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OUGANDA, mars 2022

L’Ouganda est un pays enclavé d’Afrique de l’Est, c’est pourquoi ce raid, organisé par Dream Team Aventures , s’est fait avec des 4X4 de location. Le véhicule, un HDJ75, qui nous a été confié était en si mauvais état, qu’il nous a fallu en changer, dés le premier jour …. Heureusement que Bruno et Marilyne, toujours aussi prévenants et efficaces, nous ont obtenu un Toyota 100 V8 qui nous accompagnera sans trop de problèmes durant ces quinze jours d’aventures.

Après ce petit désagrément, nous prenons la route vers le Nord en quittant Kampala, capitale de ce pays appelé par Winston Churchill,  » La perle de l’ Afrique « .

Notre tracé, en rouge, en commençant par le Nord.

Cette première journée nous mène à Jinja où nous arrivons de nuit, suite à nos mésaventures du départ et à une circulation épouvantable. Conduite fatigante et dangereuse, surtout en roulant à gauche ! Heureusement, dés le lendemain, nous sommes rapidement sur une piste qui longe le Nil. Quel bonheur de retrouver l’ Afrique !

Les troupeaux de zébus à grande cornes sont énormes. Heureusement, ces animaux ne sont pas agressifs du tout .

La piste devient plus petite à l’approche des rives du Nil, nous roulons parfois entourés d’eau.

Et voilà les premiers papyrus dont on nous a tant parlé à l’école …

Dans la liste des problèmes mécaniques rencontrés avec nos véhicules, François crève avec sa nouvelle voiture. Hé oui, dés le premier jour, il était tombé en panne sur la route et on avait dû la lui changer … Le problème cette fois-ci c’est qu’il n’a pas la bonne roue de secours ! Heureusement, ayant maintenant tous deux le même Toyota, nous pouvons lui donner la nôtre !!!

Un jeune spectateur, transporteur d’eau comme tous les enfants …

Passage un peu délicat surtout pour Daniel et Gigi qui nous accompagnent avec un minibus Toyota qui va, tout au long du voyage, ramener au lodge les rescapés dont le véhicule est en panne ! Eux n’auront aucun problème .

Cette piste nous mène au Parc Ziwa, sanctuaire de rhinocéros. Nous allons y vivre une expérience exceptionnelle : aller à la rencontre des rhinocéros blancs, à pieds, accompagnés d’un ranger. Le guide nous explique que les blancs sont bien moins dangereux que les noirs. Visite Inoubliable !

Très surprenant de les voir brouter, comme des vaches ….

Le lendemain, nous reprenons la piste pour rejoindre le parc Murchinson. Nous devons traverser le Nil sur un ferry qui ne peut embarquer que peu de véhicules à la fois .

Une fois les véhicules chargés, ce sont les piétons, scooters et vélos qui peuvent monter.

Nous retrouvons les petits villages de huttes si typiques avec leurs fours à brique.

La piste traverse parfois des zones marécageuses. Comme toujours de nombreuses femmes ou enfants qui portent de tout sur leur tête.

Parfois on hésite avant de s’engager sur un pont ….

Nos amis Daniel et Gigi
Au bord du Nil

En fin d’après-midi nous entrons dans le parc de Murchinson. Le temps de rejoindre le lodge, nous avons déjà vu gazelles, éléphants, girafes, kudus et phacochères. Le lendemain matin, on refait un tour pour admirer ces animaux dont on ne se lasse pas !

Il faut faire très attention car des animaux peuvent surgir de tous côtés !

Lors de notre deuxième sortie dans le parc, nous avons dû voir une bonne vingtaine de girafes dans des situations différentes …..

Un solitaire ….

Et un varan qui nous a bloqués un moment car Monsieur voulait traverser …..

Et toujours le Nil en toile de fond ….

L’après-midi de ce Mardi 15 mars, nous embarquons sur un bateau qui nous mène jusqu’aux chutes du Nil qui sont impressionnantes. Nous sommes en fin de journée et on peut voir de nombreux animaux qui viennent s’abreuver.

Beaucoup d’hippopotames . On a même la chance de voir l’un d’eux émerger en soufflant fortement un nuage de gouttelettes d’eau.

Un crocodile proche de la rive

Et plus loin, un grand troupeau d’éléphants.

En approchant des chutes, beaucoup de mousse flotte sur l’eau.

Puis les remous sont de plus en plus violents.

Les chutes dévalent une étroiture de 7 mètres de large et tombent de 45 m de haut. Le débit est de 300 mètres cubes par seconde.

Ballotés en tous sens, ce n’est pas très rassurant …

Le bruit est assourdissant !!!!

Le retour est plus rapide en descendant le courant. Nous retrouvons la terre ferme une demi-heure plus tard et rentrons au lodge au soleil couchant.

Le lendemain, par la piste, nous rejoignons le plateau d’où descend la chute. On se rend encore mieux compte du déchaînement des eaux qui s’écoulent dans une faille très étroite. Le spectacle est époustouflant.

Un bel arc en ciel nous accueille.

Je m’avance un peu plus pour ressentir cette force produite par le courant .

Et je peux voir en bas le Nil sur lequel hier nous nous sommes approchés au plus près de la cascade.

Le Nil se jette dans le Lac Albert que nous longeons par la piste.

Nous traversons des villages de pêcheurs. Les détritus jonchent le sol …. Notre venue est une curiosité.

Puis nous retrouvons la route qui nous mène à HOAMI où nous passons la nuit. Le lendemain, une bonne portion de goudron qui traverse de beaux paysages. On en profite pour observer les activités quotidiennes des Ougandais.

De part et d’autres, des champs de cannes à sucre.

Plantations de bananiers également, parfois simplement autour de la case pour la consommation familiale.

Lorsque l’on passe près d’une école, on a toujours du succès … Parfois, c’est presque une émeute !

On profite de ces petites étales pour acheter des fruits.

Nous dormons toujours dans de très beaux lodges, en demi-pension. Par contre à midi, c’est le picnic. Sans matériel ni frigo ils sont assez simples. Nous achetons les produits frais au fil des occasions …

Nous entrons dans une zone montagneuse, la route devient piste et nous prenons de l’altitude.

Lorsqu’on arrive vers 1500 m d’altitude, les flancs des montagnes sont couverts de plantations de thé.

Depuis hier, notre alternateur montrait des signes de faiblesse. Les véhicules du groupe ayant de nombreuses pannes, deux par jour en moyenne, Maryline a obtenu du loueur qu’un mécanicien nous suive durant le restant du voyage. Ce matin, avant de quitter la ville, nous lui avions demandé de jeter un oeil … Tout va bien d’après lui …Bien sûr que non mais attendons …..

Sur la piste, un superbe four à brique, encore entier. On façonne avec de l’argile les briques puis on les met à sécher au soleil. Après on les entasse en une espèce de pyramide tronquée, en laissant des ouvertures en bas qui permettent de charger le bois pour le feu qui va cuire les briques.

Avant de quitter Fort Portal nous faisons quelques courses ainsi qu’un peu de change. En effet, passant d’un diesel à un V8 essence, notre consommation a dépassé mes estimations …..

Après avoir roulé 25 km depuis ce matin, le moteur s’arrête. Plus de batterie ! Pour ceux qui comme moi ne le savent pas, avec un véhicule à essence, impossible de continuer …

Maryline et moi-même tenons le capot qui ne tient pas tout seul !

Hé bien si, nous allons repartir : nous prenons la batterie de François qui est bien chargée, mettons la notre chez lui pour qu’il la recharge en roulant. Et nous l’aidons à démarrer avec des pinces sur la 3ème voiture.

En vrac, un transport de bananes sur vélo, une femme qui fait paître sa vache, un transport de charbon de bois sur scooter.

Quand il y a un peu d’eau, les femmes font la lessive.

Après un passage sur un chemin très étroit, nous rejoignons la route et assistons au chargement d’un camion de bananes.

Ils font la queue pour charger le camion.

L’Ouganda est traversé par l’ Equateur. Nous le traversons une première fois, du Nord vers le Sud.

Encore un peu de route et nous arrivons au Parc Queen Elisabeth. Nous allons y passer deux nuits mais comme on a le droit d’y rester 48 heures exactement, nous piqueniquons devant la grille afin de n’y entrer qu’après midi ….

Vue sur la savane en contrebas, en s’approchant du bord on voit, au loin, deux éléphants.

C’est un parc constitué de cratères, soit au fond herbeux, soit remplis par un lac. Nous roulons tout d’abord en hauteur , sur le  » Crater Drive  » ….

Heureusement qu’on n’a pas vu d’animal sauvage car, un peu plus tard, nous retombons en panne de batterie. En plus sur un chemin étroit et nous sommes les premiers du groupe, juste derrière François. Personne ne pourra nous dépasser. On échange à nouveau nos batteries mais Didier, notre bon samaritain qui a les câbles de démarrage est tout derrière puisqu’il joue le rôle de voiture balai ! On pousse donc tant bien que mal François sur le côté pour qu’il puisse l’attendre et nous poursuivons notre route.

Le chemin descend dans la plaine

Nous nous apercevons que c’est un lac d’eau douce puisqu’on on y voit un tas d’hippopotames en train de tremper. Ces animaux restent, en principe, dans l’eau toute la journée et n’en sortent que la nuit pour se nourrir. Ils peuvent parcourir jusqu’à une trentaine de kilomètres pour cela.

Un peu plus loin, première surprise ! Un hippopotame qui broute, en pleine journée. Sans doute parce qu’il n’y a pas de soleil aujourd’hui.

Deuxième surprise, nous surplombons un grand lac sur lequel on voit des exploitations de sel . Ce sont les Salines de Katwe. Un lac salé si loin de toute mer !!!

Afin d’économiser notre batterie, sachant qu’on allait revenir sur nos pas, nous avons embarqué avec Daniel et Gigi dans leur combi. Sur le chemin du retour, nous croisons un troupeau d’éléphants, prêts à traverser la piste. Situation un peu inconfortable pour nous tous ….

Nous croisons François juste après et le prévenons de cette opportunité. Il a la grande chance de les voir traverser juste devant lui ! Merci pour la superbe photo !!

Mis à part quelques waterbuck et gazelles, nous n’avons pas vu beaucoup d’animaux. Nous rejoignons le goudron pour nous rendre à notre lodge tout proche, mais là, mauvaise surprise, le pont sur le Nil est fermé car en travaux. Nous devons prendre un bac mis en remplacement et nous ne sommes pas les seuls à vouloir passer !

On peut se rafraîchir au bar

Moi, je préfère observer ce marabout qui attend une occasion pour chiper quelque chose.

Après une longue attente, nous embarquons enfin.

Et nous pouvons rejoindre le Kingfisher Lodge, idéalement situé sur les hauteurs.

Le lendemain matin, nous allons visiter un village de pêcheurs. Au retour des bateaux, toute la population est là.

Nous assistons à la préparation des filets de poisson qui seront mis dans le fumoir.

Fumoirs au bois évidemment

Les poissons sont déposés sur des claies que l’on glisse dans les fumoirs. Le tout est recouvert de tôles.

Les enfants sont là également. Ainsi cette petite fille qui porte une poupée blonde sur son dos …

Ou bien le petit frère …

Lorsque le poisson est débarqué, les villageois se pressent sous la halle pour faire leurs achats.

Pendant ce temps, les marins préparent les filets pour le lendemain.

Non loin du village, un éléphant, un waterbuck …. Et personne ne s’en préoccupe.

Nous rentrons par le chemin des écoliers ; il y a de nombreuses pistes et nous voyons au loin un beau village de petites huttes en paille. Nous en approchons, nous constatons qu’il s’agit d’un camp militaire. Pendant que Maryline demande si on a le droit de faire des photos …. je commence à mitrailler ( en général, la réponse est non, donc je ne l’attend pas …).

Le responsable du poste de garde revient : non vous n’avez pas le droit de photographier …… Oups, Trop tard !!!!

Nous pouvons observer le long de la piste la présence de diverses cultures. Principalement culture de bananes, café, coton, manioc.

Les plants de café sont de gros buissons. Ils se couvrent d’abord de jolies fleurs blanches qui sentent délicieusement bon. Puis, elles deviennent des baies vertes. Quand celles-ci sont bien rouges, les paysans les cueillent et les mettent au soleil pour les sécher.

Dans ce paysage de collines se nichent des lacs pour le grand bonheur des habitants.

Comme toujours, ce sont les femmes qui travaillent dans les champs. Elles portent souvent de lourds fardeaux sur leur tête.

En fin d’après-midi, nous embarquons pour remonter le Canal Kazinga qui relie le Lac Edouard au Lac Georges en traversant le Parc Queen Elisabeth. Nous sommes maintenant au sud-ouest de l’ Ouganda.

C’est l’heure où les animaux viennent s’abreuver, les appareils photos sont prêts. Le bateau qui nous a été attribué est un peu trop petit pour le groupe, ils embarquent des chaises pour compléter les places assises.

C’est l’heure du bain !

Nous avons vu beaucoup d’hippopotames et de buffles, un varan et un bébé crocodile mais les photos n’ont rien donné. Pas mal d’éléphants aussi et on aurait dû assister à une scène prometteuse en voyant, dans la vidéo qui suit, arriver une famille d’éléphants, la maman en tête suivie de trois jeunes et le reste de la horde. Malheureusement, le bateau qui nous coupe la route s’en approche de trop et ils font demi-tour …

De retour au lodge, l’apéritif a un goût de France : nos amis Paul et Violette ont la gentillesse de partager avec nous un beau saucisson français. Un grand merci !

Nous nous sommes tous mis au gin tonic, c’est la meilleure option ici.

Etant restés deux jours au même endroit, le mécanicien a pu faire réparer notre alternateur. Il nous annonce qu’en plus, il a changé les plaquettes de freins à l’arrière. C’est nouveau pour un africain de réparer avant la panne !!! Mais avec notre groupe, il a beaucoup de travail . Alors il prend de l’avance ….

En attendant de récupérer la voiture, je me promène. Quel calme au petit matin ….

En sortant du lodge, quelques achats de fruits et nous reprenons la piste. Elle est très roulante et traverse toujours le parc Queen Elisabeth. Il faut donc rester vigilant et ne pas aller trop vite : des animaux peuvent traverser à tous moments. Surtout que nous y voyons des crottes d’éléphants, encore fraîches …

Nous sommes dans une région équatoriale, l’eau et la verdure ne manquent pas.

Un peu plus loin, nous entrons dans le territoire des babouins.

Et un peu plus loin :

Prudence donc, ce qui nous permet d’apercevoir au loin une grande famille d’éléphants qui se dirigent vers un point d’eau. Je sors de la voiture pour mieux les observer ….

Et encore une petite vidéo car voir des éléphants se déplacer, c’est toujours merveilleux. Les vieux mâles restent à l’arrière pour protéger la famille. Il faudra zoomer cet épisode.

Nous avons ce jour là beaucoup de mal à trouver un endroit pour le déjeuner ; dès notre sortie du parc, nous apercevons le parking d’une petite église avec un beau manguier sous lequel nous trouvons une ombre bienfaisante.

Une termitière en premier plan.

La piste a fait place au goudron mais les ralentisseurs, faits maison, sont très dangereux. A aborder avec prudence.

Une nouvelle petite piste prend progressivement de l’altitude dans une zone vallonée.Elle serpente au milieu des champs de blé et de café, le long de la frontière du Congo. Ce n’est pas le moment de se tromper de piste !!!

Voici un exemple de maison en brique. Elle a été bâtie à côté du four que l’on démonte au fur et à mesure lorsque les briques sont cuites.

Les arbres et collines derrière Jean-Louis sont congolaises.

On peut admirer le long du parcours des flamboyants.

Nous sommes dans une zone boisée. De nombreux babouins plutôt indifférents à notre présence marchent le long du chemin. Toutes les mères portent un petit sur le dos qui se cramponne comme il peut.

Nous traversons, dans cette zone isolée, de nombreux villages.

De nombreuses cultures sur les collines

Nous traversons des exploitations forestières entre les champs de thé qui poussent dans ces montagnes. Nous passons des cols entre 2000 m et 2500m d’altitude. Paysage toujours bien vert, n’oublions pas que nous sommes en zone équatoriales.

Le but de ce dimanche 20 mars est de rejoindre, dans le Parc Ruhija, le Rushaga Lodge, lieu de départ des excursions pour rencontrer des familles de gorilles à dos argenté.

Plus que 25 km de piste, le ciel est menaçant.

Nous arrivons au lodge alors que quelques gouttes d’eau commencent à tomber. Nous avons juste le temps de rejoindre notre chambre avec les bagages avant le déluge.

On s’installe sur la terrasse pour profiter de la vue.

L’orage démarre brutalement, avec un toit en tôle, c’est impressionnant. J’en profite pour vous faire visiter notre logement.

Lorsque la pluie cesse, le paysage a bien changé.

Nous surplombons un village de huttes dispersées.

Nous apprenons par la suite que les habitants sont des pygmées qui ont été chassés de la forêt pour créer la réserve de gorilles. Nous aurons droit à un petit spectacle de danses proposé par les villageois.

La nuit ne sera pas calme comme on aurait pu le prévoir….. Après les festivités, nous avions recueilli pour les villageois un petit pécule, converti immédiatement en alcool. Ce fut la fiesta avec musique, cris, disputes jusqu’au petit matin.

Ne faisant pas partie des courageux, partis à pied voir les gorilles, nous faisons la grasse matinée et profitons du calme et de la superbe vue depuis notre bungalow. Nous avons même la visite d’un singe capucin qui saute de branches en branches juste à notre niveau.

Le lendemain matin, après une vingtaine de kilomètre de mauvaise piste, François a un petit soucis. La rotule de la roue avant droite s’est cassée net.

Impossible pour lui de continuer. Heureusement, le mécanicien attaché à notre groupe n’est pas bien loin. Il nous rejoint pour s’occuper du dépannage et de la réparation. François embarque avec Daniel et Gigi dans leur minibus Toyota pour la journée.

La piste s’élève et nous surplombons le Lac Buinyoni. Nous n’avons que 81 km à parcourir mais ils vont se révéler fatigants et stressants pour les conducteurs. La pluie des jours précédents a détrempé le sol et nous nous retrouvons sur une patinoire. Le 4X4 a tendance à glisser là où la pente l’entraîne et il faut être très vigilant.

Les seuls que cela arrange, ce sont les fabricants de briques. Ils n’ont pas à chercher de l’eau pour les modeler ….

Comme on peut le voir sur les photos, cette zone est très peuplée, les champs occupent la moindre parcelle de terrain, quelle que soit la pente. Nous traversons la « cours de récréation » d’une grande école où nous sommes acclamés comme toujours avec nos 4X4. Par contre, il faut faire très attention aux gamins qui font n’importe quoi, que ce soit devant ou derrière les véhicules.

Le temps se gâte et nous arrivons au lodge sous la pluie. Il nous aura fallu 5h20 pour parcourir cette étape et 2 heures plus tard, un groupe de 3 véhicules n’est toujours pas là.

Nous sommes arrivés à temps pour profiter d’un excellent déjeuner accompagné d’un vin Sud-Africain.

Finalement, nos compagnons de voyage sont arrivés avec 3 h de retard. Ils ont dû laisser une voiture sur place, n’arrivant pas à monter la côte trop glissante et n’ayant plus que deux roues motrices. Encore du travail pour notre dévoué mécano.

Superbe vue sur le lac Buniyoni. Nous devions y faire une ballade en barque, au coucher du soleil …. Elle sera annulée.

Le lendemain matin, François a récupéré sa voiture et nous partons pour une longue liaison par la route. Quelques photos prises en roulant.

Marchand de charbon de bois.

Nous arrivons au dernier parc à notre programme : le Mburo Lake National Park. Nous sommes accueillis par un troupeau de zébus et sommes impressionnés par le grand nombre de zèbres, pas craintifs du tout.

Il est vrai que les rayures des zèbres sont très différentes selon les pays où on peut les rencontrer.

Les impalas sont des gazelles très gracieuses quand elles courent.

En plus des gazelles, des buffles, des phacochères on voit beaucoup d’hippopotames couchés dans la boue, parfois sur le chemin. Vous verrez que l’un d’entre eux n’est pas content du tout d’être dérangé !

Il y a des hippopotames qui sortent gentiment de l’eau ….

Alors que d’autres sont moins contents … (Penser à monter le son ….)

Pour notre dernière nuit dans la brousse, Bruno et Maryline nous ont choisi le plus beau lodge du voyage. Les bungalows sont posés sur une proéminence rocheuse, la vue est superbe. Quant aux chambres, voyez par vous-même.

Pendant le dîner, on nous appelle pour voir des Bush Babies.

Après une bonne nuit, un petit déjeuner original et sympathique avant de reprendre la route.

Dernier étape du voyage par la route. La circulation devient de plus en plus dense en approchant de Kampala. Arrivée en fin d’après-midi à Entebbe, test PCR à l’hôtel en soirée. Et vol le lendemain soir …..

Nous profitons de la journée du 25 mars pour faire quelques emplettes et se balader au bord du Lac Victoria. Sans oublier de s’alimenter bien sûr !!!

Un peu de nostalgie avant le retour à la civilisation. Je rêve encore de ce merveilleux réveil au lodge avec le chant des oiseaux ……

Les Balkans Septembre 2022

L’année dernière, nous avons sillonné la Croatie, visité un petit bout de la Bosnie ainsi que les Bouches de Kotor au Monténégro. Cet automne, nous décidons de compléter notre découverte des Balkans. Pour cela, nous prenons un ferry à Ancône (Italie) qui nous dépose après une nuit en mer, à Igoumenitsa (Grèce).

Voici le tracé du voyage effectué, en partant de la Grèce au Sud jusqu’à Venise en Italie.

Nous débarquons en Grèce le 8 Octobre à 6h du matin. Le débarquement se fait aisément et, vu l’heure matinale, nous traversons Igoumenitsa sans problème . Ceci nous permet de prendre notre petit déjeuner au milieu des champs d’ agrumes, en Albanie, 30 km plus au nord. Pays extrêmement montagneux, nous prévoyons d’y rester environ deux semaines, en commençant par le littoral, surnommé la Riviera Albanaise ….

Très vite, nous nous retrouvons sur une petite route qui s’arrête devant un très vieux bac, tiré par des câbles depuis la rive opposée. Il ne peut prendre que 4 véhicules à la fois mais comme nous sommes tôt, pas de queue ….

C’est notre tour d’embarquer pour traverser ce bras de mer qui protégeait la Ville Antique de Butrint.

Cette ville portuaire fut fondée par les Troyens au VIII éme siècle avant J-C. Témoignage unique des civilisations grecques, romaines, byzantines, vénitiennes et ottomanes, on ne se lasse pas d’ en photographier les vestiges.

Plan de la ville à l’époque romaine ; on remarquera le viaduc jeté vers la presqu’ile
Tour vénitienne

Et la basilique, difficile à photographier par manque de recul ….

Des murs ont été bâtis à toutes les époques ce qui fait un curieux mélange ….

Inscriptions très anciennes

 

Mur extérieur de la ville

La première ville moderne rencontrée en Albanie est Ksamil. Nous pouvons y faire du change, la monnaie ici est le Lek, bien connu des joueurs de Scrabble ! Puis, c’est l’achat d’une carte SIM qui s’avéra fort intéressante car, tout au long du voyage, on a pu l’utiliser aussi au Montenegro et en Bosnie.

 


Nous nous régalons d’un délicieux Slouvaki grec

 

Nous longeons la mer Adriatique et cherchons une plage pour ce premier bivouac albanais. La mer est bien là mais 200 m plus bas !!! En utilisant l’application Park4night, on trouve des endroits étonnants….. Nous nous engageons donc dans un chemin très étroit avec une forte pente au bout duquel on devrait trouver un camping. Sans une indication officielle, on n’y serait jamais allés !!!

 

 


En cours de descente …

Et nous voilà au Paradis !

Lorsqu’on longe la côte, il est impossible de la quitter facilement tant les montagnes sont abruptes. Il nous faut donc rester sur une petite route très encombrée de voitures garées n’importe comment mais aussi de chèvres, d’ânes ou de chevaux à surveiller sans cesse. Nous traversons aussi de nombreuses petites villes touristiques, franchissons un col à 1020 m d’altitude pour retrouver enfin le bord de mer.

 


Nous en profitons pour y déjeuner et s’y baigner

Nous comptons visiter cet après-midi le Monastère Sainte Marie à Svernek. Il a été bâti sur une île que l’on rejoint à pied en franchissant une passerelle en bois.

Il a été construit au XIV éme siècle, son iconostase tout en bois est recouvert de belles icônes.

C’était notre dernier jour au bord de l’ Adriatique. Nous nous dirigeons le lendemain direction Sud-Est pour nous engager dans la montagne. Très rapidement, première surprise, le panneau Parc Archéologique d’ Amantia attire notre attention. Il y a même un gardien qui nous décrit le parc, en plusieurs parties.

Le stadium

Pour la suite, il faut reprendre la voiture car l’ancienne cité est plus loin ….

Arrivés là haut, nous sommes accueillis par une vieille dame, tout de noir vêtue, qui tient absolument à nous faire entrer chez elle. Elle nous promet de nous emmener à l’arche après …. En fait, sa propriété est construite sur le site romain.

Elle nous a couverts de fruits et boissons, nous a demandé quelques Leks …. et nous a finalement emmenés à travers l’enclos des chèvres jusqu’au sentier menant à la fameuse arche. Sentier étroit, en montée, par endroits un peu vertigineux…. Et il fait toujours aussi chaud !!! Je termine sans Jean-Louis …..

 

J’ abandonne la suite de la visite car il faudrait la journée pour voir encore un temple et une basilique, là-bas, vers le fond !!!

Nous reprenons la piste agrémentée de beaux paysages.

Il est temps de trouver le bivouac. Nous repérons au loin un petit lac qui nous tend les bras…..

Après quelques kilomètres, nous y sommes enfin. Le chemin est mauvais , heureusement il ne pleut pas !

Nous ne pouvons nous y installer car il n’y a pas de terrain plat. On trouve un endroit confortable un petit peu plus haut. De toute façon, à 850 m d’ altitude, la fraîcheur de fin d’après-midi ne nous incite pas à nous baigner.

Nous avons roulé ce jour là à une moyenne de 10 km/h …. Le lendemain, la piste devient plus carrossable ce qui permet au conducteur d’admirer le paysage. Un grand fleuve à sec dans le fond de la vallée et notre piste que l’on devine sur le flanc de la montagne, unique moyen de communication pour les habitants de ce côté du cours d’eau.

L’isolement des habitants de ce versant de la montagne les oblige à enterrer leurs défunts sur le bas-côté du chemin….. Parfois, on voit 2/3 tombes regroupées mais pas de cimetière.

Et c’est ainsi que nous avons parcouru la centaine de kilomètres qui nous séparait de la ville de Berat, une des plus anciennes du pays.

 


Arrivée somptueuse sur Berat

Nous préférons nous garer de ce côté de la rivière car la vue y est magnifique et nous profiterons à pied de ce site classé au patrimoine de l’ UNESCO en 2008.

 


Elle porte bien son nom de ville aux mille fenêtres.

La passerelle piétonnière nous mène aux quartier musulman de Mangalème. Nous visitons la mosquée de Rois, datant de 1492, de culte Sunnite. Les boiseries de la salle de prière sont superbes.

Puis nous allons au Tekke Helveti qui lui est de culte Chiite. Il fut construit par un pacha en 1780. Le guide nous fait remarquer que les musulmans ont toujours tous vécu en bonne entente.

C’est ici qu’officiaient les Derviches Tourneurs, dans une salle carrée avec ouvertures dans les portes et les murs pour une meilleure acoustique. Le plafond est sculpté et peint avec de l’or.

Non loin, le bâtiment pour accueillir les étudiants.

De l’autre côté de la rivière, le quartier chrétien, plus petit ….. Mais on retrouve ces belles maisons aux multiples fenêtres.

Il fait vraiment très chaud et , pour rejoindre la Citadelle, il y a une bonne montée !!! Nous trouvons une auberge dans la partie haute de la ville, juste à côté de notre prochaine visite, où nous sommes accueillis gentiment dans le jardin.

Nous installons le bivouac à 200 m de la Citadelle, sur le rocher qui surplombe la ville. Après une bonne sieste, accus rechargés, nous en partons à l’assaut.

Elle a été construite à la fin du IV ème siècle av JC et élargie au fil des temps. De nos jours, elle est toujours habitée et on déambule dans les ruelles étroites parmi les habitants et malheureusement, aussi quelques voitures …

Après cette place située près de l’entrée, on monte jusqu’au château proprement dit avec son acropole. On peut y voir les quartiers des soldats le long des remparts.

Pour les besoins en eau, une citerne très profonde, en deux parties, y est enterrée. Ainsi, les villageois avaient l’eau courante.

 

Il faut imaginer les ouvertures percées dans ce toit herbeux pour puiser l’eau dans la citerne.

Après cette belle journée touristique mais aussi citadine, nous sommes contents de retrouver la piste. Notre trajet nous mène plein Est et nous entrons dans un grand massif montagneux. Notre route devient  rapidement une piste puis un chemin étroit !

 

 


De beaux paysages parmi les oliviers

Puis la piste devient de plus en plus mauvaise, sur une vingtaine de kilomètres.

Nous retrouvons plus tard le goudron pour plonger littéralement au fond d’une profonde gorge, avec des pentes à 12% ….

Sortis de la haute montagne, le goudron laisse à nouveau place à la piste. On admire de belles maisons en pierres avec toits de lauzes.

 

Le fauchage se fait à l’ancienne, à la main …

Nous longeons un grand lac de barrage comme il y en a beaucoup dans cette région.

Et sommes arrêtés par des travaux qui, malheureusement pour nous (mais pas pour les albanais !), vont se terminer par une belle route goudronnée …

 


Le conducteur de la pelleteuse nous a vu et se range sur le côté.

Nous passons la ville de Pogradec, sans grand intérêt. Nous terminons cette journée au bord du lac OHRID, frontière naturelle avec la Macédoine. Et nous sommes encore à 720 m d’altitude, ce qui fait que l’on profite d’une douceur fort agréable.

Nous avons, à plusieurs reprises, vu des petits bunkers ronds construits dans les années 1970 pour se protéger des russes lorsque l’ Albanie a quitté le pacte de Varsovie. Il y en aurait 700 000 sur le territoire. En voici un exemplaire un peu spécial :

Nous sommes le 13 septembre et nous poursuivons notre trajet dans l’ Albanie profonde. Dès que l’on quitte le lac, on prend de l’altitude. On alterne entre villages musulmans ou chrétiens, seuls les édifices religieux nous y font penser.

Toujours ce sentiment de grande liberté quand on se retrouve ainsi dans la nature.

De beaux paysages mais un peu d’inquiétude de la part de Jean-Louis : la piste devient étroite et nous nous retrouvons avec d’un côté, un grand fossé pour les eaux de ruissellement et l’autre côté vers le vide. Cela fait 2 côtés instables et comme nous pesons 3,5 tonnes ….

Nous roulons ainsi pendant une douzaine de kilomètres, il fait beau, pas de pluie heureusement quand soudain, un éboulis nous empêche de continuer. Et pourtant nous n’étions pas loin de la sortie !!!

Nous sommes obligés de rebrousser chemin et de trouver une alternative. Ceci nous amène sur un haut plateau, paysage un peu alpin mais peu de troupeaux.

On s’est considérablement rapprochés de la frontière avec la Macédoine. On va la longer sur une dizaine de kilomètres comme on peut le voir sur la carte ci-dessous. Notre trace est en bleu marine.

Ce qui ne nous empêche pas de déjeuner à l’ombre, comme d’habitude. Albanie ou Macédoine peu importe …

Mercredi 14 septembre, nous suivons la rivière Drini sur 204 km, entre Peshkopi et Fierze. De temps à autre nous la traversons sur de curieux ponts, de style africain plutôt qu’ européen !

Nous avons droit, sur 60 km, à une piste en bon état qui sinue entre les montagnes, les montées et les descentes, et nous offre de bons points de vue, ce qui est très agréable.

On voit de plus en plus de bunkers, on se demande un peu leur utilité ici …


Nous roulons ainsi pendant une soixantaine de kilomètres dans un paysage changeant mais toujours avec la rivière dans le fond. Parfois on descend suffisamment pour espérer la rejoindre mais alors on remonte. Il a dû pleuvoir car on traverse de petits bourbiers, sans difficulté.

Lorsque nous rejoignons la route, il nous faut nettoyer le pare-brise … Je suis trop petite pour effectuer ce travail de copilote, alors Jean-Louis s’y colle. Heureusement, il y a souvent des fontaines aménagées qui ont un bon débit.

Notre projet est de rejoindre le Lac Koman, au Nord Est du pays, alimenté par les eaux de 3 rivières qui sont retenues par plusieurs barrages hydro-électriques. Nous approchons doucement du but, dans un paysage un peu différent.

Sur la route, nous croisons des français et leur demandons s’ils ont fait la croisière de 2 heures et demies sur le ferry qui remonte le lac dans sa longueur. Ils nous disent qu’il vaut mieux prendre ses billets d’avance si on veut être sûr de pouvoir la faire, le bateau n’embarquant que 15 véhicules … Comme on a de la 4G presque partout, nous nous empressons de le faire.

Avant d’arriver à Fierze, port d’embarquement, nous passons sous le barrage qui ferme la vallée. On observe sur son flanc une petite route qui grimpe en zigzag.

Nous descendons de nos montagnes pour arriver au niveau de l’eau.

Reste plus qu’à trouver un lieu de bivouac sympa car nous avons 2 nuits à passer ici, n’ayant eu des places que pour le surlendemain. Ce sera parmi les vignes et les courges , grand potager dont le propriétaire nous a donné l’accès.

Le lendemain, journée de repos forcée, nous allons visiter le Parc National de Valbone, qui n’était pas prévu au programme.

On fait laver la voiture avant de prendre la route qui grimpe dans la vallée. On en profite pour observer le niveau bien bas de la rivière ….

Sur la route, quelques rencontres insolites. Un berger fait la causette avec son ami, sans se soucier de la gêne occasionnée. Plus loin, nous croisons un UAZ, véhicule curieux mais confortable malgré son aspect vieillot, que nous avions pour visiter la Mongolie.

La route cède la place à la piste, comme d’habitude mais ici, les paysages sont d’une rare beauté.

Arrivés dans le cirque de Valbone, on admire les maisons traditionnelles de la région . L’une d’elles est une buvette qui accueille les randonneurs de passage.

Profitant de la sieste de Jean-Louis, je pars marcher. Dans un tel paysage, cela ne se refuse pas !

 

Et c’est le retour à la civilisation

Pour profiter encore de ce superbe paysage ainsi que d’un beau temps exceptionnel, nous bivouaquons sur place. Demain, 45 km à faire pour embarquer sur le ferry à 13 heures, on a le temps.

Et au lever le lendemain matin, gros orage, il pleut des trombes. On n’y voit rien, l’eau ruisselle de partout et fait descendre graviers ou rochers sur la route ! Vraiment pas de chance. Bien dommage pour la traversée prévue qui paraît-il est digne des fjords norvégiens.

Arrivés à l’embarcadère, je photographie le lac sur lequel nous allons naviguer. Je me demande comment un bateau, chargé de véhicules, peut accoster là. Il y a si peu d’eau ….

Et nous attendons, attendons …. plus d’électricité à cause de l’orage donc plus de téléphone non plus. Nous voyons des véhicules repartir et nous allons aux renseignements. Verdict : Le niveau d’eau du lac ayant fortement baissé, notre ferry est échoué en son milieu. Dans notre malheur, nous avons de la chance : ce pourrait être nous, bloqués sur un banc de sable …

Il ne nous reste plus qu’à prendre la route pour contourner la montagne et rejoindre le port d’arrivée. Environ 130 km dont nous avons déjà parcouru la moitié il y a 2 jours. On a droit à tout : pluie diluvienne, gros rochers, cascades, brouillard, ….

 

En fin d’après-midi, la pluie cesse mais le ciel reste chargé. Nous trouvons un bivouac près de Skoder d’où nous devons partir le lendemain pour monter dans la Vallée du Thêt. Un dernier point fort de ce raid en Albanie.

Mais comme vous pouvez le voir ci-dessous, les montagnes du Parc National que l’on devrait apercevoir au loin ont disparu dans les nuages. Adieu canyons, paysages magnifiques, piste intéressante mais difficile surtout par temps pluvieux …. nous décidons d’abandonner ce projet.

Nous passons donc au deuxième volet du voyage en rejoignant le Roadbook de Vibraction intitulé Les Balkans. J’en profite pour vous montrer une carte avec le tracé grossier de la suite du voyage car moi-même, en préparant ce raid, j’avais du mal à me repérer dans tous les pays que nous allons traverser et qui constituaient autrefois la Yougoslavie.

Nous entrons au Montenegro dans la matinée et, première occupation, nous faisons les grands pleins. Ici, le carburant est moins cher et surtout, on paie en Euro ! Et pourquoi pas le plein de noix ?

Nous prenons une petite route qui longe le Lac Skadar par le Sud. C’est le plus grand lac des Balkans, partagé avec l’ Albanie. Photos sans soleil malheureusement.

La route est sinueuse et étroite, les croisements sont parfois délicats. Surtout que nous sommes un samedi et ce lieu semble être une destination touristique ….

 

Forêt de châtaigniers

Nous trouvons difficilement une place dans un restaurant pour goûter des poissons du lac . Un peu plus loin, dépassons la Capitale Pogdorica et bivouaquons près du village d’ Ostrog.

Au matin, nous longeons une falaise par une route étroite pour aller visiter le Monastère Ostrog. Il fait beau à nouveau.

 


On l’aperçoit, incrusté dans la montagne.

Nous pouvons nous en approcher un peu plus en voiture, le reste se faisant à pied.

 


Une bonne grimpette !!!

On arrive devant un grand bâtiment qui abrite les pèlerins mais aussi les boutiques de souvenirs et les cierges que les gens achètent et allument avec ferveur. C’est un monastère de l’ Eglise Orthodoxe Serbe.

Je me rend là-haut et suis stupéfaite par la beauté des mosaïques incrustées dans la paroi. Je vous laisse admirer …

Belle vue depuis là-haut. La nuit dernière, nous avons dormi dans la vallée que l’on aperçoit.

Il est temps de quitter ce lieu saint qui se remplit de plus en plus. Nous sommes un dimanche. La route est très encombrée pour redescendre et sommes heureux de trouver plus loin un endroit calme pour le déjeuner. A nouveau dans la vallée, nous sommes à côté du Pont Romain de Mostanica.

Il est très curieux puisque, aussi bien en entrée qu’en sortie, on voit des virages. Le dernier, carrément à angle droit.

Vue d’en bas, on voit bien qu’il n’y a plus de rivière depuis bien longtemps.

Après cette belle journée de visites, nous reprenons la route qui nous permet d’entrée en Bosnie où nous comptons arriver avant la nuit.

Nous passons la nuit au camping de Blagaj, où nous sommes reçus comme des rois. On nous offre une bouteille de vin en tant qu’anciens clients puisque nous y avions séjourné l’an dernier. Restaurant très agréable, bière à volonté, fruits également, c’est une étape à conseiller. Demain, nous serons fin prêts pour poursuivre le Roadbook de Vibraction que nous avions commencé l’an dernier.

Mardi 20 septembre, nous dépassons Mostar que nous avions déjà visité et nous engageons dans les Alpes Dynariques. Attention aux ours !

Ce grand plateau ressemble aux paysages alpins mais sans les bovins habituels.

Nous apercevons des stèles Bogomiles. Celles-ci n’ont pas les belles gravures comme nous avions vu l’an dernier. Elles sont plus érodées par les intempéries sans doute.

Les fermes que nous apercevons ont des toits en tôle du plus bel effet.

Un peu plus loin, un vieux cimetière musulman avec des stèles à turban. La première, en bois, doit être très ancienne.

 

Quelques moutons parmi les rochers

Nous approchons de Sarajevo qui fut ville olympique d’hiver pour les JO de 1984. Les bâtiments et équipements sont assez délabrés. Nous sommes allés voir les tremplins de saut, à 1500m d’altitude.

Nous redescendons dans la plaine pour bivouaquer et nous retrouvons à côté d’un pont romain …. Curieux ce mélange de civilisations, de partout, dans les Balkans …

Avant de quitter la Bosnie, nous nous arrêtons à Sarajevo, sa capitale , pour visiter le Musée National qui a une belle collection d’objets provenant du site de Butmir lié à une civilisation néolithique .

Nous reprenons la route et, à une dizaine de kilomètres de Sarajevo,déjeuner au bord de l’eau avant de nous engager sur le « piste des tunnels ».

Elle nous paraît peu utilisée … Nous avons passé le 1er tunnel, il est très étroit ; ce devait être une voie de chemin de fer et nous sommes impatients de voir la suite sur 14 km d’après le Roadbook. Mais très vite nous allons déchanter.

Le premier pont rencontré est éboulé et, vu la végétation, depuis un bon moment …. Sur la photo de gauche ci-dessous, on voit que pendant quelques temps, la rivière a été franchie par un gué, impossible maintenant.

Nous trouvons une route qui, en contournant un massif montagneux, nous permet de retrouver le tracé prévu.

Et nous entrons au Monténégro en fin d’après-midi. Bivouac non loin de la frontière au-dessus de la rivière Tara qui sépare la Bosnie du Monténégro. Haut lieu de rafting mais ce n’est pas pour nous ….

Notre route longe la gorge creusée par la rivière Tara qui se jette dans la rivière Piva. Paysages de canyons superbes.

Les tunnels sont nombreux et se succèdent d’une façon incroyable ….

Nous descendons voir un barrage qui ferme la gorge en espérant voir la rivière dans le fond. C’est seulement quand la route passera dessus qu’on aura une belle vue ….

Un petit détour pour visiter le Monastère de Piva. En 1970, avant la construction du barrage, il a été déménagé pierre par pierre quelques kilomètres plus loin, en hauteur.

Construit dans les années 1570, il est réputé pour ses fresques. Extérieurement, rien d’extraordinaire mais l’intérieur est couvert de peintures sur les murs et le plafond. D’habitude, je prends les photos discrètement mais aujourd’hui il y a une flopée d’écoliers qui nous observent …. J’ai pu en voler quelques unes mais j’ai loupé une belle salle qui était occupée par les enfants et les maitresses …

La route devient piste et serpente à 1200 m d’altitude au-dessus du canyon. Croisements difficiles lorsque nous rencontrons un club de 4X4 qui n’a pas vraiment envie de se garer …

 

Au loin, une ferme à poissons …

Contrairement à d’habitude, nous faisons le BBQ à midi car le soir la nuit tombe tôt et il fait vite froid.

Rejoignant à nouveau la route, nous franchissons une dernière fois la gorge sur le Pont Djurddjevica Tara. Pour faire bref, en 1942, les partisans ont fait sauter l’arche centrale pour freiner l’invasion italienne. Des films racontent son histoire …

Nous dormons encore au Montenegro ce soir là et, après avoir fait les grands pleins, nous entrerons en Serbie demain matin. Dans cette partie de la Serbie, il y a de nombreux monastères. On est obligé de faire un tri et nous choisissons le Monastère Mileseva.

Fondé en 1235, ses peintures murales sont fort bien conservées.

Ce jour là, il y avait un enterrement …. On ne s’est pas éternisés ….

Le paysage change, on pénètre dans de grandes forêts de conifères. Les maisons de cette région montagneuse de Serbie sont en bois.

Les maisons de cette région montagneuse ressemblent à nos chalets alpins.

Nous nous arrêtons au village de Strogonjo où se trouve un musée en plein air avec ses maisons traditionnelles.

 

La maison principale héberge toute la famille. on la reconnaît à sa belle cheminée décorée. A côté, les silos à grains. Les toits tout en lauzes de bois sont superbes.

Les animaux sont installés sous la maison.

Nous poursuivons notre route pour visiter la Grotte Stopica Pecina que l’on visite seul. L’inconvénient, c’est qu’il y a beaucoup de spots lumineux ce qui rend les photos difficiles à prendre.

Elle a été creusée dans le calcaire par une rivière qui la traverse toujours. Son entrée est en arc de cercle et on peut voir de nombreuses baignoires sur plusieurs niveaux.

Nous rejoignons la ville de Zlatibor où nous allons passer la nuit . Fort heureusement d’ailleurs car au matin, un problème mécanique nous oblige à chercher un garage rapidement, surtout que nous sommes un vendredi. Vers midi, après avoir essayé 4 garages et parcouru 17 km, nous trouvons le bon mécanicien. La réparation nous aura coûté 10 euros !!! Nous pouvons poursuivre sereinement notre voyage.

Nous arrivons à Mokra Gora, petit village connu pour sa gare et son train . Nous allons parcourir le 8 de Sargan dont voici la photo.

Afin de gravir un dénivelé de 300 m, les ingénieurs ont inventé un circuit en huit qui encercle la colline à plusieurs reprises. Il faudra parcourir 13,5 km pour une distance effective de 3,5 km. Les parties blanches du tracé correspondent à une vingtaine de tunnels. Cette ligne de chemin de fer d’environ 60 km a été terminée en 1923 et reliait deux grandes villes de Serbie. Sans cette astuce, il fallait un train à crémaillère pour une infime partie du trajet 

Les wagons tout en bois sont bien conservés.

La gare est dans son jus, très agréable. Nous y passons d’ailleurs la nuit afin de ne pas louper le train du matin.

Et le voilà enfin !!!!!

On s’installe et la cheffe de gare siffle le départ du train.

Nous nous élançons à l’assaut de la montagne.

Nous franchissons des viaducs, nous arrêtons à de petites gare et surtout, nous stoppons au niveau du noeud de ce double huit.

 

On peut voir 3 niveaux de rails : tout en bas, ils sortent du tunnel, en haut à gauche on entraperçoit les rails entre les arbres et moi, je me trouve au niveau supérieur.

Avant de quitter ce lieu, voici la photo d’une voiture qui roule sur les rails. Elle a été utilisée dans le film  » La vie est un miracle » tourné par le réalisateur serbe Kusturica.

Nous reprenons la route pour rattraper le temps perdu d’hier.

Et nous engageons sur la piste qui nous amène au-dessus des méandres de l’ Uvac. On longe d’ abord un plateau qui laisse deviner la présence d’un canyon.

La carte qui suit permet de se faire une idée de ce qu’on va voir ….

Je me dirige vers le promontoire, un peu vertigineux, qui permet de distinguer le fond de cette faille.

Jamais je n’ai vu des méandres aussi serrés ! En photo, on n’arrive pas à en voir plus de trois à la fois , c’est pourquoi une vidéo est plus parlante.

Nous poursuivons cette découverte de la Serbie profonde. On ne croise plus aucun touriste. On est dans les Alpes Dinariques. Nous passons la journée à monter et descendre entre 1200 m et 1800 m d’altitude. 

Et nous arrivons au Monastère de Studenica, datant du XII été siècle. Il est fait de marbre blanc et ceint d’une muraille quasi circulaire . Malheureusement je n’ai pas pu faire de photos intérieures …

Nous descendons jusqu’à 400 m d’altitude pour un bivouac plus chaud que les nuits précédentes.

On y trouve quelques poires sur les arbres et de nombreux champignons que, malheureusement, nous ne connaissons pas assez bien …. Peut-être était-ce des coulemelles …

De la route maintenant, assez souvent surtout que parfois, la piste prévue a été goudronnée. Nous rejoignons la civilisation comme en témoigne ce « HLM » à abeilles.

Et voici le Monastère Manasija, le plus impressionnant du voyage car il se trouve à l’intérieur d’une enceinte circulaire complète. Pour la photo, je l’ai « piquée » au Roadbook car, sans un drone, impossible de rendre ce sentiment de protection extrême.

On est surpris par cette muraille aux 11 tours carrées qui donne une belle allure à l’ensemble. Il a fallu faire un peu de sport pour avoir la photo de droite vue de haut !!!!

Ce sera notre dernier monastère, il y en a tant et surtout, on commence à penser au retour ….

C’est par la route que nous arrivons en soirée au bord du Danube à Veliko Gradiste.

Sur l’autre rive, la Roumanie. Cela fait rêver ……

Un petit camping ( 4 places), fort sympa, au bord du fleuve …..

Peut-être en provenance de cet autre « HLM » à abeilles que nous rencontrons à peine plus loin ….

C’est en longeant le Danube que commence la journée du lendemain.

Puis nous nous engageons sur une digue

Hé oui, nous approchons de Belgrade, la capitale de la Serbie. Allez, on va encore faire un peu de piste avant de rejoindre la civilisation. Pour cela, nous franchissons ce fleuve mythique .

Et nous roulons jusqu’au Parc Dunaire de Deliblato. On se demandait ce que ce nom cachait …… En fait, en regardant sur Internet, c’est une grande étendue de dunes couvertes en beaucoup d’endroits de dunes. Nous n’aurons pas le temps de l’explorer vraiment et n’avons eu qu’une petite idée de la réalité.

On pénètre, sous la pluie, dans un bois de jeunes feuillus, en roulant sur une piste sableuse voire boueuse.

Cette zone est quadrillée de pistes secondaires qui doivent permettre de rejoindre des dunes bien plus hautes. Voici le départ d’une petite piste.

Mais nous n’avons pas le temps d’explorer ce site, voilà ce qu’on aurait pu voir :

Une grosse branche pend sous un arbre, nous ne pouvons pas la décrocher et par conséquent, nous avançons doucement. Voilà le résultat :

 


Aucun dégât fort heureusement.

Beaucoup d’eau, heureusement que nous sommes dans du sable et pas dans de la terre. La boue ne serait pas la même ! Ce qui fait qu’en sortie de ce parc, notre 4X4 a bien piètre allure …. Surtout que nous allons en ville ! Ii faut vite trouver un endroit pour réparer cela mais comme le site est très fréquenté en week-end, ils ont tout prévu.

Mercredi 28 septembre, nous entrons dans Belgrad. Nuit au camping Dunav à Zemour, en banlieue, au bord du Danube. Nous comptons visiter la ville le lendemain.

 

En soirée

Mais au réveil il pleut, le temps s’étant fortement dégradé depuis quelques jours. Nous décidons de laisser cette visite pour une autre fois et prenons cette fois-ci l’autoroute pour rentrer chez nous. Première nuit avant Zagreb puis traversée d’un bout de Slovénie pour arriver en Italie le 30 septembre. La nostalgie nous pousse à nous arrêter à Venise et à y passer une journée complète. Nous dormons au camping de Fusina, idéalement situé : en zone portuaire, il nous permet de rejoindre directement la lagune en vaporetto.

 

Vue depuis le camping ….

Ci-dessous, une petite galerie de cette ville qui reste toujours majestueuse.