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Les châteaux de la Loire, septembre 2020

Ne pouvant parcourir le monde pour le moment …. nous restons en France pour cette fin d’été. Un peu de tourisme ne fait pas de mal.

Des châteaux, il y en a beaucoup ! C’est au feeling que nous allons faire notre sélection …

Le premier visité, excellent souvenir de jeunesse sans doute, est le Château de Chenonceau, surnommé le  » château des dames « . Il a en effet appartenu successivement à Diane de Poitiers (favorite de Henri II), puis Catherine de Médicis (épouse de Henri II).

On peut voir les 3 lettres entrelacées : H pour Henri, D pour Diane et C pour Catherine.

Les cuisines se trouvent entre deux piliers de la galerie. Ainsi, les denrées et livraisons se font par voie fluviale, sur le Cher.

On peut noter le système astucieux du tourne-broche .
C’est en voyant passer de petits bateaux électriques que nous décidons d’en louer un …

Au début du XXème siècle, la famille Menier  installa un hôpital pour blessés de guerre dans les deux galeries du château jusqu’en 1918.

Dans les années 40/45, ce  » pont  » discret permit à de nombreux résistants de passer en zone libre, sur l’autre rive du Cher.

Il fait beau et cette ambiance sereine nous pousse à passer la nuit au bord du Cher.

Après le petit-déjeuner, nous reprenons la route car nous sommes attirés par une annonce étonnante :  un château à vendre ….

 

Hé oui, c’est bien le Château de Cheverny qui inspira à Hergé le modèle de Moulinsart, demeure du capitaine Haddock.

Situé au creux d’une belle forêt, il est un haut lieu de vènerie : les chenils datent de 1850 et accueillent une meute d’une centaine de chiens de chasse.

Visite du parc en bateau pour admirer ces pins larisio les pieds dans l’eau ou bien les séquoia géants le long des rives
Ou  en petit train le long de superbes allées de cèdres

Nous avons bien aimé l’intérieur de ce château, sans doute parce qu’il a été habité encore récemment.

Chambre de bébé et celle d’un enfant.
Malle en cuir de Cordou ayant appartenue à Henri IV.
Superbes boiseries

Et je ne peux résister à cet instant magique …..

ni à une belle  ballade dans le parc avec ses surprises :

Impossible de tout vous raconter mais nous y avons passé la journée. Entre le parc, le château et l’exposition Tintin où l’on parcourt, en vrai,  les pages de différents albums , ce fut un beau moment .

Nous déjeunons à Cheverny, fort bien, dans le jardin car nous bénéficions d’un temps superbe  ….

La chapelle de Cheverny

Pour finir en beauté cette belle journée, nous allons bivouaquer au Domaine de la Grange à     Huisseau-sur-Cosson, non loin de là. Après une délicieuse dégustation, l’achat de quelques bouteilles de Cheverny, nous nous installons dans le sous-bois mis à notre disposition. C’est en feuilletant le guide  » France Passion « , qui propose nombre d’arrêts camping-car chez les producteurs (vins, fromages, volailles, etc ….)  que nous avons découvert ce viticulteur fort accueillant .

Troisième jour dans la région, nous nous rendons au Château de Chambord.

Pour le visiter, il faut acheter un ticket ….

N’ayant pas de monnaie, j’ai pris mon billet sur Internet ….

C’est le plus célèbre des châteaux de la Loire, symbole de la Renaissance française, érigé à la gloire et par la volonté de François 1er.

Joyau d’architecture , aussi bien extérieure  qu’intérieure.

L’escalier « magique » du château de Chambord est construit en plein centre du donjon, à la croisée de quatre vastes salles. Il se compose de deux rampes jumelles hélicoïdales s’enroulant l’une au-dessus de l’autre autour d’un noyau creux et ajouré. Les personnes qui le descendent ne croisent pas celles qui montent …
Il a été attribué à Léonard de Vinci qui figure parmi les nombreux artistes qui y ont séjourné.

Un dernier regard …

Nous reprenons la route, longeons Loire et arrivons à Chaumont-sur-Loire.

Une grimpette nous attend …
De là-haut, nous pouvons admirer des embarcations de pêcheurs.

Ce château a été édifié au début du XVI ème siècle pour Catherine de Médicis, qui l’échangea plus tard contre Chenonceau, qui appartenait à …. Diane de Poitiers, maîtresse de son défunt époux Henri II….

Les Écuries furent édifiées en 1877 . Elles étaient considérées à la fin du XIXème siècle comme les plus luxueuses et les plus modernes d’Europe. La sellerie renferme de somptueux harnais réalisés notamment par la maison Hermès.

A gauche, le manège des poneys

 

Le manège, occupé par une oeuvre d’art contemporain
Des airs de château fort à l’extérieur

Un intérieur  très cossu ; les carrelages et tapisseries sont de  belle facture :

Louis XII avait pris le porc-épic pour emblème avec la devise : cominus et eminus, de près et de loin »
Tous les livres sont en fait des sculptures en pierre …

Nous terminons cette 3ème journée de visites chez un éleveur de chèvres à Pocé sur Cisse. Nous espérons bien y trouver de bons fromages …

Nous allons assister à la traite. La dernière fois  que ceci nous est arrivé,  c’était en Mongolie et à la main !!!

Tout est prêt.

Les pis sont bien chargés, elles sont impatientes d’être soulagées.

Le lendemain, avant de nous rendre à Villandry, nous sommes attirés par une visite imprévue : Les grottes pétrifiantes de Savonnières.

Nichées au cœur de la Touraine, à quelques encablures du Château de Villandry, les grottes abritent d’anciennes carrières de tuffeau du Moyen-Age.

Il y a environ 100 millions d’années, à l’ère secondaire, une mer peu profonde recouvrait cette région. Au fond se sont déposées des masses de craie qui, une fois à l’air libre, ont formé une roche dominante dans la vallée de la Loire : le Tuffeau. Cette pierre tendre, mais suffisamment dure, a été employée dans la construction des plus élégants Châteaux de la Loire.
Progressivement envahies par l’eau les carrières ont été abandonnées laissant place à un monde ténébreux et étonnant.

A Savonnières, les eaux d’infiltration souterraines, extrêmement chargées en calcaire, ruissellent lentement sur les objets déposés sous les cascades naturelles et les recouvrent d’une calcite enrichie de cristaux de silice ce qui leur donne un aspect étincelant. Au bout d’un an, après avoir retourné les objets toutes les 3 semaines ( sinon ils colleraient ensemble …), on obtient une couche de calcite suffisante.

En haut de la photo, ce sont des moules, finement ciselés, qui se remplissent de calcaire pendant 3 ans. Au démoulage, on obtient de superbes gravures.

Cette visite se poursuit avec une dégustation de vin de Touraine, servi dans une des grottes aménagée à cet effet.

Cette curiosité dans une autre : quelques tombes romaines datant du III ème siècle ….

Il est temps de nous réchauffer au soleil en allant au château de Villandry.  Nous ne visitons que ses jardins qui font sa réputation et s’étendent sur 5 hectares de terrain, surplombant la Loire.

Cette photo n’est pas de moi mais elle illustre bien l’ampleur du décors.

Ce fut une journée bien remplie que nous concluons par un bivouac à la ferme des Morinières (élevage de canards, pintades, agneaux, …). Achats divers …. et après une bonne nuit, nous reprendrons la route pour …..

Azay-le-Rideau,  « un diamant taillé à facettes serti par l’Indre monté sur des pilotis masqués de fleurs » a écrit Balzac.

Réputé pour cet extraordinaire reflet dans l’eau.

Le château d’Azay-le-Rideau a été bâti sur une île au milieu de l’Indre sous le règne de François I er. Subtile alliance de traditions françaises et de décors innovants venus d’Italie, il est une icône du nouvel art de bâtir du Val-de-Loire au XVIème siècle.

Rampe en pierre intégrée au mur
Secrétaire

Peu de photos d’intérieur, il faut dire que c’est notre 5ème château ….

Nous terminons cette journée à la forteresse de Chinon .

Témoignage médiéval unique en Val-de-Loire, édifié entre le XII ème et XV ème siècle, ce château se dresse au-dessus de la Vienne.

Il surplombe la vieille ville dont les maisons sont couvertes de toits d’ardoise.

Un peu de marche et nous découvrons cette immense forteresse.

L’entrée

Noter la gargouille, tout là-haut

Ce fut un haut-lieu de l’histoire : Richard Coeur de Lion y vécut, Jeanne d’Arc y rencontra Charles VII en 1429 avant de libérer Orléans.

Vue sur un domaine assez sympathique …

Nous dormons au Camping de l’ île Auger, face à Chinon et à sa forteresse.

La fin du voyage approche, nous  remontons à nouveau la Loire pour rejoindre Rigny-Ussé où se situe le Château de la Belle au Bois Dormant.

Nous nous contentons de cette belle vue, de l’ extérieur.

Et préférons nous attarder au bord de ce grand fleuve, canalisé par d’immenses digues sur lesquelles nous roulons. On voit bien qu’il devait y avoir précédemment de grandes inondations …

Les pêcheurs sont toujours actifs avec ces belles embarcations.

Nous traversons la Loire et nous voilà à Langeais.

Le château de Langeais, reconstruit par Louis XI en 1465, se dresse dans la commune du même nom dans le département d’Indre-et-Loire. Il a remplacé un premier château fort édifié à la fin du Xᵉ siècle

Côté ville, la façade possède tous les attributs du château fort : grosses tours, pont-levis, chemin de ronde sur mâchicoulis.

Côté jardin, une architecture plus renaissance.

C’est ici qu’eut lieu un évènement majeur en 1491 : le mariage secret entre Charles VIII et Anne de Bretagne afin d’agrandir le royaume de France.

L’emblème d’ Anne de Bretagne, l’hermine, est représenté sur les carreaux de pavement sous la forme d’une queue d’hermine à côté de celui de Charles, la fleur de Lys.

En conclusion, nous nous sommes régalés. Tout est fait pour rendre les visites ludiques et variées. La preuve, nous n’étions pas partis pour visiter 8 châteaux ……