Archives mensuelles : juin 2014

Avant de rejoindre Salta

Après un bon bain chaud, nous quittons vendredi 13 les thermes de Rheyes sous un épais brouillard …..ennuyeux pour la suite du programme qui n’est que paysages grandioses ….

01-après le brouillard

Fort heureusement, nous montons, montons, … et arrivés à 2500 m d’altitude, grand soleil que nous conserverons plusieurs jours.


02-piste 03-les 7 couleurs 04-les 7 couleurs bis

Le circuit dans la Quebrada Humamarca est superbe et mérite bien son nom de « sept couleurs » . Certains points de vue nous amènent à 4280 m d’altitude, ce que l’on n’avait pas fait depuis le dernier voyage. Il faut dire que ça y est, on est de nouveau dans les Andes. On redescendra tout de même à 2960 m pour passer la nuit (toujours au moins 500 m plus bas que là où on est passé ….).

Purmamarca
Purmamarca

Purmamarca

Le lendemain samedi, en route pour aller voir le viaduc de la Polvorilla, celui où passe le « train des nuages » ; on avait vu un reportage là-dessus ….. On a retrouvé les beaux paysages désertiques de pampa, avec ses cactus et ses hautes montagnes environnantes.

Salar
Salar

10-DSC06503

Bois de cactus
Bois de cactus

Dans la région de Salta/Jujuy il fait très sec en hiver ; donc malgré les hauts sommets qui nous entourent, on ne voit pas de neige, juste quelques plaques de verglas au bord des ruisseaux.

Un col à 4200 m à nouveau mais cela nous arrange pour le bivouac de ce soir. On passe par Salinas Grandes, un salar bien plus petit que Uyuni bien sûr mais cela fait toujours de belles photos et on se raccroche à une piste du Dakar pour s’approcher de notre but. On peut voir de nombreux troupeaux de vigognes.

15-vigones1 16-vigognes2

Nous ferons bivouac à 3500 m d’altitude pour être en forme le lendemain, car le viaduc est à nouveau à 4200 m … On campe près d’un groupe de maisons en adobe où se trouvent des petits agneaux  dans un enclos. Le soir, la bergère arrive avec les brebis et ce fut un moment exceptionnel lorsqu’elle a amené chaque agneau à sa maman …

13-DSC06517 14-DSC06521

Hé bien, non, nous n’irons pas au viaduc !!!!

Il a fait –10° pendant la nuit et, dimanche matin, …le moteur refuse de démarrer !!! et pourtant, nous avions prévu la chose, rajoutant de l’antigel au gasoil …..

Diagnostique du chef : le filtre à gasoil est gelé

Il décide donc de le changer, en ayant un de rechange … mais c’est un Mercedes !!!! et il est enfoui sous une montagne de branchements divers ! il faudra 2 heures à JL pour l’extraire ; ceci étant fait, tout étant remonté, le moteur démarre au quart de tour, le temps que je félicite JL, il s’arrête ! nous décidons de prendre le repas de midi ici et de laisser le gasoil dégeler, il fait tout de même 17° maintenant.

Nous repartirons donc en début d’après-midi mais décidons qu’il ne serait pas prudent de gagner encore de l’altitude alors que tout le gasoil n’est peut-être pas dégelé. Ni de risquer de passer encore une nuit en altitude ….. Sur la piste, un groupe de vigognes assoiffées qui lèchent la glace ….

Nous descendons donc sur Salta et, comme il y a des jours comme cela, sur le goudron, nous avons une crevaison sur un pneu neuf  !!! et on était encore à 4000 m !!!

En fait, on s’arrête dans un village avant Salta car ce soir, l’Argentine joue contre la Bosnie ….  On préfère rester un peu à l’écart des grandes manifestations, car même ici, il y a déjà  des voitures avec drapeaux et des « vouvouzelas » partout.

Via Salta que nous connaissons déjà nous entreprenons notre retour sur Buenos Aires.

Les missions boliviennes

Un peu d’histoire …

Les jésuites arrivèrent à la fin du XVIIème siècle dans la région de la Chiquitania (appelée ainsi car les espagnols trouvaient les indigènes petits) et entreprirent la construction de 10 missions, qui sont le plus souvent des constructions en briques de terre sur une armature de bois. Un immense toit à deux pans et de nombreux piliers torsadés en sont les principales caractéristiques. Bois de cochi ( bois de fer) pour certains, soto ( ?) pour d’autres informateurs.

On doit beaucoup au travail du Père jésuite suisse Martin Schmidt (1694-1772), architecte et organiste qui fut le véritable créateur de la très belle architecture des Misiones Jesuiticas. Elles sont les seules Missions Jésuites en Amérique du Sud qui ne furent pas détruites après que les Jésuites furent expulsés des colonies espagnoles en 1767 (le roi d’Espagne Charles III décida d’expulser les jésuites d’Espagne et des Amériques, car il ne supportait pas leurs critiques).

Contrairement aux missions jésuites du Brésil, d’Argentine et du Paraguay, celles de Bolivie ne sont pas en ruine, mais merveilleusement bien restaurées (peintures, sculptures, dallage). Tout a été refait en collant au plus près aux techniques de l’époque.

Ce sont des villages remplis de vie. L’église, peinte et sculptée est toujours située sur la place centrale du village, ce qui lui donne cet aspect vivant, avec de nombreux concerts et services religieux. Aujourd’hui encore, les villages respectent le dessin des missions anciennes, avec échopes sur 3 côtés de la place et trottoirs avec des arcades. On remarque qu’à l’approche de chaque mission(village), il y a un chemin de croix le long de la piste.

La mission du minuscule village chiquitano de Santa Ana, la plus petite et la plus « rustique » renferme le seul orgue qui ait survécu dans la région (il a plus de 250 ans).

05a-santa Ana
06-santa Ana

Celle de San Raphael se caractérise par un grand nombre de peintures et ses décorations en mica.

10-san Raphael 07-san Raphael 08-san Raphael 09-san Raphael

San Miguel a encore des peintures d’origine et dans la sacristie, on trouve un immense meuble en bois d’origine aussi. où l’on range les habits sacerdotaux,

12-san Miguel 11-san Miguel 13-san Miguel

Enfin, l’église de San Javier a été excessivement bien restaurée avec murs, colonnes et plafond merveilleusement peints comme à l’origine.

Chacune est différente mais ces grandes églises, voir cathédrale pour Conception, sont impressionnantes de par leur taille, dans de si petits villages. Et tout cela dégage une grande sérénité. Pendant nos visites, on pouvait entendre des mélodies venant des écoles de musique , comme quoi ce que les jésuites ont apporté dans ces régions retirées est toujours vivant.

SantaCruz

Nous sommes a SantaCruz, ville de 1,5 millions d’habitants ou nous sommes en train de faire changer nos 4 pneus, vu les prix interessants en Bolivie. Pas d’accents puisque je vous ecris depuis la boutique ou nous attendons.
Nous venons de passer une semaine tres agreable depuis notre entree en Bolivie et surtout 3 jours de serenite totale en visitant toutes ces missions.
Les explications viendront avec les photos quand j’aurai le temps de m’en occuper ….eh oui, encore …..
Ce qu’on peut retenir c’est que la bourgade de San Ignacio nous a enchantes, la petite eglise de Santa Ana a ete notre preferee, quelle serenite ¡¡¡¡ mais ou est le point d’exclamation ? puis ce fut San Raphael et San Miguel dans de mignons petits village.
Nous n’avons pas pu visiter l’interieur de la cathedrale de Coception mais le petit restaurant « el buen gusto » sur la place etait typique et sympatique.
Enfin, nous sommes arrives a San Javier au moment de l’arrivee des fideles a la messe de Pentecote, encore un moment memorable de par sa ferveur et sa simplicite .
Les bivouacs sont tres varies : calme et repos a la campagne, un peu plus anime sur le parking de l’aeroport de Santa Cruz ¡
Nous sommes sur le chemin du retour, arrivee en Argentine dans 4/5 jours ….

San Ignacio

Après avoir parcouru 280 km de mauvaise piste en 2 jours, soit une moyenne de 30 km/h, nous arrivons au petit bourg de San Ignacio.

03-arbre en fleurs 01-bon bain 02-chez l'habitant

Il est à noter que nous sommes tombés sur un péage, officiel, donc pas question de discuter …. Je dis cela car tout au long de la piste, qui longe la frontière avec le Brésil, il y a de nombreux postes militaires où il faut chaque fois s’inscrire ; et là, les militaires demandent parfois de « collaborer » … à ce moment là, nous ne comprenons plus un mot d’espagnol, nous nous regardons bêtement, rassemblons rapidement nos papiers et les saluons d’un grand « gracias, adios » ….en fait, ce qu’ils veulent, c’est un bakshish (orthographe ??).

Cette bourgade fort sympatique sera notre camp de base pour 2 nuits, ayant trouvé un charmant petit hôtel où nous bivouaquerons dans le jardin, à côté d’un beau petit patio et, tenez-vous bien, pour moins de 4 euros la nuit ! qui plus est en plein centre ce qui nous permet de tout faire à pied, entre autre notre première église jésuite, que nous visiterons illuminée, la nuit tombant assez tôt.

04-san Ignacio

De là, nous pourrons faire une boucle passant par 3 autres missions, situées dans de petits villages chiquitanas. Et par la suite, sur la route (ou piste) de Santa Cruz, nous en verrons encore d’autres.

Frontière Bolivienne

Nous franchissons pour la deuxième fois la frontière Bolivienne ; contrairement au mois de novembre dernier où nous étions  au bord du lac Titicaca à 3900 m d’altitude, ici nous sommes toujours dans une sorte de Pantanal, mais à 115 m d’altitude …. Merci à Alain qui nous avait bien dit de faire tamponner nos passeports pour la sortie du Brésil 85 km avant la frontière …. Et après avoir cherché et trouvé la douane dans le petit village de San Matias, côté bolivien, nous prenons la piste, très cahoteuse, pour rejoindre les missions boliviennnes .

La difficulté, c’est pour s’arrêter à midi par exemple, car il y a de l’eau des deux côtés et pas de pistes secondaires …. On trouvera finalement une entrée de ranch, et n’ayant pas vu plus d’un caïman aux alentours, l’eau étant très claire et par 32°,  nous prendrons un petit bain bien mérité.

Ce soir, nuit chez l’habitant, au point donné par Alain. Le monsieur était content de nous accueillir, croyant que c’était l’un de  nos amis qui revenait …. Quelques femmes du village ont défilé, visité l’Azalai (je ne trouve toujours pas le tréma sur ce clavier !!!!) et posé plein de questions. C’est plus facile que le brésilien !!!

 

Transpantaneira

Lundi 2 juin : vous voyez, je note les jours, histoire de garder les pieds sur terre ….

03-sur la transpantanareia

C’est à Pocone que commence la Transpantaneira ; c’est une piste de 150 km qui mène au beau milieu du nord du Pantanal, parsemée de ponts de bois  mais qui malheureusement est un cul de sac parce que inondée 6 mois par ans ; nous n’en ferons qu’une quarantaine de kilomètres, tant on voit d’oiseaux divers et de caïmans, c’est impressionnant ….ils ne sont pas agressifs cependant, mais le moindre arrêt pipi, mieux vaut regarder autour de soi ….

Caiman
Caiman
Aras sauvages
Aras sauvages

11-bel oiseau

Tuytuy au brésil
Tuytuy au brésil
Ara apprivoisé
Ara apprivoisé

Ce soir, changement de décor par  rapport à hier : nous avons opté pour la pousada Rio Clarhino, conseillée pas le lonely planète comme étant très isolée ; juste ce que nous aimons. A l’entrée de  la piste, ou plutôt du chemin qui va s’avérer très boueux, ils annoncent 3 km. Vous dîtes, 3 km, en voiture, ce n’est rien …. Eh bien, quand il y a de la boue, on est content d’arriver enfin ! Nous camperons au bord d’un étang, avec caïmans à nouveau qui se prélassent sur notre pelouse !!! au dîner, nous aurons à déguster des pirhanas …. Enfin, déguster …. La tête est plus grosse que le corps, donc, c’était plutôt une curiosité que de la gastronomie.

Le lendemain matin, au réveil, un capivara broutait devant notre porte ; cette fois-ci, j’ai enfin pu faire LA photo de ce curieux rongeur.

CapivaraCapivara

Puis, après une petite marche, nous descendons le rio sur une barque, à la recherche de quelques animaux sauvages.

 

Rio clarhino
Rio clarhino

Et nous ne serons pas déçus puisque nous tombons sur une famille de loutres géantes. Comme c’est mon animal totem, à 2 jours de mon anniversaire , ça tombait bien …. Elles font environ 1,50 m de long et sortent de l’eau la tête et le cou, sur bien 20 cm de haut, à notre approche ; puis, se croyant en danger, elles montrent des dents bien pointues, crachent un coup puis plongent. Pas faciles à photographier ou filmer ….

LoutreLoutre

En fin de matinée, nous retournons sur Pocone et, ohhhhh …. quelle chance …..il est midi !!!! et que voyons-nous qui  nous tend les bras ? une CHURRASCARIA !!!! avec un parking bondé ……mais qu’est-ce me direz-vous ? c’est un restaurant avec un buffet de légumes et, une fois assis à table, des serveurs se succèdent avec une multitude de viandes grillées et abats de toutes sortes ; ils vous en coupent un petit bout que vous attrapez avec une pince, et passent et repassent jusqu’à ce qu’on leur dise stop .

Churrascaria
Churrascaria

14-en cuisine

Un grand merci à notre amie Jeanine qui nous avait rappelé de ne pas rater cela avant de quitter le Brésil. En tout cas, on y reviendra dés que l’occasion se présentera !!!

Après cela, pour profiter pleinement d’une sieste bien méritée, nous récupérons notre linge, déposé à l’aller et nous faisons laver le véhicule à la station service. Et là, quel service !! on nous propose le café et, comme on a fait un petit plein (le gasoil étant bien moins cher en Bolivie, on a pris le strict nécessaire), ils nous offrent aussi le lavage !!!….

Aguas Quente

Nous sommes donc dimanche 1er juin, la route était très chargée en camions ; le problème est que, même si on les double dans la montée, ils vous redoublent à 120 km/h dans les descentes !!! il vaut mieux en trouver un qui connaît bien la route, et le suivre …. Car il connaît aussi les radars et les ralentisseurs qui sont mauvais.

Et vers 16h30, nous voilà à proximité de « Aguas Quente » … nous ne parlons pas portugais mais avec le mot eau, ce ne peut-être que sympa ! ce sont en fait des sources naturelles d’eau chaude et nous arrivons dans un complexe hôtelier en pleine jungle. Le patron de l’hôtel accepte de nous laisser camper et pour environ 25 euros par personnes, nous avons droit au dîner, petit déj et déjeuner, nuit comprise…

01-bains chauds

Nous commençons par passer 2 heures dans des piscines naturelles entre 40°C et 25°, sous la pluie d’ailleurs …mais on en sort bien détendus  !