Ne pouvant parcourir le monde pour le moment …. nous restons en France pour cette fin d’été. Un peu de tourisme ne fait pas de mal.

Le premier visité, excellent souvenir de jeunesse sans doute, est le Château de Chenonceau, surnommé le » château des dames « . Il a en effet appartenu successivement à Diane de Poitiers (favorite de Henri II), puis Catherine de Médicis (épouse de Henri II).

Les cuisines se trouvent entre deux piliers de la galerie. Ainsi, les denrées et livraisons se font par voie fluviale, sur le Cher.


Au début du XXème siècle, la famille Menier installa un hôpital pour blessés de guerre dans les deux galeries du château jusqu’en 1918.
Dans les années 40/45, ce » pont » discret permit à de nombreux résistants de passer en zone libre, sur l’autre rive du Cher.
Il fait beau et cette ambiance sereine nous pousse à passer la nuit au bord du Cher.
Après le petit-déjeuner, nous reprenons la route car nous sommes attirés par une annonce étonnante : un château à vendre ….
Hé oui, c’est bien le Château de Cheverny qui inspira à Hergé le modèle de Moulinsart, demeure du capitaine Haddock.
Situé au creux d’une belle forêt, il est un haut lieu de vènerie : les chenils datent de 1850 et accueillent une meute d’une centaine de chiens de chasse.


Nous avons bien aimé l’intérieur de ce château, sans doute parce qu’il a été habité encore récemment.



Et je ne peux résister à cet instant magique …..
ni à une belle ballade dans le parc avec ses surprises :
Impossible de tout vous raconter mais nous y avons passé la journée. Entre le parc, le château et l’exposition Tintin où l’on parcourt, en vrai, les pages de différents albums , ce fut un beau moment .
Nous déjeunons à Cheverny, fort bien, dans le jardin car nous bénéficions d’un temps superbe ….

Pour finir en beauté cette belle journée, nous allons bivouaquer au Domaine de la Grange à Huisseau-sur-Cosson, non loin de là. Après une délicieuse dégustation, l’achat de quelques bouteilles de Cheverny, nous nous installons dans le sous-bois mis à notre disposition. C’est en feuilletant le guide » France Passion « , qui propose nombre d’arrêts camping-car chez les producteurs (vins, fromages, volailles, etc ….) que nous avons découvert ce viticulteur fort accueillant .
Troisième jour dans la région, nous nous rendons au Château de Chambord.
Pour le visiter, il faut acheter un ticket ….

C’est le plus célèbre des châteaux de la Loire, symbole de la Renaissance française, érigé à la gloire et par la volonté de François 1er.
Joyau d’architecture , aussi bien extérieure qu’intérieure.

Un dernier regard …
Nous reprenons la route, longeons Loire et arrivons à Chaumont-sur-Loire.


Ce château a été édifié au début du XVI ème siècle pour Catherine de Médicis, qui l’échangea plus tard contre Chenonceau, qui appartenait à …. Diane de Poitiers, maîtresse de son défunt époux Henri II….
Les Écuries furent édifiées en 1877 . Elles étaient considérées à la fin du XIXème siècle comme les plus luxueuses et les plus modernes d’Europe. La sellerie renferme de somptueux harnais réalisés notamment par la maison Hermès.



Un intérieur très cossu ; les carrelages et tapisseries sont de belle facture :


Nous terminons cette 3ème journée de visites chez un éleveur de chèvres à Pocé sur Cisse. Nous espérons bien y trouver de bons fromages …
Nous allons assister à la traite. La dernière fois que ceci nous est arrivé, c’était en Mongolie et à la main !!!

Les pis sont bien chargés, elles sont impatientes d’être soulagées.
Le lendemain, avant de nous rendre à Villandry, nous sommes attirés par une visite imprévue : Les grottes pétrifiantes de Savonnières.
Nichées au cœur de la Touraine, à quelques encablures du Château de Villandry, les grottes abritent d’anciennes carrières de tuffeau du Moyen-Age.


A Savonnières, les eaux d’infiltration souterraines, extrêmement chargées en calcaire, ruissellent lentement sur les objets déposés sous les cascades naturelles et les recouvrent d’une calcite enrichie de cristaux de silice ce qui leur donne un aspect étincelant. Au bout d’un an, après avoir retourné les objets toutes les 3 semaines ( sinon ils colleraient ensemble …), on obtient une couche de calcite suffisante.

Cette visite se poursuit avec une dégustation de vin de Touraine, servi dans une des grottes aménagée à cet effet.
Cette curiosité dans une autre : quelques tombes romaines datant du III ème siècle ….
Il est temps de nous réchauffer au soleil en allant au château de Villandry. Nous ne visitons que ses jardins qui font sa réputation et s’étendent sur 5 hectares de terrain, surplombant la Loire.

Ce fut une journée bien remplie que nous concluons par un bivouac à la ferme des Morinières (élevage de canards, pintades, agneaux, …). Achats divers …. et après une bonne nuit, nous reprendrons la route pour …..
Azay-le-Rideau, « un diamant taillé à facettes serti par l’Indre monté sur des pilotis masqués de fleurs » a écrit Balzac.

Le château d’Azay-le-Rideau a été bâti sur une île au milieu de l’Indre sous le règne de François I er. Subtile alliance de traditions françaises et de décors innovants venus d’Italie, il est une icône du nouvel art de bâtir du Val-de-Loire au XVIème siècle.


Peu de photos d’intérieur, il faut dire que c’est notre 5ème château ….
Nous terminons cette journée à la forteresse de Chinon .
Témoignage médiéval unique en Val-de-Loire, édifié entre le XII ème et XV ème siècle, ce château se dresse au-dessus de la Vienne.
Il surplombe la vieille ville dont les maisons sont couvertes de toits d’ardoise.
Un peu de marche et nous découvrons cette immense forteresse.


Ce fut un haut-lieu de l’histoire : Richard Coeur de Lion y vécut, Jeanne d’Arc y rencontra Charles VII en 1429 avant de libérer Orléans.

Nous dormons au Camping de l’ île Auger, face à Chinon et à sa forteresse.
La fin du voyage approche, nous remontons à nouveau la Loire pour rejoindre Rigny-Ussé où se situe le Château de la Belle au Bois Dormant.

Et préférons nous attarder au bord de ce grand fleuve, canalisé par d’immenses digues sur lesquelles nous roulons. On voit bien qu’il devait y avoir précédemment de grandes inondations …

Nous traversons la Loire et nous voilà à Langeais.
Le château de Langeais, reconstruit par Louis XI en 1465, se dresse dans la commune du même nom dans le département d’Indre-et-Loire. Il a remplacé un premier château fort édifié à la fin du Xᵉ siècle

Côté jardin, une architecture plus renaissance.

L’emblème d’ Anne de Bretagne, l’hermine, est représenté sur les carreaux de pavement sous la forme d’une queue d’hermine à côté de celui de Charles, la fleur de Lys.
En conclusion, nous nous sommes régalés. Tout est fait pour rendre les visites ludiques et variées. La preuve, nous n’étions pas partis pour visiter 8 châteaux ……