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Nous revoilà dans l’hémisphère Nord

Juste avant notre arrivée,  un membre d’équipage nous appelle pour voir cette curiosité qu’est« l’encontro das aguas », confluence du Rio Negro et du Rio Solimoes. Leurs eaux ne se mélangent pas de suite car l’une est très chargée en limons avec un PH basique, l’autre a un taux d’acidité élevé. Pendant une dizaine de km elles coulent côte à côte …

A Manaus, nous bivouaquerons et nous baignerons au Bord du Rio Negro, un peu à l’écart de la ville pour en faire la visite le lendemain.

02-bateau passagers avec hamacs

La famille part à la ville
La famille part à la ville

Manaus est la capitale de l’Amazonie avec ses 2 millions d’habitants. C’est une des villes les plus riches du Brésil mais qui n’est reliée au reste du pays que par une mauvaise piste de 900 km..

D’après nos compagnons camionneurs, l’Etat serait en train d’asphalter la Transamazonienne. Ils attendent cela avec impatience pour éviter ces jours de barge. Mais d’après notre ami Alain qui l’a faite l’an dernier il n’y a qu’une centaine de km praticable par tout temps.

Pour revenir à Manaus, ce hameau c’est transformé en « Paris des Tropiques » au moment du boom du caoutchouc, dans les années 1870  , avec des palais et un théâtre copié sur l’Opéra Garnier. Devenue zone franche en 1970, c’est maintenant une grande ville industrielle.

Nous sommes allés visiter le Théâtre Amazonas qui présente bien des particularités. Nous avons eu la chance de le faire en même temps que la répétition d’un opéra, c’était magique !

Le théâtre Amazonas de Manaus

Le théâtre Amazonas de Manaus

Tout sur le chantier devait être importé : marbres de Carrare, lustres de Murano, colonnes de fer de Glasgow mais aussi les tuiles vernissées de sa coupole qui viennent d’Alsace !!! on n’est pas chauvins mais ….. Tout venait d’Europe sauf l’éclairage, fait à New York …

07-au plafond, la tour Eiffel vue de dessous 06-le rideau de scène 05-intérieur théâtre

Le toit de la coupole a beaucoup choqué à l’époque car ses couleurs sont celles du drapeau brésilien. Le rideau de scène se lève verticalement afin de ne pas l’enrouler pour éviter qu’il ne moisisse ! les sièges étaient à l’origine en paille tressée avec un système de ventilation pour ne pas transpirer. Je rajouterai encore que les pavés devant le théâtre ont été faits en caoutchouc pour atténuer le bruit des roues en bois des carrosses …. Et je m’arrête bien qu’il y ait encore bien des choses à dire …. Ah oui, le plancher en marqueterie a deux couleurs, blanc et noir, pour symboliser la « Rencontre des Eaux »  ….

04-la coupole en tuiles vernissées

Nous quitterons cette ville les courses faîtes, les mails envoyés et relevés, prêt à nous lancer dans la deuxième partie du voyage. Cet intermède d’une semaine a fait une bonne coupure et nous a bien reposé.

Lace St Sebastien à Manaus
Lace St Sebastien à Manaus

Nous sommes en Amazonie !!! sur une route goudronnée tout de même et passons le bivouac de mardi près d’une cascade, profitant de son eau fraîche pour échapper aux 35° constants de la journée …. Nous parcourons ainsi les 900 km nous séparant de Boa Vista, sur une route  qui monte et descend les collines, avec toujours de l’eau dans les creux.

09-en bord de route

Vers la fin, la forêt déboisée a laissé place à des pâturages et nous  bivouaquerons dans une « fazenda hôtel », bercés par les meuglements entre les veaux d’un côté et leurs mères de l’autre … Petit déjeuner le lendemain avec le lait et le fromage de la ferme.

Nous franchissons l’Equateur Mercredi 28 octobre . Nous revoilà dans l’hémisphère Nord.

La ligne Equateur, au Brésil
La ligne Equateur, au Brésil
Noix de coco, hémisphère sud, la dernière
Noix de coco, hémisphère sud, la dernière

Avant d’arriver à Boa Vista, à un barrage policier on  nous annonce que la route menant à la frontière vénézuélienne est bloquée par des manifestants. A la ville, vers midi le pompiste nous dit que les barrages seraient levés dans l’après-midi. Nous reprenons donc la route. Les taxis du premier barrage nous laissent passer. Nous continuons et nous serons bloqués 40 km avant le Vénézuela par un barrage indigène. Là c’est du sérieux, impossible même de discuter. En fait  ils demandent plus de moyens pour l’Education. Il est 15 heures. Ils décident d’ouvrir le barrage le lendemain matin de 6 heures à 8 heures.

12-manif indigènes

Nous décidons de dormir sur place et préparons à dîner pour nous et 4 autres naufragés de la route …. Ils sont ravis. Le lendemain, un café pour poursuivre notre hospitalité.

La pasta
La pasta
On trinque
On trinque

Nous repartons bien à 6h vendredi 30 octobre, pour nous retrouver bloqués à la frontière qui n’ouvre qu’à 8h ! A 10h nous sommes au Vénézuela.

La monnaie du pays vaut si peu que pour 1 euro on reçoit 730 bolivars. Il y a un an, notre ami Alain en avait eu 220 …..   Uniquement en billets de 50 ou de 100 …..Où ranger tous ces billets ???

150 euros changés en Bolivares
150 euros changés en Bolivares

Nous sommes dans la région du Gran Sabana, un plateau herbeux situé entre 1000 et 1400 m d’altitude, d’où émergent de grandes mesa appelées ici Tepuis. Ce sont les plus anciennes formations rocheuses au monde, les restes des sédiments de la croûte terrestre datant d’avant la séparation des continents, il y a 3 billions d’années. Dans ce superbe paysage, coulent de nombreux rio et, comme il y a des à-pics importants, les cascades se succèdent et les baignades aussi !!!

16-Tepuis,, au Vénézuela 17-baignade et bivouac 18-Tepui après l'orage

Nous avons appris à la douane que toutes les frontières entre le Vénézuela et la Colombie sont fermées, et ce jusqu’après les élections qui ont lieu mi-décembre. Cela n’arrange pas du tout nos affaires. Nous décidons de changer notre parcours, ne pouvant pas atteindre la Colombie autrement, sans parcourir des milliers de km.

Nous allons redescendre au Brésil à Boa Vista et de là, rejoindre la Guyana , puis le Surinam et enfin la Guyane Française. Et nous arriverons bien à rapatrier notre véhicule de là-bas.

Nous faisons le plein de gasoil, en faisant la queue des véhicules prioritaires (touristes ….) et obtenons 80 litres de gasoil pour 14 cts d’euros …. La queue faisait bien 800 m et cela, à 160 km de la frontière !!!!

Après 2 jours passés au Vénézuela, nous repassons la frontière dimanche 1er novembre, très rapidement en laissant tomber la « sortie du véhicule »  car la douane est fermée, et sommes au Brésil à 9h15 du matin. Mais, devinez ce qui nous attend ???

Nous retombons sur le barrage indigène et nous devrons attendre 16 heures pour passer …..

Cette fois-ci, nous nous installons près d’une rivière, négligeant le panneau « terres indigènes, ne pas entrer » et nous installons pour la journée !

Boa Vista

Nous sommes à Boa Vista, dernière ville au nord du Brésil.
Le Vénézuela est à 200 km au nord et nous pourrions y être ce soir ….
Mais nous attendons les nouvelles car hier, la police nous a dit que la route était bloquée . Les indigènes l’ont bloquée à la frontière, et les taxis mécontents de perdre leurs courses vers le Vénézuela, bloquent cette même route à la sortie de Boa Vista.
Nous sommes en stand by.

De Belem à Manaus

Lundi  matin 19 octobre, nous organisons notre départ pour Manaus. La journée étant libre, nous partons visiter Belem. Porte d’entrée vers l’Amazonie, elle est tout de même à 130 km de l’océan. Et pourtant, nous constatons les marées jusqu’ici …

Belem
Belem
Trompe l'oeil
Trompe l’oeil
Centre historique
Centre historique

Nous visitons à pied le centre historique. Il reste de nombreuses maisons coloniales mais en piteux état. Nous trouvons aux étals du marché de nombreux fruits exotiques et irons au Marché Ver O Peso, halles recouvertes de zinc et de 4 tours polygonales. Il fut construit par un disciple d’Eiffel.  Un petit tour vers le théâtre, copie de l’opéra Garnier mais fermé le lundi ….

La halle aux poissons Ver O Peso

La halle aux poissons Ver O Peso

06-crevettes salées 05-produits salés et fumés 04-goyaves et --- 03-marché aux fruits

En conclusion, ville pas désagréable, assez décontractée.

 

Mardi, c’est l’attente. La barge sur laquelle nous allons voyager mesure 120 m par 30 m et peut embarquer 60 semi-remorques sans tracteur. Elle est mue par un pousseur qui va consommer  20 000 litres de fuel jusqu’à Manaus. Le chargement va prendre 8 heures. Le responsable du site nous explique qu’une dizaine de ces remorques sont vides car elles reviendront chargées de téléviseurs, micro-ondes, etc …. En effet, Manaus est en zone franche pour devenir le plus grand site industriel du pays.

JL surveille
JL surveille
Déchergement d'une barge
Déchargement d’une barge

 

JOURNAL DE BORD sur la barge ralliant Belem à Manaus :

 Jour 1 : Nous n’embarquons qu’à 20 heures, en dernier mais cela nous a permis d’être  aux premières loges, à l’avant et au milieu. On fête ce début de « croisière » avec de bonnes tripes à la provençale puis on va se coucher …. Une demie heure plus tard, on nous réveille et on nous demande de reculer pour laisser entrer une dernière remorque. Ha non, pas ça !!!!

L'attente pour embarquer
L’attente pour embarquer
La barge se remplit
La barge se remplit
On y est enfin
On y est enfin

 

On décide de descendre le 4X4 de la barge, laisser monter la remorque et nous réinstaller après.

On se couchera vers minuit ….

 Jour 2 :

Le départ a lieu à 1 heure du matin, à marée haute. Et là, le bonheur ! on glisse sur l’eau sans un bruit si ce n’est le léger clapotis de l’eau et le bruit du vent. On n‘entend pas les moteurs très puissants du pousseur car il est 120 m derrière.

06-bus fluvial

05-petit village

Notre campement
Notre campement

Le matin, vers 7 heures, les 6 passagers que nous sommes sont invités au petit déjeuner. Hé oui, comme en croisière, on mange à la table du capitaine ….. mais à côté des moteurs dans un bruit infernal….. on fait aussi la lessive, utilisant le seau pliable que François nous a offert pour puiser l’eau, que l’on fait sécher sur notre corde tendue entre les châssis des camions. On a bien sûr tendu la bâche, enfin le campement est installé.

Au GPS, on avance à 12 km/h.

A 11h30, c’est l’heure du déjeuner. Dans la cuisine/salle à manger avec porte fermée et climatisation, on oublie le bruit des moteurs ….. De toutes façons, à 11h45 on est de retour chez nous où l’on termine avec fruits et café.

09-à table

JL puise l'eau, pas facile
JL puise l’eau, pas facile

Il commence à faire très très chaud, on va monter à 53° au soleil,39° dans la cellule. On passe sous la douche tout habillés et on se fait une grosse sieste.

Le dîner est à 17h30 …. Pourquoi si tôt ? parce que la nuit tombe à 18 h et que pour passer de la barge au pousseur, c’est un peu gymkana …. On enjambe de gros câbles d’acier, on doit franchir un espace d’environ 50 cm en passant d’une échelle à l’autre, enfin, c’est le sport de la journée …. Et il faut être de retour avant la nuit …. On mange les restes de midi et j’ai peur qu’il n’en reste pour demain, quoique ce fût fort bon. Au fait, chacun fait sa vaisselle avant de partir.

Passage sur le pousseur
Passage sur le pousseur

11-coucher soleil

 Jour 3 :

On prend nos marques. Notre campement fait maintenant environ 40m2 et on a orienté  le véhicule pour que le vent entre mieux dans la voiture. Nous avons un grand balcon mais, sans rambarde.

12-le matin

Le matin, on peut rester chez nous. On est à l’ombre, il y a de l’air et la lumière est bonne pour les photos. Maisons sur pilotis, pêcheurs , petits villages, autre barges …

14-pêcheur 16-maison 17-on est en basses eaux

Pour l’après-midi, il vaut mieux aller à l’arrière, à l’ombre des grosses remorques qui ont gardé encore un peu de fraîcheur de la nuit. En plus, on est à côté de la douche du pousseur, ce qui n’est pas négligeable.

Je surveille le trajet
Je surveille le trajet
Seul espace pour marcher
Seul espace pour marcher
La sieste  à l'ombre
La sieste à l’ombre

Au petit déjeuner, on a assisté à la préparation de la Fejoada. Un ragoût de viande salée ou fumée avec des haricots noirs. On a la recette !

Ce matin, une jeune femme est entée dans la cantina …. d’où vient-elle ?…. elle a fait la bise au cuisinier, c’est donc un auxiliaire de l’équipage …

On entend déjà moins le bruit de moteur …..

 

On a vu notre premier dauphin mais brièvement … j’espère mieux.

 Nous sommes dans un bras de l’Amazone relativement étroit ( de la taille du Rhin) et la nuit, le capitaine utilise un  projecteur balayant d’une rive à l’autre  pour bien  positionner la barge dans les méandres. Il nous a envoyé le cuisinier pour nous demander d’éteindre la lumière de la cellule qui le gênait. 

Passage étroit
Passage étroit

Jour 4 :

Une barque de pêcheur s’est amarrée au pousseur. Un membre d’équipage lui a acheté des poissons. Serait-ce pour nous ? Le cuisinier va acheter plusieurs fois poissons et crevettes aux canoës qui s’amarrent … la dernière « pêcheuse » était bien sexy : petit short et chapeau de cowboy … il fallait la voir grimper sur le bateau …d’ailleurs, il y avait pas mal de mecs dehors, en plein soleil … JL vous racontera … et en plus, c’est une femme d’affaires : elle a échangé son poisson contre un bidon d’essence

La famille apporte les crevettes
La famille apporte les crevettes

Le fleuve s’élargit par moment, jusqu’à 8  kilomètres aujourd’hui. Le capitaine serre une rive au plus près, afin d’avoir moins de courant contraire, quand il le peut. Sinon, notre vitesse chute de 2 km/h

Après les petites maisons isolées sur pilotis, on a vu deux petites villes au loin ainsi que des zones déboisées où paissent buffles et vaches, voire des chevaux.

26-changement de paysage

Nous avons entrepris un grand nettoyage intérieur de la cellule. Après un mois et demi de voyage, elle en avait besoin. On peut travailler jusque vers 9 heures, après il fait trop chaud …

Notre beau seau pliable est au fond de l’Amazone, snif …. l’anse a lâché …. Guy, François, le trésor a été déposé au  : S 1° 55,372’ W 53° 41,813’

C’est ma petite poubelle qui a été élevée au rang de seau …..

 

Quelques chiffres : l’Amazone est le plus grand fleuve du monde avec ses 6570 km de long, navigable sur 1600 km il charrie 20% des eaux douces du monde. Son embouchure est large de 350 km et son débit est de 200  000 m3/s, de quoi recouvrir  Paris sous un mètre d’eau en 10 minutes ….

25-fonction des essuie-glace des camions

 Jour 5 :

Tempête sur l’Amazone !!!!

La nuit dernière a été bien agitée. Un très fort vent de côté  s’est levé et on a commencé à voir des éclairs. Jean-Louis s’est levé pour rentrer tout ce qui pouvait s’envoler, fermer les fenêtres du véhicule, …. L’attente fut brève, l’orage était là et une pluie torrentielle s’est abattue sur nous. Que l’on est bien dans ce cas là, couchés bien au sec dans l’Azalai, avec vue sur le fleuve et le rivage grâce à la pleine lune …. le rivage, mais il me paraît bien près ! et on ne bouge plus !! le capitaine s’est peut-être mis à l’abri des vents violents ? ….. On s’endort bien au frais, en toute confiance. La température est tombée à 26°, le bonheur après la canicule des jours derniers.

Au matin, réponse à nos questions : les bites d’amarrage avant et arrière à tribord sont couvertes de terre !!!! dans la nuit, nous avons bien heurté par deux fois le rivage, poussés par les vents nous raconte le capitaine mais aussi durant la manœuvre pour se désenliser ….

Bon, allons déjeuner. Pendant que nous nous dirigeons à l’arrière, un gros clong sous nos pieds … un peu comme dans les films qui se déroulent dans des sous-marins … quel silence en arrivant au pousseur … hé oui, nous sommes posés ….. les puissants moteurs et l’habileté du capitaine nous permettrons bien sûr de reprendre notre progression.

27-boue embarquée

 

Nous participons à tous les repas à la grande satisfaction du cuisinier. Il faut que nous goûtions à tout et il nous regarde manger, attendant  notre approbation. Il nous présente les ingrédients avec forces explications, y compris le gros poisson qu’il allait cuisiner, genre turbot. On a de la chance, la cuisine est variée et bonne.

Le cuisinier
Le cuisinier

Mais le soir, au souper, vers 20h, après avoir assisté religieusement au coucher de soleil, il nous faut rééquilibrer notre alimentation  quotidienne : un bon apéritif alcoolisé, des légumes crus, yaourts ( il n’y en a plus, snif …) ou fromage et fruits. On est prêt pour la nuit et, vous ne le croirez peut-être pas mais on arrive toujours à dormir 9 heures par nuit ….

 

Jour 6 :

On approche, il reste moins un jour de navigation. Le fleuve s’est bien élargi, parfois on devine juste l’autre rive qui doit être éloignée d’environ 17 km …. Il y a aussi un petit peu plus de trafic.

On a passé plusieurs petites villes qui vivent de l’exploitation de la mine ; de gros cargos viennent charger le fer, la bauxite ou le manganèse du sous-sol. Les rives ont parfois été déboisées pour permettre l’implantation de petites exploitations agricoles, et l’on peut voir l’érosion provoquée par ce grand fleuve.

Transport
Transport

On vient de s’arrêter, c’est bien long. On croit d’abord que c’est un bateau épicerie …. mais il s’avère finalement que notre équipage est en train de leur faire le plein.

 32- une visite

Jour 7 :

La nuit dernière, il y avait du brouillard, ou serait-ce de la fumée ? il y avait aussi une odeur de brûlé ….

On est passé près d’un grand complexe industriel. De grosses citernes, des pans inclinés pour les barges, des quais près à recevoir ou expédier des hydrocarbures …. Il s’en dégageait une forte chaleur et une odeur nauséabonde.

 

Notre arrivée à Manaus est prévue pour 14 heures.

 

On est bien arrivés à 14 heures heure de Belem, donc à 13 heures à Manaus.

Malheureusement, on doit attendre, problème informatique pour obtenir notre bon de sortie du port !!! c’est la meilleure !

1500 km sur l’Amazone

Nous sommes à Belem, au bord d’un bras de l’Amazone, dans la zone portuaire réservée aux barges fluviales.

Nous partons mardi ou mercredi, pour une durée de voyage de 6 jours, remontant le fleuve sur 1500 km, mais nous pouvons dormir sur place (et même se baigner …)

Nous avons stocké eau et nourriture pour une autonomie de 6 jours. Les camions et leurs chauffeurs commencent à arriver.

En attendant nous allons visiter Belem et ne pourrons plus envoyer de nouvelles avant une huitaine.

On vous embrasse

Serra de Capivara

Comme je l’annonçais précédemment, ce sont beaucoup de kilomètres qui nous attendent sans grand intérêt touristique. Imaginez une ligne droite reliant Brasilia et un point en bord d’océan au nord de Fortaleza. Cela fait à vol d’oiseau 1800 km …..

Tout d’abord une bonne route traversant pendant 550 km une zone agricole couverte de grands champs de blé et de coton, nous sommes sur un plateau à environ 500 m d’altitude. Et il fait très chaud, surtout le soir au bivouac.

Champs de coton
Champs de coton

Quelques cent km plus loin, c’est l’inconnu : pour éviter un très grand détour, nous prenons la piste. Sur la carte,  c’est tout rose : une grande ligne droite nous amènerait dans la Serra de Capivara que j’avais sélectionnée comme point d’intérêt.

Comme cela arrive très souvent dans ces lieux non touristiques les cartes sont fausses et le gps n’a pas les pistes au bon endroit ! la mauvaise piste va de villages en villages mais après deux jours et 600 km, nous arrivons à bon port, non sans avoir à demander notre chemin très souvent. On se croirait en Afrique, les femmes allant chercher l’eau au puits, ainsi que les ânes menés par les hommes (vous remarquerez q’ici, les femmes ne marchent pas derrière les ânes  !!!!),  les maisons en adobe sauf que les toits sont en tuile …. et il y a l’électricité.

L'heure de la vaisselle, il fait 37°
L’heure de la vaisselle, il fait 37°
Troupeau de zebus
Troupeau de zebus

Ceux qui me connaissent bien ont dû deviner pourquoi j’avais choisi de passer par ce parc National ….. et si je vous disais qu’en plus, on n’a même pas fait un détour !!!!

Il y a ici plus de 30 000 peintures rupestres, la plus grande concentration au monde, disent-ils … Ils y ont trouvé des évidences de présence humaine datant de 50 000 ans. Les peintures sont vieilles d’environ 10 000 ans. Il y a 128 sites ouverts au public répartis en 14 circuits, que l’on fait majoritairement en voiture, le parc étant si grand. Nous y passerons une journée.

Nous commençons par la visite du petit mais très bien fait musée de Sao Reimundo. Nous avons la chance d’y rencontrer un paléontologue parlant français qui va tout nous expliquer en détail. De plus, il nous aide à trouver un guide, obligatoire, pour la visite du parc. Ce sera un étudiant en archéologie, parlant français également.

Je vais bien évidemment vous inonder de photos. Les différences notables avec ce que nous connaissons en Afrique, ce sont les scènes de vie de tous les jours avec des groupes de personnes, des scènes de sexe assez expressives. Des scènes de chasse mais au filet ou à la lance sans arc ni flèche, d’ allégresse avec danseurs et équilibristes.

Mais laisse-la moi
Mais laisse-la moi
Il compte les coups
Il compte les coups
Nandous
Nandous
Moutons
Moutons

Il est vrai que la densité des dessins sur les parois est impréssionnantee et, vu le temps sec et chaud, ils sont assez bien conservés. Il est vrai que sans guide, on aurait grimpé aux grottes moins intéressantes et , vu la chaleur, il vaut mieux s’économiser !

Cervidé
Cervidé
Scène de la vie courante
Scène de la vie courante
L'arbre est très vénéré
L’arbre est très vénéré
Acrobates
Acrobates

Pourquoi y-a-t-il alors si peu de visiteurs ? cela est du à son éloignement, au fin fond de l’état de Piauli, à 560 km de la première grande ville. Un seul hôtel correct où nous passerons la nuit car il y a une piscine ! après la marche de la journée, elle est bienvenue.

Ils commencent aussi à goudronner les routes autour et il y a maintenant un nouvel aéroport ….

Mardi 13 octobre nous repartons poursuivre notre longue traversée, continuant notre route vers le nord est, par le goudron cette fois-ci.

Nous passons par la ville de Teresina. Elle est connue pour être la ville la plus chaude du Brésil, et comme on est dans les mois les plus chauds ….. le thermomètre du Mercedes indiquait 40,5° et celui de la cellule affichait « aie » …. A 18h ce soir, la nuit est tombée et il fait encore 35°. On ne cuisine plus à midi, on va dans les « lanchonetes » où on mange pour 5 euros avec deux boissons comprises, et le soir, on cuisine dehors pour laisser la cellule se refroidir. On attend 17h30 pour s’arrêter avec la clim à fond, donc on abat des kilomètres !!!!

En route vers Brasilia

Mardi 29 septembre dans l’après-midi, nous quittons Rio de Janeiro par le Nord pour rallier Brasilia, qui est encore bien loin bien sûr ! d’ailleurs ici, tout est loin !!! Nous quittons la côte atlantique pour très longtemps ….

De nombreuses visites sont prévues sur
le chemin et nous commençons par nous rendre à Petropolis, à une soixantaine de km de Rio, appelée aussi « La Ville Impériale ».

01-Petropolis, cité Impériale

Nichée à 800 m d’altitude, c’est l’ancien lieu de séjour des empereurs et maintenant des présidents, villégiature très appréciée pour son climat : 23° en moyenne toute l’année.

Le palais de cristal
Le palais de cristal

02-demeure époque coloniale 04-une autre demeure

L'avion de Santos Dumont
L’avion de Santos Dumont

Petite ville très coquette que nous visiterons en calèche, il faut bien changer ses habitudes

Pour passer la nuit, nous choisirons le parking fermé d’une pizzeria et je crois que nous sommes tombés dans un des meilleurs restaurants de la bourgade : nous goutterons en apéritif le fameux fromage du Minas Gerais, rond, jaune et assez dur à l’extérieur, blanc et tendre à l’intérieur, servi avec de fines galettes ….. le meilleur, c’était les galettes mais je crois que c’est comme cela dans toute l’Amérique du Sud, ils ne savent pas ce qu’est un bon fromage ! par contre la pizza était délicieuse avec du VRAI gorgonzola !!!

Ce fut une bonne introduction à cette région du Minas Gerais  que nous rejoignons le lendemain par une bonne route à 4 voies la plupart du temps mais qui serpente énormément à cause d’un relief très accidenté. Elle doit sa notoriété à la découverte d’énormes filons d’or dans les années 1700.  Au 18ème siècle, la production d’or du Brésil égalera celle du reste du monde. Un afflux de population permettra l’émergence de nombreuses petites villes ainsi que l’arrivée de centaines de milliers d’esclaves africains pour travailler dans ces mines. Ouro Preto en est un des plus beaux exemples, avec sa multitude d’églises baroques , mais elle devient aussi un des principaux foyers intellectuels et artistique du Brésil.

Nous visitons tout d’abord la Basilique de Congonhas, célèbre pour ses douze statues effectuées par un sculpteur très célèbre du Brésil. Il avait  la lèpre et se faisait fixer ses outils sur ses bras …

La basilique de Congonhas
La basilique de Congonhas
Un des 12 prophètes
Un des 12 prophètes

Nous visiterons longuement Ouro Preto, qui fut appelée avant Vila Rica, ce qui veut tout dire. Petite ville superbe mais, comme vous le verrez sur les photos, dont les rues sont extrêmement pentues.

Ouro Preto
Ouro Preto

Difficile de la traverser en voiture, on ne sait plus où on en est, et le gps non plus !!! On y voit de tout côté des églises, il y en a 23, et de très beaux bâtiments. Le musée des mines a une collection exceptionnelle de pierres précieuses.

Hôtel colonial
Hôtel colonial
La Matriz do Pilar
La Matriz do Pilar

12-multitude  d'églises

La place Tiradentes
La place Tiradentes
Matriz de St François d'Assise
Matriz de St François d’Assise

Le lendemain, visite de la Mine Passagem. Celle-ci, qui n’est plus en exploitation, a permis l’extraction de 32 tonnes d’or depuis son ouverture …. Ce qui est impressionnant, c’est le moyen de locomotion pour y descendre. Un chariot en bois sur rails est attaché à un câble. Le treuil, de fabrication anglaise, datant de 1870,  est mu par un moteur à  air comprimé. On descend à –240 m.

Entrée dans la mine

Entrée dans la mine

La descente
La descente
Lac souterrain
Lac souterrain
Remontée
Remontée

Puis ce seront les villes coloniales de Serro, Diamantina qui est tout de même à 1400 m d’altitude ….

 

Mardi 6 octobre, nous traversons une zone montagneuse pour rejoindre la grande route reliant Rio à Brasilia. Puis des paysages style savane, avec palmiers et manguiers entre autre …

Comme en Afrique
Comme en Afrique

9b coucher de soleil

Vers 16h, nous voilà au bord du lac de la ville Tres Marias. Un peu tôt me direz-vous … mais nous ne sommes pas au pièces !!! et il fait 32° depuis ce matin !!! alors pas d’hésitation, un bon bain et dîner dans une des « baracas » qui tient lieu de restaurant. Nous sommes les seuls clients, mis à part quelques locaux qui boivent un coup … On dînera de poisson grillé ( une portion suffit pour deux, et on en laissera …), frites, riz arrosés de 1 litre de bière glacée  …..hé il faisait chaud !,  le tout pour 11 euros ….. On se demande parfois si cela vaut la peine de faire les courses et la cuisine !!!

Costa Verde

Vendredi 25 septembre, temps breton : brume, bruine enfin pas terrible pour les photos.

Surtout que nous prenons la très belle route de la « Costa Verde » qui serpente et qui monte et descend sans cesse entre les plages et les promontoires rocheux. Un peu long tout de même car il y a par la même occasion de très très nombreux ralentisseurs, pas commodes du tout et les radars sont là pour la forme …..

La costa verde
La costa verde

Nous traversons ce même jour le Tropique du Capricorne et prenons sur la tête, juste au repas de midi, une pluie effectivement de type tropicale !!!! juste de le temps de plier bagage, ce n’est pas comme les nombreux marcheurs et baigneurs de la belle petite plage où nous nous étions arrêtés.

Arrivés le soir même à Paraty, dont le centre historique est un petit bijou.

02-paraty 03-paraty
07- toujours paratyNous y passerons deux nuits afin d’avoir le temps d’en profiter. Les rues sont faîtes de gros pavés, tous les bâtiments dans le même style colonial, datant de l’arrivée des portugais au Brésil. A marée haute, certaines rues sont inondées mais cela n’a pas l’air de les déranger.

05- paraty à marée haute

Nous en profiterons pour faire une bonne lessive, car les « lavanderia » ne sont pas nombreuses sur la route et que nous comptons rejoindre Rio de Janeiro demain dimanche.

Au fait, ce matin, au petit déjeuner, nous avons eu la visite de drôle de petites bêtes : grands comme des écureuils mais plutôt ressemblant à des singes. Si vous trouvez leur nom, merci …

11- ha, cette fleur est appétissante 10- vue de près

« Si tu vas à Rio …… n’oublies pas de monter là-haut …. »

Bien sûr qu’on y est monté !!!! le ciel était bien gris, dommage pour les photos, mais au moins il n’y avait pas de brouillard, ce qui est assez fréquent ici …..

Premières favellas à Rio
Premières favellas à Rio
Au loin, le corcovado
Au loin, le corcovado

La statue du Christ Rédempteur surplombe la ville depuis le Corcovado à 750 m d’altitude. On y a une vue superbe sur toute la baie et la ville qui est très étendue entre les collines. Les favellas se nichent dans chaque creux libre.

16- et le voilà

Vue du lac Rodrigo de Freitas
Vue du lac Rodrigo de Freitas
Au loin le Pain de Sucre
Au loin le Pain de Sucre

Nous sommes aussi monté au Pain de sucre, dont le nom donné par les indiens était « Pau-nh-Acuqua »qui signifiait « haut promontoire pointu et isolé » et qui a été interprété par les portugais en « Pao de Açucar ». De là haut, on voit bien la longue plage de Copacabana (5 km). Le temps étant un peu frais pour les Brésiliens, 26° mais très agréable pour nous pour les visites …. La plage était vide !!!! et les seuls promeneurs étaient en T-shirt et short !!!! pas de belles photos à présenter messieurs !!!! ……

Vue du Christ de puis le Pain de Sucre
Vue du Christ de puis le Pain de Sucre
Les avions atterrissent dans la ville
Les avions atterrissent dans la ville
Copacabana
Copacabana

Le lendemain, nous visitons le quartier de Santa Teresa où l’on monte par un petit tram. Temps toujours couvert. De belles demeures mais parfois à l’état d’abandon, c’est le quartier des écrivains et des artistes.

21- le tram de Sta Teresa

On imagine bien l’ampleur et l’émerveillement de la découverte que les premiers navigateurs arrivés ici ont du éprouver. De grandes baies pour ancrer les navires à l’abri et une forêt luxuriante tout autour. En fait, ce sont des huguenots français, au XV ème siècle, qui ont implanté en premier une petite colonie sur les rives de la baie du Guanabara (site de l’actuel Rio) mais ils n’ont pas su conserver cet atout. Les portugais la leur ont repris … Je vous conseille de lire le livre « Rouge Brésil » dont je ne me souviens plus l’auteur ( mais avec Internet …)  qui relate bien cette histoire, romancée bien sûr. Au fait, je l’ai prêté à l’un d’entre vous qui ne me l’a pas encore rendu …

L’île Santa Catarina

Lundi 21 septembre nous franchissons le pont séparant Florianopolis du continent.  Cette ville de 400 000 habitants est sur l’île Santa Catarina, 58 km de long et 18 km de large.

Dés qu’on sort de la partie urbanisée, on passe par de beaux petits villages de pêcheurs, bien proprets et nous rejoignons le sud de l’île où nous attend le petit restaurant très connu du « Bar do Arente ». Sa caractéristique, mis  à part le fait qu’on y mange poissons et fruits de mer, c’est qu’il est rempli, des murs au plafond de post it où chaque client met un petit mot

Nous y avons mis le nôtre !

05-bar do arente 06-fruits mer

07-petit mot

Peu de temps après avoir quitté cette île, qui mêle lieux déserts voir sauvages, puis front de mer branché, nous sommes amenés à reprendre l’autoroute qui nous éloigne des côtes. En effet, des montagnes assez élevées empêchent  toute autre route. Prise vers 15h30, nous nous trouvons piégés : pas de sortie pendant 130 km !!!! sinueuse et très chargée en camion, nous n’avons pas le choix, il nous faut repousser « l’heure syndicale » ….. Dés que nous pourrons nous en échapper, nous trouvons un bivouac fort sympa, calés sur les rails d’une ancienne gare. Les oiseaux vont chanter une bonne partie de la nuit …..

10-bivouac à la gare

 

Mercredi matin nous reprenons notre route et retrouvons le littoral. Succession de superbes plages de sable fin blanc, qui effectivement Janine « crisse » quand on marche, et bacs pour franchir les nombreux bras de mer.

08-bac

09-pêcheur

Difficile de trouver des bivouacs car ces bords de mer sont assez peuplés. Quand je parle de plages de sable, ce sont des centaines de kilomètres qui en sont couverts. On se baigne régulièrement, l’eau est bonne mais trop de vagues à mon goût pour nager …. Je dois être la seule dans tout le pays à avoir un maillot de bain une pièce !!! et ce n’est pas encore Copacabana …

11-midi à la plage

 

Nous nous rapprochons de Sao Paolo, que finalement nous dépasserons en passant par Sao Vicente, style Cannes en bien bien plus grand …. , par Santos (ville du footballeur Pelé) et continuons à longer le littoral pour trouver un bivouac. Finalement, nous optons pour un petit restaurant en bord de lagon : nous dînerons d’un délicieux plat de poisson/crevettes et bénéficierons du parking pour passer la nuit. Et en plus, la voisine vend des huîtres fraîches !!! On en achète une douzaine, le temps de faire la photo Jean-Louis a dû lui faire du gringue car elle nous en rajoute une quinzaine !!!  plus 3 citrons !!!!

Marchande d'huîtres
Marchande d’huîtres

13-coucher soleil

 

 

Porto Alegre

Nous entrons au Brésil par la petite ville de Chuy où tout est vendu hors taxe.

Au fait, on a loupé la douane !!!!!! vite,  demi-tour car nous tenons à faire tamponner nos passeports pour être en règle quand nous ressortirons de ce pays dans environ 1 mois et demi, on ne sait jamais ….

Nous continuons notre remontée vers le nord, direction Porto Alegre en  passant par une presqu’île toute en longueur entre l’océan et le lac Dos Patos. Pour y accéder depuis  le sud, on prend un bac. Nous sommes en ville, quelques voitures garées le long d’un trottoir représentent la file dans laquelle il faut se mettre … une demie heure de traversée, puis c’est une mauvaise route entourée de prés inondés car il a beaucoup plu ces derniers temps. Très difficile de trouver un endroit pour s’arrêter !

1-petit bac en Uruguay, bord de mer
Petit bac en Uruguay, bord de mer
2-vraiment petit
Vraiment petit…
3-tiré par un canot à moteur
Tiré par un canot à moteur

 

Pour le bivouac de mercredi soir, on se lance sur 4km d’une piste à moitié sous l’eau mais fort heureusement sableuse, afin de trouver un surplomb sec en bord de mer …..

C’est jeudi dans l’après-midi que nous arrivons au nord de Porto Alegre, chez Eric et Elisabeth ( les cousins de Janine et Ernest ) qui nous accueillent chaleureusement.

7-chez Eric et Elisabeth, Brésil
Chez Eric et Elisabeth, Brésil

Nous y resterons deux jours mais je n’ai jamais vu autant de pluie tomber aussi longtemps ! Elisabeth  nous emmène dans son superbe potager qu’elle cultive d’une main de maître et nous fait profiter de sa production.Je n’ai jamais vu des citrons aussi gros et nous aurons pour dîner des œufs tout frais de ses poules. Nous sommes au printemps et les fraises commencent déjà à mûrir. Merci encore pour votre hospitalité.

Nous repartons samedi 19 dans l’espoir de retrouver le soleil ….. Pour cela, nous empruntons l’autoroute RS239 qui va plein est, en direction de l’océan ; puis elle devient simple route, puis grande piste, puis pistouille …. Et nous nous retrouvons dans la montagne, à 900 m d’altitude.8- sur la piste 9-à 900m d'altitude

Il pleut toujours, continuons ! et soudain, on se retrouve au bord d’une falaise qu’il va falloir descendre ; une bonne vingtaine de lacets serrés va nous ramener à 45 m d’altitude ! aucun risque de vertige car la forêt, de type tropical, est très dense. C’est l’heure du bivouac : on s’arrête à une propriété où l’on voit de la fumée sortir d’une jolie petite maison verte. Nous sommes accueillis très gentiment par la propriétaire et sa fille qui, rapidement, viennent nous chercher pour boire un café ; nous essayons de discuter un peu, mêlant espagnol, italien et francais ‘portugaise’, elles ont l’air de comprendre ; on est loin de parler portugais ! Cerise sur le gâteau, la maman vient de sortir du four une brioche, un régal !

11- bivouac chez l'habitant
Bivouac chez l’habitant

10-cascade au loin

Il pleut toujours, cela fait 2 jours qu’il y a 99% d’humidité dehors ….

Frontière Bolivienne

Nous franchissons pour la deuxième fois la frontière Bolivienne ; contrairement au mois de novembre dernier où nous étions  au bord du lac Titicaca à 3900 m d’altitude, ici nous sommes toujours dans une sorte de Pantanal, mais à 115 m d’altitude …. Merci à Alain qui nous avait bien dit de faire tamponner nos passeports pour la sortie du Brésil 85 km avant la frontière …. Et après avoir cherché et trouvé la douane dans le petit village de San Matias, côté bolivien, nous prenons la piste, très cahoteuse, pour rejoindre les missions boliviennnes .

La difficulté, c’est pour s’arrêter à midi par exemple, car il y a de l’eau des deux côtés et pas de pistes secondaires …. On trouvera finalement une entrée de ranch, et n’ayant pas vu plus d’un caïman aux alentours, l’eau étant très claire et par 32°,  nous prendrons un petit bain bien mérité.

Ce soir, nuit chez l’habitant, au point donné par Alain. Le monsieur était content de nous accueillir, croyant que c’était l’un de  nos amis qui revenait …. Quelques femmes du village ont défilé, visité l’Azalai (je ne trouve toujours pas le tréma sur ce clavier !!!!) et posé plein de questions. C’est plus facile que le brésilien !!!