Archives mensuelles : mai 2014

En route vers le nord

Le lendemain, c’est la piste pour continuer notre route vers le nord. Nous rencontrons à nouveau de nombreux nandous .

13-nandou

Le soir, pour dormir, nous nous arrêtons dans une fazenda où nous demandons l’hospitalité au maître de maison, venu voir avec son cheval, pistolet à la ceinture et chapeau de cow-boy, assez taciturne quand même. Plus tard, nous sommes accueillis très chaleureusement par la mère et ses trois filles qui sont venues visiter notre casa rodante. Photos, échange d’adresses e-mail et le matin, nous avons droit au café … Léger et très très sucré …

04-chez l'habitant

Dans la prairie, avec les vaches, nous pouvons observer à loisir un beau tamanoir .

14 tamanoir

C’est une bête qui fait bien 1 m de long et 50 cm de haut ; ses pattes sont très trapues ; ce n’est que le matin que j’apprends que, mine de rien, si on s’approche de trop, il peut vous agripper à l’épaule avec de grosses griffes qui feront pas mal de dégâts … Et moi qui avait fait de belles photos, tout en gardant quelque distance, ne sachant pas si cet animal courrait vite …. Car j’avais tout de même une barrière à sauter …. Je crois que cela peut rappeler des souvenirs à Cathy, n’est-ce pas ?

Rio Taquari

Ce soir, le 31 mai, changement de décor ; nous nous arrêtons dans un petit restaurant au bord du rio Taquari où nous allons nous baigner (il fait 32° tout de même).17-bain rafraîchissant

Accueil très chaleureux à nouveau du propriétaire qui nous dit que sa maison est notre maison ; nous pourrons dormir sur place et nous avons commandé un repas de poissons … un petit soucis, on est samedi soir, il se peut que la soirée se prolonge tard …

La nuit s’est bien passée, un peu de guitare entre amis et le lendemain matin, on nous offre le petit déjeuner et nous sommes invités au barbecue dominical !

Région de Bonito

Nous sommes le 30 mai et passons la nuit dans une Fazenda brésilienne au bord de la piste. Accueil très chaleureux de la maman et ses 3 grandes filles, on nous propose eau, électricité et même internet mais aujourd’hui, nous n’avons pas besoin de tout cela.

05-rencontre

On a à nouveau réussi à discuter un moment, à échanger nos adresses mail bien que les brésiliens parlent très peu espagnol, et ils sont d’ailleurs très fiers d’avoir leur langue à eux. Au fil de la discussion, la maman nous dit qu’il y a une crise économique au Brésil … Comme nous paraissons étonnés, elle précise qu’apparemment tout va bien, pour l’extérieur, mais qu’en réalité ils sont, comme en Argentine, écrasés par les impôts et les taxes. Et de rajouter que c’est la faute de leur président … Tiens, j’ai déjà entendu cela quelque part …

Dans le pré où paissent les vaches et veaux, nous avons vu notre premier tamanoir (ou fourmille) puisque c’est le nom que nous ont donné nos hôtes.

Mais la journée a été riche en émotions : nous avons descendu une rivière ! pas de panique, pas en eau vive !!!! la région de Bonito est réputée pour ses rivières dont les eaux ont une transparence exceptionnelle ; ceci est du au fait que l’eau des sources souterraines passent sur un lit calcaire sans argile qui dégage du carbonate de calcium. Par réaction chimique, le carbonate de calcium calcifie toutes les impuretés qui tombent alors au fond de l’eau.

Munie d’un masque avec tuba et d’une combinaison de plongée ( eau un peu fraîche), j’ai donc descendu cette rivière sur 1 km, sans courant et uniquement avec des mouvements de bras , pour ne rien polluer. Il y avait effectivement des centaines de poissons. Les Caraïbes dans de l’eau douce, contenant aussi paraît-il beaucoup de magnésium.

06-bonito1 07-DSC06196

Lors de cette activité, on a aussi pu voir des singes capucins, toujours le fameux capivara (orthographe définitive !!!), des agoutis (c’est ce qu’on a compris : ils ressemblent à des furets quand ils marchent, à des écureuils quand ils grignotent des fruits …), des cochons sauvages et aussi un tapir . Et là, quelle ne fut pas notre surprise de voir un tapir, de la taille d’un poney !!! on n’imaginait pas cela.

Agouti
Agouti
Tapir
Tapir
Singe capucin
Singe capucin

Tatou

Tatou

Matto Grosso : grenier à céréales du Brésil

Le lendemain de mon mail pluvieux, le soleil et le sourire sont revenus. Enfin, le sourire ne nous avait pas trop quittés car dans notre Azalai super confortable, qu’il pleuve ou qu’il vente, on est bien au chaud. Bons petits plats, nuits douillettes sous la couette (on arrive à dormir 10 à 11 heures !!!!) pendant que nos vêtements sèchent. Mais c’est de l’histoire ancienne car depuis, grand soleil et le taux d’humidité qui était monté à 98 % n’en est plus qu’à 70%. Il faut savoir qu’ici, il y a de l’eau un peu partout.

16- la sieste

Pendant 900 km et 2 jours, nous avons traversé une grande zone céréalière avec des km de maïs, canes à sucre, et aussi beaucoup d’élevage bovin. Nous sommes dans le Matto Grosso, le grenier à céréales du pays avec une rentabilité supérieure à celle des USA. Avec une réserve de terres agricoles de la taille de la France et la Grande Bretagne réunis, il pourrait bien devenir la première puissance agricole du monde. Ils ont l’eau, le soleil et une température assez régulière toute l’année. Aujourd’hui il fait 20° à 16 heures, à un mois de l’hivers ! Malheureusement, 1/3 de la population vit encore sous le seuil de pauvreté.

Ici, à la campagne, cela se voit moins ; en bord de route, il nous est arrivé de voir des cabanes faîtes de bric et de broc, emmaillotées dans du plastique…

Cannes à sucre en fleurs
Cannes à sucre en fleurs

15-à midi
18- oiseau

Hier nous avons franchi, à nouveau, le Tropique du Capricorne et aujourd’hui, nous avons le plaisir de retrouver une plus grande variété de fruits : y compris les mangues dont nous sommes friands et les petites bananes délicieuses… Pour la viande, elle est toujours aussi bonne mais à voir les plats typiques qui existent ici, les Brésiliens nous paraissent être de fins gourmets…

Les Brésiliens sont des gens très chaleureux et souriants qui, quand ils nous rencontrent, se lancent de suite dans de grandes conversations, comme si nous parlions comme eux le portugais ! en piquant des mots par ci par là, on arrive à « discuter « un peu ….. la mappemonde collée sur le 4X4 permet aussi d’expliquer notre voyage.

Chutes d’Iguaçu

Je profite d’une bonne connexion à Foz de Iguaçu, au Brésil, pour envoyer une nouvelle série de photos.

Ces chutes sont vraiment impressionnantes car, par rapport aux chutes Victoria, on est bien plus près. Soit au-dessus, sur des passerelles, mais très proches, à se faire mouiller par les embruns soit en-dessous, à quelques mètres de l’eau.
Du côté brésilien, on a une vue d’ensemble impressionnante car la falaise de basalte s’étale sur 2,5 km et se termine par la Gorge du Diable. Là, la passerelle nous amène au cœur de cette effervescence !!!!
Malgré le temps gris, on s’est régalé.

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Demain, visite du barrage de Itaipu : cet ouvrage enjambe le rio Parana entre le Brésil et le Paraguay. C’est le plus grand du monde, appartenant à 50% à chacun des 2 pays. Suffisant largement au Paraguay, celui-ci revend au Brésil 40% de sa part, ce qui lui rapporte pas mal de royalties ….Il produit 30% de l’électricité du Brésil. Sa hauteur correspond à un immeuble de 65 étages ….Le débit incroyable du rio Parana est bien sûr pour quelque chose, concernant le choix de cet endroit.

Visite d’un centre d’animaux malades ou accidentés

C’est avec beaucoup de mal que je trouve enfin une connexion internet qui marche ! éh oui, il pleut depuis 3 jours et quand il pleut, ça ne marche pas paraît-il !

Heureusement, hier accalmie pour visiter les chutes d’Iguaçu, côté Argentine avec même un rayon de soleil pour les photos !!!! Mais celles-là, je ne les ai pas encore déchargées et il y en a assez de prêtes !

Nous avons vu encore de drôles d’animaux : des coatis … et aujourd’hui, sous la pluie, nous avons visité un centre d’animaux malades ou accidentés, avant de les remettre en liberté : toucans, tatous, furets, ocelots, tapirs,aigles, etc …

Ce soir, si notre linge est prêt, sinon demain, nous passons au Brésil.

03-un coati
Coati
09-toucan
Toucan
11-jeune kapybara
Jeune kapybara

01-DSC05965 02-DSC05966 04-coati2 07-petit nez de coati 10-aigle

Plein Nord : direction les Missions Argentines

Partis samedi et non pas jeudi …. En fait, je n’ai appris que le dimanche que je m’étais emmêlée dans les jours , lorsque j’ai demandé pourquoi les magasins étaient fermés !!! voilà ce que c’est de vivre au jour le jour, sans se poser de questions ….
Sommes partis plein nord, longeant un moment le rio Uruguay pour arriver à un lieu curieux « Palmar » ; c’est un parc où l’on protège la dernière forêt de palmiers du pays ; on se croirait presque en Afrique.

Puis, direction nord ouest pour rejoindre le parc Esteros de Ibera, qui est une zone de lacs (remplis uniquement par l’eau de pluie ), d’îles flottantes où vit une grande quantité d’animaux divers : tout d’abord des caïmans, de nombreuses sortes d’oiseaux mais aussi de curieux animaux appelés des capybaras. Si quelqu’un connaît le nom en français ….. je vous joins des photos /

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Durant notre tour en barque, on a aussi vu des chevreuils, le poitrail dans l’eau, broutant sans être effrayés par notre présence. Camping fort sympa sur place.

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Pour se rendre à ce parc et en repartir, nous avons suivi une piste de glaise rouge, assez glissante mais fort heureusement il ne pleuvait pas …. Difficile de s’arrêter en route car il y avait des fossés d’eau tout le long, et je ne parle pas des croisements un peu délicats mais fort peu nombreux.

Après avoir retrouvé le goudron, passage par Posadas, grande ville à la frontière entre le Paraguay et l’Argentine. C’est aussi la porte d’entrée des missions jésuites, fondées aux alentours de 1660 jusqu’en 1768, quand les moines ont dû les abandonner, sur ordre royal. C’étaient de vrais petits villages, abritant jusqu’à 8000 personnes, la plupart de la tribu des Guarani. Nous avons visité Santa Ana et San Ignacio, bien mieux conservée mais en ruine tout de même. Vu la végétation dense de la région, elles n’ont été découvertes qu’en 1897 et rénovées à partir de 1940 ….

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Nous avons malheureusement fait ces visites sous une forte pluie, alors que jusqu’à présent il faisait très bon : soleil et 25/30°.

Aujourd’hui jeudi, le ciel est toujours couvert et les pistes on ne peut plus boueuses ! en plus, c’est une terre rouge, très collante. 12-DSC05962Pourquoi de la piste pour se rendre à Iguaçu me direz vous ? parce que nous voulions aller voir d’autres chutes, le long du rio Uruguay qui à ce niveau nous sépare du Brésil ; et la route était coupée pour cause de pont écroulé. Une déviation de 20 km était suggérée …. qui a finie par 1h30 de boue, et même un bon coup de treuil car nous étions en mauvaise posture à un moment donné ; il faut dire que plusieurs chemins essayés étaient coupés par des torrents de boue.

Bon, en principe, demain nous arrivons aux chutes d’Iguaçu.

Nous revoilà sur les routes ou presque…

Nous voilà à nouveau à Buenos Aires, après une absence de plus de 4 mois.
Nous sommes entrés en Argentine sans problème de douane à l’aéroport ; il faut dire que lorsque nos bagages sont passés au scanner, j’ai fait de grands sourires au gars devant l’écran, je lui ai posé des questions diverses, ce qui fait qu’il n’a pas du tout regardé l’écran… Nous avions plein de pièces mécaniques et informatiques qu’il valait mieux que le douanier ne voit pas sous peine de droits de douane importants.
Nous avons maintenant fait laver le 4X4 (2 heures de nettoyage…), fait la vidange, les courses au Carrefour du coin (pour garder les bonnes habitudes) puis sommes allés au centre de BA faire le change à un bon taux (merci Alain et Louis pour vos infos précises) et prendre l’assurance Mercosur pour le véhicule.
Jean-Louis est en train de faire toutes les petites améliorations qu’il avait prévues, quant à moi c’est le ménage que je n’avais pas eu le courage de faire en décembre dernier, par 40° à l’ombre… à l’arrivée, il y avait d’ailleurs pas mal d’humidité dans la cellule…

Nous sommes donc presque prêts, et le départ vers le nord-est du pays est prévu pour jeudi matin, en vue de rejoindre les chutes d’Iguaçu dans environ une semaine.