Archives mensuelles : novembre 2013

Lapaz > Sucre

Après avoir quitté La Paz, que nous connaissons maintenant très bien, nous nous dirigeons vers le sud, par la route, jusqu’à Oruro : 250 km de travaux, fort heureusement un samedi …. Ils mettent  la route à 4 voies, le résultat est que tout est commencé, que l’on passe constamment d’une voie à l’autre, avec ralentissements et compagnie. Nous n’y passerons que le lendemain….

Tout cela pour aller visiter le site de Kalakala : éh oui, je ne vous avais pas encore fait le coup des peintures rupestres ! celles-ci viennent de loin ou plutôt de haut : 4000 m et des poussières. belle altitude lama blanc, en offrande lamas et condor le condor attaque le lamaOn y voit des lamas, des condors et paraît-il un puma ( dixit le guide) datant de 1000 ans avant JC. Après cela, nous prenons la piste sur l’altiplano, passons un col à 4700 m avant de plonger à 2400 m où nous bivouaquerons avec grand plaisir, vu l’altitude ….

Pendant cette traversée, de très beaux paysages, des petits villages sympa où on peut à nouveau acheter du pain correct, difficile à trouver en ville et fruits et légumes ….

Alain a eu durant ce périple un problème de plaquettes de freins : elles étaient tellement usées qu’elles sont tombées à côté du disque, si j’ai bien compris … pendant le démontage sur une place de village, j’ai discuté avec une petite vieille à chapeau melon   ( difficile  car ils parlent plutôt le queshua …) et je lui ai demandé pourquoi les marchandes de légumes avaient de grands chapeaux de paille ; réponse : moi je suis de « la ville » et ellles, ce sont des campagnardes … mais bien sûr, pourquoi n’y avais-je pas pensé ?

Après avoir enlevé ces 2 plaquettes qui faisaient un bruit pas possible et empêchaient de rouler, on a continué notre piste, Alain n’ayant plus beaucoup de freins. Il a ainsi, n’ayant finalement plus de freins du tout, fait une piste qui descendait de 1500 m en 30 km, vous imaginez les virages, le tout en 2nd courte ….

Je reviens donc au bivouac dans le fond de la vallée ; il y avait bien sûr un rio qui coulait tout de même régulièrement ; la piste suivant le rio pendant une cinquantaine de kilomètres, on a fait pas mal de gués sur les galets, passant d’un côté à l’autre ; gros avantage, plus de montées ou de descentes car Alain n’avaient toujours pas de freins. Inconvénient, on avait établi le bivouac au bord du rio (vallée qui nous paraissait assez large pour être en sécurité…) mais un gros orage menaçait …. Des hommes sont venus nous dire que dans 2 heures, l’eau risquait de monter fortement. On les a remerciés et on s’est établis un peu en hauteur. Finalement, le déluge n’a pas eu lieu et le lendemain on a pu continuer dans le fond de la rivière.

Arrivés à Cochabamba, ville de 512 000 habitants, Alain a pu, tout d’abord se faire fabriquer deux plaquettes semblables à celles qui étaient HS et enfin rouler à nouveau avec des freins ; pour traverser une grande ville, c’est préférable …. Ensuite, il a pu en acheter d’origine Toyota, pour avoir des pièces de rechange si cela arrivait de nouveau. On a réalisé que toutes ces montées et descentes que nous faisons depuis l’Equateur ont sollicité nos freins bien plus que dans tout autre voyage. Jean-Louis a vérifié les nôtres et il n’y a qu’un tiers d’usé.  On en ramènera des neuves pour le second voyage ….

Nous voilà enfin à Sucre, capitale administrative du pays et très belle ville coloniale.

Nous venons de visiter une fabrique de chapeaux en feutres, fort intéressante.

Nous avons dormi dans un parking du centre ville, pas de wifi évidemment …. Je vais tâcher de trouver un cybercafé pour envoyer ces nouvelles car après, ce sera le salar d’Uyuni et le sud Lipez … donc je pense pas de connexion internet avant Salta en Argentine dans X  jours …..

La Paz

Nous voilà à La Paz depuis deux jours ; ville curieuse car nichée à la fois sur les flans et dans le fond d’une vallée.
Contrairement à d’habitude, les pauvres sont dans les hauteurs, à 4000 m d’altitude et les riches dans le fonds, seulement à 3300 m …..
Cette situation géographique fait que certaines rues sont super étroites et sinueuses, alors avec nos gros engins …. enfin, on fait comme les boliviens, on ne clignote plus, on force le passage, même devant les flics qui ne nous aideront de toutes façon pas ! ah oui, des fois on prend des sens interdits car si on n’est pas du coin, on ne peut pas deviner ….
 Il pleut et il ne fait pas très chaud, j’espère que demain cela ira mieux …
Dindons agressifs
Dindons agressifs
Le lac et montagnes boliviennes au loin
Le lac et montagnes boliviennes au loin
Le lac Titicaca
Le lac Titicaca
Sur la barge
Sur la barge
Sur la route de la mort
Sur la route de la mort

Depuis Cuzco

Je vais vous faire un résumé un peu concis car je n’ai pas eu le temps (éh oui ! …) de le préparer.
Il faut dire que ces derniers jours on a fait beaucoup de pistes et là, il n’est pas question d’écrire en roulant …
Par contre, il y aura pas mal de photos

Il y a une huitaine, on a parcouru des zones désertiques, dunes et montagnes dont on a bien profité.riziere et dunesgrande descente

Après Arequipa, à nouveau très belle piste qui nous a amenés par le sud au canyon de Colca, où on avait rendez-vous avec les Condors.  Mais eux ne sont pas venus !!! on a été très déçus car on nous en avait parlé avec beaucoup d’enthousiasme ; on en a bien vu deux ou trois, mais de loin donc pas de photo ……

monastère Santa Catalina à Arequipa
Monastère Santa Catalina à Arequipa

monastère suite monastère une ville dans la ville

Après cela, trois jours de piste à nouveau, encore plus impressionnante par ses canyons et ses cols à 4800 m par 5 fois !!! et par ses paysages . A un moment, après la traversée d’un pont assez inquiétant, haut d’une quinzaine de mètres au-dessus d’une rivière tumultueuse , on a monté 24 épingles à cheveux d’affilé, longue chacune de 250 m pour une dénivellation totale de 700 m ! impressionnant !

Descente des hauts plateaux vers la brume
Descente des hauts plateaux vers la brume

Enfin, nous nous sommes approchés du Machu Picchu, un des points forts du voyage ; un peu compliqué pour des voyageurs autonomes comme nous ; en résumé, on va au bout d’une piste qui contourne le fameux site, de là on prend un train pendant 30 minutes puis ce sera le car qui nous monte au site ; retour le soir par le même chemin . Visite superbe, il n’y a pas de mots pour le dire, les photos parleront d’elles-même.

Machu picchu
Machu picchu

Ha, grande nouvelle, nous avons mangé ce midi du cochon d’Indes grillé  appelé CUY ici ; fort bon, cela ressemble à du lapin en un peu plus épicé, la chaire est plus foncée aussi et la peau est bien grillée. Il fallait le faire avant de quitter le Pérou, ce qui devrait se faire dans deux trois jours, pour la Bolivie.

Des CUY (cochons d'Indes)
Des CUY (cochons d’Indes)
du côté de Cusco
Du côté de Cuzco
cormorans
Cormorans
Chapeaux brodés
Chapeaux brodés

 

Arequipa

Et nous voilà à Arequipa, ville de 860000 hab et nous campons dans le jardin d’un hôtel, nommé Mercedes …

Cela a du nous porter chance car nous sommes allés chez Mercedes faire la vidange : il était 11h30, un samedi et ils fermaient à midi … gentiment, un jeune parlant bien l’anglais c’est occupé de nous ; ils n’avaient pas les filtres nécessaires mais JL les avaient emmenés et il nous annonce que la vidange serait faîtes « gracieusement » car l’ouvrier est « hors horaire » et qu’il suffit de lui acheter à boire …
On attend dans le salon des VIP puis, quand c’est fini, il nous ramène la voiture ; nous demandons à payer l’huile, mais non, rien à payer !!! il y aurait tant de papiers à faire pour un véhicule étranger … et le secrétariat étant fermé …. la vidange nous aura couté 2 bières et un coca ! en plus, ils ont réglé les freins ! On a donné discrètement un pourboire à l’ouvrier ….

Mais avant cela, nous avons repris le tracé du Dakar et nous avons passé deux jours dans un paysage de dunes et de montagnes ; on a traversé un erg avec des dunes de 300m de haut et on a fait des descentes impressionnantes ; parcours également dans des canyons, superbe. DSC04956Pas loin de la mer, nous nous sommes retrouvés à 1900 m d’altitude avant de redescendre en bord de mer. Beaucoup de mines de cuivre dans les montagnes, on a monté une piste étroite et très raide pour contourner une mine par laquelle on n’avait pas le droit de passer …. heureusement que nous avions la cartographie embarquée car là, il y avait des pistes dans tous les sens !
Puis 400 km de Panam en bord de Pacifique pour rejoindre Arequipa : route très dangereuse car sinueuse et occupée surtout par des camions , ça double sans visibilité, en descente ils foncent et parfois nous dépassent !!!! la route est jalonnée de croix fleuries et parfois ce sont des groupes de 5/6 …brrrrrr !

Par contre, un paysage soit de dunes ou de sable genre feshfesh (orthographe ??), soit du rocher ; et parfois, à l’embouchure d’un rio, des rizières ! les photos pour une autre fois, là je n’ai pas eu le temps de m’en occuper ( courses, garage, cuisine ….quelle vie !!!)
Certains d’entre vous me demandent ce que sont les lignes de Nazca : elles datent de 200 après JC jusqu’à 600ap JC et n’ont été découvertes que lorsqu’elles ont été survolées  car depuis le sol, on ne voit rien ; c’est une allemande, Maria Reiche qui s’y est intéressée toute sa vie mais leur signification reste un mystère ; le petit bonhomme que je vous ai envoyé (je crois) serait pour certains un astronaute qui ferait signe aux extraterrestres de venir car de nombreuses lignes feraient penser à des pistes d’atterrissage ; mais il y aussi, vu du ciel, de nombreux animaux et là, certains seraient orientés de façon à montrer l’est ou la direction du solstice d’été, etc …. allez sur internet, vous aurez des explications plus sérieuses que les miennes, j’ai peur de dire des bêtises.

Suite du programme : le canyon de Colca, la vallée des Condors et on finira par Cuzco et  le Machu Pichu ; là, je ne sais pas combien de temps nous resterons sans connexion internet,  sans doute plus d’une semaine, alors ne vous inquiétez pas.

Nazca

Depuis Nazca où nous venons de survoler les lignes ….
Nous passerons la nuit dans le jardin de La Maison Suisse ….

Après avoir quitté Lima lundi après-midi, nous nous sommes avancés jusqu’à Pisco, capitale de la boisson du même nom : une dose de jus de citron, deux doses d’alcool de raisin fait ici, du blanc d’œuf battu en neige, un peu de cannelle et des épices …. Pas mauvais du tout mais cela monte vite à la tête …..

Et le lendemain, nous prenons notre première piste du Dakar 2013 …. On entre rapidement dans les dunes et, on se retrouve en Afrique …. Chercher le passage, faire de longues montées…, des descentes assez verticales, la routine quoi …. DSC04939 DSC04946Petit erg cependant, entre la Panam et l’océan Pacifique ….. On pourra tout de même y bivouaquer avant de rejoindre une piste qui nous mêne à une oasis malheureusement très touristique.

Nous, nous y sommes arrivés par la piste, donc par derrière, et là, le spectacle est tout autre : une quantité de petites cabanes en paille au pied des dunes, des ordures et gravats partout, enfin, un spectacle de grande pauvreté ….

Puis aujourd’hui, avant de reprendre une piste du Dakar, nous nous sommes arrêtés à Nazca, voir les fameuses lignes . Sur 8, nous ne serons que 3 à les survoler en avion, les autres ayant peur d’être malades …. Devinez qui faisait partie des 3 ? ce fut un beau spectacle, très  impressionnant …. Je vous joins quelques photos ….

A bientôt pour la suite qui nous amènera à nouveau dans des canyons et des dunes avant de rejoindre Arequipa  où nous nous arrêterons en camping pour faire la grosse lessive ….. et bien sûr visiter cette petite ville qui semble très sympa.

Lima

De lima, où nous allons passer la nuit dans un club sportif allemand, avec une GRANDE piscine couverte !!! eau trrès bonne, je me suis régalée avant de vous écrire ….
Que dire de la ville ? la place des armes (que l’on trouve dans chaque ville) est … spéciale … sans plus, je ne suis pas emballée mais vous savez, moi et la Ville …..

Canyon del Pato

Barques bambou Trujillo
Barques bambou Trujillo
Après avoir quitté Trujillo, nous longeons pour quelques km la route du littoral, très surpris de voir des champs de canes à sucre mais aussi d’asperges, tout cela dans une zone désertique où il n’y a que du sable ; en fait, ils ont fait d’énormes travaux d’irrigation, l’eau venant des Andes étant abondante et pas très éloignée.

Puis nous prenons une première piste qui nous mènera au canyon del Pato ; en fait, c’est une piste privée mais le gars prend nos noms et immatriculations et il nous laisse passer. A la sortie, un autre veut nous faire payer, on refuse. Au Pérou, il y a beaucoup de corruption, alors on décide de ne payer que contre un papier officiel. Nous entrons donc dans ce fameux canyon, par une piste percée de 35 tunnels ! des eaux tumultueuses, comme bien souvent dans ce pays et bien sûr, de superbes paysages.DSC04856On a d’ailleurs failli y passer la nuit car la montagne s’était éboulée et on nous annonçait une attente jusqu’à 18 heures ( il fait alors nuit …) Heureusement, les quelques autres véhicules ont convaincu le planton de nous laisser passer, sur les restes de débris de rochers ; il en restait quelques uns qui sont tombés sur le véhicule et j’en ai même reçu un sur les genoux (fenêtre ouverte …).

Le lendemain, mercredi 30 octobre, est un moment très attendu : nous entrons dans la Cordillère Blanche ; son nom lui a été donné parce qu’il y a plus d’une cinquantaine de sommets à plus de 5700 m d’altitude et que, par conséquent, ils sont toujours enneigés. DSC04869 DSC04862Pour les admirer, nous montons d’abord à la Laguna Paron ( alt 4200 m) dont les eaux sont d’un bleu turquoise superbe. Puis nous entreprenons un tour de 2 jours passant par la Laguna Llanganuco et contournant le Mont Huascaran, le plus haut du Pérou à 6768 m. Nous passons aussi notre premier col à 4700 m, mais sans descendre de voiture cela ne me pose aucun problème mis à part un léger mal de tête. Que de photos et de films ! le tri sera difficile. On s’était arrangé pour dormir à 2600 m car on avait une carte avec courbes de niveaux et on avait pu s’organiser …. Ce qui ne fut pas le cas de hier soir ……

lama à ruban

C’est jeudi que nous entrons dans les Hauts Plateaux au sud de Huaraz. La piste ne fait que monter et descendre en sillonnant entre 3400 m et 4900 m. Les fortes dénivellations nous compliquent la vie pour trouver des lieux plats et assez grands pour les bivouacs ;  ce sera devant une chapelle, à 3400 m, proche d’un village. Vous devez vous dire : pourquoi insiste-t-elle tant sur les altitudes ? d’abord pour notre confort personnel, certains respirant mal, dormant mal ou migraines ; mais aussi parce , en altitude , nous ne buvons pas d’alcool !!! adieu pastis, whiskey, etc …..

Le lendemain, cela continue et surtout, nous ne descendons plus beaucoup ; il faut dire qu’on descend cette cordillère dans le sens de la longueur, nord/sud !!! par contre, on croise des centaines de lamas, quelques vigognes et aussi énormément d’alpagas . Quel spectacle !!!

Par contre, nous serons obligés, la nuit arrivant, de dormir à 4900 m … conséquence !?!

Ce soir, samedi, on est presque sortis de ces hauts plateaux après une journée autour de 4400 m et on dort à 3300 m ; ouf ! demain en bord de mer à Lima !

Ce matin, nous sommes arrivés dans une ville minière nommée Cerro de Pasco : immense mine à ciel ouvert mais dans laquelle une partie de la ville a été construite ; autrefois mine d’argent, maintenant ils exploitent le plomb et le zinc dans des conditions déplorables ; 80% de la population a des taux de plomb dépassant de loin ce qui est toléré, au point que l’on dit que cette ville va disparaître, ses habitants étant condamnés à y mourir ….

alpaga

Notre piste a ensuite traversé encore de nombreuses mines, plus petites mais tout aussi polluantes ; on a été contents de retrouver nos grands espaces, nos somptueux paysages et nos alpagas.