Archives mensuelles : décembre 2013

Buenos Aires

Nous venons d’arriver à Buenos Aires, dernière étape de ce premier voyage. Nous campons en pleine campagne, dans le jardin bien arboré d’un loueur de camping-cars chez qui nous allons laisser nos véhicules durant un mois.

Restent quelques jours pour visiter la ville et faire quelques réparations sur le véhicule.
Puis ce sera la corvée du nettoyage afin de retrouver une maison propre à notre retour ….
Maintenant que nous sommes là, nous avons hâte de rentrer … surtout que je ne suis pas une personne de la ville, alors encore moins d’une grande ville de plus de 3 millions d’habitants ! la moitié de la population argentine !!
A bientôt de vive voix
Hasta luego

Salta suite

Je n’ai pu m’empêcher, durant cette longue route depuis Mendoza ( 1000 km ), d’écrire encore quelques news. Il n’y aura pas de photos cette fois-ci même si sur la route nous avons vu de nombreux oiseaux, des lapins hauts sur pattes et de nombreuses cigognes !

Je reprends donc mon récit à Salta, où nous sommes arrivés le 2 décembre. Premier soucis, touver des pesos argentins car nous avons quand même fait 400 km sans un rond ….

Pour la petite histoire, nous avions pris sur la route déserte 2 jeunes auto-stoppeuses que nous avons emmenées sur une cinquantaine de  km ; je leur demande si dans leur village il y a une boulangerie , et aussi si on peut payer en dollars ; la réponse étant non, elles me demandent pourquoi je veux payer ainsi et, quand elles apprennent que nous n’avons pas de pesos, au moment des remerciements d’usage, elles me glissent 2 billets de 10 pesos, environ 2 euros, pour acheter mon pain ….

A Salta, camping municipal qui fait aussi parc de loisir ; les argentins viennent avec leur baffles et mettent la musique à fond TOUTE la journée !!!! dur dur ….

On a pu enfin changer de l’argent : ici, il y a le taux officiel à 7 pesos pour 1 euro et  le parallèle à 11 pesos …. Les deux taux sont écrits dans le journal !!!! on a eu le bon taux, dans un bureau de change bien que nous soyons sollicités dans la rue par de nombreux changeurs

Lessive, courses, réparations diverses ; Alain a fait réparer sa climatisation et a rencontré là-bas Roberto, qui nous invite à venir chez lui deux jours plus tard pour un méchoui.

Pour attendre cette invitation, nous décidons de faire une boucle par la route 40 ( qui est très souvent une piste, plus ou moins grande), route mythique qui parcourt l’Argentine du Nord au sud ; nous la prenons à la borne kilométrique 4079 ….. qui représente la distance à Ushuaia …. Paysages superbes à nouveau et surtout, nous arrivons dans une région viticole … nous visitons la Cave COLOME mais pour la dégustation, ils demandent 45 euros par personne !!! on arrivera à goûter un verre de rouge et un de blanc sans payer, pour pouvoir en acheter !!! puis la ville de Cafayatte qui a aussi un nombre important de petites caves.

Et le lendemain, nous nous rendons à notre invitation ; Roberto est cultivateur (épices, élevage de veaux, ….) et sa femme Fatima prof de maths à Salta, à 90 km de la finca…. Ils ont 6 enfants, tous majeurs sauf un et nous ont accueillis royalement. L’agneau était un régal, un peu moins les gros gâteaux à la crème faits par la grand mère …. On a passé l’après midi à discuter avec eux, des problèmes financiers entre autre dans le pays et c’est vrai que paraissant des gens « aisés », leur maison est toute petite. Le soir, rebelote avec les restes, on leur fait goûter le pastis, le fromage et le saucisson français  et eux nous offrent du vin de Cafayatte ; bien sûr, nous dormons sur place. Ils ne pouvaient assez dire combien ils étaient contents de nous avoir. On s’est promis de se revoir, au prochain voyage ….

Un autre exemple d’hospitalité argentine : hier soir, pour le bivouac, tous les prés étaient clôturés ; nous avons fini par demander à un homme dans son terrain si nous pouvions y passer la nuit, parmi les poules, les cochons, etc …. Il était tellement content de notre demande ! il nous a invités à boire le café « mas tarde » …. A 20 h, nous avons dîné , nous demandant pour quand était l’invitation … vers 21h30 il est arrivé avec sa femme, la bise, etc …visite des 4X4 puis « vamos » chez eux ; ils avaient préparé fromage, jambon, pizza ….. dur dur pour les voyageurs …. On ne s’est jamais couché aussi tard !

Enfin, en peu  de temps, voilà deux expériences qui à mon avis ne sont pas les dernières.

Par contre, c’est le premier pays rencontré qui est « civilisé », comme chez nous, avec de nouveau des voitures particulières. Beaucoup moins dépaysant et plus de routes goudronnées.

Salta

Nous sommes bien en Argentine, à Salta d’où nous partirons demain. Encore quelques pistes et nous rejoindrons Buenos Aires où nous laisserons le 4X4, avec pour nous un vol le 16 décembre qui nous amènera à Marseille le 17 …..
A Buenos Aires, ce sera l’entretien des véhicules, le démontage de certaines pièces à  remplacer, etc …… et bien  sûr visite de la ville s’il nous reste du temps, sinon ce sera au retour, prévu le 20 janvier …..

Le salar

Nous dormons un peu avant Uyuni, de façon à être d’attaque le lendemain pour un périple de 4/5 jours dans le salar et le sud Lipez.

On fait les grands pleins, eau et gasoil puis on entre dans le fameux salar. Il n’y a pas de mots pour exprimer ce que l’on voit, les photos parleront d’elles-même. Ce qui est surprenant par rapport aux divers Chots que nous avons pu traverser en Afrique, c’est qu’ici, on roule sur du sel pur ! il paraît qu’il y a 40 m de profondeur et qu’il leur reste 10 billions de tonnes à exploiter …. 90% de la production est pour la consommation humaine vu sa qualité. le sel du salardrôles de formationsPar contre, il est exploité à petite échelle, ou du moins ce que l’on a vu : des hommes, se protégeant les yeux  du soleil qui se reflète très fort avec les moyens du bord,  détachent des morceaux à la pioche, et quand ils sont réduits en petits bouts, font des tas coniques. D’autres, à la pelle, chargent de petits camions …..

Nous commençons par une grande traversée de 90 km pour rallier l’île aux Cactus. Là aussi, il n’y a qu’à voir les photos. Nous étions seuls quand nous y sommes passés ….

l'île aux cactus que du sel

Nous poursuivons notre traversée d’est en ouest et approchons de notre point de sortie à midi . Alors, pourquoi pas en profiter encore un peu et déjeuner « sur le sel » …. ? et cette petite plage de sable, qui nous tend les bras …

Ce jour là, nous menions …. C’est donc nous qui nous sommes « tankés » en beauté …. Une heure pour sortir le véhicule de cette ventouse salée ….. les photos en seront les témoins …

le  plantage bien tankés

Poursuite de notre périple vers le sud, après un bon lavage au tuyau prêté gentiment par un habitant d’un petit village ( le mot est encore trop fort, ce sont des petits groupements de maisons, au milieu de rien ….) ; Dans tous les pays traversés, les gens sont toujours très accueillants .

Le Sud Lipez fait partie de l’Altiplano bolivien, les altitudes variant de 4000 m à plus de 5000 m  pour le grand malheur de nos deux camarades qui ne supportent pas bien ces altitudes …. Mais les paysages sont superbes car on roule sur un plateau entouré de part et d’autres de volcans aux couleurs diverses ( ocre, jaune, blanc, vert , …).

sud Lipez un volcan

De nombreuses « lagunas » dont les plus célèbres sont la Colorada et la Verde, dans lesquelles on peut admirer de nombreux flamands roses. On a aussi eu l’occasion de voir des guanacos, qui manquaient encore à la famille des lamas. A ce propos, j’oubliais que dans le salar, nous avons vu des nandous, sortes d’autruches que l’on trouve seulement en Amérique du Sud. Si je connais tous ces noms, c’est que nous avons avec nous un couple passionné de faune et de flore.

C’est au bord de la laguna Chalvin que nous ferons bivouac, à 4400 m d’altitude malheureusement : il y a là un bassin d’eau claire à 37°, un bonheur après avoir roulé dans la poussière toute la journée.

qu'on est bien la piscine Nous pourrons y tremper un bon moment et, juste après en être sortis, des hordes de toyotas avec touristes sont arrivées ! on a eu beaucoup de chance !!! un peu moins pour ce qui est de la douane …. Cette nuit là, record de froid, il a fait –8° ….la journée, il fait très beau temps donc entre 5° le matin et 20° à midi …

J’explique : nous savions qu’en sortant de Bolivie par le Sud Lipez, c’était une toute petite douane où on ne pouvait faire que l’immigration bolivienne (tampon de sortie sur le passeport) ; mais il fallait trouver le bureau de douane pour faire la sortie des véhicules, et chacun donnant une info différente, on l’a loupé …. Arrivés à la sortie du parc, enfin une info précise, ce qui nous a valu un aller/retour de 150 km de piste, au pas de charge et, tenez-vous bien, on a déposé nos documents à un poste de douane se trouvant à 5049 m d’altitude !!!! quelle idée de le mettre là, dans un cul de sac, aucun panneau sur la piste principale !! nous avons vu en y allant un phénomène curieux : des flammes de glaces, posées sur le sable du désert …

lames de glaces DSC05603

Nous sommes alors sortis de Bolivie la conscience tranquille, avec un autre souci : on débouche au Chili, sans douane aucune et on tombe sur une route goudronnée : à droite San Pedro de Attacama où on peut faire la douane chilienne à 50 km, ce qui ne nous intéresse pas du tout, à gauche, à 120 km la douane argentine … mais nous sommes au Chili …. On tente le coup et on se dirige directement vers l’Argentine, se gardant le Chili pour le second voyage. Espérons que les douaniers seront compréhensifs ….ils le seront et nous ferons d’abord entrée/sortie au Chili pour nous et les véhicules puis entrée en Argentine, en 1h30 ce qui est pas mal.

Demain, nous coucherons à Salta d’où j’espère pouvoir envoyer ce mail .