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Mauritanie, février 2024

C’est avec une famille, un peu réduite, que nous faisons ce nouveau raid en Mauritanie. Pour cela, nous sommes accompagnés par deux Hilux Toyotas avec chauffeurs ainsi que de Méhmé, notre guide et de Muss le cuistot.

En attendant nos jeunes à Nouakchott , ville que nous n’avions jamais visitée, nous faisons un peu de tourisme. Cette capitale est devenue tentaculaire et commence même à s’étendre sur les dunes qui entourent la ville. Comme dit notre chauffeur, ici on n’apprend pas à conduire mais à éviter ….

Nous goûtons aux embouteillages …. et arrivons enfin au marché aux dromadaires.

Le porteur d’eau

On y voit déambuler de nombreux acheteurs pour évaluer les bêtes.

Sur le chemin du retour, nous longeons, en pleine ville, de superbes petits jardins potager.

Nous avons établi notre camp de base en bord de mer.

Les jeunes arrivent en fin d’après-midi pour un séjour de dix jours. A peine débarqués de l’avion, on les met dans l’ambiance.

Avec un petit tour en dromadaire pour les plus jeunes …

Et un dernier clin d’oeil au monde civilisé …. nous partirons dés le lendemain !

Voici le programme des festivités à venir.

Nous quittons Nouakchott tôt le matin et après environ 200 km, nous quittons le goudron à Akjout. Très vite, petits et grands sont émerveillés par les paysages.

Premier village au coeur d’un terrain inhospitalier.

Les dunes se déplacent dans ces régions et finissent par cerner certaines maisons.

Panoramas somptueux …..

Les enfants sont impatients de gravir cette dune imposante.

Grimpée difficile mais ils y arrivent tous …. Quant à la vue !!!!

Et c’est la descente, à chacun sa technique …..

Avant dîner, douche pour tous, au puits.

Premier bivouac du raid avec un dîner de roi. Nous constatons avec plaisir que le cuisinier travaille avec des produits frais et tous les repas seront excellents !

Rapidement le lendemain, nous nous arrêtons dans un lieu surprenant ; nous arpentons un sol de trois couleurs de sable différentes en espérant y trouver des pointes de flèches. Titouan, notre fureteur professionnel, est en chasse.

Les villageois rencontrés vivent de peu et sont heureux de voir passer quelques touristes … On nous offre le thé, on leur achète quelques babioles …

Malheureusement pour les photos, nous avons perdu le beau ciel bleu de la veille. C’est dans la brume que nous regagnons la plaine après avoir franchi la Passe de Tivoujar. Vous devinerez tout de même une très forte descente en apercevant tout en bas quelques dromadaires …

La piste nous permet de rejoindre l’oasis de Toungaad, réputée pour ses palmiers dattiers. On y trouvera un coin ombragé pour le repas de midi.

Pendant la sieste, Méhmé emmène les jeunes pour une longue longue, marche …..

Pour arriver finalement au bord d’un vrai lac. Les plus téméraires y ont plongé sous le regard inquiet de Méhmé.

A la sortie de ce village nous prenons un raccourci à travers les plantations des habitants ….

Cette piste qui ne débouche pas. Demi-tour sur un sol sableux bien mou et c’est le plantage. Heureusement pour moi, en plus d’avoir un cuisinier qui me décharge de ce travail, j’ai aussi de la main d’oeuvre pour creuser et trimballer les plaques de désensablage……

Nous sommes dans la région de la Vallée Blanche avec une alternance de paysages de sable en fond d’oued ou de rochers aux alentours. .

Traversons le village de Nterguent avant de trouver à nouveau un superbe lieu de bivouac.

La tente des garçons

Les jeunes cherchent du bois pour le feu de camp du soir.

Cuisson et dégustation de haricots verts sous la cendre ….

Au matin de belles couleurs pour les photos. Dépaysement total.

De temps à autre, des villages accrochés aux rochers qui paraissent déserts . Le guide nous explique que pour la récolte des dattes tous les habitants seront là.

Nous retrouvons le goudron pour la première fois depuis notre départ pour rejoindre l’oasis de Terjit. Lieu touristique par excellence mais nous sommes en semaine et ne croisons pas grand monde. La route qui descend de la montagne présente de beaux points de vue.

Au loin, les véhicules de JL et du guide.
Entrée de Terjit

Une petite marche et c’est l’étonnement après ces trois jours avec du sable à perte de vue. L’oasis est un petit paradis de fraîcheur et de calme.

Tout le monde se baigne dans une eau tiède, le temps que le cuissot nous prépare le repas que nous dégusterons, à la romaine, sous une tente .

Repas puis sieste avant de reprendre notre route.

Un peu plus loin, l’oasis de Mehret, beaucoup plus grande, dont on a une belle vue panoramique avant d’y descendre.

C’est une longue étape de découvertes. Nous dormirons ce soir à Chinghetti, encore à une centaine de kilomètres, par une grande piste en très mauvais état. La tôle ondulée nécessite une vitesse élevée pour éviter de trop grandes vibrations. Conduite délicate et fatigante pour les chauffeurs …. et les véhicules !…

Enfin la ville est en vue

Nous y retrouvons l’ auberge où nous avions séjourné presque un mois pendant notre confinement dû au Covid ( voir article Mauritanie 2020).

Mais la journée n’est pas finie ! Nous partons admirer le coucher de soleil du haut de la dune qui surplombe la ville. En fin de journée, le sable est trop mou pour y monter en 4X4 ….. Allez, courage !

Le village de Chinghetti est la septième ville sainte de l’Islam. Lieu de passage de nombreux musulmans se rendant par le passé à La Mecque. Ces caravanes de pélerins échangeaient des parchemins sacrés et des manuscrits très anciens en échange de produits de première nécessité. Sept familles dans le village possèdent encore des bibliothèques contenant ces ouvrages et les présentent au publique. Nous rencontrons un de ces hommes, passioné et très érudit. Un grand plaisir de l’écouter parler de ces corans dont certains datent du XIII ème siècle.

L’auditoire est captivé !

Les propos de cet homme sont tellement étonnants et intéressants que je regrette de ne pas réussir (pour le moment ….) à les intégrer au blog. A la demande, je peux vous en envoyer un extrait par mail …

Après cette visite enrichissante, découverte de la ville ancienne.

En rejoignant Atar, nous nous arrêtons à L’ Agrour d’Amogjar, un abri sous roches où l’on peut voir quelques peintures rupestres. Une occasion inespérée pour les enfants d’en voir enfin « in situ ».

Le site

Quelques bovidés, une girafe, des danseurs ….

De plus près ….

En chemin nous passons par Fort Saganne, construit pour les besoins du film du même nom.

Nous sommes sur un vaste plateau pierreux. On aperçoit dans le fond, la vallée dans laquelle nous allons descendre.

Nous sommes dans l’ Adrar

Etape à Atar pour y faire les pleins et quelques courses. Nous entamons une grande remontée plein Nord pour rejoindre la mine de Zouerate.

En alternant piste et hors piste, des paysages variés et de beaux sites de bivouacs.

Campement installé

La nuit venue, au coin du feu, Méhmé prépare le pain qui va cuire sous la braise.

Le lendemain matin nous faisons les pleins à Choum, gare où peuvent se croiser les trains du minerai mais aussi lieu de repos pour les voyageurs qui vont à la mine ou en reviennent.

Rue principale

Quelques boutiques pour faire les courses mais attention, les piétons ne sont pas prioritaires …

Titouan doit rapidement s’écarter du passage !

Plus au Nord, nous arrivons au Tunnel Charles de Gaulle. Le président l’a fait construire en 1962  pour ne pas avoir à payer de taxe pour le passage du train  sur une très petite portion de territoire Espagnol. Ce tunnel mesure environ deux kilomètres de long. Cette année, nous le traversons et en sortons par l’autre côté. Une grande première !!!

On y jette un oeil, à pied , puis on embarque dans les véhicules …

En voiture, on ne se rend pas compte de sa longueur …..

We did it !!! Méhmé n’y croyait pas, il voulait faire le tour ….

A partir de Choum, nous roulons hors piste parallèlement à la voie ferrée. Vers midi, on s’arrête près d’une gare et trouvons un abri pour déjeuner à l’ombre.

Les hirondelles plongent vers l’eau pour se désaltérer …
Muss, notre cuissot, travaille sur le hayon du pick up.

Pendant ce temps, chacun vaque à ses occupations.

Nico se prépare à prendre l’apéritif
A table ! le repas est prêt.

Tout à coup, un grondement sourd mais qui s’amplifie rapidement annonce l’arrivée du train du minerai. Il a déchargé à Nouadhibou en bord de mer et retourne à Zouerate où se trouve la mine de fer.

C’est notre première rencontre avec ce train. Nous en verrons bien d’autres pendant les jours suivants ….

Nous progressons vers le nord et arrivons à Zouerate en fin d’après-midi. Nous voyons les premières installations de la mine couvertes d’une poussière rougeâtre.

Ce tapis roulant charge les wagons que l’on voit garés sur la gauche.

Demain matin, nous avons un rendez-vous pour visiter le site d’extraction. Sidi nous a organisé longtemps d’avance cet évènement car il nécessite une autorisation spéciale. Nous établissons le bivouac non loin de là.

On aperçoit au loin les lumières de la mine. Et sur la droite, Mika et Titouan qui préparent leur feu de camp.

Le lendemain matin, un coup de fil et nous rejoignons notre guide. Plus on approche de la zone d’extraction qui est en plein air, plus la poussière rouge s’épaissie. D’où la mauvaise qualité des images …

On entend un bruit continu provenant des camions qui montent ou descendent de longs pans inclinés pour accéder 500 mètres plus bas.

Le guide nous emmène sur le premier site d’extraction, exploité à l’origine par la France , maintenant abandonné car à 700 m de profondeur l’exploitation devenait trop couteuse.

On voit un ancien concasseur ainsi que le tunnel qui abritait un tapis roulant de 3 kilomètres pour rejoindre directement la voie ferrée.

Visite terminée, on se présente à la « gare » pour se renseigner sur les horaires de trains ….

En effet, le clou de la journée est à venir ! Les garçons vont monter sur un wagon de minerai jusqu’au premier arrêt. Un voyage d’environ 2 heures….. Bien sûr, Jean-Louis et moi-même ne nous y risquerons pas !!!

En attendant le train, nous trouvons un coin à l’ombre pour le déjeuner.

Mais un train arrive, tout proche …

Soudain, un appel téléphonique, on saute dans une voiture avec nos voyageurs et on fonce le long des rails jusqu’au train qui est arrêté, au milieu de rien … On équipe les garçons ….

Suivez le guide !!!

Le chef de gare donne les dernières consignes car la deuxième partie du train va venir s’accrocher devant eux. Attention au choc !!!

Nous retournons aux voitures, emballons rapidement tout le matériel et prenons la route afin d’être avant eux à la gare d’arrivée. En effet, malgré la lenteur du train (35 km/h en moyenne), le tracé de la route est plus long et l’arrêt au barrage de police peut durer un temps … indéterminé. Et pendant ce temps là ……

Nous roulons vite, rattrapons et dépassons le train ….

Espérons que les dromadaires ne seront plus sur la voie à son passage …

Nous y voilà. Atmosphère très Far West, manque juste la musique …..

Nous n’attendrons pas bien longtemps.

Heureusement, on entend le train de loin. Comme il est très long, on ne sait pas où il s’arrêtera et Méhmé tient absolument à ce que nous soyons devant le bon wagon au bon moment. Surtout que le temps d’arrêt est très court, juste pour eux … On range tout et on repart !!!!

Les voilà !!!…….

Nous repassons par Choum où nous allons passer la nuit. Une petite auberge avec douche pour nos voyageurs, ils en ont besoin … Ils n’ont pas fini de rêver au train du minerai ….

Un petit tour au marché avant de reprendre la piste. Mika trouve son bonheur .

Le ciel reste malheureusement peu propice aux photos du monolithe Ben Amira. C’est le troisième monolithe le plus grand du monde après Uluru et le mont Augustus, tous deux situés en Australie. 

On n’est pas assez près pour se rendre compte de la hauteur (voir Mauritanie 2023, nous y avions dormi au pied …)

Un peu plus loin, celui de Aïcha. Plus petit, plus accessible aussi puisque Nicolas décide de le gravir avec Mika. Un grand bravo aux grimpeurs ! et quelles belles photos !!!

En en faisant le tour en voiture, nous pouvons voir les oeuvres réalisées par des sculpteurs du monde entier et déjeunons dans son ombre.

Nous entamons la dernière grande étape de ce raid. La carte qui suit montre où nous en sommes.

C’est en hors piste qu’il nous faut rejoindre le bord de mer sur un terrain assez facile, parsemé de zones sableuses parfois un peu molles. Hugo a pu prendre le volant tous les jours et a beaucoup appris sur la conduite dans le sable.

Un dernier village en bordure de voie ferrée.

Nous nous en éloignons pour trouver un beau coin de bivouac, comme tous les soirs …..

Et nous y voilà.

Les plus jeunes préparent leur feu pour la veillée.

Et c’est la nuit ….

Nous arrivons au bord de l’ Atlantique dans l’après-midi. On a eu l’occasion de franchir encore quelques zones sableuses. Le paysage a bien changé. Nous sommes dans le Parc national du Banc d’Arguin. Ce parc est formé de dunes de sable, de zones côtières marécageuses, de petites îles et d’eaux littorales peu profondes. 

Il fait beau mais l’eau est fraîche. Titouan et Nicolas vont tout de même se baigner avant de déguster un poisson qui vient d’être pêché.

Ce parc protégé possède la plus grande concentration d’oiseaux de la côte d’ Afrique de l’Ouest. Les poissons y prolifèrent et les pêcheurs de la régions en ont l’exclusivité. Ils font partie de la tribu des Imraguens.

Le lendemain, il est prévu d’embarquer sur une lancha pour aller jusqu’à l’île aux oiseaux. Malheureusement , un fort vent de sable s’est levé et aucune barque ne peut prendre la mer. Nous nous arrêtons au village de Iwik pour quelques photos.

Il nous faut rejoindre le goudron car la visibilité devient de plus en plus mauvaise ! Les véhicules doivent rester proches les uns des autres pour ne pas se s’égarer.

Même un dromadaire ne retrouverait pas ses petits !!!

C’est ainsi que se termine ce raid. Les enfants prennent l’avion le soir même pour rentrer en France. De notre côté, ce sera la longue remontée de la Mauritanie puis du Maroc , mais nous avons le temps.