Archives mensuelles : février 2015

CHILOE

Au matin , la piste était barrée par….. une maison ! hé oui, à Chiloé, on « déménage » à grand renfort de bœufs les maisons en bois en les faisant rouler sur des rondins que l’on déplace au fur et à mesure …spectacle impressionnant !
08-suite

07-on déménage

08-boeufs et tractopelle

Nous parcourons la piste des églises chilotes qui longe la mer intérieure et effectivement, elles sont toutes plus belles les unes que les autres. L’intérieur est très sobre mais extérieurement, elles sont très photogéniques ….

Aucar
Aucar

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Quemchi
Quemchi

Autre particularité de cette île : on y ramasse les moules toutes cuites …..

18-les moules sont cuites 19-un curanto complet, miam
En effet, vers 17 heures, nous nous arrêtons pour le bivouac dans une petite auberge avec un jardin qui surplombe la mer. Les derniers clients du déjeuner se sauvent et par terre, dans un trou creusé à même le sol, nous découvrons les restes d’un plat typique de Chiloé appelé le CURANTO : on pose sur des pierres chauffées à blanc d’énormes moules et coquillages que l’on recouvre de grandes feuilles puis de tissus humides et enfin de terre ; elles cuisent ainsi à l’étouffé pendant plusieurs heures. Le propriétaire nous invite à en ramasser puis, de la cuisine, on nous apporte saucisses fumées, viande fumée et des galettes de ?…… en nous expliquant qu’il faut tout manger ensemble. Voilà un exemple de l’hospitalité des habitants de Chiloé.

Maison très ancienne
Maison très ancienne
Maison chilote
Maison chilote

Nous poursuivons le lendemain notre tour des églises ; chaque village a la sienne, toutes en tuiles de bois, même sur les parois extérieures, brutes ou peintes et avec des formes différentes.

Tenaun
Tenaun

Ma préférée est aussi la plus ancienne, celle de Achao qui date de 1730. Elle possède de superbes décorations de bois sculpté et peint à l’intérieur, avec un plafond bleu de toute beauté.

4-Achao

Achao
Achao

Depuis que nous sommes ici, le frigo ne se vide plus ! les fruits et légumes sont maintenant là à profusion, framboises, myrtilles, poires, pour ne citer que nos préférés, mais aussi poissons et fruits de mer. Ce soir, au menu, ce sera du crabe ….

La ville de Castro, capitale de l’île a son église bien sûr, mais aussi des maisons sur pilotis, appelées palafitos. Elles paraissent être très haut par rapport au niveau de la mer mais les marées ont de fortes amplitudes, pouvant aller jusqu’à 7 m de haut ….

9-palafitos, maisons sur pilotis 8-marée très basse

 

Castro
Castro

Je rajouterais, dans ma rubrique gastronomie qu’ENFIN, on trouve du bon chocolat noir facilement, Lynd ou Nestlé … et du fromage

On a juste demandé un fromage bien fait ... il s'est pincé le nez mais pour nous, il a peu de goût ...
On a juste demandé un fromage bien fait … il s’est pincé le nez mais pour nous, il a peu de goût …

Carratera Australe

Nous avons vu l’Océan Pacifique et …

Nous avons fait demi-tour …

Explications : notre projet était de remonter la Carratera Australe jusqu’à Puerto Montt avant de nous rendre à Chiloé.

Pour ce faire, il y a trois ferries à prendre, dont un de 4 heures qui remonte tout un fjord, dans de superbes paysages, évidemment . Nous avons donc pris cette route, parfois goudronnée, souvent en travaux ou en tôle ondulée jusqu’à Chaiten. Là, au guichet de la compagnie qui vend les billets, on nous annonce 5 jours d’attente pour la prochaine place libre ….. une autre solution est de prendre un autre ferry, plus long qui nous mènerait directement à l’île de Chiloé, 6 jours d’attente …..

Comment éviter cette attente ?

Heureusement, nous étions fort détendus et sereins, ayant trempé dans les bains chauds des thermes de El Armarillo. ….. nous ouvrons notre carte …. Et trouvons la solution : en redescendant vers le sud de 90 km, on peut traverser les Andes, rejoindre l’Argentine et déboucher au sud de Bariloche. C’est en plein dans la région des lacs que de toutes façons nous devions visiter après Chiloé. Et de là, on pourra rejoindre Puerto Montt par la terre ferme ! Sitôt dit, sitôt fait.

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En cours de route, nous trouvons le bivouac au soleil en bord de rivière pour passer la nuit, le temps c’est bien arrangé et réchauffé. Nous dînons, et au dessert, le flash :  nous avons fait le plein de fruits, légumes et laitages il y a 3 jours !!!! on sort poêle et casserole, et rebelote on a tout cuit ……

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Si je ne parle plus de paysages c’est qu’ils sont très beaux tous les jours. Du côté chilien, des vallées profondes avec une végétation dense, dominées par des glaciers et du côté Argentin où nous nous retrouvons le WE du 21 février, plutôt un paysage alpin, avec ses conifères et ses lacs de montagne. On pourrait se croire en Europe …. Très touristique aussi, on n’a jamais vu autant de voitures d’un coup !!!!

C’est ainsi que nous visitons Bariloche, « petite » ville située dans un cadre magnifique et parcourons la route des 7 lacs, souvent une piste ! nous poursuivons vers le nord jusqu’à un poste  frontière dans la montagne qui nous ramène à la route des 7 lacs chiliens cette fois-ci ! Durant cette traversée des Andes, nous voyons notre première coulée de lave car nous sommes dans une zone ayant de nombreux volcans, certains encore en activité ! entre autre une photo de volcan ayant son sommet enneigé d’où s’échappent des fumeroles … qui dit volcan dit thermes, nombreux.

Volcan Lanin
Volcan Lanin
Source chaude au parc
Source chaude au parc
Chemin d'évacuation
Chemin d’évacuation
Lave au parc Lanin
Lave au parc Lanin

Nous nous arrêtons sur la piste à un petit therme/camping ayant des bassins mais aussi une rivière « tiède » …. On s’assoie dedans et on sent sous ses jambes  un délicieux courant chaud sortir du sable ….  Accompagné de bulles de gaz sentant le soufre.

Marche puis bain
Marche puis bain

Bivouac au bord d’un lac et demain, mardi 24 février, en route vers le sud pour Puerto Montt, porte d’entrée à l’île de Chiloé.

Cueva des Los Manos Pintados

Notre dernière visite argentine pour cette semaine est consacrée à la Cueva des Los Manos Pintados. Demain le 15 février, nous repassons au Chili.

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Pour arriver jusqu’ici, on a parcouru environ 500 km sans bourgade aucune. Sur la carte Michelin aux 1/4000000 ils indiquent bien quelques noms que l’on croit de village, mais quand on y passe, on voit juste une maison, parfois inhabitée ! alors gare au carburant, quand on voit une station service, on s’arrête !!!!  Dans le Lonely Planet ils écrivent : « vous clignez des yeux et vous loupez la station service …. »

Ce site de peintures rupestres date de 7000 ans av JC. Comme son nom l’indique, on y voit beaucoup mais alors beaucoup de mains peintes, en noir, rouge blanc et parfois en jaune (les plus anciennes). Ce sont des mains gauches en grande majorité, il y en aurait une droite, je ne l’ai pas vue …. Pour les autres peintures, on n’a pas la richesse de ce que l’on a pu voir en Algérie, Libye ou même Australie. La raison en est fort simple, les seuls animaux qu’ils ont connu et chassé sont les guanacos et les nandous.

Guanacos et femelles

06-IMGP3011_1 11-IMGP3034 12-IMGP3037 09-toutes les couleurs 10-scene de chasse

Quelques questions maintenant à partir des photos jointes :

–          que représentent les dessins qui accompagnent les mains  ?

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–          qu’est-ce que cette photo a de spéciale ?

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Ce soir nous allons à nouveau vider le frigo, cuire ce qui peut se cuire, manger les fruits frais et le fromage !!!

Et nous voilà dimanche 15 février. Une journée de piste pour traverser la cordillère des Andes dans des paysages splendides. Des lacs, des rivières, beaucoup de guanados et nandous mais aussi des renards gris. On serpente parfois dans de petites vallées étroites, d’autres fois de grandes landes à perte de vue. On ne s’en lasse pas. Nous passons au Chili par le Paso Roballo, à seulement 715 m d’altitude !!! ça change ….. Douanier sympa, il a peu regardé.

Piste cassante tout de même et fatigante, nous y bivouaquerons avant de rejoindre la civilisation, enfin je suppose …..

On rêve tous d’aller sur la Carretera Australe …. Mais une fois qu’on y est, en venant du sud, on n’a qu ‘une envie, c’est d’en sortir !!!! c’est une piste de tôle ondulée très mauvaise, sinueuse et étroite par endroit, on ne peut donc pas rouler vite pour ne pas sentir tous ces cahots …. Ouf, voilà une visite qui va nous changer les idées : les cathédrales de marbres, sur le lac Buenos Aires.

13-lac buenos aires

L’arrivée sur ce lac est époustouflante, tant il est d’un bleu superbe. On embarque alors sur de petits canots à moteur qui nous emmènent à travers des grottes de marbre sculptées par les eaux. C’est un intermède fort agréable.

15-cath2 16-cath3 17-cath4 14-cathedrales de marbre

Réponses aux devinettes

Tout d’abord, réponses aux devinettes ; merci à Guy pour sa réponse très documentée sur la Terre de Feu.

En 1520, Magellan fut le premier navigateur à franchir le détroit auquel on a donné son nom. Voyant tous ces feux allumés par les indigènes le long de ses rives, les marins baptisèrent cette région, au sud du détroit, la Terre de Feu. En fait, elle se compose d’une multitude d’îles et nous avons parcouru celle qui s’appelle « la grande isla » ; les autres ne sont pas joignables par la route. L ‘Argentine en possède les 2/3 de sa superficie, le Chili le tiers restant ….

Pour ce qui est de l’autoroute qui mène à Rio Gallegos, il suffit de savoir que c’est la ville natale de l’actuelle présidente d’Argentine, Mme Kirchner ….

Deux rectificatifs :

–          les « pinguins rey » avec les belles plumes jaunes sur la tête, sont des manchots, dixit ma petite sœur qui en a aussi vu dans ces régions ….. erreur de traduction de l’anglais ….

–          Vous avez sans doute rectifié : c’est au bord de la « Baie Inutile » que nous les avons vu ; c’est son nom ….

Le glacier « Perito Moreno »

 El Calafate :

Très jolie petite ville, propre et accueillante bien que touristique ; nous avons été surpris par la quantité d’arbres et de verdure dans toutes les rues, une vraie oasis au milieu de ces pampas desséchées par le vent. C’est aussi là que nous avons trouvé le meilleur pain du voyage, avec une croûte enfin croustillante !!!!

Le glacier « Perito Moreno »

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Ce glacier mesure 30 km de long et 5 km de large.

Mais ce qui est impressionnant, c’est sa hauteur : un mur de 60 m de haut qui surplombe le lac Argentino.

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Nous avions un peu peur d’un lieu aussi touristique mais ils ont réussi une organisation impeccable et respectueuse de l’environnement ; on marche sur des passerelles qui permettent d’avoir des vues très proches d’en haut, d’en bas, à mi-hauteur ….. un spectacle exceptionnel et inoubliable.

Etant bien près, on entendait les craquements dans la glace et par moments, des pans de glaces se décrochent dans le lac ; on n’a pas été assez rapides pour la photo !!!! Il paraît que c’est le seul glacier au monde qui, actuellement, ne diminue pas en taille …..

Il manquait le soleil qui n’a fait que de timides apparitions, mais nous sommes toujours en Patagonie …. Tant pis pour les photos , on a fait ce qu’on a pu ….

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Nous avons repris la route venteuse et désertique pour continuer notre montée vers le nord.

Prochaine étape : El Chaltén, petite ville entourée de montagnes et de glaciers.

La bourgade d’El Chaltén, 600 habitants, est la ville la plus récente d’Argentine : elle a été urbanisée en 1985 pour contrecarrer les chiliens qui voulaient annexer ce territoire.

Elle est surmontée par le fameux Fitz Roy (3405 m) que beaucoup d’alpinistes rêvent de faire ; il y a aussi beaucoup de sentiers de randonnée dans ce site.  Nous avons pris en stop deux israéliennes avec d’énormes sacs sur le dos qui partaient de là pour franchir, à pied, la cordillère des Andes et redescendre sur le Chili … au fait, Bernard, il va falloir élargir un peu la porte de la cellule car ces gros sacs ont du mal à passer !…

A nouveau des paysages grandioses, on ne s’en lasse pas .

L’inconvénient par ici, c’est qu’à chaque site, nous quittons la route plein ouest pour 80 à 100 km mais au retour, il faudra prendre la même ; impossible de faire une boucle …..

L’avantage, c’est que pendant ces mêmes kilomètres, à l’aller, on a une vue qui se précise de plus en plus et qui donne envie de se rapprocher.

Ce qui est curieux, c’est que nous sommes à 350 m d’altitude et proches de glaciers qui sont parfois seulement à 1500 m voir moins… mais nous sommes aussi à 49° de latitude sud, ce qui explique cela ….

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En quittant El Chalten, je ne peux m’empêcher de prendre en photo la mini-station YPF construite à partir de 2 containers …Cette société de stations à essence YPF propose un service impeccable sur tout le territoire  argentin et  offre la WIFI gratuite à ses clients dans tout le pays. C’est de là que partent la plupart de nos mails. Un autre fait remarquable est que le prix du gasoil n’augmente pas même si on est au bout du monde ou de la route, aussi reculé soit l’endroit

Torres del Paine

Nous sommes passés à Puerto Natales samedi 7 février où nous avons enfin pu changer nos sous pour des pesos chiliens, faire le plein (car depuis 70 km au nord de Ushuaia, petite piste donc plus de stations ….) et faire quelques courses  pour  3 jours seulement puisqu’on retourne après en Argentine ….

Notre première étape, après Puerto Natales, sera le Parc Torres del Paine, un parc Chilien situé entre la Cordillère des Andes et la pampa de Patagonie. D’une surface de 200.000 hectares, le parc fut créé en 1959. Il a été déclaré réserve de biosphère, en 1978, par l’UNESCO. Il tient son nom de trois formations granitiques emblématiques du parc, les Torres (Tours) del Paine, qui lui confèrent un fort attrait touristique.

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Nous aurons la chance, aujourd’hui dimanche 8 février d’arriver au lac Grey à 11 h et d’avoir 2 places sur le bateau de midi pour voir de près le glacier du même nom. Superbe, malgré le ciel un peu chargé mais avec des nuances de bleus extraordinaires, dues à la présence de bulles d’air dans les eaux du glacier.

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Nous passerons deux nuits dans le parc, avec des rafales de vent impressionnantes mais des paysages de toute beauté.

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Le temps est très changeant, les nuages s’accrochent sur les plus hauts sommets à 3850 m d’altitude,  et nous tournons autour des fameuses trois tours en attendant de voir les 3 sommets en même temps …. pas facile …. C’est au matin de la deuxième nuit que nous aurons les plus belles vues.

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Mardi  10 février, après avoir passé  trois jours très agréables au milieu d’un paysage magnifique et changeant selon les heures dans ce parc, nous quittons le Chili pour rejoindre El Calafate, en Argentine, lieu très touristique puisque c’est là que se trouve le Glacier Perito Moreno.  C’est sur la piste « route 40 », toujours la même que nous avions déjà prise tout au nord en sortant de Bolivie, que pendant l’arret de midi deux cyclistes anglais viennent frapper à notre porte, épuisés par le vent contraire et si violent ;  nous les hébergerons quelques heures avec une soupe bien chaude et du thé (of course …) pour qu’ils puissent se reposer un peu ; malheureusement pour eux, nous n’allons pas dans le même sens …

Ushuaia

Et nous voilà enfin à Ushuaia, après avoir parcouru 4240 km depuis Buenos Aires.

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Le plus curieux, c’est que après Rio Grande d’où j’ai envoyé les dernières news, on a commencé à voir des arbres puis des forêts entières ainsi que du relief.

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On se serait presque dit dans les Alpes, avec de nombreux lacs sauf que les arbres sont des faux hêtres appelés des guindos ou Coihués de Magellan ainsi que des lengas, et qu’ils sont souvent décharnés et tordus par le vent, voir secs et envahis de plantes semi parasites appelées « lampions chinois » ou des champignons parasites appelés « le pain des indiens » ; on n’a pas essayé, n’étant pas des indiens !!!. De nombreuses tourbières également et des steppes andines.

Lengas et guindos
Lengas et guindos

En effet, nous sommes dans des vallées entourées de montagnes de 1500 m d’altitude ou moins, ayant encore quelques plaques de neige …. Ce sont bien les Andes, que nous avions rencontré pour la première fois en Colombie, en 2013 …. Et que nous avions traversé plus d’une fois …

Avant d’arriver à Ushuaia, nous avons voulu profiter d’encore un peu de tranquillité en prenant une piste plein est pour longer le Canal de Beagle sur une soixantaine de km, passant par l’Estancia Haberton datant de 1836. Nous apprenons que le canal doit son nom à Fitz Roy dont le bateau s’appelé Beagle et qui découvrit que c’était en fait un bras de mer permettant de relier les deux océans …

Nous ferons bivouac au bord de ce canal parsemé d’îles plus ou moins grandes, dans un paysage à couper le souffle. Le Chili est face à nous, de l’autre côté du canal. Hé oui, toute la partie plus au sud, jusqu’au Cap Horn, est chilienne.

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Parc Tierra del Fuego

Nous passerons les deux premières nuits à Ushuaia dans le parc national Tierra del Fuego, l’entrée au parc donnant droit à 2 nuits gratuites de camping ; un superbe paysage fait de lacs et de cours d’eau qui se jettent dans le fameux Canal de Beagle.

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Lieu calme et propice à la méditation, camping sommaire mais gratuit. Et nous sommes seuls !

Dans le parc, au bout d’une piste, nous sommes arrivés à la poste du bout du monde, d’où nous avons envoyé une carte à Hugo car c’est aujourd’hui qu’il à 8 ans. Espérons qu’il la recevra avant ses 9 ans !!! Enfin, le préposé dans sa cabane, quand je lui ai demandé si le courrier partirait m’a dit d’un air scandalisé : « mais je suis la poste ! ».Des cartes aussi pour les autres petits choux …. Sauf Titouan qui n’apprécierait pas encore ….

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Nous ferons les visites classiques sur place, à savoir le musée maritime Presidio fort intéressant, où nous voyons beaucoup de maquettes de bateaux ayant traversé le canal ou s’y étant échoué.  Le musée est situé dans l’ancien pénitencier d’Ushuaia, construit par les forçats eux-même comme c’est souvent le cas dans ces lieux reculés. C’est  en 1896 qu’arrivèrent les premiers bagnards.

Sur le canal de Beagle
Sur le canal de Beagle

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Sur lîle H
Sur lîle H

Puis ce fut le tour en bateau pour voir cormorans et otaries, ainsi qu’un petit trecking sur une des nombreuses îles. Et là, une quantité incroyable de moules qui nous tendent les bras …. J’en aurais bien mis une bonne poignée dans la poche, mais nous étions surveillés de près …. Dommage, car on a toujours autant de mal à trouver des produits de la mer frais.

Cormorans
Cormorans
Ile aux cormorans
Ile aux cormorans

Nous quittons Ushuaia pour poursuivre notre route le 5 février en fin d’après-midi, afin de se trouver un bivouac sympa au bord d’un lac. Tout au long de ce parcours austral, nous rencontrons énormément de guanacos. Mais Pourquoi sont-ils toujours  de notre côté de la barrière ? oui, je sais, l’herbe est toujours meilleur de l’autre côté …. Mais rassurez vous, ils sont capables de la sauter pour retrouver les leurs, et sans élan, on l’a vu !!!!

Une anecdote :
Depuis notre crevaison au nord de Salta l’année dernière, il nous avait été impossible de changer ce pneu irréparable en Argentine. Nous pensions le faire dés que possible au Chili. Mais Ushuaia est en zone franche. En plus, on tombe sur un vendeur Bridgestone et il a un pneu, un seul, de notre taille ! On l’achète et JL me montre une étiquette qu’il vient de décoller disant : à utiliser uniquement dans la zone douanière de Terre de Feu ….

Ben voyons …

Le long de cette remontée , nous repassons au Chili par un petit poste frontière et une piste de moyenne importance, où nous aurons l’occasion de voir des Pingouins Rey, superbes ! ils sont plus grands que ceux de Magellan mais ont des parties jaunes sur les plumes de la tête et oranges sur le bec.

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Nous dormirons le 6 février au soir au même bivouac qu’à l’aller, au calme et à l’écart de la route, juste avant le ferry qui nous permettra de rejoindre le continent et de nous diriger vers Puerto Natales, d’abord plein est puis vers le Nord.

Sur le ferry du détroit Magellan
Sur le ferry du détroit Magellan

Nous n’avons pas pris le ferry entre Porvenir et Puerto Natales, n’ayant pas réservé notre passage et nous retrouvant là un week-end de haute saison … Tant pis …

Détroit de Magellan

Enfin on est en Argentine pour quelques jours avant de retourner au Chili ….
 Dimanche 1er février fut un grand jour : nous sommes entrés au Chili mais surtout, nous avons traversé le Détroit de Magellan. Encore un nom qui fait rêver …. Par grand vent bien évidemment, le ferry avançait en crabe ….. sur 4 km environ. Nous sommes maintenant en Terre de Feu.

Pour entrer au Chili, il fallait faire disparaître laitages, viandes crues et végétaux. On en a mangé une partie et cuit le reste car avec les chiliens, on ne plaisante pas à ce sujet. A la douane, nous avons offert au douanier les 2 pommes restantes et il nous a laissé nos saucissons que nous avions encore, en nous précisant que la prochaine fois, il vaudra mieux ne pas en avoir.

Et nous reprenons la route, qui devient rapidement une piste pour les 170 km chiliens avant de re-entrer en Argentine où se trouve Ushuaia, environ 230 km plus au sud. Ils appellent d’ailleurs cette route la « route du bout du monde » . Cette dernière frontière se franchira très vite, nous sommes quasiment seuls. On retrouve le goudron mais Il nous faut attendre la prochaine « grande » ville à 70 km pour remplir le frigo pour environ 4 jours puisque ensuite on a le même cirque dans l’autre sens …. C’est en effet une curiosité : il faut traverser ce bout de Chili car la Terre de Feu argentine n’est pas rattachée au reste du pays.

On a retrouvé le goudron alors j’en profite pour vous poser deux devinettes :

1. Pourquoi, à 2600 km de Buenos Aires et au beau milieu de la Patagonie désertique, y-
a-t-il une superbe autoroute bordée de lampadaires sur les deux côtés sur une distance de 25 km jusqu’à la ville de Rio Gallegos ?

2. Pourquoi, à partir du détroit de Magellan, ce territoire aussi bien chilien que argentin s’appelle-t-il la Terre de Feu ?