce plateau.  Paysages variés, piste un peu dégradée par les ravinements.

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Bivouac très minéral, cela change ...
Cet homme, en train d’irriguer, nous fait de grands signes. Guy, qui roule en premier, lui rend ses salutations… Mais pour nous, il commence à gesticuler et nous fait comprendre qu’on n’a pas pris la bonne piste !

La piste commence à s’élever dans un paysage où la végétation se fait de plus en plus rare.

Aujourd’hui,  nous avons suivi la plus belle piste du voyage. Extraordinaire de par sa variété,  son audace et sa longueur ( 95 km )

Puis elle devient carrément….. vertigineuse voir stressante  pour les conducteurs … car très étroite avec un précipice d’un côté et la falaise de l’autre,  soutenue par quelques murets qui nous paraissent bien fragiles pour nos 3,5 tonnes. Guy a même parlé de « salaire de la peur » ….

Les couleurs sont superbes, les précipices impressionnants mais on ne se rend pas compte sur les photos de la profondeur des abîmes …

Impossible de photographier ces petits murets qui nous inquiétaient tant car il fallait descendre de la voiture sur une piste très très étroite puis se pencher suffisamment …. Je n’ai même pas essayé !!!

La question était aussi : et si on croise quelqu’un ???? Personne ne l’a posée , inutile de stresser pour rien !

Au loin, la fin de nos inquiétude …. et devinez …. on voit soudain un véhicule surgir tout là-bas ….. On a eu chaud à moins que ce ne soit lui …..

Nous sommes montés jusqu’à  2000 m d’altitude,  avons roulé sur un plateau (?), pas plat du tout où on a vu quelques paysans, des champs de blé,  des amandiers, etc…

Un malheureux gué couvert de beaux lauriers avant de retrouver le goudron…

Dans de nombreux villages, on voit les vestiges d’anciens palais en adobe.

Il nous reste 2 jours pour rejoindre Nador où nous embarquerons lundi prochain … Nous finissons notre trajet en remontant les gorges du Todra, très touristiques puis une autre, peu connue dont j’ai oublié le nom.

Il y a beaucoup de vent dans la plaine, c’est l’occasion de monter la tente gonflable qui maintenant est solidaire du véhicule, comme un auvent … Pour une fois, nous n’avons jamais eu besoin de l’utiliser, les soirées étant toujours bien chaudes.

Et pour finir, nous retrouvons le bivouac qui nous permettra de rejoindre tranquillement demain le port de Nador.

Durant ce voyage, nous avons parcouru environ 2300 km en prenant notre temps. Nous avons dû laisser tomber les dernières pistes de l’Atlas qui étaient prévues mais notre but principal était d’aller dans le sable, ce dont nous avons bien profité.

Carte du trajet complet :

Mauritanie, mars 2020

Cela faisait un moment que nous pensions retourner en Mauritanie. Nous l’avions déjà parcourue en 2002 et en 2004. C’est chose faite, partiellement vous vous en doutez vu les circonstances, mais ce que nous avons vu était vraiment superbe, tout en restant dans la partie nord ouest du pays.

Cette année, nous partons en groupe, avec Dreamteam Aventures. Nous quittons Agadir au Maroc et descendons par les pistes du bord de mer vers la Mauritanie.

Un petit retour en arrière cependant. Etant un peu en avance à Agadir, nous décidons d’aller visiter les greniers berbères d’Inoumar. Perdu dans un petit village ,  perché en bord de falaise, c’est le plus grand grenier collectif à l’ouest de l’Anti-Atlas.

On traverse d’abord l’ancien village

Apparaissent les toits couverts de terre et peu visibles de cet agadir

Avec vue imprenable sur la vallée

Avec ses quatre tours, ses trois châteaux d’eau et ses deux portes, ce grenier fortifié est habité par un jeune gardien qui a pris la suite de son père. Celui-ci reproduit les gestes ancestraux de l’ouverture et de la fermeture de l’agadir d’Inoumar avec une clé en bois.

Il y a 4 allées semblables qui regroupent 450 greniers individuels positionnés sur 3 niveaux.

Le jeune gardien nous présentent les titres de propriété des niches, en parfait état, insérés dans des bouts de roseaux ou bien gravés sur du bois.

Après cette visite passionnante, notre hôte nous offre le thé puis nous regagnons Agadir où nous faisons les dernières courses avant le vrai départ du raid mauritanien.

Dimanche 8 mars nous quittons Agadir et gagnons très rapidement la piste via le parc Souss Massa. Nous approchons l’Océan que nous allons longer pendant 4 jours .

La piste devient de plus en plus molle et nous sommes amenés à dégonfler les pneus. Cette opération se répètera de nombreuses fois durant le voyage.

Les traces au sol montrent bien que le sable est mou …

Cet épisode passé, on regonfle les pneus près d’un village de pêcheurs.

Un peu plus loin, une grande montée sableuse nous attend et il faudra à nouveau dégonfler pour réussir à la franchir.

On voit François tout en bas qui prend son élan.

Nous poursuivons la piste qui longe maintenant une falaise lorsque nous apercevons un jeune garçon qui nous fait de grands gestes. Avec bien des difficultés, nous finissons par comprendre que le véhicule de son papa est « tanké » dans le sable un peu plus loin dans les terres.

Le coeur de mes preux chevaliers ne fait ni une ni deux et ils vont le sortir de ce mauvais pas.

On déroule le treuil et on attache le crochet à la voiture.

Et nous poursuivons notre route, récompensés par la superbe vue sur l’arche de Sidi Ifni.

Puis c’est le repas de midi, avec le bruit de la mer qui rugit un peu plus bas.

Nous approchons de la mythique Plage Blanche qu’il faut rejoindre en suivant une piste recouverte d’une épaisse couche de galets, très humide, qui nécessite une conduite à grande allure.

Un paysage magnifique et  nous sommes toujours au Maroc !

Et nous voilà à pied d’oeuvre pour affronter la plage Blanche, 35 km de sable mou et humide, nous sommes à marée descendante. Il ne faut pas lever le pied de l’accélérateur !

Bien sûr, nous dégonflons les pneus au maximum, face à un pêcheur qui relève ses nasses.

Et c’est parti !

La sortie est surprenante car nous devons remonter un oued bien mouillé.

Sortie de la plage blanche

Puis, tout en longeant l’oued Draa, nous nous rendons au Ksar Tasfnildit où nous allons passer la nuit.

Le lendemain, c’est par la route que nous descendons rapidement tout en s’arrêtant à quelques point d’intérêt.

Le gouffre d’Akhfenir

La lagune de Naila

Et pour finir, un petit musée très surprenant à Tarfaya parlant de l’aéropostale et bien sûr de St Exupéry. De nombreuses lettres y sont exposées, à moitié brûlées ou qui furent détrempées avec un tampon précisant que, si elles sont arrivées avec beaucoup de retard, c’est parce que l’avion s’est craché avec son pilote …. Si la poste actuelle s’excusait ainsi quand un courrier n’arrive pas ….

Nous continuons à longer cette côte où l’océan est toujours agité et l’on peut y voir de nombreuses épaves.

Et bien évidemment, le bivouac se fait en bord de mer. Il y a des pêcheurs que nous nous empressons d’aller voir ….

Ce soir au dîner, ce sera dorade tigrée

Cuite au BBQ par Jean-Louis

Miam miam ….

Le lendemain, étape de liaison marocaine jusqu’à Dakhla où nous faisons les dernières courses et les grands pleins.

Il faut toujours faire attention à l’imprévu sur la route ….

Un grand merci à Marylin et Bruno qui nous ont signalé ce petit restaurant de fruits de mer où nous nous sommes régalés d’un immense plateau de calamars grillés avant l’abstinence des grandes étendues désertiques.

Après 375 km de goudron, nous arrivons à 11h30 à la frontière marocaine ; cela aurait dû aller vite mais ….. l’ordinateur était en panne et ne pouvait pas faire la sortie des véhicules ! Après maintes hésitations, le douanier accepte de le faire à la main !!!

MAURITANIE, 1ère partie

Comme dans toutes les douanes africaines, l’entrée en Mauritanie prend beaucoup de temps et finalement, nous reprenons la route vers 15h30 et encore , nous étions les premiers du groupe ! Nous sommes le 12 mars.

Passée la frontière, nous suivons  un parcours alternant pistes, hors piste et dunes. Un programme très alléchant nous attend dont voici le tracé effectif réalisé.

Il manquera malheureusement, à cause du confinement,  une dizaine de jours supplémentaires en Mauritanie pour aller plus au sud ……

Arrivés au seul et unique passage à niveau du pays, nous passons de justesse devant le train de minerai qui vient de Choum et au-delà. Pourquoi passer devant me direz vous ?

Il circule sur une ligne à voie unique, longue de 704 kilomètres, qui  relie les mines de fer de Zouerate au port minéralier de Nouadhibou. Sa longueur peut atteindre 2,5 km et il est composé d’environ 200 wagons. Etant donné qu’il roule à 25 km/h environ à notre approche, nous avions assez attendu pour la journée !!!

Transport de minerai de fer ou de matériel, parfois, un wagon passagers (de luxe !), les autres voyagent sur le minerai ….

Tiens tiens, ils sont aussi indisciplinés que les marocains !!!

Et finalement, nous prenons un semblant de piste pour rejoindre le bivouac du soir.

Enfin dans le désert, on aperçoit quelques barcanes (dunes en forme de croissants)

L’aventure mauritanienne commence enfin ; nous nous arrêtons auprès d’une famille nomade où l’on nous offre le thé à la menthe.

Madame est au téléphone ….

Et nous reprenons notre route ou plutôt notre trace dans un sable de plus en plus mou ….

Un croisement, fort surprenant !

Paysage lunaire

Nous nous rapprochons  de la voie ferrée que nous longeons un moment. Attention aux pneus car il traîne sur la piste des traverses en fer cachées par le sable. Nous nous  arrêtons à une petite gare qui permet, grâce à une seconde voie,  aux trains de se croiser. En effet, dans une journée, il y a 4 trains dans un sens et 4 dans l’autre.

Notre guide connaît l’heure de passage d’un train et il nous arrête au bon endroit. C’est impressionnant d’être aussi près !

Le bruit est assourdissant !!!! Ce train est tracté par 3 locomotives.

Peu de temps après son passage, une petite draisienne fait son apparition. Un wagon peut peser jusqu’à 84 tonnes . Il faut donc vérifier que les rails sont toujours en bonne place pour le train suivant ….

Nous traversons la voie ferrée pour un bivouac bien mérité mais qui nous permet encore d’entendre passer le train durant la nuit ….

François franchit la voie ferrée

Puis c’est le hors piste parmi les dunettes pour rejoindre les Monolithes Ben Amira et AÏcha, près de la frontière sarahouie. Ben Amira est le troisième monolythe du monde après Uluru et le mont Augustus, tous deux situés en Australie. Une légende locale raconte que  Aïcha est l’ex femme de Ben Amira. Répudiée, elle s’est installée à quelques kilomètres de son ex mari, accompagnée de sa servante.

L’approche des monolithes, on les voit de très loin.

Aïcha, monolithe de granit

En janvier 2000, seize sculpteurs venus de France, Italie, Irlande, Pologne, Kazakstan, Arménie, Chine, USA, Canada, Colombie, Burkina Faso, Côte d’Ivoire et Belgique ont travaillé le granit et le bronze sur Ben Amira. Ils ont laissé leurs oeuvres sur le site qui est devenu un parc de sculptures.

Et nous quittons ce bel endroit  ….

Que nos autos paraissent petites face à ce géant !

Nous continuons vers l’Est, traversons la ville de Choum, pratiquement déserte ; il faut dire qu’en milieu de journée il fait 37° ….

Une rue de Choum

Notre guide Sidi nous montre la frontière entre la Mauritanie et le Sahara Occidental. Elle est vraiment symbolique mais le problème géopolitique n’est toujours pas réglé dans cette région du monde.

Nous retraversons la voie ferrée pour aller jusqu’au Tunnel Charles De Gaulle. Le président De Gaulle l’a fait construire en 1962  pour ne plus payer de taxes à chaque passage du train  sur le territoire Espagnol du Río de Oro . Depuis que ce territoire est devenu indépendant, le tunnel n’est plus utilisé ….

Le tunnel mesure environ deux kilomètres de long ; il a une pente forte puisque les motrices à plein régime arrivaient à l’entrée du tunnel à une vitesse de 60 km/h et en ressortaient à une vitesse de 5 km/h. En voiture, on ne s’en rend pas compte …..

Après s’être amusés comme des gamins et avoir mangé beaucoup de poussière, nous cherchons le bivouac du soir. Nous sommes de l’autre côté de la montagne et le paysage a bien changé.

Sympa, non ?

Nos amis Nathalie et Gérard, Morgane et Christophe.

Ce soir, Sidi et ses acolytes nous cuisent la taghella : c’est le plat de base des Touaregs, le pain du désert cuit sous les braises, la cendre et le sable . Un régal et je remercie Morgane qui m’a donné ses photos :

 

Une fois le feu bien consumé, on écarte les braises pour déposer le pain sur le sable, on recouvre puis on le retournera jusqu’à cuisson complète. Un régal !

Le lendemain matin

Nous sommes maintenant dans la région de l’Adrar dont la capitale est la ville d’Atar. Nous ne faisons qu’y passer mais en profitons pour faire les pleins de carburant, d’eau et de fruits et légumes. Sidi nous invite très gentillement à profiter de sa maison/ chambre d’hôtes, ce qui nous permet de nous connecter enfin pour donner des nouvelles à nos proches ….

Un groupe de huttes, clôturé pour les animaux, comme on voit en Afrique noire d’habitude ….

Et nous reprenons la route pour le bivouac du soir qui sera cette fois-ci au fond d’un oued à sec. Attention, sable mou ….

François et Jean-Louis réparent le passage de roue du Toyota qui s’était cassé …

Le saviez vous ? Les dromadaires sont des chameaux venus du Yemen ou d’Arabie Saoudite qui ont perdu une bosse à cause de la forte sécheresse qui sévit dans les pays d’Afrique du Nord.

Nous pénétrons davantage dans l’Adrar et les paysages sont d’une grande beauté.

Traversée d’un chott long d’une quarantaine de kilomètres, zone marécageuse qui peut se révéler dangereuse par temps pluvieux.

On voit des traces profondes sur la droite ….

Et à la sortie, un cordon dunaire qui nous tend les bras ….. et là, Sidi et son excellent chauffeur Chikali nous font une trace de toute beauté. Sauf que dans le groupe, il y en a qui n’ont jamais franchi de dunes ….

Jean-Louis part au secours d’un collègue en mauvaise posture

Mais tout le monde finit par franchir ces quelques dunes qui représentent un test préliminaire à la suite du voyage.

Nous finissons par  longer  cet erg avant de nous lancer dans la longue remontée d’un oued à sec, bien évidemment couvert de sable  mou ….

Et nous arrivons à El Beyed où se trouve un petit musée  surprenant, en plein désert. Son propriétaire, un homme très âgé , a connu Théodore Monod avec qui il avait parcouru le désert mauritanien maintes fois. Ce dernier l’avait chargé de créer ce lieu de souvenirs afin que les générations futures n’oublient pas leurs racines.

Des fers de lances, des oeufs d’autruche, de nombreuses haches taillées et des plateaux en pierre, ….

Et l’explication de ces pierres de couleurs différentes, appelées boules de bouche, que l’on plaçait dans la bouche des morts pour préciser à quelles familles ils appartenaient ….

Après cette halte instructive, nous devons franchir un col par une petite   piste de montagne ;  vous avez compris maintenant, on commence d’abord par regonfler les pneus car il va y avoir un sol très rocailleux ….

Et le bivouac du soir se fera au pied de ces dunes lointaines.

On dirait que ça bricole .dans les chaumières ….

Après une bonne nuit sous les étoiles, nous reprenons la piste très roulante cette fois-ci, traversons quelques cordons de dunes et arrivons au fort Ghallaouiya.

Entrée dans le fort

Le plafond de la tour de gué, Morgane sur le toit, l’intérieur d’un bâtiment et un des abris dans un coin de l’enceinte.

Surgi de nulle part, un vendeur à la sauvette

Et la journée, riche en évènements n’est pas finie !! Nous entrons dans un canyon où l’on peut voir quelques tombeaux préislamiques ainsi que quelques gravures rupestres. Que serait un voyage sans ces marques du passé !!!

Accès au site

 

Celle-ci a l’air ancienne …

Et pourquoi pas celle-là ?

Le guide me montre de très anciens cordages faits avec des poils de dromadaires

Vient le summum de la journée : l’entrée dans le cratère Guelb Er Richat, appelé également l’oeil de l’Afrique. Il a été découvert par Théodore Monod.

Cette vue du ciel justifie bien son nom d’oeil de l’Afrique. On est arrivés par la droite de la carte.

C’est sur la carte que l’on se rend mieux compte de sa taille. Avec un diamètre de près de 50 kilomètres et des dénivelés de 30 à 40 m, il est devenu un point de repère pour les équipages des navettes spatiales.

Vue du haut, pas tellement impressionnant

Nous y entrons par l’Est, franchissons le 1er anneau et faisons bivouac dans le 2ème anneau.

Nous en bas, François entame sa descente.

Nous roulons encore quelques kilomètres dans le fond du cratère avant de se poser.

Après s’être installés et douchés, c’est l’heure de l’apéro !!

Le lendemain, nous finissons la traversée du cratère Guelb Er Richat en le traversant de part en part sur une quarantaine de kilomètres et admirons des paysages très variés.

 

Pour déboucher finalement sur un grand plateau sableux.

Une piste, peu marquée par moments, nous mène à Ouadane, cité caravanière en plein cœur du désert, perchée sur son noir rocher.

La ville était célèbre pour ses savants et son oasis plantée de palmiers  dattiers. Fondée en 1329, Ouadane était une importante étape du commerce transsaharien.

C’était une ville d’environ 4000 habitants ….

Nous y passons un agréable moment de visite et prenons notre déjeuner à ses pieds, dans la palmeraie dont nous apprécions la fraîcheur.

Nous ne nous attardons pas car nous devons encore traverser une longue zone sableuse en hors piste pour rallier notre bivouac de ce soir au camping de Chinguetti.

Fameuse pour  son commerce et son rayonnement culturel, Chinguetti fut également la septième ville sainte de l’Islam….On y trouve  une dizaine de bibliothèques renfermant des milliers de manuscrits dont certains remontent au 9e et 10e siècle.

Avant de visiter ce haut lieu touristique de Mauritanie, nous sommes confrontés à deux incidents. Tout d’abord, nous rattrapons Didier arrêté par un pneu crevé.

Vite fait, bien fait

Arrivés à la ville, nous refaisons les grands pleins en prévision du départ le lendemain. Sauf que François ne peut plus démarrer …. On lui a fait un plein de gasoil au lieu de lui mettre de l’essence !!! Il faut donc vidanger ses réservoirs et trouver de l’essence qui est une denrée rare en Mauritanie …

On prévoit donc de visiter une bibliothèque le lendemain, avant le départ et l’on va s’installer au camping , tout proche de la pompe et de ce petit magasin …

Entrée du camping …

MAURITANIE, 2ème partie

Et c’est là que notre raid prend une autre tournure.

Vendredi 20 mars au matin, on nous annonce que nous sommes mis en quarantaine au camping pour une durée de 7 jours puisque nous sommes dans le pays depuis déjà une semaine. Ce sera en pension complète offerte par le gouvernement mauritanien.

Vue depuis les toits

Nous ne sommes pas à l’étroit !

Deux gardes sont positionnés devant le camping , les grilles sont fermées et on vient poser un cadenas sur le portillon arrière.

Après avoir monté la bâche, on est bien installés pour la semaine à venir ….

Comme nous sommes là jusqu’au 26 mars, nous organisons des activités qui vont rythmer nos journées. Ce sont les femmes qui sont les plus occupées : dés 9h15 cours de Pilates ou de gym tonique – à 11h cours d’arabe – après déjeuner, la sieste pour les messieurs et scrabble pour les dames – vers 18h, on passe au tarot – à 19h l’apéro avant le dîner à 20h. On a du mal à trouver un moment pour faire la lessive !!! ou bien à bricoler sur son véhicule  voire le nettoyer ….

Jean-Louis nettoie les panneaux solaires.

Morgane anime le cours de gym

Je fabrique avec les copines un nouveau scrabble car nous sommes devenues trop nombreuses à y jouer .

Surtout, ne pas déranger les joueurs !

La semaine passe vite ainsi et le vendredi matin 27 mars, nous sommes prêts : bâches démontées, lessives finies et plein d’eau fait. Les moteurs tournent, nous attendons la dernière autorisation pour partir.

Passage du camion poubelle …

Elle ne viendra pas !!! On apprend finalement, dans l’après-midi, que tout le pays sera confiné d’ici 2 jours et que nous devons partir dans la minute à Nouakchott, sans savoir où nous poser ni pour combien de temps ou bien rester à Chinguetti. Comme nous ne sommes pas si mal ici, nous décidons de rester sauf 2 équipages qui nous quittent. En fait, on les retrouvera une semaine plus tard ….

Et le train train reprend …. mais en plus détendu puisque nous avons fait notre quarantaine et ne sommes pas malades.

Le militaire ne garde plus la grille mais joue au foot avec les jeunes qui s’occupent de nous …

Mais que regardent-ils ?

Ce sont les zébus que nous avons pris l’habitude de nourrir avec les épluchures de la journée

Et malheureusement, il y a aussi cette famille qui a construit sa hutte juste derrière le camping et à qui le personnel de cuisine donne les restes de nos repas ….

Papa, maman et 3 enfants dont un bébé …

Le personnel est aux petits soins pour nous et va même jusqu’à nous apporter le thé à la menthe sur place ….

Alain notre médecin fait le point sur les médicaments de chacun et va jusqu’à Atar pour compléter nos stocks afin que nous puissions encore tenir un mois ….

Distribution des médicaments

Un vrai petit village, bien organisé , où le temps s’écoule doucement, sans heurts ….Et enfin une bonne nouvelle : nous avons le droit de sortir, à pied uniquement et par deux au maximum pour nous rendre au village et faire nos courses …. environ 2 km à parcourir mais on a besoin de bouger !!! Alors, voilà une petite visite de Chinguetti :

La rue principale

Peu de circulation …

On approche du centre ville

Un petit tour chez le coiffeur pour installer la carte Sim qui va bien

Les courses dans l’artère commerçante.

Et soudain, le 1er avril, on nous annonce qu’un avion sanitaire décollera le 6 avril pour nous ramener en France et que nous pourrons rapatrier nos véhicules par container un peu plus tard … Nous fonçons en ville acheter un sac de voyage que nous n’avons pas, le retour devant se faire initialement en voiture …

Il était temps car ces derniers jours devenaient très chauds, encore 40° le soir vers 22 heures, ce qui nous obligeait à dormir dehors …

Et le pire, ce sont les prières par haut parleur que nous devions subir 24 h sur 24 parce que toutes les mosquées avaient été fermées !!! Notre guide nous affirmait que cela faisait du bien aux gens …. Je crois que c’est ce qui fut le plus dur de ce confinement !

Enfin nous voyons le dénouement approcher. Départ le 2 avril pour Nouakshot, mise des 4X4 en entrepôt sous douane le 5 avril et retour en France le 6 avril.

Un grand merci à l’équipe de Dreamteam Aventures : Maryline et Bruno en France,  Martine et Didier sur place dont ce fut le baptème du feu comme chef de groupe. Sans oublier Sidi notre guide et Christian qui se sont démenés  pour que la fin de ce voyage se déroule dans les meilleurs conditions possibles.

Nous sommes prêts pour le départ en convoi

Et vive la liberté !

Maroc, mai 2019

Cette édition marocaine 2019 recouvre tout ce que nous aimons : de belles pistes en montagne, parfois au fond de gorges d’autres fois en altitude, un peu de tourisme avec les « agadirs » ( greniers fortifiés ) et pour finir, un parcours de sable dans les dunes. Ci-dessous, le tracé du trajet effectué.

Partant de Nador, ce trajet de 3450 km nous ramène à Tanger.

Nous sommes 4 équipages, deux Land Rover, un Toyota et notre Mercedes. Toujours la même équipe qui apprécie autant l’aventure que la bonne chère …

Tout en appréciant ce repas au soleil, nous apercevons au loin des sommets enneigés. Y aurons-nous droit  lors de notre traversée ?

A partir de Bouleman, nous suivons une très belle piste qui traverse une forêt de cèdres afin de rejoindre, bien plus au sud, la piste de la cathédrale.

Nous bivouaquons un peu plus loin pour être d’attaque le lendemain : nous allons voir notre premier grenier fortifié, niché au creux d’ une falaise . On l’observe de loin, n’ayant pas l’audace de suivre la sente de chèvre assez vertigineuse qui y mène.

On devine des bâtiments dans la faille horizontale de la falaise

En voici quelques détails, photos que je n’ai pas réussies à faire, gracieusement offertes par Solange :

Les greniers d’Aoujgal.

Cette situation stratégique permet d’éviter les attaques de pilleurs !!

Cette journée du 5 mai a très bien démarré. Et ce n’est pas fini….. Nous traversons des paysages semi-désertiques, rencontrons quelques paysans avec leurs ânes qui ramènent le bois au village et devons parfois chercher la piste qui disparaît pour renaître un peu plus loin. Il y a de la boue par moments, ce qui n’est vraiment pas habituel au Maroc !

Nous arrivons enfin dans une vallée qui suit une rivière tumultueuse, gonflée par les pluies qui ont sévi récemment. Impressionnant, surtout qu’il y a deux ans, nous avions suivi cette même piste longeant un cours d’eau bien calme.

Pourvu que la piste soit praticable jusqu’au bout !……

Ce soir, c’est l’anniversaire de Sophie ! Nous recherchons un endroit un peu surélevé pour faire bivouac au sec et en sécurité, les oueds pouvant gonfler subitement, et surtout pour profiter de l’excellent dîner préparé par Guy et Sophie : entre autre, le rossbeef  et en dessert, macarons faits maison.

Quand je disais « faits maison » !….

Le lendemain, la piste s’élève et la rivière devient moins inquiétante.

Nous sortons de cette première gorge et trouvons un paysage plus champêtre.

Et puis, nous replongeons dans un nouveau canyon. Mais ceci ne nous empêche pas de prendre le « gorgeon » du matin …

Nous arrivons enfin à l’un des points forts du voyage : la piste de la Cathédrale, que nous avons prévu cette année de faire dans le sens nord-sud.

Le massif montagneux que l’on aperçoit s’appelle « la cathédrale »

Mais nous allons vite déchanter ! Les intempéries de l’hiver précédent ont fortement endommagé la piste. Nous surmontons le 1er obstacle en consolidant le terrain qui s’était éboulé, au bord évidemment d’un grand précipice …..

Mais au second éboulement, après seulement 200 mètres, la partie nous semble titanesque vue qu’il reste encore une vingtaine de kilomètres à parcourir …. Le demi-tour sera déjà des plus délicats ….

Après un repos bien mérité, nous rebroussons chemin et prenons une nouvelle piste/route  qui contourne le massif. De nombreux cols, dont un à 2900 m d’altitude tout de même, des lacets, un tracé inconnu de nous mais très plaisant.

 

Maison fortifiée ou silo ?

Quelques villages traversés …

Et finalement, la superbe descente vers El Kelaa des Mgouna afin de refaire les pleins pour poursuivre notre route.

Hé oui, c’est notre piste !

Une dernière étroiture avant de rejoindre le goudron. On ne résiste pas au plaisir de faire bivouac dans ce lieu sauvage, surtout que ce soir nous sommes invités chez Solange et Georges …

Traversée de Ouarzazate sans problème et après 200 km, nous retrouvons une petite piste dont l’entrée est bien cachée et qui va à nouveau nous entraîner dans les hauteurs. Un bivouac à 2460 m d’altitude, un peu frais inévitablement. Désolée pour ceux qui n’ont pas le chauffage ….

Village « d’alpage » qui paraît abandonné mais nous sommes un peu tôt dans la saison à ces altitudes

C’est le premier soir où nous devons monter la tente qui nous abritera pour le dîner

Un paysage majestueux se présente à nous le lendemain au soleil levant.

Nous nous préparons à sortir de ce massif lorsque, surprise, il n’y a plus de piste. Tout est éboulé et nous ne voyons pas comment court-circuiter ce passage …  Mais la chance est avec nous, une excavatrice apparaît et son conducteur s’applique à nous construire un pan incliné qui nous permettra de passer.

Plus besoin de faire demi-tour, ce que nous abhorrons

Le goudron retrouvé, en route pour les greniers d’Ifri. Cette fois-ci, nous avons à faire à un ensemble troglodyte , protégé par une porte et que nous visitons avec un guide rencontré au village. Chaque habitant possède encore de nos jours « une cellule », fermée à clé,  dans laquelle il peut engranger sa récolte.

Cette jolie jeune fille nous a aidés à trouver le guide.

Depuis le village, on aperçoit le grenier

Certaines cellules sont accessibles uniquement avec une échelle …

C’est la région du safran et nous pouvons nous en procurer auprès de notre guide .

Plus au sud du pays, plus d’intégrisme …

Nous passons ensuite les villes de Talaouine, Tata et commençons notre remontée vers le Nord.Nous rejoignons Foum Zguid et y retrouvons notre camping habituel ainsi que le bar qui fait de délicieuses oranges pressées. Par contre, pour les courses, nada ! c’est le Ramadan …

Finie la montagne, nous remontons le lac Iriki en roulant un bon moment dans un désert de cailloux fort désagréables pour notre confort et pour les véhicules. Il commence à faire chaud !

Un puits mais pour qui ?

Et enfin le sable !!! Chaque année nous aimons retrouver cette sensation de bout du monde mais aussi de grande liberté. Nous entrons dans l’Erg Chegaga.

Il fait 58° au soleil et 45° dans le 4X4

Et c’est le premier plantage

Vite, la photo de groupe ; désolée, on n’arrive jamais à avoir tous les bras en l’air en même temps !!!

Georges contourne une cuvette où il vaut mieux ne pas descendre ….

Mais parfois, le premier de la colonne se retrouve dans le fond. A ce moment là, les autres évitent d’y descendre avec leurs véhicules. Tout le monde se mobilise pour aider le malheureux.

Dans l’animation qui suit, afin de limiter les efforts par très grande chaleur,(1) on tire avec le treuil le véhicule qui doit monter sur ses plaques, (2) celui-ci pourra se lancer pour remonter.

La camerawoman (Sophie) se donne toujours beaucoup de mal pour être bien placée !

Le bivouac s’installe

Lorsqu’on descend une dune, il ne faut jamais vouloir aller plus vite que la musique ….

Quand un véhicule, voir  deux, est en bascule au sommet d’une dune, il faut le treuiller, par l’avant ou par l’arrière selon sa position. En creusant autour c’est faisable mais bien plus fastidieux !

La plupart du temps, le meneur nous fait un beau tracé qui sillonne dans l’erg.

Mais nous ne sommes pas tous égaux devant une grande montée ….

C’est bon, Guy est passé ; au tour de Georges maintenant.

C’est que le Def 110 de Georges et Solange n’est pas tout jeune ; après plusieurs essais et un petit coup de treuil, il arrivera aussi à franchir cet obstacle.

Une belle rencontre

Bien sûr, nous regrettons les grandes traversées d’ergs, qui pouvaient durer une semaine, que nous avons pu faire en Lybie et en Algérie, mais à défaut de pouvoir y retourner, nous passons encore de bons moments au Maroc.

Sortant de l’erg Chegaga, nous remontons l’oued Draa car il est temps pour nous de penser au retour. Nous retrouvons le village de Mahmid avec cette belle bâtisse fortifiée.

Nous nous rendons alors à Zagora chez Ali, notre garagiste préféré pour les quelques réparations nécessaires et passons la nuit au camping « Prends ton temps » tout proche.

Quelques courses et lessives avant de rejoindre le djebel qui nous attend.

De très beaux paysages parmi les lauriers roses, des passages trialisants pour franchir des oueds à sec dont la sortie n’existe plus … On continue à se régaler.

Après l’effort, le réconfort. Nos messieurs aiment bien faire la sieste avant de reprendre le volant !

Nous arrivons à un très beau passage fleuri et oublions un peu la prudence. Nous arrêtons François via la VHF car un gros rocher surplombant le chemin va toucher sa cellule à cause du ballant inévitable quand on progresse sur un terrain inégal.

Bien sûr, ce problème n’est valable que pour les « gros », ceux qui ont une AzalaÏ !

Les Landrover passent aisément

Au Maroc, tout se fait à la main et à dos d’homme (souvent de femmes !), d’où ces petits carrés cultivés.

Une dernière nuit sauvage, au fond d’un oued pour s’abriter du vent …. Aucune crainte de crue, il est bien large et nous sommes à côté de la sortie.

Nous rejoignons le goudron et la civilisation.

Un arrêt à Fez que nous n’avons pas visité depuis longtemps. Une bonne journée de tourisme avant de rejoindre Tetouan puis le port de Tanger Med où nous embarquons pour rejoindre La France, à Sète.

Dans la médina

Le quartier des tanneurs.

Boutiques diverses

Fabrique de céramiques, tout est fait main

Même la médina est atteinte par les temps modernes ! Il y aurait plus de paraboles que d’habitants ….

Une visite au marché de Martil où la marchande tient à ce que j’essaie son couvre-chef.

 

Afrique du Sud, du 8 nov au 8 déc 2017

Le dernier mois de voyage se déroule principalement en Afrique du Sud. Ce trajet de     6800 km , va rallier la Namibie à Cape Town en passant par Johannesburg, le Swaziland et le Lesotho  :

trajet afrique du sud

Ayant quitté le groupe mercredi 8 novembre, nous avions 2 jours pour parcourir 1600 km sans dépasser les 80 km/h et en s’arrêtant et redémarrant dés que le turbo faisait des siennes …..

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Un train improbable, roulant au pas ….

Pari réussi ! Arrivée à Jo’burg vendredi matin à 9 heures et nouveau turbo installé dans la journée. On n’aura même pas à laisser la voiture au garage. L’ouvrier a été si consciencieux qu’il a « écouté » au stéthoscope le nouveau turbo ….

garage

Nous avons donc l’esprit libre pour visiter cette immense agglomération ( plus de 5 millions d’habitants ) très riche dans son histoire. A ce propos, je vous conseille de lire les 2 tomes du livre Alliance, de James Michener qui parle de la découverte de l’Afrique du Sud jusqu’à nos jours. Ce qui est d’autant plus étonnant pour nous, c’est que nous passons dans des bourgades citées dans le livre et que nous retrouvons partout des noms propres de ces familles sur, des bouteilles de vin, des noms d’avenues, d’ entreprises…..

Tout commence en 1886, au moment de la découverte de filons d’or sur ce qui n’était à l’époque qu’une zone rurale. Des milliers de chercheurs d’or viennent du monde entier, mais très vite on s’aperçoit qu’il faut le chercher en profondeur. L’exploitation se concentre alors entre les mains des riches magnats du diamant. Ils emploient  à bas prix cette population cosmopolite qui est sur place.

derricks jo'burg
On a effectivement vu, en arrivant par le sud ouest, de nombreuses grandes mines avec leurs derricks en ferraille. Le puits le plus profond fait 4 km …. Il en reste même un en centre ville.

Les ouvriers étaient logés et nourris sur place, on voit toujours ces petites maisons proches des mines mais à une vingtaine de kilomètres de la ville, qui ont formé les premiers ghettos. Arrivés par l’autoroute longeant Soweto, on est tout de suite mis au parfum par un panneau disant « Risques d’agression importants »

ghetto noir

La ville s’étend de plus en plus, l’industrie facturière se développe, les noirs affluent en quête de travail. La ségrégation raciale mise en place entre les deux guerres donne naissance à d’immenses bidonvilles, car les Blancs veulent garder pour eux les terrains les mieux exposés. Ils déplacent alors tous les gens de couleur, exproprient les commerçants (souvent indiens) et détruisent à coups de bulldozer leurs maisons ….

Pour rendre la ville plus agréable, ils vont planter plus d’un millier d’arbres, certains venant d’Inde d’autres d’Amérique du Sud.

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Vue de Johannesburg depuis Constitution Hill

Au musée de l’Apartheid, nous avons appris entre autre que Gandhi a vécu 20 ans en Afrique du Sud où il a fait ses études d’avocat. Il y a également subi la discrimination ce qui l’a incité à entrer en politique. Il fut le mentor de Mandela.

musée apartheid
Au musée de l’Apartheid

jo'burg jacarandas
Mercedes est bien sûr dans les beaux quartiers, notre hôtel aussi ; il y a de très belles rues bordées de Jacarandas en fleurs. Je vous en ai mis la photo mais vous n’aurez pas l’odeur ….

De superbes Mall, avec restaurants et nombreux magasins. Beaucoup de grands arbres, de nombreux parcs et de superbes villas, entourées de grands murs avec barrières électrifiées.

Ce qui m’énerve particulièrement à chaque fois que je le vois, et ce depuis notre arrivée en Namibie, c’est le panneau « right of admission reserved » que l’on voit partout : restaurants, magasins mais aussi bibliothèques, coiffeurs, etc ….

Pour conclure, car je ne peux vous raconter toute cette histoire si actuelle, Jo’Burg est la seule grande métropole qui ne possède ni rivière, ni bord de mer ou de lac, enfin qui n’aurait jamais du être là …. Sa situation à plus de 1700 m d’altitude lui confère cependant un climat très agréable. Ces 4 jours forcés en ville ne nous ont pas déplu malgré notre préférence pour la nature sauvage ….

Après une étape de liaison pour s’éloigner de Jo’burg, nous nous arrêtons à Pilgrim, ancienne ville minière qui a été conservée intacte. Très beau petit village malgré les trop nombreux touristes. On y visite le vieux garage, l’hôtel et son bar, la quincaillerie/droguerie, etc ….

04 Pilgrim
Le village de Pilgrim

Nous poursuivons ensuite notre route pour entrer, en début d’après-midi, dans le dernier parc au programme, le Kruger, sans doute le plus connu de tous, mais pour nous, pas forcément le plus beau. Nous y passerons 2 nuits. Après ce que nous avons vu au Kenya, nous devenons très exigeants !!!!

07 girafe et zèbres 08 KOUDOU

Mis à part les classiques éléphants, girafes, koudous et gazelles diverses, nous restons sur notre faim le premier jour …

Le lendemain jusqu’à 10 heures du matin, idem. Il faut dire qu’il a beaucoup plu ces derniers temps et que le parc n’a jamais été aussi vert. Alors le coup du point d’eau où on est sûr de voir du monde ne marche plus ….

11 au parc Kruger

Et tout à coup, devant nous sur la piste, nous rencontrons une meute d’environ 12  lycaons (ou chiens sauvages). C’est d’autant plus surprenant qu’il est très rare d’en voir, ne serait-ce qu’un …. Nous pouvons les suivre un moment et bien en profiter. Le moral est déjà bien meilleur !

06 lycaons

05 meute lycaons
Une meute de lycaons

Nous poursuivons notre circuit un peu monotone, rencontrons un beau crocodile bien exposé pour la photo, de nombreux éléphants ( un peu agressifs tout de même, ils barrissent à notre passage) et de majestueuses girafes. Il est 13 heures, nous sommes à 4 km du camping et Jean-Louis se réjouit déjà du bon déjeuner qu’il va faire et de la grosse sieste bien méritée qui l’attend.

12 crocodile

Nenni !!! Nous apercevons tout d’abord à une centaine de mètres de nous, un groupe de 4 rhinocéros. C’est déjà un exploit, les rhinos étant assez rares dans les parcs.

13 les 4 premiers rhinos

Puis, au détour de la piste, deux superbes spécimens nous bloquent le passage : madame prend son bain de siège dans une grosse flaque et Monsieur monte la garde ….

15 rhinos qui font un sitting

De part et d’autre du couple, deux voitures de tourisme attendent …. Nous prenons de multiples photos mais au bout de 10 minutes, nous tentons de passer. Par 2 fois, JL avance un peu et le mâle se tourne vers nous, baisse la tête pour bien nous montrer son énorme corne et nous regarde bien fixement, nous disant « vous ne passerez pas ».

L’auto devant nous fait demi tour, je leur demande depuis combien de temps ils sont là ; réponse : 1 heure … Nous faisons de même et en reprenons pour 25 km !!!!

09 éléphants nerveux
Eléphants un peu nerveux …

Le lendemain matin, nous repassons leur faire coucou, la piste est libre mais les 4 premiers sont toujours visibles à proximité. Un peu plus loin, un énorme troupeau d’éléphants broute de part et d’autre de la piste ; nous sommes premiers et après avoir intimidé un récalcitrant, nous passons. François juste derrière devra attendre un peu car celui-ci le fait d’abord reculer, menaçant, pour ensuite s’intéresser à autre chose.

10 François attend

En conclusion, on se souviendra tout de même de cette visite.

Ce sont des rhinocéros blancs que nous avons vus. Connaissez vous la différence entre les noirs et les blancs ? Je vous le dis tout de suite : ce n’est pas la couleur de leur peau.

Voici un montage permettant de distinguer les deux types de rhinocéros : à gauche le noir, à droite le blanc

31 rhino noir à gauche, rhino blanc à droite

Après le parc Kruger, nous nous rendons au Swaziland. C’est un petit royaume indépendant qui compte environ 1,5 million d’habitants, où la polygamie est autorisée. Il est cerné de 3 côtés par l’Afrique du Sud et à l’Est par le Mozambique. Ils ont même leur propre monnaie ! elle est équivalente au rand sud africain mais il faut faire attention : le rand est accepté mais si on paie avec un gros billet, la monnaie sera rendue en « lilangenie », inutilisable en ADS.

01-au Swaziland
Nous découvrons de très beaux paysages montagneux, entre 600 m et 1200 m d’altitude, assez semblables à ce que l’on voit en Europe.

06-forêt d'eucalyptus
Nous roulons longtemps dans d’immenses forêts d’eucalyptus et de pins, puis sur des crêtes arrondies couvertes de pâturages.

Seule différence notable : il y a des bananiers, des cases rondes appelées rondavelles et l’on voit quelques singes et impalas. Mais aussi de nombreuses scieries, économie principale du pays et des maisons multicolores.

05-petit village 02-Swaziland

04-au bord d'un lac
Bivouac au bord du lac Maguga

03 vue swaziland

Sortie du Swaziland dans l’après-midi du 19 novembre. Nous passons la nuit dans un camping en ADS où la wifi marche très bien. Chacun peut prendre des nouvelles de sa famille avant de repartir vers des contrées plus isolées. Nous faisons un crochet par le lieu de capture de Nelson Mandela. Il y a un petit musée racontant son histoire mais aussi une sculpture surprenante : vue de loin, je regrette de ne pas avoir fait la photo, ce sont de long piquets verticaux métalliques. Mais quand on s’approche, il y a un unique endroit d’où l’on voit le visage de Mandela. Chapeau l’artiste !

07-monument Mandela
Monument Nelson Mandela

Après une étape de liaison par le goudron, nous voilà au pied du Lesotho. Ce deuxième petit royaume enclavé dans l’ADS est tout de même une monarchie constitutionnelle ….Ils ont aussi leur monnaie, le « noti », même histoire pour le change …. Avec environ 2 millions d’habitants, c’est un pays très pauvre car très montagneux. Pas de forêts, seules quelques cultures dans une riche terre noire sur de petits champs en terrasses. C’est en fait le pays qui a une moyenne d’altitudes la plus grande au monde. Ses vallées les plus basses sont  à 1400 m et ses sommets les plus hauts culminent à 3482 m.

Nous montons la Sani Pass, seule piste permettant d’y pénétrer par l’Est. Nous passons de 1600 m d’altitude à 2880 m en l’espace de 18 km. La température passe de 30°C à 21°C …

11-belle vue
Piste de la Sani Pass

De superbes paysage à nouveau que nous avons tout le temps d’admirer car la pente est très forte et nous devons monter en courtes. La piste se termine par une série de lacets très serrés et nous débouchons alors sur le petit poste de douane que nous passons très rapidement.

19-encore une belle vue

Les 3 jours qui suivent vont se dérouler entre 2300 m et 3500 m d’altitude. On monte et on descend par des pistes de qualité très variable, les pluies fortes mais soudaines et brèves ravinent beaucoup le terrain. Des canyons où coulent de belles rivières, et au-dessus des hautes montagnes pelées où nous circulons. Cela permet de faire de très belles photos.

lesotho couvertures

Il fait assez froid car le vent souffle fort. Les habitants se protègent tous avec de grandes couvertures en laine mohair qui les protègent aussi de la pluie. Il en est de même des enfants, des cavaliers, des cultivateurs.

14-beau cavalier

Le premier jour, nous assistons à la tonte des moutons. Une équipe d’une dizaine de spécialistes nous accueillent, posent pour les photos, …. Une rencontre très amusante.

20-prêts pour la tonte des moutons

21 les trieurs de laine

22-la laine s'amoncelle
La tonte des moutons au Lesotho

Et pendant ce temps là, une équipe s’affaire pour le déjeuner. Au menu, méchoui bien sûr !!!!

21 le déjeuner se prépare

Première nuit dans la fraîcheur mais dans un cadre magnifique qui nous fait oublier cet inconvénient.

12-au camping 12-petit matin au Lesotho

Nous nous arrêtons aussi dans une école pour leur donner ballon de foot, stylos et crayons. J’avais amené d’anciennes lunettes de vue, je suis sûre que l’institutrice en fera bon usage. On leur laissera aussi des seringues pour le dispensaire qui est proche.

montage école lesotho

Maryline et Bruno nous ont proposé un superbe choix de pistes que nous parcourons avec grand plaisir.

24-pour le plaisir

labourage lesotho
Vous pouvez constater ci-dessus que les boeufs, lorsqu’ils ne travaillent pas, prennent leurs aises …. et ils ne bougeront pas à notre passage !

Nous dormons à côté d’un lac de barrage dont l’histoire est intéressante. Il pleut beaucoup au Lesotho, les rivières sont souvenus hautes, même dans des lieux désertiques. Ils ont construit au Lesotho deux barrages, avec l’aide sud africaine, reliés entre eux par un tunnel souterrain de 35 km où l’eau peut s’écouler dans les deux sens en fonction du niveau des eaux. Par un second tunnel qui fait 45 km de long, ils peuvent ainsi alimenter en eau un autre réservoir, mais qui cette fois ci est en Afrique du Sud, et qui permet d’alimenter en eau la région de Johannesburg et Pretoria.

08-rivière et désert

barrage lesotho
Des rivières dans le désert ….

Le deuxième jour, superbe trajet qui sillonne entre cols élevés et fonds de canyon. Piste parfois très étroite mais qui passe aussi par des mines de diamants. On y a même croisé des semi-remorques apportant du gasoil mais aussi des tracto-pelle. Chapeau aux chauffeurs car vu les dénivelées … Par moments, on a bien dû avoir du 16%.

26-village

Et pour finir la journée, une petite boucle d’un chemin peu carrossable où l’on a passé de nombreux beaux gués, d’une profondeur intéressante …

gués lesotho

Nous dormons le soir à Afrisky, station de sports d’hiver à 3200 m d’altitude fréquentée bien évidemment par les Afrikaners. Il y a 3 pistes de ski qui portent des noms comme Megève, Courchevelle … mais elles ressemblent plutôt à celles du Champ du Feu, dans les Vosges ….

IMGP5377

Nous poursuivons notre circuit au Lesotho par un bref passage dans la plaine, à 1600 m d’altitude tout de même, avant de retourner dans ces belles montagnes. Pour mon grand bonheur, enfin un site de peintures rupestres, malheureusement en mauvais état. Elles datent de l’époque San, il y a environ 5000 ans.

lipofung cave

gravures

Nous entamons alors notre dernière grande piste du voyage : elle nous mène au plus haut sommet du Lesotho, à 3000 m d’altitude que nous franchissons après une longue et difficile montée, parfois très cassante, avec de nombreux lacets. C’est là également que Jean-Louis, pour ne pas contourner un passage délicat, va se planter en beauté dans une grande mare profonde et peu ragoûtante, d’où il ne pourra sortir qu’au treuil …. Nous aurons même un spectateur ….

plantage lesotho

Ce jour là, nous dormirons sur les crêtes, une roue au Lesotho, l’autre en Afrique du Sud.

sur les crêtes

Il ne nous reste plus qu’à descendre de nos montagnes, profiter encore un peu de ces paysages splendides, de ces habitants hauts en couleurs et rejoindre à nouveau la civilisation moins pittoresque d’Afrique du Sud.

16-belle descente

chapeaux

 

18-toujours parmi les rondavelles

Nous sommes un dimanche, c’est jour de fête : les cavaliers et leurs admirateurs sont prêts pour la course …

31-avant la course

Après le passage de la frontière, les courses et les pleins dans la petite bourgade de Matatiele, nous attaquons une nouvelle piste, en assez bon état, qui va nous mener au plus haut col d’ADS (2596 m). On le voit au loin, perdu dans les nuages …. Nous dormirons un peu plus bas, dans un charmant village nommé Rhodes, où l’horloge du temps semble s’être arrêtée. Nous fêtons là l’anniversaire de Jean-Louis avec un délicieux repas, comme il se doit. Il fait 4°C le lendemain au réveil …. Heureusement, nous avons tous le chauffage.

26-piste et nuages

Nous sommes lundi 27 novembre et nous allons passer rapidement de 2000 m d’altitude    à 0 m, au bord de l’Océan Indien, à Morgan Bay. Température un peu plus clémente que tout là haut, mais pour le moment on plafonne à 23°. Il faut se rappeler que nous sommes au Sud du continent Africain, ce ne sont pas les courants chauds du canal de Mozambique .

Pour y arriver, nous traversons une embouchure de fleuve sur un petit ferry qui n’accepte qu’un 4X4 à la fois ….

ferry

29-l'Océan Indien

Nous entamons notre dernière semaine en ADS, roulons plein Ouest pour rejoindre La Cap avec tout de même quelques incartades sur des pistes de montagne. Nous avons même la surprise de voir, depuis l’autoroute …. un éléphant !!! non, nous n’avons pas rêvé, mais il y a de nombreux petits parcs privés qui accueillent les visiteurs de tous horizons.

Notre camping, pour cette étape de liaison est judicieusement choisi à Colchester : au bord de l’Océan Indien, le long d’une rivière qui nous sépare de belles dunes. Un paysage de rêve.

01-dunes face à l'Océan Indien02-vue du camping

Nous passons Port Elisabeth et nous dirigeons vers le Grand Karoo, de belles montagnes à nouveau que nous parcourons par les pistes, en traversant le Parc Naturel de Baviaankloof. Pour voir des animaux, il faudra repasser….Mis à part les singes, une tortue et deux gazelles …

05-des troupeaux énormes

De très beaux paysages, surtout que nous faisons plusieurs cols dont La Prince Albert Pass et Montagu Pass par des pistes plus ou moins roulantes, mais toujours impressionnantes.

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Le col Prince Albert

04-dans le grand Karoo

03-sur la piste

Nous arrivons enfin à Oudtshoorn, capitale de l’autruche. On voit, en traversant la ville, de nombreux vendeurs de plumeaux, de toutes tailles et couleurs.

08-Oudtshoorn, capitale de l'autruche

Nous allons également visiter une ferme d’autruches. Ils élèvent ces oiseaux, venus d’Afrique du Nord il y a bien longtemps, pour leur viande, leurs œufs et leurs plumes. Nous apprenons entre autre que les femelles pondent tous les 2 jours pendant la période où elles sont fécondes. Au bout d’une quinzaine d’œufs elles arrêteraient (maximum pour pouvoir couver ….) mais à la ferme, ils les mettent en couveuse au fur et à mesure, et par conséquent, elles continuent jusqu’à une quarantaine ….

07-une famille autruche

Le guide nous dit qu’elles sont très bêtes puisque leur œil est plus gros que leur cervelle ….

Cactus assez curieux06-cactus ou arbres

Nous décidons de faire une omelette d’œuf d’autruche : celui-ci pèse 1,5 kg et remplace 24 œufs de poule. La coquille a 3 mm d’épaisseur et pour récupérer le contenu sans briser la coquille, Jean-Louis va utiliser sa perceuse.

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Un oeuf d’autruche, de belle taille

14-préparation de l'omellette

Sur la photo ci-dessous, dans l’œuf éclairé, la partie sombre montre la taille de l’embryon. Quand le poussin est grand, on ne voit presque plus de lumière. Pour casser sa coquille, il mettra une dizaine d’heure à moins d’être aidé …..

09-à la ferme aux autruches

Et parce que nous en voulons encore plus, Maryline et Bruno nous rajoutent un petit challenge : la piste descendant à Die Hell, l’Enfer, sur environ 50 km …. En effet, la fin surtout est assez dangereuse car étroite avec une forte pente et plusieurs lacets très serrés. Nous mettrons 2 heures pour y aller. Et demain, il faudra remonter …. Pourvu que nous ne rencontrions personne …

12-piste qui mène à The Hell

 

11-petit gué sympa

Après cet épisode, nous continuons notre route et nous arrêtons à Warmwaterberg. Comme son nom l’indique, il y a des piscine d’eau chaude, très chaude …. Nous nous y baignons bien sûr. Une petite halte aussi chez Ronnies’ Sex Shop, connu dans la région. C’est un café un peu spécial …. Nous y boirons un Rock Shandy, le temps de faire le tour … Pas de photos ….

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Le lendemain, nous sommes à Franschhoek, vous savez, la « ville des français ». En fait, les Afrikaners ont fait appel aux Huguenots qui fuyaient l’Europe, au XVII ème siècle, pour y planter et cultiver les premières vignes. Il y a des caves de partout mais aussi un musée fort intéressant sur cet épisode de leur histoire.

Demain, dégustation et achat de vin bien sûr avant de rallier le Cap où nous allons passer 4 jours, le temps de ranger le 4X4, de visiter et d’empoter notre « casa rodante ».

Quelques dernières photos, pour le plaisir :

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Le Cap

 

pour news15
Le Fort de Bonne Espérance, en forme d’étoile, qui fut bâti sur la côte originelle de la Baie de la Table, dorénavant au centre de la ville étant donné le terrain gagné sur la mer.Il fut construit par la Compagnie Néerlandaise des Indes Orientales entre 1666 et 1679.

2017-12-286
La colonie de pingouins de  Boulders

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Au loin, un porte containers

 

Et nous attendons avec impatience le retour de notre fidèle compagnon de voyage pour de nouvelles aventures …..

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De la Tanzanie jusqu’au désert du Namibe, du 3 oct au 7 nov

Une traversée d’Est en Ouest de l’Afrique Australe totalisant 7400 km.

trajet Dar-désert namib pour blog

Nous commençons cette 2ème partie du voyage en Afrique Australe par une liaison routière de 523 km. Elle va nous prendre 10 heures de roulage …. Nous quittons Peponi Camp, camping en Tanzanie au bord de l’Océan Indien et nous évitons Dar Es Salam dont nous connaissons déjà tous les embouteillages.

Adieu l’Océan Indien, nous ne le reverrons pas pendant un moment ….

01-au Peponi camp 02-piste de bord de mer

Sur la route, parfois mais très rarement, on peut rouler à 100 km/h, en franchissant nombre de lignes blanches pour doubler les camions mais surtout, on se fait fort de respecter les limitations de vitesse à 50 km/h dans les villages. Et ceux-ci sont très nombreux et les contrôles radar également …..

Malgré les avertissements du 1er véhicule par VHF annonçant les contrôles policiers, on se prend des amendes … ils ont une application sur leurs téléphones qui leur envoie la photo du véhicule et sa vitesse. Un jour, ils nous ont arrêtés, nous ont montré les photos et on leur a prouvé que ce n’était pas nous, ce qui était vrai …. Après on a prévenu les collègues qui étaient incriminés et ils ont fait un détour pour ne pas passer devant eux ….

Par contre hier, on a été pris en photo par derrière, à notre avis en sortie de village, à 65 km/h. On a négocié l’ amende à 4 €. Aujourd’hui, on s’est fait une ligne blanche juste devant un flic (on était premiers …), on a reconnu notre faute et cela nous a coûté 10 € …. C’est la Tanzanie !

casseuse de cailloux
Femmes et enfants cassent des cailloux, avec un marteau, une image bien africaine ….

Après la ville d’Iringa, nous sommes allés visiter le site archéologique de Isimilia. Ce qu’il y a de remarquable, ce sont les cheminées de fées que nous découvrons en parcourant un petit canyon. Il est midi mais on est à 1700 m d’altitude donc il ne fait que 25° ….. Site très photogénique.

sélection pour blog

De la route de nouveau, en plaine puis en montagne pour passer au Malawi. Nous avons traversé de nombreuses bananeraies mais aussi des champs de thé, étant autour de 1500 m d’altitude. Dernière nuit en Tanzanie au Bongo Camp où nous avions déjà séjourné en 2010 … Le bel avocatier sous lequel nous avions dormi a été coupé….. Quel dommage !!

pour news7

Aujourd’hui vendredi, nous pique-niquons au bord du lac Malawi, si grand que parfois on ne voit pas l’autre côté. Et c’est là que notre véhicule commence à avoir de sérieux problèmes d’arrivée de gasoil …..

07-au bord du lac Malawi

Il faut dire que, depuis notre entrée en Tanzanie, nous avons eu du très mauvais carburant qui nous a encrassé le filtre à gasoil. Jean-Louis, en ayant un de rechange, l’avait changé au Peponi Camp il y a quelques jours …. Certains jours cela marchait bien, d’autres moins bien …. Et aujourd’hui cela devenait plus fréquent. Nous décidons donc de ne pas faire la superbe piste qui monte à Livingstonia, avec des pentes abruptes et des virages délicats car le turbo ratatouille , surtout en montée. Nous l’avions déjà faite …. Et nous décidons de rejoindre par le goudron la ville de Mzuzu pour y trouver un garage. Bien nous a pris car pour passer un col, on montait à 20 km/h …. Arrivée vendredi 6 octobre vers 16h45 mais le garage fermait à 17h jusque’ au lundi  …. Après discussion, ils ont accepté de continuer à travailler sur notre véhicule jusqu’à 21 heures ….

De cette façon, nous n’avons pas perdu de temps et avons retrouvé le groupe dés samedi matin. Nous prenons alors une jolie piste qui serpente dans les collines et nous amène en bord de lac que nous allons longer sur environ 400 km.

au bord lac Malawi

petit port Malawi

On retrouve cette atmosphère paisible du Malawi, un des pays les plus pauvres d’Afrique. Les gens sont souriants et accueillants mais ce qui est impressionnant, c’est la quantité de marcheurs sur les pistes comme sur le goudron. Très peu de voitures et une progression du nombre de cyclistes. Très peu de contrôles de police, juste «  d’où venez vous », « où allez vous », pas de radars, ça change !!!

18-marcheurs marcheurs

Après un petit séjour chez Mercedes à Lilongwe ( capitale du Malawi) et branchement de la valise, nous savons maintenant que c’est le turbo qui pose problème. C’est un boîtier électronique qui est défectueux mais il n’est pas changeable séparément du bloc turbo…..Ils n’en ont bien sûr pas en stock, ni à Lusaka (Zambie) où nous serons dans 2 jours.

Nous continuons donc notre route et passons, sans problème, la frontière avec la Zambie. Ce carnet de passage en douane est un vrai laissez-passer ! par contre dans ce pays, en plus du visa, on doit payer 3 taxes : une pour les routes, une pour les transports et une taxe carbone …..

Et pour le moment, on touche du bois, mais le turbo se comporte à merveille …. Le fait d’avoir testé tout le véhicule a peut-être réinitialisé quelque chose …. On verra bien.

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En route pour Lusaka

Au camping Eureka de Lusaka, les zèbres et girafes viennent nous rendre visite. Cette cohabitation est assez amusante. Bien moins, celle des singes que nous rencontrons trop souvent. Heureusement que Jean-Louis devient champion de l’utilisation du lance-pierre, dés qu’ils le voient viser, ils se méfient.

montage eureka camp

Puis c’est une étape de liaison de 470 km qui nous permet de rallier Livingstone, ville zambienne au pied des chutes Victoria. En 2011, nous étions côté Zimbabwe et avions fort apprécié la ballade dans le parc qui longe ces superbes cataractes. Cette année, ce sera un survol en hélicoptère.

04 montage chutes

Je confirme, ce fut impressionnant : tout d’abord, voir les chutes du haut était pour cette année une bonne idée car il y avait peu d’eau ; seules quelques cataractes du côté Zimbabwe coulaient. Mais c’est surtout la suite qui remuait un peu les tripes …. Vous verrez sur les photos : après avoir franchi la falaise, l’eau du Zambèze serpente dans une gorge étroite en zigzag et c’est dans ce zigzag que l’hélicoptère a plongé !!! et on s’est fait tout les zig et tous les zag !!!!

02-chutes2 03-zigzag gorges

Après ces émotions, nous roulons une centaine de kilomètres pour atteindre la frontière entre la Zambie et le Botswana. Nous prenons un bac pour franchir le Zambèze. C’est sans doute une des dernières fois car un pont est en construction.

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Au loin, le Botswana

Et de suite, nous allons réserver un bateau pour remonter en fin d’après-midi la rivière Chobé, afin de voir les animaux du parc du même nom. Crocodiles et hippopotames étaient au rendez-vous …

10-hippos-001

09-croco à Chobé

13-coucher soleil

Et pour couronner cette journée, le soir au camping, des familles d’éléphants sont venues s’abreuver et jouer dans la boue à 30 mètres de nous …. Il y avait un petit observatoire pour mieux les observer.

07-le soir au camping

08-bain de boue

Le lendemain, c’est par la piste que nous longeons la rivière Chobé. La nouveauté, ce sont les hippotraques, grandes antilopes foncées aux cornes recourbées. Très beau paysage, de très nombreux éléphants qui parfois nous coupent la route ; il faut alors attendre car si on force le passage, ils battent des oreilles (voir photo …) et il vaut mieux se carapater ….

éléphant et hippotraques

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Puis c’est une longue piste de type Orangina dans le jargon du 4X4 (secouez moi secouez moi, pour les novices …), fatigante pour les chauffeurs car également très sableuse. Nous dormirons entre 2 parcs mais dans une communauté Khwai, donc il faut payer pour un confort inexistant ….

Et mardi 17 octobre, nous parcourons le parc Moremi voisin du Delta de l’Okawongo. Il fait très sec cette année, donc assez peu d’animaux. On les voit cependant là où il reste de l’eau. Avec ces lacs, mares et cours d’eau cela fait des paysages somptueux. On traverse soit par des ponts en bois branlants soit par des gués. On a été surpris dans l’un d’eux, dont la sortie était un peu raide. Jean-Louis a pu faire marche arrière, sur 20 m quand même, et se relancer. Avec la vitesse, l’eau est quand même montée jusqu’au pare-brise….

moremi pont et gué

Après deux jours de suite bien chargés, nous profitons aujourd’hui de la journée de repos à Maun, au Botswana, pour nous reposer, faire la vidange, la lessive, les courses, etc ….

Le delta de l’Okawongo, aux portes de Maun, offre un spectacle superbe, surtout vu d’avion. C’est le seul delta au monde qui ne se jette pas dans une mer mais qui se perd dans les terres ….

delta okawongo

Entrée en Namibie le jeudi 19 cotobre et nuit dans un petit camping original au bord de l’Okawongo. En effet, les emplacements ont des sanitaires très « nature », on peut observer l’environnement tout en siégeant sur le trône …. C’est un artiste qui s’est chargé de la décoration des lieux en variant sculptures, céramiques, objets en métal, etc ….

camping okawongo

Depuis maintenant 3 semaines, nous souffrons un peu de la chaleur dans la journée. Au plus haut, nous atteignons les 42°C mais fort heureusement, tout en se couchant par 30°C, dans la nuit la température baisse parfois jusqu’à 16°C et là, on peut enfin se glisser sous la couette … Pas une goutte de pluie depuis notre départ ….

On a oublié les radars …. mais on continue à avoir des barrières sanitaires, c’est la viande fraîche qui doit disparaître … et par 40° dans la journée ….. On envoie un émissaire qui repère le contrôle, on s’arrête un peu avant, on planque tout et quelques kilomètres plus loin , il ne faut pas oublier de remette ces précieuses denrées au frigo.

Certains collègues passent par la météorite de Hoba, C’est la plus grande du monde, composée de 82% de fer, 16% de nickel et le reste de cobalt et autres métaux. Nous n’y allons pas, l ‘ayant déjà visitée ….

 

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Un écureuil face à un calao

Pas mal de kilomètres ensuite pour rejoindre samedi le Parc d’Etosha, situé environ 730 km plus à l’ouest. Celui-ci longe un grand lac partiellement asséché, sa végétation se compose principalement de  prairies jaunies par le soleil avec peu d’arbres ce qui permet de voir au loin les animaux.

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C’est le seul parc où l’on voit des éléphants blancs ….. rassurez-vous, c’est tout simplement parce qu’ils sont couverts de poussière !

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Curieuse image ci-dessous : une hyène assoiffée s’abreuve parmi les éléphants ; elle a tellement chaud qu’elle fini par prendre un bain de siège ….

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A la sortie du parc, nous nous arrêtons dans une ferme/camping/réserve. Nous avons pris un « sunset drive » ; nous nous sommes assis dans une grande remorque, tirée par un tracteur, qui nous a emmenés entre des enclos où se trouvaient léopards, guépards, caracal, hyènes et lions. Attirés par d’énormes bouts de viande, on les a vu de très près. On est même entrés dans l’enclos des guépards qui mettaient leurs pattes avant sur le bord de la remorque pour prendre leur viande …. De très belles photos évidemment. A pied et de si près, c’est impressionnant ….

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2017-12-28

Lundi 23 octobre, nous entamons notre remontée vers le nord ouest du pays. Piste puis route très facile, pratiquement toute droite et limitée à 120 km/h, sans vraiment ralentir dans les villages …. Il faut dire que la Namibie est un pays très grand en superficie mais avec seulement 2,5 millions d’habitants …..

piste vers opuwo

 

Une halte au camping de Kamanjab, une petite réparation chez Maryline et Bruno ….

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Maryline n’a pas l’air inquiète

Nous croisons nos premières Herrero et prendrons en stop une femme et son fils qui se rendent à la  ville. Faciles à reconnaître, ce sont les descendants des employés de maison des allemands ; les femmes portent de grandes jupes avec de nombreux jupons et un drôle de chapeau triangulaire …

07 plusieurs herreros

07 Herrero

Nous attaquons maintenant un épisode très attendu du voyage : nous allons partir en Autarcie totale pour environ 1000 km dans le Kaokoland, tout au nord de la Namibie pendant 8 jours.

Nous faisons les grands pleins (eau, gasoil et frigo …) dans la petite ville d’Opuwo, où nous rencontrons aussi nos premiers Imbas.  les femmes Imbas se baladent assez peu vêtus … même au supermarché …..

femmes Himba
femmes Himba

 

Nous commençons par longer la rivière Kunene qui est aussi la frontière entre la Namibie et l’Angola, par une piste qui fut très mauvaise il y a quelques années mais qui a été fortement améliorée depuis.

rivière kunene

Pour le bivouac au bord de la rivière, nous nous installons à côté d’une famille Imba. Ceci nous permet de faire un peu mieux connaissance mais aussi de les photographier sans avoir à se cacher …. Il fait toujours très chaud, et on se serait bien baigné mais il paraît qu’il y a des crocodiles …..

 

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Ils vivent en famille élargie

Anecdote : alors que j’épluchais un concombre, un homme est venu toucher les épluchures, les renifler, …. Je lui ai donc donné un morceau de concombre qu’il a goûté puis fait tester aux autres ; ils ne connaissaient pas et n’ont pas vraiment apprécié ! Puis j’ai tenté de lui dire de donner les épluchures aux chèvres : il les a données aux femmes !!! j’ai encore des progrès à faire en communication !!!

04 chef Imba

Pour remercier de nous avoir accueillis chez eux, nous avons rechargé tous leurs téléphones portables. Sans notre passage, ils ont 20 km à faire pour pouvoir le faire …

2017-12-281

La femme Imba à côté de moi porte autour du cou …. son téléphone bien sûr !

Après ce 1er bivouac typique, nous continuons notre périple le long de la rivière Kunene, jusqu’aux chutes d’Epupa ; on les a déjà vues avec plus d’eau mais c’est un lieu magnifique avec ses baobabs et ses rochers blancs ; nous avons droit à une nuit en lodge, avec piscine et délicieux dîner.

epupa falls

Et c’est là que nous assistons à un fait assez rare : un crocodile a chopé une chèvre qui venait s’abreuver, l ‘a entraînée sous l’eau pour ensuite festoyer devant nous ; après l’avoir noyée, il plonge pour en déchirer un morceau et remonte la tête en surface pour le manger. Le temps de l’apéro, on a eu le spectacle ! à propos d’apéro, nous avons découvert le Rock Shandy : 200 ml de limonade, 200 ml d’eau gazeuse , quelques gouttes d’Agostina ou Angobitter (origine Venezuela !!) et des glaçons. C’est très rafraîchissant et cela fait boire beaucoup de liquide.

Aujourd’hui jeudi 26 octobre, nous nous attaquons à la Van Zyl Pass. C’est LA PISTE d’Afrique australe, très connue des gens du 4X4. Nous complétons nos pleins au bidon dans un petit village, surtout François car il est le seul à avoir de l’essence, et on est prêts !

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On fait les pleins, à l’ancienne

Petite piste très lente, beaucoup de cailloux voir des passages trialisants. Le bonheur !!!! C’est pour des moments comme cela qu’on fait du 4X4.

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Je confirme : on vient de franchir la passe, avec des passages très délicats mais Marilyne a dirigé nos chauffeurs avec doigté. On a fait du 6 km/h de moyenne pendant 20 km ….. mais pas de casse ni de frayeurs.

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Puis nous avons remonté la Marienfluss, grande vallée plate et herbeuse pour aller bivouaquer à nouveau au bord du Kunene. Nous ne sommes plus qu’à 250 m d’altitude alors qu’hier nous étions à 1370 m ….

marienfluss

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L’ Angola, de l’autre côté du Kunene

Et le lendemain, après avoir franchi une petite chaîne montagneuse, nous débouchons sur la vallée Hartmann, seconde au programme. Changement total de paysage. Des vallons, des rochers et vers le nord, du sable jusqu’à la rivière Kunene que nous rejoignons à nouveau.

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vallée hartman

Nous descendons sans hésiter une belle et longue pente style dune, bien sableuse mais puisque nous ne devons pas la remonter …..

08 descente sableuse

Et bien si, il va falloir la remonter car quelques kilomètres plus loin, la piste s’arrête brusquement comme si elle s’était effondrée ! Et là, ça va être costaud !!!

Deux premières voitures y arrivent, nous montons après une manœuvre sur plaques, puis deux autres mais la dernière, nenni ! impossible car elle manque de puissance sans raison apparente. Ils passeront la nuit en bas, nous en haut. Le lendemain à la fraîche, nous redescendons pour le treuiller, le mettre sur plaques, etc …. Et après 3 heures et avoir rebranché une durite de turbo, on arrive à le ramener avec les autres.

09 plantage

Mais quelques heures plus tard, le pauvre Peter a encore des malheurs : il casse son pont avant, il devra continuer en 2 roues motrices jusqu’à une ville qui a un garage, dans 3 jours !…. Nous nous chargeons de le tirer à chaque fois que c’est nécesaire.

De la piste, toujours de la piste, très variée par les paysages qui nous sont offerts. C ‘est un grand bonheur de pouvoir rouler des centaines de kilomètres ainsi sans rencontrer personne. Et soudain, dépaysement total !

10 canyon de Puros

Nous entrons dans le canyon de Purros, bien connu pour les éléphants du désert qui y vivent. On remonte cette vallée herbeuse et humide, coincée entre deux falaises. A Purros, nous laissons Peter sur la grande piste qui le ramènera plus facilement au goudron et nous reprenons notre canyon. Toujours pas d’éléphants mais des oryx et … des vaches ….

purros

Ce sera finalement une journée superbe, traversée de grandes étendues désertiques ; on y côtoie même des girafes !!!

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Couleurs,végétations diverses pour atteindre un second canyon très prometteur, celui de l’Hohanib river.

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Et là, nous ne sommes pas déçus ! après un 1er éléphant, on en voit 3 autres, puis une dizaine autour, sans doute, d’un point d’eau. On ne s’approche pas, ils sont très dangereux malgré leur petite taille.

12 éléphant du desert

 

16 famille d'éléphants

On en fera un peu les frais car, tout d’un coup, il en sort un des buissons juste à notre droite, pas content du tout. Tout le monde met le pied sur l’accélérateur, en avant ou en arrière, on a évité le pire…..

16-sauf qui peut

Ayant pris du retard avec toutes ces aventures, nous bivouaquons encore ce soir dans un superbe cadre ; en principe, le prochain hameau, Sesfontein,  aurait du gasoil et une boulangerie. On verra bien, sinon on râclera les fonds de réservoirs ….

18 beau bivouac

Malheureusement, le gasoil pris pour rejoindre la ville la plus proche était de mauvaise qualité, heureusement on n’en avait pris que 40 litres …. Et le turbo a de nouveau ratatouillé . On pensait en avoir fini avec ce problème ….

Premier petit retour à la civilisation au modeste camping de Twyfelfontein, lieu touristique puisque on peut y voir une forêt pétrifiée, des gravures rupestres, des orgues basaltiques. Toutes ces visites nous les avions déjà faîtes, on a préféré s’arrêter en route pour une baignade dans une source chaude ….

19 baignade inespérée

Avant d’arriver à Twilfelfontein, nouvelle barrière sanitaire avec décontamination … c’est vraiment du pipeau de la manière où c’est fait ….

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Un petit coup de spray sur les pneus, sans se baisser …..

Dans cette région et jusqu’à la mer, pousse une plante fossile appelée welwetschia, que l’on ne trouve qu’en Namibie et paraît-il en Angola. Elle est vraiment très moche, à mon avis, mais je vous mets tout de même une photo ! son intérêt c’est qu’elle a entre 1000 et 2000 ans …

17 welwetschia

 

IMGP4972Mercredi 1er novembre on a sans doute fait une des plus belles pistes du voyage de par ses paysages et sa variété.

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Et en plein désert, une zone de bois silicifiés.

bois silicifiés

Puis des girafes … me que font-elles là ?

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Un peu plus tard, nous  rencontrons à nouveau un troupeau d’éléphants du désert qui nous a fait poireauter une demi-heure pour pouvoir enfin passer, un à un, au ralenti ; je pense que, si on en a vu autant, c’est qu’il y a ici une grande sécheresse et que les points d’eau sont rares.

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Et c’est la fin de cette belle boucle au nord de la Namibie. Encore un peu de piste dans un paysage sauvage et désertique,  et nous rejoignons la côte Atlantique.

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descente sur la côte des squelettesIl nous reste à parcourir 150 km sur une route de sel toute lisse pour rejoindre Walwis Bay. Les pêcheurs équipent leurs véhicules pour avoir les canes à pêche sous la main ….

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Nous longeons la côte des squelettes, ainsi nommée à cause des nombreuses épaves qui  la jonchent ainsi que quelques ossements de baleine ….

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épaves et oseements

C’est de Walvis Bay que nous devons partir pour 3 jours dans les dunes du Namib ; et c’est aujourd’hui que notre turbo nous donne beaucoup d’inquiétude au point que nous décidons, avec grands regrets, de laisser tomber l’épisode « dunes » ; impossible en effet de monter et descendre, avec plaisir, ces monstres de sable  dans ces conditions ….

Pendant ces 3 jours,  nous changeons les 4 pneus qui avaient bien souffert et en profitons pour visiter Swakopmund et ses musées, sans oublier de bons restaurants de fruit de mer, histoire de nous remonter le moral ….

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A Swakopmund, « le tug » est un restaurant renommé

swak gastronomie

Nous allons tout de même nous ballader à Pelican Point.  On roule dans du sable de plage profond et humide pour aller admirer les nombreuses colonies d’otaries à fourrure. Comme il y a aussi quelques cadavres, les chacals sont de la fête, les pélicans par contre peu nombreux ….

otaries

05-un petit bisou

En somme, farniente et gastronomie furent au programme de ces derniers jours ….

Par contre,  bien qu ‘ il faisait 22° au plus chaud de la journée, à cause du vent venant de la mer, on s’est gelés !!!…. On avait pris de mauvaises habitudes dans le nord du pays….

Mardi 7 novembre, nous repartons avec nos amis pour une traversée du désert du Namib, par une très longue piste  direction l’ Est puis  le Sud. Traversée du Tropique de Capricorne en prime. On franchit d’abord une chaîne montagneuse qui sépare l’Océan du désert.

11-désert du Namib

desert namib

Halte obligatoire, au passage, à Solitaire, groupe de 3 maisons avec une station service et une boulangerie, mondialement connue pour son crumble aux pommes …. Ceux qui s’y sont arrêtés s’en souviennent encore …

Il n’était que 11 heures mais vu la chaleur (revenue !!!) et ses 40° nous décidons de déjeuner là, au frais sous abri, et je peux dire que leur tourte au poulet et aux champignons vaut aussi le détour ! et ceci en plein désert …

desert namib2

C’est à Sesriem que nous campons ce soir, non loin des dunes de Sosusvlei.

dune sosusvlei

dune et arbre

Et voilà que notre turbo refait des siennes, beaucoup plus souvent. Au camping de Sestriem, en plein Namib, nous arrivons à commander ( et sans acompte, on n’est pas en France ….) un turbo chez Mercedes à Johannesburg . Nous décidons de courcicuiter quelques jours de Namibie (visites que nous avons déjà faîtes par ailleurs) pour nous y rendre au plus vite, avant le week-end : 1650 km à faire et une frontière à passer.

Nous quittons donc le groupe mercredi matin de bonne heure, nous avons 2 jours pour rallier Johannesburg et  encore 350 km de piste avant de rejoindre le goudron. Pourvu que le 4X4 tienne le coup jusque là, nous sommes seuls maintenant …..

De très beaux paysages comme toujours dans le désert, sauf qu’ici, en plus, on y rencontre divers animaux : beaucoup d’oryx, qui traversent juste devant la voiture mais aussi springboks, zèbres et chacals.

14-oryx qui a eu chaud, nous aussi

 

 

panneaux et zèbres namib

Nous ne pouvons pas dépasser les 80 km/h alors que sur la route, une fois ralliée, on a le droit de rouler à 120 km/h ….. Quel gâchis !!!

Une dernière photo de Namibie : les arbres à carquois, que nous n’avons jamais vu ailleurs, offrent un spectacle exceptionnel.

arbres à carquois

C’est ici que s’achève cette deuxième partie du voyage. Pour la suite, il va falloir aller voir en Afrique du Sud ….

 

Afrique de l’Est du 3 sept au 2 oct 2017

Cette première partie d’un voyage de 3 mois va nous permettre de découvrir en profondeur  des pays d’Afrique de l’Est : le KENYA, l’OUGANDA, le RWANDA et la TANZANIE. Nous allons parcourir environ 5500 km en un mois.

tracé afrique de l'est

Nous commençons par le KENYA : nous avons atterri à Mombasa le 4 septembre au matin et avons retrouvé nos 4X4 dédouanés et prêts à partir, ce que nous faisons le jour même à 12h30.

Ceci nous a permis de passer la 1ère nuit dans un lodge, à proximité du parc Tsavo que nous visiterons le lendemain. Premières petites courses également dans la ville de Voi. On achète vraiment le minimum car il n’y a pas grand chose dans l’unique magasin de la bourgade et pourtant nos garde-manger sont bien vides …..

entrée du parc Tsavo

 

La traversée de ce parc est déjà très prometteuse puisque nous y avons vu et admiré de très nombreux animaux : éléphants, girafes, kudus, impalas, oryx, buffles, zèbres, chacals et mangoustes rayées. J’énonce les noms de tous ces animaux, histoire de vous faire baver un peu …. En plus, ce n’est pas le parc le plus riche en animaux ….Nous y bivouaquons juste à la sortie, prêts à attaquer le prochain le lendemain.

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29-mangoustes

Puis, mercredi, on s’en est mis plein les yeux au Parc Amboseli. Sans vouloir exagérer, on a vu des milliers d’animaux divers, tous regroupés dans une zone marécageuse. Voir les éléphants dans la boue jusqu’aux genoux, cela fait un drôle d’effet. En plus des animaux déjà cités, on peut rajouter hippopotames, gnous, phacochères, autruches et de nombreux oiseaux dont le serpentaire, les aigles pêcheurs, etc ….

Des troupeaux d'éléphants

pour blog1

Nous sommes ce soir dans la petite ville de Namanga, en Stand By pour le moment car le camping prévu ne fait plus camping ….. Finalement, nous dormirons au lodge, ce qui nous permet d’utiliser la belle piscine qui nous tend les bras, malgré l’heure tardive et le muezzin qui a déjà chanté …..

Pour y arriver, on a subi une grosse tôle ondulée, assez pénible et nous sommes pressés de pouvoir nous détendre ….

Nous sommes à la frontière avec la Tanzanie, il y a de nombreux réfugiés, principalement rwandais, qui vivent très pauvrement

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Habitation faîte avec les moyens du bord

Le lendemain, nous prenons la route puis, rapidement, la piste. pour rallier le Lac Magadi.

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On devine la piste, au loin

Nous sommes en plein pays Massai. Lorsque nous nous arrêtons, nous attirons toujours l’attention des locaux.

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Pendant la pause café, des bergers s’approchent ; certains sont en costume traditionnel, avec une sorte de jupe, vêtements très colorés

berger massai

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Le lac Magadi, de couleur rose à cause du sel

Ce grand lac salé est en grande partie à sec ce qui permet d’y exploiter facilement le sel. Un vrai village a été établi sur ses rives pour les ouvriers et ingénieurs qui y séjournent. Pour rejoindre le bivouac de ce soir ainsi que des sources d’eau chaude (cela promet un bon bain ….), on franchit le portail de l’usine après avoir montré patte blanche. Plus loin, au Country Club, on paie une entrée au parc dudit lac. Nous en profitons pour prendre un apéro bien frais et puis, finalement, le déjeuner, dans une salle bien climatisée par des ventilateurs. Il fait 35° dehors à midi alors que ce matin il ne faisait que 16°. Qu’on est bien..

Les femmes accourent pour essayer de nous vendre  bijoux et  tissages …..

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Les sources, par contre sont si peu ragoûtantes que nous ne nous y baignerons pas mais on peut  voir des milliers de flamands roses .

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Le 9 septembre, nous visitons le parc Masai (nom des autoctones) Mara (nom de la rivière que nous avons suivi toute la journée).

Un paysage grandiose se présente à nous : de grandes prairies vertes à perte de vue parsemées d’acacias parasols très hauts. Et bien évidemment, des milliers d’animaux y paissent en toute quiétude.

09-françois parmis les gnous

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On voit des gnous de partout, nullement effrayés par les véhicules qui partagent leur territoire.

10-de partout

Jean-Louis va sortir du véhicule pour la photo, avec hippopotames en fonds, ce qui est parfaitement interdit dans un parc …. sans parler du crocodile ….

pour news22

Nous avons eu le plaisir de voir en plus des animaux déjà vus : un majestueux lion, puis une lionne avec ses deux petits, des hyènes mais surtout, à deux reprises des guépards. C’est une grande chance car ils sortent plutôt le soir et sont souvent vautrés dans les branches des arbres. Les nôtres étaient dans la plaine.

pour news21

14-elle surveille de près

15-lion

En franchissant la rivière Mara, un spectacle étrange nous attend : un amoncellement de cadavres de gnous, entourés de marabouts et de vautours en train de festoyer. Lors de leur migration, quelle que soit la hauteur des eaux, leur instinct les pousse à traverser ….

19-gnous morts noyés dans la rivière

Nous passons la nuit à la limite intérieure du parc, entourés de nombreux animaux qui broutent autour de nous. C’est assez surréaliste …. c’est là que nous sommes bien contents de dormir dans une cellule et non une tente …..

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Coucher de soleil dans Masai Mara

Le lendemain dimanche, nous remontons vers le nord jusqu’au Lac Naivasha par de mauvaises pistes, parfois un peu trialisantes. On a fait 200 km en 6 heures ….

Changement total de paysages puisque nous passons un col à 2890 m d’altitude ; nous sommes encore au sud de l’Equateur, un peu moins de 1° de latitude, donc il ne fait pas froid. La température est descendue à 14° mais le soir, nous sommes toujours en bras de chemise bien qu’à 2600 m d’altitude. Nous sommes passés par des zones de cultures maraîchères, principalement des choux mais aussi carottes et pommes de terre.

C’est ici également que sont cultivées les roses de Noël que nous trouvons en abondance en hiver chez nous. On voit des serres à perte de vue.

A midi, nous avons déjeuné à Elsamere qui fut la demeure de Joy et Georges Adamson, citoyens d’origine autrichienne. Ils sont connus pour avoir sauvé et élevé un lionceau qui est devenu la lionne Elsa, héroïne du livre écrit par Joy ,Born Free, qui est ensuite devenu aussi un film. Joy a crée au Kenya et plus tard en Afrique de nombreux dispensaires pour lions, léopards, guépards, etc …Joy fut anoblie par la reine d’Angleterre pour services rendus. Le couple fut malheureusement tué par des braconniers.

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Singe Colombus, avec son petit, vu à Elsamere

Puis c’est la visite du parc Nakuru , connu pour ses rhinocéros. On aura la chance d’en voir, d’abord en arrivant, toujours en couple. Les premiers étaient couchés, pas terrible pour les photos mais le lendemain, on a pu en suivre deux qui marchaient d’un pas décidé. Super, merci les rhinos !!!

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Nous bivouaquons à nouveau dans un parc ; de plus en plus téméraires, nous allons même jusqu’à  faire la lessive tout en surveillant du coin de l’oeil les singes, qui sont de sacrés voleurs .

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Bivouac

Nous sortons du parc de Nakuru par une porte qui a dû être déplacée, suite à la montée des eaux du lac (cf photo). C’est curieux car, dans ce pays, les lacs voient presque tous leur niveau monter ….

01-entrée du parc Nakuru

Nous passons dans la journée la ligne de l’Equateur et un jeune garçon nous fait l’expérience du phénomène de Coriolis : il prend une gamelle percée d’un trou et un broc d’eau. On dépasse de quelques mètres la ligne de l’Equateur et, après avoir versé l’eau dans le récipient, il dépose une brindille à sa surface : au nord de celle-ci, la brindille tourne dans le sens contraire des aiguilles d’une montre ; on passe au sud, et on reverse l’eau qui tourne alors dans le sens des aiguilles d’une montre. On lui demande ce qui se passe sur la ligne équatoriale : on rerefait le test et la brindille, donc l’eau, ne tourne pas ! CQFD.

montage équateur Nous passons la nuit au camping d’un lodge puis le lendemain, reprenons la route goudronnée … qui contourne le Mont Kenya (5199 m).

Nous roulons pendant une centaine de kilomètres à une altitude autour de 2500 m d’altitude et à nouveau, voyons à nouveau de nombreuses serres. Paysage assez Vosgien, avec bois d’épicéas et prairies très verdoyantes.

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IMGP3725Arrivée  au petit parc de Samburu qui lui est bien plus bas (950 m) donc plus chaud. On y verra de très beaux palmiers. Là, nous longeons la rivière ce qui nous permet de voir à nouveau de nombreux animaux et malheureusement, aussi de trop nombreux babouins. Ils nous ont attaqué au repas de midi qu’on a dû écourter ….

montage nakuru

Ici, les zèbres ont des rayures très différentes de celles des précédents parcs.

On voit aussi des girafes de Thompson, de couleur plus foncée et avec un quadrillage blanc très fin. De petites antilopes avec une tête minuscule, appelées antilopes à long cou. Des autruches …..

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Vous avez dit long cou

Les éléphants ne sont pas toujours très contents d’être dérangés : gare au deuxième véhicule qui voudrait bien passer !

13-éléphant pas content

Et cerise sur le gâteau : une lionne puis un beau mâle, de très près …..

12-lion

Nous passons la nuit dans ce parc, garés en carré comme les chariots au Far West, nos hommes armés de lance-pierre et de machettes pour nous protéger des babouins et autres singes à l’affût ….

16-bivouac

Jeudi 14 septembre, nous continuons à monter vers le nord, 290 km de pistes, assez variées. On a eu de tout : cailloux, sable, boue mais pas de tôle. J’ai pris le volant l’après-midi, histoire de me faire la main …. On a rencontré quelques zèbres et pas mal de dromadaires au pelage assez clair. Il est vrai que l’on est dans une zone aride à nouveau.

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Selon les villages traversés, nous rencontrons des ethnies différentes : les femmes Samburus portent de très grands colliers plats faits je pense de petites perles tissées. Difficile de les prendre en photos discrètement …. Les hommes KORO portent des petits chapeaux noirs avec une plume blanches, les femmes mettent aussi une plume dans leurs cheveux.

 

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Nuit au bord du lac Baringo, où séjournent des hippopotames. On les entend grogner la nuit.

bv lacBriefing ce matin à 6h30 …. On a de la piste de montagne à faire et si on veut arriver vers 17 heures … Il est 8h00, et Bruno et Maryline ont un problème de frein. Comme on est dans une petite ville, il y a une station service avec un pont, et je vous laisse deviner qui est dessous ….

Il faut dire que Jean-Louis a déjà fait pas mal de service après-vente pour les autres (heureusement !) : première semaine, un Toyota 200 a cumulé les pannes ; puis il a fallu remettre le toit levant en place sur l’AzalaÏ de Bruno , au camp des babouins …. Et depuis 2 jours, François n’a plus de VHF. On a pu, au camping qui avait un Internet faiblard, en commander une autre, payer avec Paypal, et la faire expédier à un collègue qui nous rejoint le 25 septembre. C’est-y-pas beau la Technique ?

Bruno nous avait prévenu, c’est une étape qui porte malheur ; lorsqu’on rejoint vers midi la tête du groupe, l’Isuzu n’a plus de direction assistée et le Toyota 200 plus de frein. Ils feront réparer tout cela au garage à Kitale, avant de quitter le Kenya et ils devront nous rejoindre plus tard sur le parcours. Mais avant, il faut sortir Jean-François d’une situation « penchée » après une marche arrière malheureuse …. Tout ça pour prendre une photo !!!

19-manoeuvre malheureuse

Nous poursuivons notre piste qui est de plus en plus boueuse pour se retrouver bloqués : au milieu, un véhicule 2 roues motrices planté jusqu’à mi-hauteur et sur le côté, où l’on aurait pu passer, un autre. Reste plus qu’à les tirer de là pour pouvoir passer … on est les premiers donc on sort la sangle …. Et lorsque le passage est libre, c’est notre tour ….. après une ½ heure d’efforts, on peut continuer ….. et dés le goudron, un bon lavage du 4X4 sera nécessaire. Ce ne sont pas les spectateurs qui manquent !

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Les écoliers sont au spectacle !

Samedi 16 septembre à midi, nous entrons en OUGANDA ; nous passons par une petite frontière située sur une mauvaise piste de montagne mais qui offre de superbes paysages puisque nous contournons le mont Elgon, 4ème sommet d’Afrique. Seulement 160 km à parcourir mais nous n’arriverons qu’à la nuit tombée ….

Mont Elgon
Mont Elgon

Une photo un peu spéciale : Jean-Louis fait la sieste et on aperçoit, par la fenêtre du haut, des gamins qui sont montés dans l’arbre pour mieux nous regarder ….

24-la sieste

Sur la piste, nous voyons des petites huttes , en bois tressé sur pilotis, comme on en voit au Mali, pour protéger  les graines récoltées  des nuisibles.

26-hutte à graines

Nous voilà dimanche à Jinja, dans un beau lodge au bord du Nil Blanc, qui prend sa source dans le lac Victoria. Nous mangeons à midi du Tilapia (poisson local) accompagné d’une bonne bière locale, devant la 1ère cataracte de ce fleuve mythique.

au bord du NIL
au bord du NIL Blanc

Nous avions aussi profité d’une arrivée en début d’après-midi au camping pour donner le linge à laver mais ici, proches de l’Equateur, il pleut très souvent et très fort ! on est donc repartis avec du linge bien humide …. Le 4X4 devient alors buanderie et parfois, le linge met 2 jours à sécher, le taux d’humidité étant de 80% ….

Le lundi 18 est consacré à une grande étape de liaison de 400 km, sur du goudron mais parfois tellement plein de trous qu’on en vient à regretter la piste …

Nous parcourons un paysage montagneux, couvert par moments de grande exploitations de thé mais aussi de bananeraies. A propos de fruits, on trouve déjà des mangues et des fruits de la passion, que nous attendons toujours avec impatience dans nos voyages. Les avocats sont aussi excellents dans ces pays.

cultures de thé

Nous dormirons dans un camping associatif au bord d’un petit lac, à côté de Fort Portal ( pour ceux qui nous suivent à la trace sur google earth ). C’est la jungle autour de nous ….

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Le lendemain, direction plein sud. La piste longe quelques petits lacs jusqu’au Parc Queen Elisabeth que nous ne faisons que traverser. Une petite incursion dans un village de pêcheurs du lac Edward ( oui oui, toute la famille royale est présente …) nous permet d’acheter, pour 5 euros, un gros poisson chat que nous dégustons le jour même.

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Et c’est, pendant ce repas de midi, qu’un troupeau d’éléphants arrive pour se désaltérer dans une mare toute proche ….. On finira stoïquement notre repas tout en les surveillant du coin de l’oeil ….

Pour les 2 derniers jours en Ouganda, nous parcourons la « Suisse Africaine ». Suisse, sans doute pour sa verdure et ses montagnes. Nous passons des cols à 2400 m d’altitude, dans un brouillard à couper au couteau. Journée grise aujourd’hui, dommage pour les photos prises tout au long de la piste : café qui sèche à même le sol, réunion de femmes dans un village, d’étranges boeufs à lourdes cornes, des vendeurs de canne à sucre, briqueterie, etc …

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boeufs à grandes cornes

Et notre dernière nuit dans ce pays se passera au bord du lac Buyonoyi, à 1700 m d’altitude.

lac bunyoni

Il faut dire que, depuis notre départ de Mombasa, nous n’avons pas souffert de la chaleur, étant souvent en montagne et seulement au printemps. Les pourpiers et les jacarandas sont en fleur, ainsi que de nombreuses fleurs des prés. On a au minimum une averse journalière, il paraît que la saison des pluies est en avance d’un mois.

Le 21 septembre, nous passons au RWANDA où nous resterons 4 jours. C’est un très petit pays que nous parcourons principalement par de petites pistes. Le passage de la frontière est assez rapide, on profite des changeurs tout d’abord pour nous dire dans quels bureaux se rendre ainsi que dans quel ordre ( très important de ne pas faire la queue au mauvais endroit !!!) , ensuite pour changer ce qui nous reste du pays précédent en monnaie locale. Le taux n’est jamais bon mais c’est mieux que de garder une monnaie inutilisable.

05-à 2300 m d'altitude

Le Rwanda est le pays des mille collines. Il est vrai que nous oscillons entre 1700 m et 2300 m d’altitude. De nombreux lacs se nichent dans les creux, il y a beaucoup de fermes d’élevage de poissons.

lacs rwanda

Le pays compte 8 millions d’habitants mais à l’époque du génocide, 2 millions d’entre eux ont été massacrés ; massacre organisé par le gouvernement puisque les cartes d’identités des rwandais précisaient leur ethnie, restait plus qu’à prendre la liste …..

Depuis la fin de cette guerre, le pays a beaucoup progressé avec le dernier président, les campagnes et les villes sont très propres. Ils ont aussi aboli les sacs plastiques et cela se voit.

Ecoles, hôpitaux, universités, un pays en pleine expansion bien que sur les routes de campagne, les gens marchent encore nombreux, parfois simplement pour ramener de l’eau au village.

03-ils marchent tous au Rwanda

On retrouve de vieux métiers comme ces scieurs de long ….. Et je peux vous assurer que les planches qu’ils font sont très régulières, quel savoir faire !

06-scieurs de long

Le Rwanda était jusqu’en 1918 une colonie allemande, puis elle est devenue belge. On conduit donc à droite et c’est vraiment le seul pays d’Afrique Australe à le faire! Il y a encore une dizaine d’année, tout le monde parlait le français car il était enseigné à l’école et c’était donc la langue officielle. Mais maintenant ils sont passés à l’anglais et ils envisagent aussi de rouler à gauche …

IMGP3715Nous passons 2 nuits à Kigali, la capitale du pays. Avec François, nous commençons par le garage Toyota qui, fort heureusement, fait aussi Mercedes. Une soudure pour le Toy ( l’attache des lames de ressort ), quant à nous, Jean-Louis voulait changer les plaquettes de freins, à 70000 km, mais ils n’ont pas voulu, pas assez usées…. On a payé environ 12 euros pour 2 heures de main-d’oeuvre chacun plus lavage des véhicules en prime ; ils en avaient bien besoin, avec toute la boue ramassée….

 

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Kigali, une ville fort sympathique

Le lendemain vendredi, nous visitons le Mémorial du génocide rwandais, les Tutsi tués en masse par les Hutus. C’est de l’histoire proche puisqu’il a eu lieu en 1994 …. Très bien expliqué et surtout très poignant…. Ce que nous voyions à l’ époque aux infos à la télé était loin de la vérité.

Samedi matin, nous entamons notre approche de la Tanzanie, un peu de route et de la piste, longeant fréquemment des lacs ainsi que des rizières. On passera la frontière le lendemain matin, à la fraîche. Nous traversons des régions de rizières et aussi des plantations de canne à sucre.

09-enfants devant des rizières

Nous passons cette dernier nuit au Rwanda non loin de la piste, près d’un village. Nous sommes bien sûr la curiosité du jour et nous voilà un peu envahis par les curieux …. On arrive tout de même à les garder à une certaine distance.

15-on est l'attraction du village

Dimanche 24, nous passons en TANZANIE à 7h du matin et en 1h30, visa compris. L’ordinateur du douanier ne pouvait pas se connecter au réseau, comme très souvent en Afrique, et il a fini à la main ….

Après, une route épouvantable pleine de trous sur une centaine de km, on zigzague en tous sens mais les semi-remorques aussi !!! et il y en beaucoup car on pense qu’ils fournissent le Rwanda en matières premières. C’est là que le copilote joue un rôle primordiale puisque nous roulons à nouveau à gauche : peut-on s’élancer pour doubler ou non ? sauf que parfois il ne voit pas tous les trous ….

Il fait maintenant autour de 30° dans la journée mais les nuits sont fraîches. En principe, on ne devrait plus avoir de pluie du tout. On commence à voir beaucoup de manguiers, couverts de fruits et nos premiers baobabs, toujours aussi photogéniques.

20-bivouac sous le manguier

19-baobabs

Après une grande journée de 350 km de piste, on arrive à un point d’orgue du voyage : le parc du cratère N’Gorongoro. Il a un diamètre d’environ 15 km , on y descend en 4X4. C’est là que vivent en harmonie les animaux sauvages, les bergers MasaÏ ainsi que leurs troupeaux

n'gorongoro

 

Deux jours de repos dans la petite bourgade voisine nommée Karatu, très touristique puisqu’en plus du cratère du Ngorongoro c’est aussi l’entrée du parc Serengetti, le pendant du Masai Mara que nous avions visité au Kenya. Nous avons la surprise d’y retrouver nos amis Bernard et Lucile Giraud, concepteurs des « Azalai », qui sont bien représentées dans ce voyage ….

Lessives, courses et quelques bons repas au restaurant du camping, on se laisse un peu dorloter avant de reprendre la piste. Nous sommes au nord de la Tanzanie et nous allons commencer notre descente vers le Sud  pour aller au parc de Tarangire, à une centaine de kilomètres de là. Paysage époustouflant, avec de grandes étendues herbeuses qui permettent de voir les animaux très loin.

10-IMGP4123

pour news6Il y a de très grand troupeaux d’éléphants et de girafes en plus des cervidés habituels, mais les rivières sont presque à sec. On a vu des éléphants gratter le fonds d’un oued avec la patte pour trouver l’eau nécessaire à sa famille. D’autres s’attaquent aux troncs des baobabs dont les fibres sont remplies d’eau ….

12-IMGP4141 05-éléphant qui broute

Tout au long du voyage, on voit régulièrement des ruches, suspendues bien haut dans les arbres, à l’abri des prédateurs : elles sont faîtes à l’aide d’écorces d’arbres.

 

ruches

Quand nous reprenons la route, nous nous dirigeons plein Est afin de rejoindre la côte de l’Océan Indien. Une halte après Arusha nous permettra de voir le Kilimandjaro qui jusqu’à présent était resté caché derrière les nuages …..

le mont Kilimandjaro
le mont Kilimandjaro

Passage et arrêt à la petite ville de Moshi : il y a une vraie boulangerie !!! nuit dans un lodge/camping avec piscine puis reprise de la piste pour nous arrêter au bord du lac de Kalimane. C’était une petite piste de montagne, que nous n’aurions jamais faite seuls mais qui était superbe. Un peu cahoteuse, croisements difficiles mais heureusement fort rares.

16-entrée piste

montage lac Salimane

Et finalement, aujourd’hui Dimanche 1er octobre, nous reprenons la route, traversons tout d’abord des rizières puis de très nombreux champs de sisal. Nous sommes très surpris qu’au XXI ème siècle, cette plante trouve encore des débouchés.

pour news61-001Nous atteignons l’Océan Indien vers 13h et allons passer 2 nuits au Peponi Camp, en bord de mer. Nous sommes environ à 200 km au Sud de Mombasa. Au menu ce soir, plateau de fruits de mer ….

Ceci clôt la première partie du voyage que l’on pourrait intituler « East Africa ».

Mardi matin, nous attaquerons la 2ème partie, qui nous permettra de rallier Dar Es Salam (environ 150 km plus au Sud) au Cap, par des chemins détournés, bien entendu…..

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Raid au Maroc en Mai 2017

Notre projet est de reprendre la trace prévue l’an dernier qui n’avait pas pu être faîte dans sa totalité, suite à diverses pannes mécaniques.

trace maroc 2017

Notre voyage débute à Nador, le 10 mai 2017. L’avantage de ce choix est sa situation géographique, on est de suite à pied d’œuvre.

Belles pistes au départ de Nador
Belles pistes au départ de Nador

Cette année, il a beaucoup plu et nous trouverons souvent l’occasion soit de se baigner soit de faire le plein d’eau de douche. Au départ, nous sommes 5 équipages.

Un léger vent de sable ...
Un léger vent de sable …

Bain ou lessive dans l'oued, près de Boudnid
Bain ou lessive dans l’oued, près de Boudnid

D'autres font le plein d'eau de douche
D’autres font le plein d’eau de douche

La traversée du plateau du Rekkam nous permet de reprendre nos marques très rapidement ….

Bivouac sur le plateau du Rekkam

On se détend ...
On se détend …

Il y a deux marocains qui sont vraiment heureux de nous rencontrer : ils n’ont plus        d’essence dans leur mobylette. Heureusement le moteur du Toyota 79 de François fonctionne avec ce carburant….

Ce motard a besoin d'essence ... seul François en a ...
Ce motard a besoin d’essence … seul François en a …

Le premier erg parcouru est l’erg Chebbi ; nous y bivouaquerons à l’entrée et le lendemain, juste avant d’en sortir. Rien de tel qu’un bon bivouac dans les dunes !

La photo de famille
La photo de famille

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Premier bivouac dans le sable

Dessert d'invitation : torches au marrons
Dessert d’invitation : torches au marrons

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Un décor de rêve ….

Juste après la ville de Merzouga, nous entrons dans l’erg Snaigui ; changement de paysage ! En plus, c’est le jour du rôti, parfaitement cuisiné par Guy et Sophie, miam miam ….

Erg Snaigui, au sud de Merzouga
Erg Snaigui, au sud de Merzouga

et le rôti !
et le rôti !

oups .... à l'aide !
oups …. à l’aide !

Sortis de l’erg, nous faisons route plein sud, parallèlement à la frontière algérienne. Piste très caillouteuse mais compensée par la beauté des paysage, et , il faut le dire, les bons petits plats préparés par chacun …

Les crêpes flambées
Les crêpes flambées

du caillou
Que du caillou

et du sable
et parfois du sable

on profite de l'eau du puits
on profite de l’eau du puits pour se laver les cheveux

Arrivés à Mahmid, nous sinuons parmi les palmiers et les mini dunes pour entrer dans l’oued Draa . Le parcours dans l’oued n’est pas aussi mou que l’an dernier et nous en sortons facilement pour rejoindre l’erg Zaher.

Mahmid
Mahmid, prêts au départ

on cherche le passage menant à l'oued Draa
on cherche le passage menant à l’oued Draa

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L’erg Zaher

Il fait très très chaud , 42° à l’ombre ! la pastèque de l’arrivée est toujours la bienvenue.

Miam, la pastèque !
Miam, la pastèque !

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Petite panne avec le Land Rover de Martine et Thierry : un pneu qui déjante et un ressort qui se « ballade » dans son support ; on le remettra plusieurs fois en place ….

Après les réparations, le repas et une sieste bien méritée .

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Nouvelle technique, on ne démonte plus le pneu !!!

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Un ressort bien calé maintenant, il ne bougera plus

chhhht ...... c'est la sieste ....
chhhht …… c’est la sieste ….

Il fait maintenant 44° ! on décide de s’arrêter plus tôt que d’habitude car nous venons de tomber sur un campement qui nous tend les bras ….

un abri fort apprécié avec les 44° à l'ombre ....
Un abri fort apprécié avec les 44° à l’ombre ….

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Un dernier erg et fin du sable pour nous à Foum Zguid ; ce village aux portes du désert a une grande garnison mais surtout un café où les jus d’oranges pressées sont un vrai régal ! On y retournera même le lendemain matin avant de reprendre la route.

erg Sedbat
Erg Sedbat

erg Ebidiya
Erg Ebidiya

le camping de Foum Zguid
le camping de Foum Zguid

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On respire enfin un air moins chaud…..

Et maintenant, plein Est vers l’Atlas. Nous attendons avec impatience la fraîcheur dans la montagne.

On commence par suivre une piste en fond d’oued qui, ensuite, s’élève rapidement en traversant de superbes palmeraies où les habitants ont bâti leurs villages.

passage délicat

C’est un passage délicat pour descendre dans l’oued.

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village et oasis le long d'un oued
Village et oasis le long du même oued

sortie de la gorge
Sortie de la gorge

Nous commençons à prendre de l’altitude, l’air est bien plus frais. Ce sera l’occasion de partager la fondue !

à 1600 m d'altitude, on peut manger la fondue
à 1600 m d’altitude, on peut manger la fondue

De fréquents bivouacs au bord de l’eau, pour le bonheur des courageux. On aura souvent l’occasion de se baigner.

un petit ksar en premier plan
Un petit ksar en premier plan

piste au fond de la gorge
Piste au fond de la gorge

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Et tout d’un coup, plus de piste. Celle-ci a été totalement emportée par l’oued gonflé d’eau. Nous remontons cette rivière pendant une bonne heure, fort heureusement guidés par de jeunes marocains. Mais l’orage menace, nous ne serons rassurés qu’après être sortis du lit de la rivière.

et puis, plus de piste !
et puis, plus de piste !

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l'orage menace !
l’orage menace !

C’est en hauteur que nous établissons le bivouac, sous un ciel plus que menaçant !

ouf, on est sorti à temps de l'oued !
ouf, on est sorti à temps de l’oued !

Et le lendemain matin, grand soleil et une vue imprenable se trouve devant nous.

et le matin, grand beau temps
et le matin, le même endroit, mais avec beau temps

Dernière étape de ce beau voyage ; de superbes pistes qui sillonnent dans le Haut Atlas

piste de l'atlas
piste de l’atlas

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Oui, je sais, on est très mal garés !!!! mais on pensait être seuls …..

 

au loin, notre piste qui redescend
au loin, notre piste qui redescend

 

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bivouac à 2250 m d'altitude
bivouac à 2250 m d’altitude

et pour finir, la piste de la Cathédrale.

au milieu des blés
au milieu des blés tout d’abord

la piste de la cathédrale
et voilà la cathédrale, puis notre piste qui continue, au fond

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On termine ce voyage par un périple d’une journée au fond d’une superbe gorge

petit pont pour piétons
Petit pont pour piétons

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Il a l’air de tenir, mais on a pris la plus légère pour tester …

bivouac et rebaignade !
Bivouac et rebaignade  avant de rejoindre la civilisation !

Nous gardons un excellent souvenir de ce parcours. Un grand merci à Guy qui, comme chaque année, nous prépare de si belles traces.

Mais qu’allons nous faire au printemps prochain ?