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Espagne, octobre 2023

C’est l’automne, avec un petit air d’été qui donne envie de repartir sur les routes. Nous sommes le 10 Octobre.

Les retrouvailles

Après nous être réunis au bord de la Garonne et fêté comme il se doit ce nouveau départ, nous franchissons les Pyrénées par le Tunnel de Bielsa et rejoignons la bourgade de Naval pour entamer ce nouveau Roadbook. C’est le numéro 36, créé par Vibraction et intitulé « Le désert des Monegros« . Nous sommes en Aragon.

Rapidement nous voilà sur la piste ou plutôt sur des chemins de campagne. Les cahots, la poussière mais surtout la pleine nature et ses merveilleux paysages. Première surprise en découvrant les Salines de La Roda.

Il y a des millions d’années, des couches de sel ont été enfouies sous terre lors du retrait de la mer. Des rivières souterraines, traversant ce dépôt, ressortent en sources d’eau salée. On est bien loin des salines en bord de mer dont nous avons l’habitude….

Nous constatons avec étonnement que notre chemin part au milieu du site …

Nous roulons en sous-bois ou au milieu des vignes, parfois dans une plaine aride . Toujours aux alentours de 500 m d’altitude.

De retour sur la route pour quelques kilomètres, nous traversons des villages bien isolés. Nous franchissons le Méridien de Greenwich à Berbegal. Approchant de Lagunarotta, nous apercevons sur le côté une curieuse construction.

Il s’agit d’un puits source où l’on accède par un escalier très large. On aperçoit l’eau sous les parties voutées dans le fond. Dès 551, les Wisigoths ont séjourné dans ce lieu et laissé, paraît-il, des traces écrites sur les murs.

Ci-dessous un plan montrant la deuxième galerie du site que nous n’avons pas pu voir.

Nous avons supposé que les animaux descendaient se désaltérer dans la galerie la plus large.

Un peu plus loin, nous traversons le Canal des Monegros que nous allons croiser plusieurs fois durant notre voyage.

Les monastères sont nombreux dans cette région et ils vont se succéder tout au long du trajet. Malheureusement, jamais nous n’avons pu en visiter un seul ! Nous sommes hors saison et même le dimanche, nous avons trouvé porte close…. Ci-dessous, le très beau Monastère Santa Maria de Sijena.

Nous entrons dans la Sierra de Jubierre avec ses paysages à couper le souffle. Après avoir traversé des collines boisées de pin, nous nous arrêtons à un des « Miradors » du parcours. Non loin, un petit labyrinthe de pierres, érigé sans doute par un berger ….

Nous poursuivons notre route et apercevons des reliefs bien curieux.

Nous sommes dans une régions de Tozales, sorte de cheminées de fées mais en plus large.

On photographie dans toutes les directions, c’est vraiment très beau.

Nous roulons dans des gorges ou en hauteur mais le dénominateur commun est la poussière !

Cela nous fait penser au « fesh-fesh » que l’on rencontre ponctuellement dans les déserts de sable, une poussière farineuse qui s’immisce partout dans les véhicules. Sauf que là, cela se produit sur des kilomètres …

Et encore une cheminée de fée

Après avoir franchi une petite étroiture ….

Changement de paysage. On est sortis de la poussière et la piste prend de la hauteur

Nous faisons un petit détour pour visiter la Tour Carrée, poste d’observation sur une colline avec une vue à 360°. Une bonne grimpée pour l’atteindre, ne pas s’arrêter en route !

Puis c’est notre tour. A l’arrivée, on se demande ce qu’il y a derrière !!!!

Mais quelle vue !

Nous pénétrons dans la tour ….

De belles nuances de couleurs dans les lueurs du petit matin ….

Un peu plus loin, en bord de falaise, l’Ermitage troglodyte San Caprasio. On peut y visiter plusieurs abris dont une chapelle et une salle avec table et bas-flancs.

Nous parcourons une jolie piste de crête qui monte et descend à travers les pins. Nous commençons à voir quelques abris enterrés. C’est que nous arrivons au lieu où se sont déroulés la plupart des combats entre Franquistes et Républicains pendant la guerre civile espagnole de 1936.

Nous sommes dans la Sierra Alcubierre et nous allons visiter le Coteau Orwell. Tranchées, barbelés, abris, postes de tir ….. c’était un poste militaire républicain. 

Une boucle par de bonnes pistes autour de Robres. Quelques points de vues.

L’ Arche

 


Un Monastère

Nous voilà dans la plaine. On pourrait se croire au Maroc …..

 


On dirait des dunes de sable autour de ce monastère

Il y a même un puits, il ne manque que les chameaux !

Cette zone désertique, sans lumières, est propice à l’observation des étoiles. Nous roulons au milieu de quelques petits observatoires.

Les sierras au loin nous attendent. Montées et descentes se succèdent, nous surplombons un magnifique canyon.

Puis nous roulons sur la crête, de vraies montagnes russes !

 


Tout un programme

De retour dans la plaine, un bon bivouac couronnera une journée pleine d’émotions.

Un excellent dîner concocté par Guy et Sophie, accompagné d’une glace en dessert (eh oui, on ne se refuse rien ) ainsi que d’un pousse-café …. puis plusieurs …. 

Nous avons passé une bonne nuit !!!

Le lendemain dimanche 15 octobre, nous franchissons l’Ebre pour aller visiter Notre-Dame de Rueda. En principe le Monastère devrait être ouvert aux visiteurs…

Nous surplombons la petite ville de Sastago par une matinée ensoleillée.

Un peu plus loin, face à Alborge, se dévoile ce superbe Monastère cistercien.


Malheureusement, nous trouvons porte close, pas âme qui vive …

Vue du cloître qui nous est interdit mais nous pouvons accéder à la gigantesque Noria au bord d’un bras de l’ Ebre.

Dès le XIIIème siècle, les cisterciens ont mis en place un réseau hydraulique alimenté par cette grande roue.

On peut distinguer de part et d’autre de la roue des caissons qui remontent l’eau. Celle-ci est déversée arrivée en haut dans des rigoles en bois qui permettent de l’acheminer dans le monastère au moyen de divers petits canaux. Système très ingénieux.

Pour le plaisir, nous trouvons une piste qui nous ramène sur le roadbook proprement dit.

Cette journée de visites se poursuit . Nous arrivons à Belchite et contemplons deux mondes. Celui du déchirement de la guerre civile espagnole avec le vieux village totalement détruit et celui du renouveau , symbole de la vie retrouvée. En effet, après 14 jours de combats en 1937, les rebelles ont bombardé tous les édifices et massacré les habitants. Lorsque Franco reconquit la ville en 1938, il la laissa en l’état pour montrer son pouvoir brutal mais aussi comme avertissement à tous ceux qui voulaient le contrer.

Ce fut une visite très poignante.

Après un peu de goudron, nous reprenons la piste pour clore cette journée du 15 octobre. Encore un monastère …

Puis une campagne sauvage et désertique qui s’étend sous nos yeux. Nous sommes dans le Val de Zafrané. Sur ce terrain plat, un étroit canyon, effet surprenant en ce lieu.

Après avoir longé une carrière de marbre, nous arrivons à côté d’une petite gare désaffectée. C’est la Hoz de Zafrané.

On devine le tracé d’une voie ferrée qui file vers le précipice…….

Ce pilier de 42 mètre de haut était le support central d’un pont ferroviaire reliant Saragosse à Utrillas. Il a été construit par Utrillas Mining Company en 1904 dans le but de transporter le minerai( charbon, lignite, marbre, etc ..). Il a été cédé à l’Etat en 1963 et s’est lentement détérioré. Ils ont fini par essayer de le démolir à l’aide d’explosifs mais ce grand pilier a résisté !!!

On accède un peu plus loin à l’entrée du canyon. Bien que la piste soit bloquée un peu plus loin, nos messieurs ne résistent pas à s’aventurer en franchissant un enrochement du bas côté ….

Sous la falaise, une belle grotte, la Cueva Madre. De nombreux alpinistes pratiquent tout au long du parcours.


A droite, une corde permanente

Nous poursuivons le chemin pour essayer de sortir à l’autre bout ….


La sortie n’est plus qu’un sentier ….

En faisant demi-tour, on peut voir la base du pilier à peine abîmée par la dynamite ….

Le lendemain, nous passons le village de Puebla de Alborton et grimpons à nouveau dans un massif. Premier jour de ciel gris, il fait un peu frais et nous parcourons celle belle piste de montagne dans la brume. Un peu dommage pour les photos et la vue …

En redescendant, le soleil fait enfin son apparition.

De mieux en mieux


Dans ce beau paysage, nous avons effrayé de nombreux
lapins  ….

Toujours plus bas, nous retrouvons une zone de cultures.

Une construction surprenante au loin nous interpelle.

De plus près, Jean-Louis m’explique l’ingéniosité de ce système d’abreuvoir.

Les eaux de ruissellement sont recueillies dans ce qui ressemble à un abreuvoir pour remplir le grand réservoir. Dans le cabanon, un trou permet au berger de puiser l’eau pour la verser dans la rigole qui entoure l’enceinte. Les animaux peuvent alors boire.

Sortant de cette zone de collines, des fermes solaires et quelques salines totalement à sec.

Comme toute bonne chose a une fin, voilà le dernier bivouac. Chacun prépare le retour : soufflage des filtres, gonflage des pneus, nettoyage …

Et la fondue ?!!! il n’a pas fait assez froid durant tout ce séjour pour la manger mais on ne va pas laisser partir la fondue !

En conclusion, nous avons passé d’excellents moments tout au long de ce parcours. Variété et beauté des paysages, de nombreuses visites. Tous les ingrédients pour faire un beau voyage proche de la France.

Raid 4X4 en Espagne, du 15 mars au 2 avril 2016

Cette année, nous avons choisi de suivre, en un peu plus de deux semaines, les road book 20, 21 et 26 concoctés par nos amis Christine et Philippe de Vibraction. Ces trajets vont nous permettre de visiter l’ Andalousie par les pistes, entre Sierra et Méditerranée.

 

Les messieurs de la fine équipe
Les messieurs de la fine équipe

Après avoir bivouaqué dans le Delta de l’Ebre, notre périple commence par le Massif du Puerto de Beseit. Nous avions déjà été surpris par le froid en bord de mer, mais ici c’est carrément avec la neige que nous entrons dans la montagne.

 

Un bouquetin nous accueille
Un bouquetin nous accueille

Dans la neige ....
Dans la neige ….

Superbe borie
Superbe borie

Village surplombé de son chateau
Village surplombé de son chateau

Belle maison
Vieille ferme

N’étant que 3 véhicules, 5 personnes, nous pouvons fort heureusement dîner à l’intérieur de la cellule du Mercedes.

Apéro au chaud
Apéro au chaud

et en bonne compagnie ...
et en bonne compagnie …

Nous sommes confrontés parfois à quelques surprises , à savoir un passage très étroit pour nos Azalaï mais que nous franchissons après avoir tronçonné quelques arbustes …

Plus loin, il y a carrément un mur qui ferme le chemin donc là, pas d’autre solution que de reculer jusqu’à trouver un endroit où le demi-tour sera possible.

Passage étroit qu'il faut élargir ....
Passage étroit qu’il faut élargir ….

Débardage
Débardage

On doit parfois faire demi-tour, pas toujours facile
On doit parfois reculer avant de faire demi-tour, pas toujours facile

Mais toujours de superbes paysages et des bivouacs de rêve …..

Notre piste
Notre piste

Village typique
Village typique

Bivouac dans la cour d'une ferme, à l'abri du vent
Bivouac dans la cour d’une ferme, à l’abri du vent

On n’aura pas besoin d’acheter des fruits durant ce voyage, c’est la pleine saison des oranges.

Que d'oranges !!!
Que d’oranges !!!

Superbe piste, à flanc de montagne
Superbe piste, à flanc de montagne

Vieille église byzantine
Vieille église byzantine dans un tout petit hameau

Dans la sierra Nevada, à 2300 m d’altitude, il fait -3° ; nous sommes bloqués par une congère infranchissable, nous devons rebrousser chemin et surtout, descendre,  pour retrouver des conditions plus clémentes. On y rencontre un troupeau de chamois.

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Nous ne passerons pas !
Nous ne passerons pas !

Et on retrouve le soleil
Et un peu plus bas, on retrouve le soleil

Après avoir perdu un peu d’altitude, on retrouve le beau temps et des températures bien plus clémentes, jusqu’à 18° ! Elles ne cesseront d’augmenter au fur et à mesure de notre progression.

Un vieux four à pain
Un vieux four à pain en bord de piste

C'est à nouveau le printemps
C’est à nouveau le printemps

Encore la siesta !!!
La siesta au soleil !!!

De beaux plissements
De beaux plissements

 

Village typique
Village typique, attention aux petits  balcons à peine plus hauts que nos véhicules

Entourés de fleurs de cactus
Entourés de fleurs de cactus

Une grande halte à Ronda, la ville ayant de nombreux sites remarquables.

La ville de Ronda
La ville de Ronda

Cette ville est en deux parties, séparées par un canyon. On passe de la vieille ville à la nouvelle en franchissant le pont romain.

Le pont romain de Ronda
Le pont romain de Ronda

Le canyon séparant la vieille ville de la nouvelle
Le canyon séparant la vieille ville de la nouvelle et le pont qui l’enjambe

Les remparts
Les remparts

Village très pittoresque, qui nous a charmé
Village très pittoresque, qui nous a charmé

Une cour intérieur avec diverses habitations et, à droite, les arènes
Une cour intérieur avec diverses habitations et, à droite, les arènes

Sur la route du retour, nous visitons Antequera ville riche en dolmens d’une forme et d’une conception très différentes de chez nous. Ce sera une belle façon de clôturer ce périple.

Dolmen, ici ils sont enterrés
Un Dolmen, il y en a trois ; ici ils sont enterrés et ont diverses salles.

Entrée, couloir d'accès, salle circulaire et salle avec piliers
Entrée, couloir d’accès, salle circulaire et salle avec piliers

Et pour finir, les dernières visites de cette ville sympathique .

Sur la route du retour, les arènes de Antequera
Les arènes de Antequera

Son chateau
Son château

Et c'est le dernier bivouac
Et c’est le dernier bivouac avant l’arrivée en France