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Espagne, octobre 2023

C’est l’automne, avec un petit air d’été qui donne envie de repartir sur les routes. Nous sommes le 10 Octobre.

Les retrouvailles

Après nous être réunis au bord de la Garonne et fêté comme il se doit ce nouveau départ, nous franchissons les Pyrénées par le Tunnel de Bielsa et rejoignons la bourgade de Naval pour entamer ce nouveau Roadbook. C’est le numéro 36, créé par Vibraction et intitulé « Le désert des Monegros« . Nous sommes en Aragon.

Rapidement nous voilà sur la piste ou plutôt sur des chemins de campagne. Les cahots, la poussière mais surtout la pleine nature et ses merveilleux paysages. Première surprise en découvrant les Salines de La Roda.

Il y a des millions d’années, des couches de sel ont été enfouies sous terre lors du retrait de la mer. Des rivières souterraines, traversant ce dépôt, ressortent en sources d’eau salée. On est bien loin des salines en bord de mer dont nous avons l’habitude….

Nous constatons avec étonnement que notre chemin part au milieu du site …

Nous roulons en sous-bois ou au milieu des vignes, parfois dans une plaine aride . Toujours aux alentours de 500 m d’altitude.

De retour sur la route pour quelques kilomètres, nous traversons des villages bien isolés. Nous franchissons le Méridien de Greenwich à Berbegal. Approchant de Lagunarotta, nous apercevons sur le côté une curieuse construction.

Il s’agit d’un puits source où l’on accède par un escalier très large. On aperçoit l’eau sous les parties voutées dans le fond. Dès 551, les Wisigoths ont séjourné dans ce lieu et laissé, paraît-il, des traces écrites sur les murs.

Ci-dessous un plan montrant la deuxième galerie du site que nous n’avons pas pu voir.

Nous avons supposé que les animaux descendaient se désaltérer dans la galerie la plus large.

Un peu plus loin, nous traversons le Canal des Monegros que nous allons croiser plusieurs fois durant notre voyage.

Les monastères sont nombreux dans cette région et ils vont se succéder tout au long du trajet. Malheureusement, jamais nous n’avons pu en visiter un seul ! Nous sommes hors saison et même le dimanche, nous avons trouvé porte close…. Ci-dessous, le très beau Monastère Santa Maria de Sijena.

Nous entrons dans la Sierra de Jubierre avec ses paysages à couper le souffle. Après avoir traversé des collines boisées de pin, nous nous arrêtons à un des « Miradors » du parcours. Non loin, un petit labyrinthe de pierres, érigé sans doute par un berger ….

Nous poursuivons notre route et apercevons des reliefs bien curieux.

Nous sommes dans une régions de Tozales, sorte de cheminées de fées mais en plus large.

On photographie dans toutes les directions, c’est vraiment très beau.

Nous roulons dans des gorges ou en hauteur mais le dénominateur commun est la poussière !

Cela nous fait penser au « fesh-fesh » que l’on rencontre ponctuellement dans les déserts de sable, une poussière farineuse qui s’immisce partout dans les véhicules. Sauf que là, cela se produit sur des kilomètres …

Et encore une cheminée de fée

Après avoir franchi une petite étroiture ….

Changement de paysage. On est sortis de la poussière et la piste prend de la hauteur

Nous faisons un petit détour pour visiter la Tour Carrée, poste d’observation sur une colline avec une vue à 360°. Une bonne grimpée pour l’atteindre, ne pas s’arrêter en route !

Puis c’est notre tour. A l’arrivée, on se demande ce qu’il y a derrière !!!!

Mais quelle vue !

Nous pénétrons dans la tour ….

De belles nuances de couleurs dans les lueurs du petit matin ….

Un peu plus loin, en bord de falaise, l’Ermitage troglodyte San Caprasio. On peut y visiter plusieurs abris dont une chapelle et une salle avec table et bas-flancs.

Nous parcourons une jolie piste de crête qui monte et descend à travers les pins. Nous commençons à voir quelques abris enterrés. C’est que nous arrivons au lieu où se sont déroulés la plupart des combats entre Franquistes et Républicains pendant la guerre civile espagnole de 1936.

Nous sommes dans la Sierra Alcubierre et nous allons visiter le Coteau Orwell. Tranchées, barbelés, abris, postes de tir ….. c’était un poste militaire républicain. 

Une boucle par de bonnes pistes autour de Robres. Quelques points de vues.

L’ Arche

 


Un Monastère

Nous voilà dans la plaine. On pourrait se croire au Maroc …..

 


On dirait des dunes de sable autour de ce monastère

Il y a même un puits, il ne manque que les chameaux !

Cette zone désertique, sans lumières, est propice à l’observation des étoiles. Nous roulons au milieu de quelques petits observatoires.

Les sierras au loin nous attendent. Montées et descentes se succèdent, nous surplombons un magnifique canyon.

Puis nous roulons sur la crête, de vraies montagnes russes !

 


Tout un programme

De retour dans la plaine, un bon bivouac couronnera une journée pleine d’émotions.

Un excellent dîner concocté par Guy et Sophie, accompagné d’une glace en dessert (eh oui, on ne se refuse rien ) ainsi que d’un pousse-café …. puis plusieurs …. 

Nous avons passé une bonne nuit !!!

Le lendemain dimanche 15 octobre, nous franchissons l’Ebre pour aller visiter Notre-Dame de Rueda. En principe le Monastère devrait être ouvert aux visiteurs…

Nous surplombons la petite ville de Sastago par une matinée ensoleillée.

Un peu plus loin, face à Alborge, se dévoile ce superbe Monastère cistercien.


Malheureusement, nous trouvons porte close, pas âme qui vive …

Vue du cloître qui nous est interdit mais nous pouvons accéder à la gigantesque Noria au bord d’un bras de l’ Ebre.

Dès le XIIIème siècle, les cisterciens ont mis en place un réseau hydraulique alimenté par cette grande roue.

On peut distinguer de part et d’autre de la roue des caissons qui remontent l’eau. Celle-ci est déversée arrivée en haut dans des rigoles en bois qui permettent de l’acheminer dans le monastère au moyen de divers petits canaux. Système très ingénieux.

Pour le plaisir, nous trouvons une piste qui nous ramène sur le roadbook proprement dit.

Cette journée de visites se poursuit . Nous arrivons à Belchite et contemplons deux mondes. Celui du déchirement de la guerre civile espagnole avec le vieux village totalement détruit et celui du renouveau , symbole de la vie retrouvée. En effet, après 14 jours de combats en 1937, les rebelles ont bombardé tous les édifices et massacré les habitants. Lorsque Franco reconquit la ville en 1938, il la laissa en l’état pour montrer son pouvoir brutal mais aussi comme avertissement à tous ceux qui voulaient le contrer.

Ce fut une visite très poignante.

Après un peu de goudron, nous reprenons la piste pour clore cette journée du 15 octobre. Encore un monastère …

Puis une campagne sauvage et désertique qui s’étend sous nos yeux. Nous sommes dans le Val de Zafrané. Sur ce terrain plat, un étroit canyon, effet surprenant en ce lieu.

Après avoir longé une carrière de marbre, nous arrivons à côté d’une petite gare désaffectée. C’est la Hoz de Zafrané.

On devine le tracé d’une voie ferrée qui file vers le précipice…….

Ce pilier de 42 mètre de haut était le support central d’un pont ferroviaire reliant Saragosse à Utrillas. Il a été construit par Utrillas Mining Company en 1904 dans le but de transporter le minerai( charbon, lignite, marbre, etc ..). Il a été cédé à l’Etat en 1963 et s’est lentement détérioré. Ils ont fini par essayer de le démolir à l’aide d’explosifs mais ce grand pilier a résisté !!!

On accède un peu plus loin à l’entrée du canyon. Bien que la piste soit bloquée un peu plus loin, nos messieurs ne résistent pas à s’aventurer en franchissant un enrochement du bas côté ….

Sous la falaise, une belle grotte, la Cueva Madre. De nombreux alpinistes pratiquent tout au long du parcours.


A droite, une corde permanente

Nous poursuivons le chemin pour essayer de sortir à l’autre bout ….


La sortie n’est plus qu’un sentier ….

En faisant demi-tour, on peut voir la base du pilier à peine abîmée par la dynamite ….

Le lendemain, nous passons le village de Puebla de Alborton et grimpons à nouveau dans un massif. Premier jour de ciel gris, il fait un peu frais et nous parcourons celle belle piste de montagne dans la brume. Un peu dommage pour les photos et la vue …

En redescendant, le soleil fait enfin son apparition.

De mieux en mieux


Dans ce beau paysage, nous avons effrayé de nombreux
lapins  ….

Toujours plus bas, nous retrouvons une zone de cultures.

Une construction surprenante au loin nous interpelle.

De plus près, Jean-Louis m’explique l’ingéniosité de ce système d’abreuvoir.

Les eaux de ruissellement sont recueillies dans ce qui ressemble à un abreuvoir pour remplir le grand réservoir. Dans le cabanon, un trou permet au berger de puiser l’eau pour la verser dans la rigole qui entoure l’enceinte. Les animaux peuvent alors boire.

Sortant de cette zone de collines, des fermes solaires et quelques salines totalement à sec.

Comme toute bonne chose a une fin, voilà le dernier bivouac. Chacun prépare le retour : soufflage des filtres, gonflage des pneus, nettoyage …

Et la fondue ?!!! il n’a pas fait assez froid durant tout ce séjour pour la manger mais on ne va pas laisser partir la fondue !

En conclusion, nous avons passé d’excellents moments tout au long de ce parcours. Variété et beauté des paysages, de nombreuses visites. Tous les ingrédients pour faire un beau voyage proche de la France.

Les Balkans Septembre 2022

L’année dernière, nous avons sillonné la Croatie, visité un petit bout de la Bosnie ainsi que les Bouches de Kotor au Monténégro. Cet automne, nous décidons de compléter notre découverte des Balkans. Pour cela, nous prenons un ferry à Ancône (Italie) qui nous dépose après une nuit en mer, à Igoumenitsa (Grèce).

Voici le tracé du voyage effectué, en partant de la Grèce au Sud jusqu’à Venise en Italie.

Nous débarquons en Grèce le 8 Octobre à 6h du matin. Le débarquement se fait aisément et, vu l’heure matinale, nous traversons Igoumenitsa sans problème . Ceci nous permet de prendre notre petit déjeuner au milieu des champs d’ agrumes, en Albanie, 30 km plus au nord. Pays extrêmement montagneux, nous prévoyons d’y rester environ deux semaines, en commençant par le littoral, surnommé la Riviera Albanaise ….

Très vite, nous nous retrouvons sur une petite route qui s’arrête devant un très vieux bac, tiré par des câbles depuis la rive opposée. Il ne peut prendre que 4 véhicules à la fois mais comme nous sommes tôt, pas de queue ….

C’est notre tour d’embarquer pour traverser ce bras de mer qui protégeait la Ville Antique de Butrint.

Cette ville portuaire fut fondée par les Troyens au VIII éme siècle avant J-C. Témoignage unique des civilisations grecques, romaines, byzantines, vénitiennes et ottomanes, on ne se lasse pas d’ en photographier les vestiges.

Plan de la ville à l’époque romaine ; on remarquera le viaduc jeté vers la presqu’ile
Tour vénitienne

Et la basilique, difficile à photographier par manque de recul ….

Des murs ont été bâtis à toutes les époques ce qui fait un curieux mélange ….

Inscriptions très anciennes

 

Mur extérieur de la ville

La première ville moderne rencontrée en Albanie est Ksamil. Nous pouvons y faire du change, la monnaie ici est le Lek, bien connu des joueurs de Scrabble ! Puis, c’est l’achat d’une carte SIM qui s’avéra fort intéressante car, tout au long du voyage, on a pu l’utiliser aussi au Montenegro et en Bosnie.

 


Nous nous régalons d’un délicieux Slouvaki grec

 

Nous longeons la mer Adriatique et cherchons une plage pour ce premier bivouac albanais. La mer est bien là mais 200 m plus bas !!! En utilisant l’application Park4night, on trouve des endroits étonnants….. Nous nous engageons donc dans un chemin très étroit avec une forte pente au bout duquel on devrait trouver un camping. Sans une indication officielle, on n’y serait jamais allés !!!

 

 


En cours de descente …

Et nous voilà au Paradis !

Lorsqu’on longe la côte, il est impossible de la quitter facilement tant les montagnes sont abruptes. Il nous faut donc rester sur une petite route très encombrée de voitures garées n’importe comment mais aussi de chèvres, d’ânes ou de chevaux à surveiller sans cesse. Nous traversons aussi de nombreuses petites villes touristiques, franchissons un col à 1020 m d’altitude pour retrouver enfin le bord de mer.

 


Nous en profitons pour y déjeuner et s’y baigner

Nous comptons visiter cet après-midi le Monastère Sainte Marie à Svernek. Il a été bâti sur une île que l’on rejoint à pied en franchissant une passerelle en bois.

Il a été construit au XIV éme siècle, son iconostase tout en bois est recouvert de belles icônes.

C’était notre dernier jour au bord de l’ Adriatique. Nous nous dirigeons le lendemain direction Sud-Est pour nous engager dans la montagne. Très rapidement, première surprise, le panneau Parc Archéologique d’ Amantia attire notre attention. Il y a même un gardien qui nous décrit le parc, en plusieurs parties.

Le stadium

Pour la suite, il faut reprendre la voiture car l’ancienne cité est plus loin ….

Arrivés là haut, nous sommes accueillis par une vieille dame, tout de noir vêtue, qui tient absolument à nous faire entrer chez elle. Elle nous promet de nous emmener à l’arche après …. En fait, sa propriété est construite sur le site romain.

Elle nous a couverts de fruits et boissons, nous a demandé quelques Leks …. et nous a finalement emmenés à travers l’enclos des chèvres jusqu’au sentier menant à la fameuse arche. Sentier étroit, en montée, par endroits un peu vertigineux…. Et il fait toujours aussi chaud !!! Je termine sans Jean-Louis …..

 

J’ abandonne la suite de la visite car il faudrait la journée pour voir encore un temple et une basilique, là-bas, vers le fond !!!

Nous reprenons la piste agrémentée de beaux paysages.

Il est temps de trouver le bivouac. Nous repérons au loin un petit lac qui nous tend les bras…..

Après quelques kilomètres, nous y sommes enfin. Le chemin est mauvais , heureusement il ne pleut pas !

Nous ne pouvons nous y installer car il n’y a pas de terrain plat. On trouve un endroit confortable un petit peu plus haut. De toute façon, à 850 m d’ altitude, la fraîcheur de fin d’après-midi ne nous incite pas à nous baigner.

Nous avons roulé ce jour là à une moyenne de 10 km/h …. Le lendemain, la piste devient plus carrossable ce qui permet au conducteur d’admirer le paysage. Un grand fleuve à sec dans le fond de la vallée et notre piste que l’on devine sur le flanc de la montagne, unique moyen de communication pour les habitants de ce côté du cours d’eau.

L’isolement des habitants de ce versant de la montagne les oblige à enterrer leurs défunts sur le bas-côté du chemin….. Parfois, on voit 2/3 tombes regroupées mais pas de cimetière.

Et c’est ainsi que nous avons parcouru la centaine de kilomètres qui nous séparait de la ville de Berat, une des plus anciennes du pays.

 


Arrivée somptueuse sur Berat

Nous préférons nous garer de ce côté de la rivière car la vue y est magnifique et nous profiterons à pied de ce site classé au patrimoine de l’ UNESCO en 2008.

 


Elle porte bien son nom de ville aux mille fenêtres.

La passerelle piétonnière nous mène aux quartier musulman de Mangalème. Nous visitons la mosquée de Rois, datant de 1492, de culte Sunnite. Les boiseries de la salle de prière sont superbes.

Puis nous allons au Tekke Helveti qui lui est de culte Chiite. Il fut construit par un pacha en 1780. Le guide nous fait remarquer que les musulmans ont toujours tous vécu en bonne entente.

C’est ici qu’officiaient les Derviches Tourneurs, dans une salle carrée avec ouvertures dans les portes et les murs pour une meilleure acoustique. Le plafond est sculpté et peint avec de l’or.

Non loin, le bâtiment pour accueillir les étudiants.

De l’autre côté de la rivière, le quartier chrétien, plus petit ….. Mais on retrouve ces belles maisons aux multiples fenêtres.

Il fait vraiment très chaud et , pour rejoindre la Citadelle, il y a une bonne montée !!! Nous trouvons une auberge dans la partie haute de la ville, juste à côté de notre prochaine visite, où nous sommes accueillis gentiment dans le jardin.

Nous installons le bivouac à 200 m de la Citadelle, sur le rocher qui surplombe la ville. Après une bonne sieste, accus rechargés, nous en partons à l’assaut.

Elle a été construite à la fin du IV ème siècle av JC et élargie au fil des temps. De nos jours, elle est toujours habitée et on déambule dans les ruelles étroites parmi les habitants et malheureusement, aussi quelques voitures …

Après cette place située près de l’entrée, on monte jusqu’au château proprement dit avec son acropole. On peut y voir les quartiers des soldats le long des remparts.

Pour les besoins en eau, une citerne très profonde, en deux parties, y est enterrée. Ainsi, les villageois avaient l’eau courante.

 

Il faut imaginer les ouvertures percées dans ce toit herbeux pour puiser l’eau dans la citerne.

Après cette belle journée touristique mais aussi citadine, nous sommes contents de retrouver la piste. Notre trajet nous mène plein Est et nous entrons dans un grand massif montagneux. Notre route devient  rapidement une piste puis un chemin étroit !

 

 


De beaux paysages parmi les oliviers

Puis la piste devient de plus en plus mauvaise, sur une vingtaine de kilomètres.

Nous retrouvons plus tard le goudron pour plonger littéralement au fond d’une profonde gorge, avec des pentes à 12% ….

Sortis de la haute montagne, le goudron laisse à nouveau place à la piste. On admire de belles maisons en pierres avec toits de lauzes.

 

Le fauchage se fait à l’ancienne, à la main …

Nous longeons un grand lac de barrage comme il y en a beaucoup dans cette région.

Et sommes arrêtés par des travaux qui, malheureusement pour nous (mais pas pour les albanais !), vont se terminer par une belle route goudronnée …

 


Le conducteur de la pelleteuse nous a vu et se range sur le côté.

Nous passons la ville de Pogradec, sans grand intérêt. Nous terminons cette journée au bord du lac OHRID, frontière naturelle avec la Macédoine. Et nous sommes encore à 720 m d’altitude, ce qui fait que l’on profite d’une douceur fort agréable.

Nous avons, à plusieurs reprises, vu des petits bunkers ronds construits dans les années 1970 pour se protéger des russes lorsque l’ Albanie a quitté le pacte de Varsovie. Il y en aurait 700 000 sur le territoire. En voici un exemplaire un peu spécial :

Nous sommes le 13 septembre et nous poursuivons notre trajet dans l’ Albanie profonde. Dès que l’on quitte le lac, on prend de l’altitude. On alterne entre villages musulmans ou chrétiens, seuls les édifices religieux nous y font penser.

Toujours ce sentiment de grande liberté quand on se retrouve ainsi dans la nature.

De beaux paysages mais un peu d’inquiétude de la part de Jean-Louis : la piste devient étroite et nous nous retrouvons avec d’un côté, un grand fossé pour les eaux de ruissellement et l’autre côté vers le vide. Cela fait 2 côtés instables et comme nous pesons 3,5 tonnes ….

Nous roulons ainsi pendant une douzaine de kilomètres, il fait beau, pas de pluie heureusement quand soudain, un éboulis nous empêche de continuer. Et pourtant nous n’étions pas loin de la sortie !!!

Nous sommes obligés de rebrousser chemin et de trouver une alternative. Ceci nous amène sur un haut plateau, paysage un peu alpin mais peu de troupeaux.

On s’est considérablement rapprochés de la frontière avec la Macédoine. On va la longer sur une dizaine de kilomètres comme on peut le voir sur la carte ci-dessous. Notre trace est en bleu marine.

Ce qui ne nous empêche pas de déjeuner à l’ombre, comme d’habitude. Albanie ou Macédoine peu importe …

Mercredi 14 septembre, nous suivons la rivière Drini sur 204 km, entre Peshkopi et Fierze. De temps à autre nous la traversons sur de curieux ponts, de style africain plutôt qu’ européen !

Nous avons droit, sur 60 km, à une piste en bon état qui sinue entre les montagnes, les montées et les descentes, et nous offre de bons points de vue, ce qui est très agréable.

On voit de plus en plus de bunkers, on se demande un peu leur utilité ici …


Nous roulons ainsi pendant une soixantaine de kilomètres dans un paysage changeant mais toujours avec la rivière dans le fond. Parfois on descend suffisamment pour espérer la rejoindre mais alors on remonte. Il a dû pleuvoir car on traverse de petits bourbiers, sans difficulté.

Lorsque nous rejoignons la route, il nous faut nettoyer le pare-brise … Je suis trop petite pour effectuer ce travail de copilote, alors Jean-Louis s’y colle. Heureusement, il y a souvent des fontaines aménagées qui ont un bon débit.

Notre projet est de rejoindre le Lac Koman, au Nord Est du pays, alimenté par les eaux de 3 rivières qui sont retenues par plusieurs barrages hydro-électriques. Nous approchons doucement du but, dans un paysage un peu différent.

Sur la route, nous croisons des français et leur demandons s’ils ont fait la croisière de 2 heures et demies sur le ferry qui remonte le lac dans sa longueur. Ils nous disent qu’il vaut mieux prendre ses billets d’avance si on veut être sûr de pouvoir la faire, le bateau n’embarquant que 15 véhicules … Comme on a de la 4G presque partout, nous nous empressons de le faire.

Avant d’arriver à Fierze, port d’embarquement, nous passons sous le barrage qui ferme la vallée. On observe sur son flanc une petite route qui grimpe en zigzag.

Nous descendons de nos montagnes pour arriver au niveau de l’eau.

Reste plus qu’à trouver un lieu de bivouac sympa car nous avons 2 nuits à passer ici, n’ayant eu des places que pour le surlendemain. Ce sera parmi les vignes et les courges , grand potager dont le propriétaire nous a donné l’accès.

Le lendemain, journée de repos forcée, nous allons visiter le Parc National de Valbone, qui n’était pas prévu au programme.

On fait laver la voiture avant de prendre la route qui grimpe dans la vallée. On en profite pour observer le niveau bien bas de la rivière ….

Sur la route, quelques rencontres insolites. Un berger fait la causette avec son ami, sans se soucier de la gêne occasionnée. Plus loin, nous croisons un UAZ, véhicule curieux mais confortable malgré son aspect vieillot, que nous avions pour visiter la Mongolie.

La route cède la place à la piste, comme d’habitude mais ici, les paysages sont d’une rare beauté.

Arrivés dans le cirque de Valbone, on admire les maisons traditionnelles de la région . L’une d’elles est une buvette qui accueille les randonneurs de passage.

Profitant de la sieste de Jean-Louis, je pars marcher. Dans un tel paysage, cela ne se refuse pas !

 

Et c’est le retour à la civilisation

Pour profiter encore de ce superbe paysage ainsi que d’un beau temps exceptionnel, nous bivouaquons sur place. Demain, 45 km à faire pour embarquer sur le ferry à 13 heures, on a le temps.

Et au lever le lendemain matin, gros orage, il pleut des trombes. On n’y voit rien, l’eau ruisselle de partout et fait descendre graviers ou rochers sur la route ! Vraiment pas de chance. Bien dommage pour la traversée prévue qui paraît-il est digne des fjords norvégiens.

Arrivés à l’embarcadère, je photographie le lac sur lequel nous allons naviguer. Je me demande comment un bateau, chargé de véhicules, peut accoster là. Il y a si peu d’eau ….

Et nous attendons, attendons …. plus d’électricité à cause de l’orage donc plus de téléphone non plus. Nous voyons des véhicules repartir et nous allons aux renseignements. Verdict : Le niveau d’eau du lac ayant fortement baissé, notre ferry est échoué en son milieu. Dans notre malheur, nous avons de la chance : ce pourrait être nous, bloqués sur un banc de sable …

Il ne nous reste plus qu’à prendre la route pour contourner la montagne et rejoindre le port d’arrivée. Environ 130 km dont nous avons déjà parcouru la moitié il y a 2 jours. On a droit à tout : pluie diluvienne, gros rochers, cascades, brouillard, ….

 

En fin d’après-midi, la pluie cesse mais le ciel reste chargé. Nous trouvons un bivouac près de Skoder d’où nous devons partir le lendemain pour monter dans la Vallée du Thêt. Un dernier point fort de ce raid en Albanie.

Mais comme vous pouvez le voir ci-dessous, les montagnes du Parc National que l’on devrait apercevoir au loin ont disparu dans les nuages. Adieu canyons, paysages magnifiques, piste intéressante mais difficile surtout par temps pluvieux …. nous décidons d’abandonner ce projet.

Nous passons donc au deuxième volet du voyage en rejoignant le Roadbook de Vibraction intitulé Les Balkans. J’en profite pour vous montrer une carte avec le tracé grossier de la suite du voyage car moi-même, en préparant ce raid, j’avais du mal à me repérer dans tous les pays que nous allons traverser et qui constituaient autrefois la Yougoslavie.

Nous entrons au Montenegro dans la matinée et, première occupation, nous faisons les grands pleins. Ici, le carburant est moins cher et surtout, on paie en Euro ! Et pourquoi pas le plein de noix ?

Nous prenons une petite route qui longe le Lac Skadar par le Sud. C’est le plus grand lac des Balkans, partagé avec l’ Albanie. Photos sans soleil malheureusement.

La route est sinueuse et étroite, les croisements sont parfois délicats. Surtout que nous sommes un samedi et ce lieu semble être une destination touristique ….

 

Forêt de châtaigniers

Nous trouvons difficilement une place dans un restaurant pour goûter des poissons du lac . Un peu plus loin, dépassons la Capitale Pogdorica et bivouaquons près du village d’ Ostrog.

Au matin, nous longeons une falaise par une route étroite pour aller visiter le Monastère Ostrog. Il fait beau à nouveau.

 


On l’aperçoit, incrusté dans la montagne.

Nous pouvons nous en approcher un peu plus en voiture, le reste se faisant à pied.

 


Une bonne grimpette !!!

On arrive devant un grand bâtiment qui abrite les pèlerins mais aussi les boutiques de souvenirs et les cierges que les gens achètent et allument avec ferveur. C’est un monastère de l’ Eglise Orthodoxe Serbe.

Je me rend là-haut et suis stupéfaite par la beauté des mosaïques incrustées dans la paroi. Je vous laisse admirer …

Belle vue depuis là-haut. La nuit dernière, nous avons dormi dans la vallée que l’on aperçoit.

Il est temps de quitter ce lieu saint qui se remplit de plus en plus. Nous sommes un dimanche. La route est très encombrée pour redescendre et sommes heureux de trouver plus loin un endroit calme pour le déjeuner. A nouveau dans la vallée, nous sommes à côté du Pont Romain de Mostanica.

Il est très curieux puisque, aussi bien en entrée qu’en sortie, on voit des virages. Le dernier, carrément à angle droit.

Vue d’en bas, on voit bien qu’il n’y a plus de rivière depuis bien longtemps.

Après cette belle journée de visites, nous reprenons la route qui nous permet d’entrée en Bosnie où nous comptons arriver avant la nuit.

Nous passons la nuit au camping de Blagaj, où nous sommes reçus comme des rois. On nous offre une bouteille de vin en tant qu’anciens clients puisque nous y avions séjourné l’an dernier. Restaurant très agréable, bière à volonté, fruits également, c’est une étape à conseiller. Demain, nous serons fin prêts pour poursuivre le Roadbook de Vibraction que nous avions commencé l’an dernier.

Mardi 20 septembre, nous dépassons Mostar que nous avions déjà visité et nous engageons dans les Alpes Dynariques. Attention aux ours !

Ce grand plateau ressemble aux paysages alpins mais sans les bovins habituels.

Nous apercevons des stèles Bogomiles. Celles-ci n’ont pas les belles gravures comme nous avions vu l’an dernier. Elles sont plus érodées par les intempéries sans doute.

Les fermes que nous apercevons ont des toits en tôle du plus bel effet.

Un peu plus loin, un vieux cimetière musulman avec des stèles à turban. La première, en bois, doit être très ancienne.

 

Quelques moutons parmi les rochers

Nous approchons de Sarajevo qui fut ville olympique d’hiver pour les JO de 1984. Les bâtiments et équipements sont assez délabrés. Nous sommes allés voir les tremplins de saut, à 1500m d’altitude.

Nous redescendons dans la plaine pour bivouaquer et nous retrouvons à côté d’un pont romain …. Curieux ce mélange de civilisations, de partout, dans les Balkans …

Avant de quitter la Bosnie, nous nous arrêtons à Sarajevo, sa capitale , pour visiter le Musée National qui a une belle collection d’objets provenant du site de Butmir lié à une civilisation néolithique .

Nous reprenons la route et, à une dizaine de kilomètres de Sarajevo,déjeuner au bord de l’eau avant de nous engager sur le « piste des tunnels ».

Elle nous paraît peu utilisée … Nous avons passé le 1er tunnel, il est très étroit ; ce devait être une voie de chemin de fer et nous sommes impatients de voir la suite sur 14 km d’après le Roadbook. Mais très vite nous allons déchanter.

Le premier pont rencontré est éboulé et, vu la végétation, depuis un bon moment …. Sur la photo de gauche ci-dessous, on voit que pendant quelques temps, la rivière a été franchie par un gué, impossible maintenant.

Nous trouvons une route qui, en contournant un massif montagneux, nous permet de retrouver le tracé prévu.

Et nous entrons au Monténégro en fin d’après-midi. Bivouac non loin de la frontière au-dessus de la rivière Tara qui sépare la Bosnie du Monténégro. Haut lieu de rafting mais ce n’est pas pour nous ….

Notre route longe la gorge creusée par la rivière Tara qui se jette dans la rivière Piva. Paysages de canyons superbes.

Les tunnels sont nombreux et se succèdent d’une façon incroyable ….

Nous descendons voir un barrage qui ferme la gorge en espérant voir la rivière dans le fond. C’est seulement quand la route passera dessus qu’on aura une belle vue ….

Un petit détour pour visiter le Monastère de Piva. En 1970, avant la construction du barrage, il a été déménagé pierre par pierre quelques kilomètres plus loin, en hauteur.

Construit dans les années 1570, il est réputé pour ses fresques. Extérieurement, rien d’extraordinaire mais l’intérieur est couvert de peintures sur les murs et le plafond. D’habitude, je prends les photos discrètement mais aujourd’hui il y a une flopée d’écoliers qui nous observent …. J’ai pu en voler quelques unes mais j’ai loupé une belle salle qui était occupée par les enfants et les maitresses …

La route devient piste et serpente à 1200 m d’altitude au-dessus du canyon. Croisements difficiles lorsque nous rencontrons un club de 4X4 qui n’a pas vraiment envie de se garer …

 

Au loin, une ferme à poissons …

Contrairement à d’habitude, nous faisons le BBQ à midi car le soir la nuit tombe tôt et il fait vite froid.

Rejoignant à nouveau la route, nous franchissons une dernière fois la gorge sur le Pont Djurddjevica Tara. Pour faire bref, en 1942, les partisans ont fait sauter l’arche centrale pour freiner l’invasion italienne. Des films racontent son histoire …

Nous dormons encore au Montenegro ce soir là et, après avoir fait les grands pleins, nous entrerons en Serbie demain matin. Dans cette partie de la Serbie, il y a de nombreux monastères. On est obligé de faire un tri et nous choisissons le Monastère Mileseva.

Fondé en 1235, ses peintures murales sont fort bien conservées.

Ce jour là, il y avait un enterrement …. On ne s’est pas éternisés ….

Le paysage change, on pénètre dans de grandes forêts de conifères. Les maisons de cette région montagneuse de Serbie sont en bois.

Les maisons de cette région montagneuse ressemblent à nos chalets alpins.

Nous nous arrêtons au village de Strogonjo où se trouve un musée en plein air avec ses maisons traditionnelles.

 

La maison principale héberge toute la famille. on la reconnaît à sa belle cheminée décorée. A côté, les silos à grains. Les toits tout en lauzes de bois sont superbes.

Les animaux sont installés sous la maison.

Nous poursuivons notre route pour visiter la Grotte Stopica Pecina que l’on visite seul. L’inconvénient, c’est qu’il y a beaucoup de spots lumineux ce qui rend les photos difficiles à prendre.

Elle a été creusée dans le calcaire par une rivière qui la traverse toujours. Son entrée est en arc de cercle et on peut voir de nombreuses baignoires sur plusieurs niveaux.

Nous rejoignons la ville de Zlatibor où nous allons passer la nuit . Fort heureusement d’ailleurs car au matin, un problème mécanique nous oblige à chercher un garage rapidement, surtout que nous sommes un vendredi. Vers midi, après avoir essayé 4 garages et parcouru 17 km, nous trouvons le bon mécanicien. La réparation nous aura coûté 10 euros !!! Nous pouvons poursuivre sereinement notre voyage.

Nous arrivons à Mokra Gora, petit village connu pour sa gare et son train . Nous allons parcourir le 8 de Sargan dont voici la photo.

Afin de gravir un dénivelé de 300 m, les ingénieurs ont inventé un circuit en huit qui encercle la colline à plusieurs reprises. Il faudra parcourir 13,5 km pour une distance effective de 3,5 km. Les parties blanches du tracé correspondent à une vingtaine de tunnels. Cette ligne de chemin de fer d’environ 60 km a été terminée en 1923 et reliait deux grandes villes de Serbie. Sans cette astuce, il fallait un train à crémaillère pour une infime partie du trajet 

Les wagons tout en bois sont bien conservés.

La gare est dans son jus, très agréable. Nous y passons d’ailleurs la nuit afin de ne pas louper le train du matin.

Et le voilà enfin !!!!!

On s’installe et la cheffe de gare siffle le départ du train.

Nous nous élançons à l’assaut de la montagne.

Nous franchissons des viaducs, nous arrêtons à de petites gare et surtout, nous stoppons au niveau du noeud de ce double huit.

 

On peut voir 3 niveaux de rails : tout en bas, ils sortent du tunnel, en haut à gauche on entraperçoit les rails entre les arbres et moi, je me trouve au niveau supérieur.

Avant de quitter ce lieu, voici la photo d’une voiture qui roule sur les rails. Elle a été utilisée dans le film  » La vie est un miracle » tourné par le réalisateur serbe Kusturica.

Nous reprenons la route pour rattraper le temps perdu d’hier.

Et nous engageons sur la piste qui nous amène au-dessus des méandres de l’ Uvac. On longe d’ abord un plateau qui laisse deviner la présence d’un canyon.

La carte qui suit permet de se faire une idée de ce qu’on va voir ….

Je me dirige vers le promontoire, un peu vertigineux, qui permet de distinguer le fond de cette faille.

Jamais je n’ai vu des méandres aussi serrés ! En photo, on n’arrive pas à en voir plus de trois à la fois , c’est pourquoi une vidéo est plus parlante.

Nous poursuivons cette découverte de la Serbie profonde. On ne croise plus aucun touriste. On est dans les Alpes Dinariques. Nous passons la journée à monter et descendre entre 1200 m et 1800 m d’altitude. 

Et nous arrivons au Monastère de Studenica, datant du XII été siècle. Il est fait de marbre blanc et ceint d’une muraille quasi circulaire . Malheureusement je n’ai pas pu faire de photos intérieures …

Nous descendons jusqu’à 400 m d’altitude pour un bivouac plus chaud que les nuits précédentes.

On y trouve quelques poires sur les arbres et de nombreux champignons que, malheureusement, nous ne connaissons pas assez bien …. Peut-être était-ce des coulemelles …

De la route maintenant, assez souvent surtout que parfois, la piste prévue a été goudronnée. Nous rejoignons la civilisation comme en témoigne ce « HLM » à abeilles.

Et voici le Monastère Manasija, le plus impressionnant du voyage car il se trouve à l’intérieur d’une enceinte circulaire complète. Pour la photo, je l’ai « piquée » au Roadbook car, sans un drone, impossible de rendre ce sentiment de protection extrême.

On est surpris par cette muraille aux 11 tours carrées qui donne une belle allure à l’ensemble. Il a fallu faire un peu de sport pour avoir la photo de droite vue de haut !!!!

Ce sera notre dernier monastère, il y en a tant et surtout, on commence à penser au retour ….

C’est par la route que nous arrivons en soirée au bord du Danube à Veliko Gradiste.

Sur l’autre rive, la Roumanie. Cela fait rêver ……

Un petit camping ( 4 places), fort sympa, au bord du fleuve …..

Peut-être en provenance de cet autre « HLM » à abeilles que nous rencontrons à peine plus loin ….

C’est en longeant le Danube que commence la journée du lendemain.

Puis nous nous engageons sur une digue

Hé oui, nous approchons de Belgrade, la capitale de la Serbie. Allez, on va encore faire un peu de piste avant de rejoindre la civilisation. Pour cela, nous franchissons ce fleuve mythique .

Et nous roulons jusqu’au Parc Dunaire de Deliblato. On se demandait ce que ce nom cachait …… En fait, en regardant sur Internet, c’est une grande étendue de dunes couvertes en beaucoup d’endroits de dunes. Nous n’aurons pas le temps de l’explorer vraiment et n’avons eu qu’une petite idée de la réalité.

On pénètre, sous la pluie, dans un bois de jeunes feuillus, en roulant sur une piste sableuse voire boueuse.

Cette zone est quadrillée de pistes secondaires qui doivent permettre de rejoindre des dunes bien plus hautes. Voici le départ d’une petite piste.

Mais nous n’avons pas le temps d’explorer ce site, voilà ce qu’on aurait pu voir :

Une grosse branche pend sous un arbre, nous ne pouvons pas la décrocher et par conséquent, nous avançons doucement. Voilà le résultat :

 


Aucun dégât fort heureusement.

Beaucoup d’eau, heureusement que nous sommes dans du sable et pas dans de la terre. La boue ne serait pas la même ! Ce qui fait qu’en sortie de ce parc, notre 4X4 a bien piètre allure …. Surtout que nous allons en ville ! Ii faut vite trouver un endroit pour réparer cela mais comme le site est très fréquenté en week-end, ils ont tout prévu.

Mercredi 28 septembre, nous entrons dans Belgrad. Nuit au camping Dunav à Zemour, en banlieue, au bord du Danube. Nous comptons visiter la ville le lendemain.

 

En soirée

Mais au réveil il pleut, le temps s’étant fortement dégradé depuis quelques jours. Nous décidons de laisser cette visite pour une autre fois et prenons cette fois-ci l’autoroute pour rentrer chez nous. Première nuit avant Zagreb puis traversée d’un bout de Slovénie pour arriver en Italie le 30 septembre. La nostalgie nous pousse à nous arrêter à Venise et à y passer une journée complète. Nous dormons au camping de Fusina, idéalement situé : en zone portuaire, il nous permet de rejoindre directement la lagune en vaporetto.

 

Vue depuis le camping ….

Ci-dessous, une petite galerie de cette ville qui reste toujours majestueuse.

Les Balkans, octobre 2021

Par les temps qui courent, dur dur de trouver une destination dont on pourra revenir facilement si nécessaire. Notre expérience en Mauritanie ( cf article Mauritanie en mars 2020) nous a rendus méfiants.

Nous décidons de rejoindre les Balkans, ensemble de 6 pays qui autrefois constituaient la Yougoslavie. Pour cela, cap sur Triestre, dernière grande ville italienne avant de sortir de l’ Europe …. ou non …. Vous verrez pourquoi un peu plus tard.

Le port de Triestre

La première semaine de visite couvre l ‘Istrie, une péninsule chargée d’histoire entre Triestre et Rijeka.

Première surprise , quelques kilomètres après être sortis de la grande ville, nous arrivons à une frontière avec barrière. On s’attendait à entrer en Croatie, hé bien non, c’est la Slovénie !!! qui pourtant se trouve bien plus au Nord. On nous demande donc les passeports qui auront droit à un tampon, le Pass Covid et toutes les questions dont on avait oublié l’existence ….

Ost, petit village Slovène

On passe à côté d’une petite station service avec une longue queue de véhicules …. italiens. Hé oui, le plein est bien moins cher en Slovénie. Et 10 km plus loin, nouvelle frontière pour sortir de Slovénie et entrer en Croatie ! En effet, au moment de l’éclatement de la Yougoslavie dans les années 1990, chaque état a obtenu un accès à la mer.

La Croatie fait bien partie de l’ Europe, mais malheureusement, elle a une monnaie bien à elle : le kuna.

Notre première visite est pour le village fortifié de Motovun. Nous y arrivons par de petites routes sinueuses et champêtres, puis prenons doucement de l’altitude. Le bourg est perché sur un éperon rocheux, ceint de deux murailles protectrices.

L’ Istrie est renommée pour ses truffes. Nous allons donc dans une ferme auberge, connue pour la qualité de ses menus. C’était si bon que j’ai oublié de prendre des photos !!!

Retour en bord de mer dans la petite ville de Porec. Vieille Ville fortifiée avec ses remparts, mais surtout sa Basilique Euphrasienne qui possède des inestimables mosaïques byzantines.

La Basilique a en fait été construite sur un ancien site romain

Tout au long de ce parcours en Istrie, on voit bien que la Péninsule a été envahie successivement par les Romains, les Byzantins, les Francs, les Vénitiens et la monarchie Autrichienne ; son architecture multiculturelle est fort intéressante.

Nous remontons un long fjord afin de rejoindre dans l’arrière-pays le village de Dvigrad

Dvigrad est un village médiéval, construit sur sur un ancien fort romain. Cette ville fut abandonnée en 1630 suite aux épidémies de peste et de malaria. Aujourd’hui on peut y voir les restes très bien conservés d’une ville-château médiévale istrienne.

Avant de quitter ce site touristique, je ne peux m’empêcher de partager avec vous ces deux panneaux très expressifs installés sur le parking …..

Nous retournons en bord de mer pour rejoindre Rovinj. Cette bourgade est un petit bijou de l’Istrie, installée sur une presqu’île, entourée de murailles. Les dominations successives font de la vieille ville un endroit magique. Les maisons témoignent de ces différents courants, du Moyen Âge au Baroque.

Des ruelles fort sympathiques où on a du plaisir à se promener.

Au point le plus haut, léglise Sainte-Euphémie, patronne de la ville. A l’époque de Dioclétien, Euphémie fut torturée et jetée aux lions. Ses reliques reposent à l’intérieur de la cathédrale. Le campanile est surmonté par une girouette avec l’effigie de la sainte.

La girouette

Au détour d’une rue, une chapelle dont les peintures sont remarquables.

Nous passons par le village médiéval de Bale

Après un déjeuner en bord de mer, nous arrivons à Pula. C’est la plus grande ville de la péninsule, convoitée aussi bien par les romains que par les Ostrogoths et les Vénitiens. Elle est connue pour son port protégé, sa côte bordée de plages et ses ruines romaines. 

L ’amphithéâtre romain de Pula est le symbole de la ville, construit sous Auguste et agrandi par Vespasien. Il est l’un des plus vastes amphitéâtres romains qui restent debout. Il n’est pas adossé à une colline !

Son état de conservation est incroyable, surtout ces corniches que l’on aperçoit au 3éme étage de l’édifice.

L’amphithéâtre est maintenant en pleine ville ….

Sur le Forum, le Temple d’Auguste a été élevé au Ier siècle en l’ honneur de l’ Empereur. Il possède un portique à six colonnes corinthiennes.

Grâce au Petit Futé, nous entrons dans la cour intérieur d’un immeuble et observons, avec stupéfaction, un ensemble de mosaïques romaines protégées par un simple grillage. Le bâtiment a été construit par dessus.

Au coin d’une rue, une femme semble avoir trouvé le bon spot pour une connexion wifi, je suppose ….

Depuis la voie circulaire supérieure une montée mène au sommet de la colline de la ville où,  en 1630 une forteresse dite « Le Kaštel » a été construite, de plan quadrangulaire avec aux angles quatre bastions en étoile. La forteresse a été construite par la République de Venise.

On aperçoit en haut à droite un petit théâtre romain.

Du chemin de ronde de la forteresse , on peut apercevoir l’amphithéâtre perdu au milieu des immeubles de la ville moderne.

De Pula, nous remontons assez rapidement la côte ouest de l’Istrie en franchissant quelques petits fjords, des villages de pêcheurs pour rejoindre le continent à Rijeka.

Rijeka est une très grande ville qui ne nous intéresse pas du tout. Nous décidons de quitter le bord de mer pour aller voir Les Lacs de Plitvice, une curiosité naturelle de toute beauté.

Ce parc national est connu pour sa chaîne de 16 lacs en terrasse, liés par des cascades, qui s’étendent dans un canyon calcaire.Notre visite se fait par des chemins de randonnée qui serpentent autour et sur l’eau par des passerelles, et un bateau électrique relie les 12 lacs supérieurs et les 4 lacs inférieurs.

Chaque cascade part d’un lac qui se déverse dans celui qui est en-dessous
C’est l’automne et les couleurs sont superbes

Parfois l’eau gronde sous nos pieds ….

La passerelle longe la falaise de droite

Seules les vidéos rendent le bruit de l’eau qui coule en permanence.

Nous avons pris un bateau électrique, ce qui nous a permis de voir un nombre important de petits lacs qui ont tous leur charme. Nous y passons la journée, toujours surpris par les paysages ….

Allez, une dernière photo de ce lieu enchanteur. C’est très rare, mais dans ce site, j’ai du mal à me limiter ….

C’est en regardant la carte que je m’aperçois que nous sommes tout près de la Bosnie. J’avais emmené , au cas où, le roadbook de nos amis de Vibraction intitulé Balkans …. et une partie de son tracé passe tout près d’ici !!!

Sans hésiter, nous décidons de passer 3/4 jours en Bosnie afin de rejoindre plus au sud le Monténégro puis la Croatie à nouveau …. Nous passons une petite frontière, tampons à nouveau car nous sortons de l’ Europe et heureusement, change inutile car ils prennent toutes les monnaies : l’ euro, le kuna ( en Croatie) ou le Mark convertible ( en Bosnie ). Quand on fait le plein, on peut même panacher pour faire un compte rond ….

Après la ville frontière de Bihac, nous pénétrons dans le Parc National de l’ UNA. Il encercle les vallées autour de la rivière Una et les canyons de la rivière Unac.

Il parait qu’on peut rencontrer des sangliers ….

Il  est réputé pour ses forêts et aussi pour ses chutes dont celles de Strbacki buk.

En sortant du parc, nous roulons sur une petite route dans une vallée encaissée et traversons de nombreux villages. Ce qui nous étonne au premier abord, c’est que dans certains l’on peut voir des petites églises alors que dans d’autres, ce sont des mosquées avec minarets ….

Mais où allons-nous dormir ce soir ? Nous optons pour un grand pré surplombant la rivière Unac et affichant camping …. L’accueil est des plus chaleureux . Monsieur allume un bon feu dans la cheminée car il commence à faire un peu frais …

Avec Monsieur, c’est la Slivovitch, un alcool très fort, fait maison !!!

C’est vrai qu’il arrache !!! Nous ne pouvions refuser et surtout, cela nous rappelle des souvenirs lorsque nous avions fait un camp éclaireur en Yougoslavie, en 1965 si je ne me trompe pas ….

Avec Madame, on passe au café, nettement moins bon …

Et cela dure un moment, Jean-Louis cherchant au plus profond de son esprit quelques réminiscences en allemand . Le temps de se doucher et il fait nuit. Il faut dire que nous sommes fin octobre ….

Le barbecue se fait à la lampe torche et en Anoraks.

Nous finissons à peine de dîner que notre propriétaire vient à nouveau nous chercher …. pour boire un coup …. Nous refusons poliment mais il faut dire que nous sommes les seuls « clients » et peut-être depuis longtemps !

Demain matin, nous ne pourrons pas refuser l’invitation au café et repartons les bras chargés de pommes ! Au fait, nous avons été réveillés par le muezzin au lever du soleil …

Monastère de Rmanj

Il est réputé pour ses icônes qui malheureusement ont été déménagées pour cause de travaux …

Les paysages sont très vosgiens, on s’y croirait presque …. Par contre, nous sommes impressionnés par la quantité de maisons détruites dans les villages … Nous ressentons avec tristesse les effets de cette terrible guerre qui a opposé Serbes et Bosniaques durant les années 1992/1995 …

De nombreux cimetières jalonnent la route, par confessions. Dans les cimetières musulmans , les très vieilles tombes ont des stèles en forme de turban ….

Plus le dignitaire est important plus le turban de pierre est grand

La route se transforme en une très belle et longue piste.

Nous nous engageons sur le plateau de Krug appelé aussi le plateau des chevaux sauvages. Nous sommes impatients d’en voir, ce qui n’est pas une certitude ….

Quelques points blancs au loin ….

Et les voilà, un vrai festival. On ne s’en lasse pas ! Je m’approche à pied car ils n’ont pas l’air craintifs ….

Ils s’approchent de moi, je tiens bon ! Que ne ferait-on pas pour de belles photos ?

Pas si sauvage que cela me direz-vous. En effet, dans les années 1970, ils ont été relâchés dans la nature quand les agriculteurs sont passés aux machines agricoles.

Nous poursuivons notre avancée sur ce plateau. Nous sommes à 1400 m d’altitude et il reste encore de la neige.

Nous entrons dans une zone boisée et cherchons un endroit pour le repas de midi …. mais vous verrez sur la photo que ce coin n’est pas très accueillant ….

Il est écrit que seules les pistes sont déminées, nous n’irons donc pas aux champignons !!!

Il fait tellement froid que nous espérons trouver un hôtel ouvert dans la petite station de ski de Kupres que nous allons traverser bientôt pour y passer la nuit … Nous sommes à 1664 m d’altitude.

Nous commandons à dîner dans cette auberge au bord d’un lac mais quel dîner !!! On aurait mieux fait de ne commander qu’une assiette tant il y en avait : 2 escalopes de veau panées, 2 steaks, 2 blancs de poulet et de 2 escalopes de porc sur un lit de patates grillées, riz aux légumes et croquettes ….

Vous imaginez qu’on n’a pas pris de dessert ….

Nous avons bien dormi dans une chambre bien chauffée. Fort heureusement d’ailleurs car le lendemain matin, l’hôtelière nous a annoncé qu’il faisait -9°. Le petit lac est très beau au soleil levant.

Bien inspirés d’avoir pris une chambre hier soir. Nous reprenons la piste qui va nous amener à un autre point fort de cette escapade bosniaque.

Un site de tombes Bogomiles, en bordure de chemin. Il faut dire que, si le roadbook ne nous en avait pas parlé, nous serions passés à côté !

On s’est arrêtés car on a aperçu quelques blocs de pierres ….

Ce mouvement religieux est contemporain et semblable à celui des Cathares.

Considérés comme des hérétiques, ils ont été pourchassés par les croisés. Par la suite, ils ont embrassé la religion musulmane pour se joindre aux turcs.

Et toujours ces scènes de désolation …

Mais aussi de très beaux paysages.

Nous restons en altitude mais la température monte avec le soleil

Nous déjeunons dans un lieu de pèlerinage curieux, en pleine forêt, près de la Vierge aux Yeux Crevés.

On se croyait seuls et durant le repas, plusieurs voitures se sont arrêtées

Et surprise, nous tombons sur le plus beau site de tombes Bogomiles à Stecak. Ces tombes médiévales sont uniques au monde.

C’est quand même extraordinaire de rencontrer encore des sites dont on n’a jamais entendu parler !….

La piste nous entraine ensuite dans des paysages changeants, un grand plaisir pour les yeux.

Et nous descendons descendons jusqu’à atteindre 80 m d’altitude. Non, je ne me trompe pas, la ville de Mostar qui est notre prochaine étape se trouve presque au niveau de la mer alors que nous sommes bien loin de celle-ci et entourés de montagnes. En même temps, la température est remontée à 25° à 17 heures !!!

Nous passons la nuit dans un petit camping à Blagaj, site touristique pittoresque.

Des fruits, gâteaux et noix à profusion qui nous sont offerts en même temps que notre bière

Oups, nous n’avons pas encore l’habitude mais ici, en Bosnie Herzégovine, qui a des airs d’Allemagne, quand on commande une bière c’est un demi litre qu’on nous sert …Et comme on tarde à manger tout cela, on nous offre un deuxième demi de bière !!!

Le matin, au réveil, il fait tout de même -1° ! C’est à n’y rien comprendre. Nous partons jouer aux touristes en allant visiter dans ce village, le plus vieux Tekke du pays, un monastère qui abrite une communauté de derviches.

Un petit air de Fontaine de Vaucluse avec ses terrasses ombragées
Un bon petit café au bord de l’eau …

Dans ce village, on peut voir de belles maisons aux toits de pierres.

Nous rejoignons la ville de Mostar, but de cette étape. Elle est située dans le sud du pays et traversée par le fleuve Neretva. Tristement connue pour son emblématique Stari Most (« vieux pont »), un pont en arc datant de l’époque médiévale qui fut bombardé et détruit par les croates lors de la guerre de Bosnie-Herzégovine entre trois camps  : tandis que les Serbes tenaient les hauteurs, les Croates avaient parqué les Bosniaques (Slaves musulmans) dans le ghetto de la vieille ville, sur la rive Est de la Neretva.

La rive Est était musulmane

Le Stari Most, le « vieux pont », a été reconstruit à l’identique en 2004 grâce au financement de quelques pays dont la France. Il a été bâti avec de nombreuses pierres d’origine (notamment pour le revêtement du pont), et selon la technique ottomane d’époque.

Nous avons eu beaucoup de mal à franchir ce pont car très pentu et glissant. Nous n’étions pas les seuls à nous cramponner à la rampe !

A midi, nous choisissons un petit restaurant sympa pour nous restaurer.

Et profitons de la proximité du pont pour une dernière photo

Mais ce n’est pas tout, il nous faut reprendre la route et nous attaquer à une zone montagneuse qui nous permettra de rejoindre le Montenegro. Avant cela, nous faisons le plein de fruits et légumes au bord de la route.

Après une belle petite route qui situe au fond d’une vallée sur une centaine de kilomètres, nous débouchons en surplomb des Bouches de Kotor ou bouches de Cattaro.

Les Bouches de Kotor forment une baie ou ria, s’apparentant à un fjord d’Europe du Nord, débouchant sur la mer Adriatique et formée de quatre golfes que surplombent de hautes montagnes.

Cette région marquée par une longue présence vénitienne possède de nombreuses merveilles naturelles et architecturales. Le premier village rencontré s’appelle Risan et propose un site de magnifiques mosaïques romaines.

Nous sommes au bord de la mer et cette mosaïque représente un calamar
Où une baigneuse ….

Village suivant au bord de cette baie, Perast. Nous embarquons sur une grande barque pour aller visiter l’Eglise Notre-Dame du récif, construite sur une petite île.

La ville de Perast

La photo du dessus représente une petite chapelle où nous n’allons pas aborder …

Pour consolider cet l’îlot artificiel  au XVe siècle, ils ont comblé un récif avec des pierres locales et des épaves de bateaux .

L’Eglise a belle allure.

En attendant notre capitaine, nous admirons la chapelle et la ville de Perast.
Et c’est le retour.

Arrivés à notre véhicule, nous sommes entourés d’admirateurs qui sont enchantés de pouvoir visiter nos pénates. Un motard nous invite même à visiter davantage le Monténégro qui est un pays superbe …. On y pensera, dans un autre voyage …

Reprenons la route pour visiter Kotor, la « grande » ville qui a donné le nom à ce site.  Kotor a été byzantine, serbe et surtout vénitienne pendant plus de 350 ans.

Kotor, Cattaro, de son nom italien, est l’une des villes historiques les plus intéressantes du Monténégro. Située dans un cadre naturel impressionnant, elle témoigne de la riche histoire de la région avec ses remparts.

Ses rues pavées et ses maisons en pierre.

On peut aussi y admirer sa cathédrale érigée au XIIe siècle, soit l’une des plus anciennes d’Europe.

Nous quittons la ville et faisons le tour de la presqu’île afin de rejoindre l’Adriatique pour la longer direction le Nord-Est afin de retourner en Croatie. La visite du Monténégro sera le but d’un autre voyage ….

Afin de traverser l’isthme que constituent les Bouches de Kotor, nous prenons un ferry.

Entrée des Bouches, Kotor est au pied des montagnes

Nous passons à nouveau la frontière et retrouvons la Croatie, pays où nous avons suffisamment de Pulas pour faire à nouveau de vraies courses. Tout d’abord, laver le 4X4 qui est plein de boue …. Préférable pour aller à la ville !

Et nous arrivons à Dubrovnik. Très grande ville que nous traversons pour nous installer au camping. Nous visiterons le lendemain, en prenant le bus pour rejoindre le centre historique.

Elle est connue pour sa vieille ville entourée d’énormes remparts en pierre datant du XVIe siècle.
Nous pénétrons dans la vieille ville.

La rue principale est pavée de calcaire d’où son aspect blanc mais cela la rend très glissante !!!

Ses monuments, particulièrement bien conservés, vont de l’église baroque Saint-Blaise au palais Sponza, de style Renaissance, en passant par le Palais du Recteur, de style gothique.

Monastère franciscain
La pharmacie est fort bien conservée.

Tout ces bâtiments forment un ensemble cohérent et très photogénique …. Je vais donc vous inonder de belles choses ….

Nous faisons le tour des remparts afin d’avoir une belle vue d’ensemble.

Il y a aussi de belles ruelles que nous sillonnons afin de trouver un petit restaurant sympa et ombragé ….

On se souviendra de cette visite, heureusement faîte hors saison …

Grâce à notre amie Martine qui revenait de Croatie, nous nous rendons sur la presqu’île de Peljesac. Sur la route, le panneau d’un ostréiculteur nous interpelle …..

Nous resterons sur notre faim, il ne vend pas aux particuliers!

Nous allons visiter  Stone qui est surnommée la muraille de Chine de l’Europe.

Ston a une position géographique idéale, se situant juste sur l’isthme qui relie la presqu’île de Pleješac au continent. 

Pendant que Jean-Louis cherche un restaurant de fruits de mer, je gravis la colline.

Ston est une ancienne cité fortifiée dont les murailles monumentales veillaient alors sur les salines, les premières d’Europe, qui ont valu une énorme richesse à ce village. Les murailles de Ston sont un exemple remarquable de l’architecture médiévale. Aujourd’hui il ne reste que cinq kilomètres de remparts sur les sept d’origine.

Selon le point de vue, on voit d’autres portions de cette muraille.

Nous décidons de remonter une bonne partie de cette péninsule, ce qui nous évitera de passer 2 frontières sur le continent : il faut traverser un petit bout de Bosnie, seul accès à la mer pour eux … Et nous rejoindrons la terre ferme un peu plus au nord via un ferry.

La mer est limpide, au loin les casiers à huîtres

En attendant celui-ci, nuit dans un camping fermé mais sur la plage ….

Il fait doux bien que nous soyons le 29 octobre. Cette mer si limpide m’attire comme un aimant.

Le lendemain, nous prenons le ferry pour la dernière étape de notre voyage.

Deux heures de traversée pour rejoindre la ville de Ploce.

Arrivée à Split en fin d’après-midi. Cette ville, située sur la côte dalmate en Croatie, ressemble à une forteresse en son centre.

La ville est réputée pour le palais de Dioclétien, construit par l’empereur romain au IVe siècle. Cet homme, l’un des plus grand persécuteurs de chrétiens  est le seul empereur à avoir abdiqué ; il a réussi a faire construire son palais par des esclaves Egyptiens en seulement 10 ans de 295 a 305. Lors d’un voyage en Égypte il ne ramena pas seulement de la main d’oeuvre mais aussi des ‘souvenirs’ tels des sphinx.

Sphinx posé sur la partie romaine, à l’arrière, tour de la cathédrale.

Les chrétiens se sont vengés des persécutions subies en construisant une cathédrale sur les vestiges du temple romain. Ce qui fait un curieux mélange de bâtiments.

C’était la Toussaint, nous n’avons pas pu entrer dans le temple/cathédrale mais avons profité des orgues de la cérémonie.

Autrefois peuplés par des milliers de personnes, ces vastes vestiges comprennent plus de 200 bâtiments ainsi que des souterrains.

La ville est ceinte de remparts. Cela laisse peu de place pour loger une population de plusieurs milliers de personnes …

Les constructions de diverses époques se mélangent !

Et voilà la fin de ce voyage. Le soir même, nous embarquons sur un ferry qui nous déposera le lendemain matin à Ancône. Puis, retour à la maison par la route.

En deux semaines sur place dans les Balkans, nous aurons parcouru 1500 km et surtout visité énormément de lieux différents et intéressants. Je ne m’attendais pas à une telle variété de centres d’intérêts , principalement en Croatie mais aussi en Bosnie Herzégovine et un tout petit peu de Monténégro….

Cela me donne déjà envie d’y retourner et de compléter ce voyage …

Par les Monts de Ligurie, fin septembre 2020

Après notre sortie en Val de Loire, nous désirions faire à nouveau du vrai 4X4. Avec le peu de possibilités d’évasion actuellement, nous décidons de faire une sortie en Italie, non loin de la frontière, en cas de nécessité de retour soudain.

Voici les diverses traces virtuelles prévues par Guy, François et moi-même, mais uniquement préparées sur des cartes…. Seront-elles faisables ?

Nous nous retrouvons au camping de  Breil sur Roya, mardi 22 septembre, par un temps maussade.

Camping en bord de rivière qui a malheureusement disparu lors de la tempête Alex, une semaine plus tard..

Dés le lendemain matin, nous prenons de l’altitude et retrouvons le soleil.

Nous sommes sur la piste des forts , appelée aussi piste de l’Amitié dans le haut pays niçois.  Les divers ouvrages rencontrés datent de la dernière guerre contre l’Italie de Mussolini. .

En haut à gauche, on aperçoit un blockhaus

Nous passons par un premier fortin qui surplombe la petite ville de Tende.

De belles vues depuis cette piste qui sinue à flanc de montagne. Nous sommes à 2000 m d’altitude environ.

Le fort central et les casernements

On y arrive ….

Et c’est en voyant un 4X4 pénétrer dans la cour que nous constatons que l’on peut traverser l’ensemble. On y va, bien sûr !

Nous nous dirigeons maintenant vers la Haute route du Sel. Sur la crête, elle sinue entre France et Italie.

Entrée payante car piste entretenue, autorisée aux 4X4 les mardi et jeudi …. Sinon, réservée aux piétons et vélos ….

Elle est ainsi nommée car y sont passées des milliers de caravanes de mulets (autrefois le moyen de transport par excellence) chargés de sel, de fromages, de blé, pour entretenir les commerces entre la plaine de la province de Cuneo et la côte ligure et vice-versa.

Un splendide itinéraire qui serpente entre 1800 et 2100 mètres  sur une ancienne route militaire. Nous sommes en Italie.

On longe des à-pics impressionnants …..

Des paysages parfois lunaires

J’aperçois une marmotte qui nous observe mais pas le temps de faire la photo ….

Nous roulons ainsi pendant une quarantaine de kilomètres ; interdiction de s’arrêter pour la nuit, il faut quitter cette région protégée  et franchir le péage de sortie avant de chercher le bivouac .

Nous optons pour une nuit au Monte Saccarello à 2264 m d’altitude.

Il est 15 heures, on est dans le brouillard, il fait froid ….

Nous avons la visite de 2 vaches qui restent un moment près de nous ….

Il a fait 4°C cette nuit là mais quel bonheur au réveil le lendemain matin : grand soleil et une vue à 360°.

Les Alpes en arrière-plan

Sur la photo ci-dessus, on voit l’emplacement d’une des 2 batteries d’artillerie installées sur cet éperon. D’ici, les italiens pouvaient atteindre Tende ainsi que les forts vus la veille …

Nous ne pouvons pas repartir par le tracé prévu initialement : c’est l’Alta Via  dei Monti Liguri qui s’est transformée en chemin de chèvres ….mais en franchissant un col, nous arrivons à rejoindre le tracé plus au sud. Et pouvons ainsi reprendre notre progression vers l’Est.

Nous sommes à nouveau côté français, le village de La Brigue est en-dessous de nous …

Belle piste militaire, pavée par endroits, avec des parapets , des ponts de pierre et quelques tunnels.

Impressionnant quand on sait que l’on est en même temps à flanc de montagne …..

Mais n’oublions pas la pause pour le casse-croute du matin.

Au soleil, sur des blocs en marbre …

Et nous poursuivons notre route …

Un autre tunnel, bien plus court. A noter le panneau interdisant de cueillir des champignons !

Et nous revenons en Italie.

C’est après ce tunnel que devait arriver « la piste » initialement prévue. Quelle surprise lorsqu’à la sortie de celui-ci nous voyons littéralement débouler 2 vaches, juste devant notre par choc  !

Et des vaches, on en rencontre tout un troupeau un peu plus loin .

Que nous croisons avec précaution car le chemin est devenu plus étroit.

Belle journée consacrée uniquement à de la piste, de beaux paysages, si près de chez nous. Nous bivouaquons à Castello del Aquila, avec encore une belle vue sur les massifs alpins.

Nous sommes le 25 septembre, troisième jour en Ligurie et nous comprenons que les choses se compliquent. Le paysage a bien changé, nous avons perdu de l’altitude et circulons entre monts boisés aux flancs abrupts et vallées étroites . Nous circulons sur de petites routes sinueuses avec de nombreux lacets dans lesquels il nous faut parfois manoeuvrer …. Des panneaux interdisant la cueillette des champignons de partout, des châtaigniers et de nombreux chemins interdits.

La température chute, nous subissons plusieurs averses de grêle.

Et nous tentons à nouveau un chemin un peu étroit …

Guy, avec son land Rover, passe sans problème

Pour nous, c’est trop bas

On va donc installer le câble du treuil autour du tronc

 

Et on démarre le treuil

Après cela, il ne reste plus qu’à déblayer les morceaux

A un moment, on ne voit même plus le chemin ….

Un peu plus loin, le chemin devient si mauvais que l’on trouve une échappatoire : une descente très raide avec des virages délicats qui nous ramène sur le goudron …. Nous avons pas mal roulé aujourd’hui mais fait peu de kilomètres efficaces. Nous décidons de faire bivouac dans un petit pré entre la route et la rivière, on n’a pas trop le choix.

Après une bonne nuit de repos, nous retrouvons une bonne piste qui nous amène à une mine d’abord, puis à des lieux de débardage de bois d’où sa belle largeur. Mais nous crions victoire un peu trop tôt : tout à coup , on se trouve devant une chaîne, cadenassée. Nous arrivons tout de même à dénicher un chemin, balisé pour des vélos, qui suit la même direction. Et c’est parti.

Pas très large, mais suffisamment pour passer

Fort curieusement, nous tombons tout à coup sur une stèle en l’honneur des résistants italiens qui ont combattu le fascisme. Ils ont formé « la glorieuse brigade de Savone » dixit l’inscription….

Nous déjeunons dans le petit pré à proximité et avons le plaisir de voir deux biches qui convoitaient le même espace …. C’est nous qui avons gagné le droit de rester .

Et nous repartons, mais une première difficulté apparaît : l’étroitesse du parcours

Guy ouvre la voie

Nous suivons, mais en manoeuvrant car notre cellule est haute et il faut faire attention aux arbres quand nous nous inclinons.

Puis s’ouvre devant nous une belle allée d’arbres , on pense avoir franchi le plus délicat.

Sauf que nous sommes arrêtés par une première crevaison : François vient d’arracher la valve du pneu arrière. On change la roue. On n’a pas fait 200 m que c’est au tour de Guy : son pneu est carrément déchiré. C’est le frottement des roues contre les 2 talus qui ont provoqué ces problèmes.

Pas de photos, trop occupée à donner la main ….

Nous persévérons et poursuivons notre avancée.

Et là, c’est bien le ballant de nos grosses cellules qui pose problème. Nous touchons un arbre qui est légèrement incliné sur le chemin. Nous sommes obligés de creuser du côté trop haut, d’entasser nos plaques de l’autre côté, déplacer des rochers, scier des racines, etc …. ainsi nous pouvons abaisser la roue avant gauche et surélever la roue arrière droite.

A nouveau, peu de photos car il y avait du travail pour tous !!!

Il est passé, sans casse

Plus loin, deuxième épisode de la même situation. Guy, qui est passé en premier, va voir si le chemin débouche prochainement sur une piste plus large ou si nous pouvons aisément faire demi-tour ….

Réponse négative, inutile de nous acharner, nous devenons revenir sur nos pas. C’était bien un parcours VTT et non 4X4. Finalement, nous installons le bivouac …. là où nous avions pris le repas de midi !!! nous avons parcouru 900 m en 3 heures . Et sommes bien fatigués.

Rappelez-vous : le pré de la biche

Il fait frais, on va faire une soirée fondue savoyarde. Je crois me souvenir que c’est le dernier soir où nous dînons dehors ….

Nous rebroussons donc chemin jusqu’à trouver une nouvelle solution. Une piste sympa se présente, on y va.

Mais bientôt on ne voit plus rien, demi-tour

Lundi 28 septembre, après un essai de 5 km nous avons fait demi-tour et repris le goudron. Nous décidons d’en profiter pour acheter un nouveau pneu à Guy et réparer celui de François. Ce détour nous a un peu éloignés de notre trajet, c’est par l’autoroute que nous le retrouvons.

Un nouvel essai  prometteur, bien qu’un cueilleur de champignons nous ait dit que cela ne passerait pas ….

François opte pour l’option basse

Bof …. mais photogénique, merci François

Guy préfère la solution haute, on fera comme lui

Cet obstacle franchi, c’est une belle piste qui s’ouvre à nous ….

Comme vous l’avez compris, cela ne passera pas non plus ! En plus, il y avait un beau panneau d’interdiction de circuler aux véhicules à moteur.

Peu avant, nous avions repéré un bel endroit de bivouac. Une visiteuse s’approche.

Et voilà le reste de la famille

Nous qui nous croyions seuls …

Le lendemain, nous devons franchir le passage délicat de la veille, dans l’autre sens . Guy passe facilement, pour nous, avec notre longueur, c’est un peu plus difficile ….

Après cet intermède, nous reprenons de la hauteur et admirons de nouveaux paysages.

Mais notre journée n’est pas finie …. Nous roulons bien pendant un moment, rejoignons un nouveau départ de piste que l’on voit partir au loin. Chic, chic …… et là, stupeur, celle-ci passe sous une maison !!! une voiture genre suzuki pourrait la franchir mais nous, certainement pas.

Il nous faut trouver une solution de remplacement. Nous avons la nuit pour cela. Nous nous arrêtons à proximité, à l’entrée d’un chemin, sur une butte venteuse au bord de la petite route. Un Italien vient nous offrir les fruits de sa cueillette ….

Ce sera l’apéritif d’un futur bon petit repas ….

Hé oui, c’est le jour du rôti, mijoté par Guy et Sophie dans leur four pliable.

Découpe dans les règles, avec la fourchette « à tranches »

La nuit portant conseil, nous repérons quelques chemins qui pourraient convenir. C’est parti !

La piste est étroite, on doit déplacer quelques rochers, couper quelques branches. Faire demi-tour, essayer un autre chemin. Déblayer à nouveau. Un petit arbre en travers du chemin nous oblige à utiliser à nouveau le treuil, la tentative de coupe à la scie se révélant trop difficile.

Puis Jean-Louis se fait un plaisir de tirer tout cela.

Après ces tentatives avortées, nous reprenons la route et poursuivons plein Est. Nous passons d’une montagne à l’autre en franchissant des vallées très encaissées. Nous hésitons à faire bivouac dans le large lit d’une rivière pratiquement à sec … Le bon sens nous pousse à continuer et à chercher un terrain plat plus en hauteur.

Nous campons non loin de la chapelle de San Fermo. Une petite grimpée me permet d’aller la visiter et de profiter d’un beau panorama.

Hé oui, le temps passe ….. et le ciel, du côté de Tende,  se gâte ….

Jeudi 1er octobre nous reprenons la route, réussissons à en éviter une bonne partie par une piste qui franchie la montagne et la rejoint bien plus loin. Le soir, nous avons juste le temps de dîner et c’est le déluge ….

Vendredi matin il pleut toujours aussi fort. Nous décidons de rentrer, ne voyant aucun intérêt à batailler dans la boue et les broussailles pour avancer coûte que coûte. Nous sommes obligés de trouver un abri  pour regonfler nos pneus afin de ne pas être trempés en le faisant.

Bien nous en a pris puisque vendredi soir, la tempête Alex emportait tout dans la région.

 

Les châteaux de la Loire, septembre 2020

Ne pouvant parcourir le monde pour le moment …. nous restons en France pour cette fin d’été. Un peu de tourisme ne fait pas de mal.

Des châteaux, il y en a beaucoup ! C’est au feeling que nous allons faire notre sélection …

Le premier visité, excellent souvenir de jeunesse sans doute, est le Château de Chenonceau, surnommé le  » château des dames « . Il a en effet appartenu successivement à Diane de Poitiers (favorite de Henri II), puis Catherine de Médicis (épouse de Henri II).

On peut voir les 3 lettres entrelacées : H pour Henri, D pour Diane et C pour Catherine.

Les cuisines se trouvent entre deux piliers de la galerie. Ainsi, les denrées et livraisons se font par voie fluviale, sur le Cher.

On peut noter le système astucieux du tourne-broche .

C’est en voyant passer de petits bateaux électriques que nous décidons d’en louer un …

Au début du XXème siècle, la famille Menier  installa un hôpital pour blessés de guerre dans les deux galeries du château jusqu’en 1918.

Dans les années 40/45, ce  » pont  » discret permit à de nombreux résistants de passer en zone libre, sur l’autre rive du Cher.

Il fait beau et cette ambiance sereine nous pousse à passer la nuit au bord du Cher.

Après le petit-déjeuner, nous reprenons la route car nous sommes attirés par une annonce étonnante :  un château à vendre ….

 

Hé oui, c’est bien le Château de Cheverny qui inspira à Hergé le modèle de Moulinsart, demeure du capitaine Haddock.

Situé au creux d’une belle forêt, il est un haut lieu de vènerie : les chenils datent de 1850 et accueillent une meute d’une centaine de chiens de chasse.

Visite du parc en bateau pour admirer ces pins larisio les pieds dans l’eau ou bien les séquoia géants le long des rives

Ou  en petit train le long de superbes allées de cèdres

Nous avons bien aimé l’intérieur de ce château, sans doute parce qu’il a été habité encore récemment.

Chambre de bébé et celle d’un enfant.

Malle en cuir de Cordou ayant appartenue à Henri IV.

Superbes boiseries

Et je ne peux résister à cet instant magique …..

ni à une belle  ballade dans le parc avec ses surprises :

Impossible de tout vous raconter mais nous y avons passé la journée. Entre le parc, le château et l’exposition Tintin où l’on parcourt, en vrai,  les pages de différents albums , ce fut un beau moment .

Nous déjeunons à Cheverny, fort bien, dans le jardin car nous bénéficions d’un temps superbe  ….

La chapelle de Cheverny

Pour finir en beauté cette belle journée, nous allons bivouaquer au Domaine de la Grange à     Huisseau-sur-Cosson, non loin de là. Après une délicieuse dégustation, l’achat de quelques bouteilles de Cheverny, nous nous installons dans le sous-bois mis à notre disposition. C’est en feuilletant le guide  » France Passion « , qui propose nombre d’arrêts camping-car chez les producteurs (vins, fromages, volailles, etc ….)  que nous avons découvert ce viticulteur fort accueillant .

Troisième jour dans la région, nous nous rendons au Château de Chambord.

Pour le visiter, il faut acheter un ticket ….

N’ayant pas de monnaie, j’ai pris mon billet sur Internet ….

C’est le plus célèbre des châteaux de la Loire, symbole de la Renaissance française, érigé à la gloire et par la volonté de François 1er.

Joyau d’architecture , aussi bien extérieure  qu’intérieure.

L’escalier « magique » du château de Chambord est construit en plein centre du donjon, à la croisée de quatre vastes salles. Il se compose de deux rampes jumelles hélicoïdales s’enroulant l’une au-dessus de l’autre autour d’un noyau creux et ajouré. Les personnes qui le descendent ne croisent pas celles qui montent …

Il a été attribué à Léonard de Vinci qui figure parmi les nombreux artistes qui y ont séjourné.

Un dernier regard …

Nous reprenons la route, longeons Loire et arrivons à Chaumont-sur-Loire.

Une grimpette nous attend …

De là-haut, nous pouvons admirer des embarcations de pêcheurs.

Ce château a été édifié au début du XVI ème siècle pour Catherine de Médicis, qui l’échangea plus tard contre Chenonceau, qui appartenait à …. Diane de Poitiers, maîtresse de son défunt époux Henri II….

Les Écuries furent édifiées en 1877 . Elles étaient considérées à la fin du XIXème siècle comme les plus luxueuses et les plus modernes d’Europe. La sellerie renferme de somptueux harnais réalisés notamment par la maison Hermès.

A gauche, le manège des poneys

 

Le manège, occupé par une oeuvre d’art contemporain

Des airs de château fort à l’extérieur

Un intérieur  très cossu ; les carrelages et tapisseries sont de  belle facture :

Louis XII avait pris le porc-épic pour emblème avec la devise : cominus et eminus, de près et de loin »

Tous les livres sont en fait des sculptures en pierre …

Nous terminons cette 3ème journée de visites chez un éleveur de chèvres à Pocé sur Cisse. Nous espérons bien y trouver de bons fromages …

Nous allons assister à la traite. La dernière fois  que ceci nous est arrivé,  c’était en Mongolie et à la main !!!

Tout est prêt.

Les pis sont bien chargés, elles sont impatientes d’être soulagées.

Le lendemain, avant de nous rendre à Villandry, nous sommes attirés par une visite imprévue : Les grottes pétrifiantes de Savonnières.

Nichées au cœur de la Touraine, à quelques encablures du Château de Villandry, les grottes abritent d’anciennes carrières de tuffeau du Moyen-Age.

Il y a environ 100 millions d’années, à l’ère secondaire, une mer peu profonde recouvrait cette région. Au fond se sont déposées des masses de craie qui, une fois à l’air libre, ont formé une roche dominante dans la vallée de la Loire : le Tuffeau. Cette pierre tendre, mais suffisamment dure, a été employée dans la construction des plus élégants Châteaux de la Loire.
Progressivement envahies par l’eau les carrières ont été abandonnées laissant place à un monde ténébreux et étonnant.

A Savonnières, les eaux d’infiltration souterraines, extrêmement chargées en calcaire, ruissellent lentement sur les objets déposés sous les cascades naturelles et les recouvrent d’une calcite enrichie de cristaux de silice ce qui leur donne un aspect étincelant. Au bout d’un an, après avoir retourné les objets toutes les 3 semaines ( sinon ils colleraient ensemble …), on obtient une couche de calcite suffisante.

En haut de la photo, ce sont des moules, finement ciselés, qui se remplissent de calcaire pendant 3 ans. Au démoulage, on obtient de superbes gravures.

Cette visite se poursuit avec une dégustation de vin de Touraine, servi dans une des grottes aménagée à cet effet.

Cette curiosité dans une autre : quelques tombes romaines datant du III ème siècle ….

Il est temps de nous réchauffer au soleil en allant au château de Villandry.  Nous ne visitons que ses jardins qui font sa réputation et s’étendent sur 5 hectares de terrain, surplombant la Loire.

Cette photo n’est pas de moi mais elle illustre bien l’ampleur du décors.

Ce fut une journée bien remplie que nous concluons par un bivouac à la ferme des Morinières (élevage de canards, pintades, agneaux, …). Achats divers …. et après une bonne nuit, nous reprendrons la route pour …..

Azay-le-Rideau,  « un diamant taillé à facettes serti par l’Indre monté sur des pilotis masqués de fleurs » a écrit Balzac.

Réputé pour cet extraordinaire reflet dans l’eau.

Le château d’Azay-le-Rideau a été bâti sur une île au milieu de l’Indre sous le règne de François I er. Subtile alliance de traditions françaises et de décors innovants venus d’Italie, il est une icône du nouvel art de bâtir du Val-de-Loire au XVIème siècle.

Rampe en pierre intégrée au mur

Secrétaire

Peu de photos d’intérieur, il faut dire que c’est notre 5ème château ….

Nous terminons cette journée à la forteresse de Chinon .

Témoignage médiéval unique en Val-de-Loire, édifié entre le XII ème et XV ème siècle, ce château se dresse au-dessus de la Vienne.

Il surplombe la vieille ville dont les maisons sont couvertes de toits d’ardoise.

Un peu de marche et nous découvrons cette immense forteresse.

L’entrée

Noter la gargouille, tout là-haut

Ce fut un haut-lieu de l’histoire : Richard Coeur de Lion y vécut, Jeanne d’Arc y rencontra Charles VII en 1429 avant de libérer Orléans.

Vue sur un domaine assez sympathique …

Nous dormons au Camping de l’ île Auger, face à Chinon et à sa forteresse.

La fin du voyage approche, nous  remontons à nouveau la Loire pour rejoindre Rigny-Ussé où se situe le Château de la Belle au Bois Dormant.

Nous nous contentons de cette belle vue, de l’ extérieur.

Et préférons nous attarder au bord de ce grand fleuve, canalisé par d’immenses digues sur lesquelles nous roulons. On voit bien qu’il devait y avoir précédemment de grandes inondations …

Les pêcheurs sont toujours actifs avec ces belles embarcations.

Nous traversons la Loire et nous voilà à Langeais.

Le château de Langeais, reconstruit par Louis XI en 1465, se dresse dans la commune du même nom dans le département d’Indre-et-Loire. Il a remplacé un premier château fort édifié à la fin du Xᵉ siècle

Côté ville, la façade possède tous les attributs du château fort : grosses tours, pont-levis, chemin de ronde sur mâchicoulis.

Côté jardin, une architecture plus renaissance.

C’est ici qu’eut lieu un évènement majeur en 1491 : le mariage secret entre Charles VIII et Anne de Bretagne afin d’agrandir le royaume de France.

L’emblème d’ Anne de Bretagne, l’hermine, est représenté sur les carreaux de pavement sous la forme d’une queue d’hermine à côté de celui de Charles, la fleur de Lys.

En conclusion, nous nous sommes régalés. Tout est fait pour rendre les visites ludiques et variées. La preuve, nous n’étions pas partis pour visiter 8 châteaux ……

 

 

 

Laponie, octobre 2018

Nous venons de  passer une semaine  en Laponie, à la chasse aux aurores boréales.

Nous atterrissons à Kiruna, au nord de la Suède, au-delà du cercle polaire arctique.

De là, après 2 heures de route, toujours vers le nord, nous arriverons au Lodge Aurora (un peu avant Karesuando) où nous allons séjourner. Il est 23 heures, le ciel est dégagé et cela fait un moment que notre guide/chauffeur regarde plus par sa fenêtre latérale que devant lui ! Mais que cherche-t-il ???…….

Il s’arrête soudain, nous demande de sortir et rajoute qu’il faut mettre nos manteaux car il fait -16° ! et voilà notre première aurore boréale, un peu timide dit-il, mais comme on n’en n’a jamais vu ….

Pour un début, c’est déjà pas mal …..

Nous arrivons finalement à 1 heure du matin et nous installons dans notre chalet. Il est surprenant de voir combien il y fait bon alors qu’on rentre tout simplement par la salle de bain, qui fait sas, puis directement dans la chambre. Allez, une bonne nuit de sommeil pour être d’attaque le lendemain !

Jour 1 : samedi

Notre guide Jérôme, qui est aussi photographe professionnel, nous explique l’origine des aurores et surtout, il va nous conseiller tout au long du séjour sur la façon de les photographier.

Ce sont les vents solaires qui, en se déplaçant  à une vitesse comprise entre 300 et 1000 km par seconde, projettent des particules chargées en énergie électrique provenant des éruptions du soleil.

Comme ce phénomène peut altérer les communications sur terre ainsi que les signaux électriques, leur étude est très poussée actuellement. Des satellites ont été placés  dans l’espace, ce qui permet de prévoir, à 30 minutes près, le moment de l’arrivée sur terre de ces particules.

Nous pouvons consulter  une application  qui nous annonce chaque jour l’heure approximative d’ apparition des aurores et leur intensité, ce qui est bien pratique. Celle-ci se mesure en KP sur une échelle de 0 à 9.

Voici l’annonce d’un KP6 ; la couronne très lumineuse montre les régions d’où l’on pourra voir l’aurore.

Nous voilà fin prêts pour profiter de notre séjour.

Vue depuis notre chalet

Nous partons en reconnaissance autour du lodge afin de nous familiariser avec les lieux que nous allons parcourir lors de nos observations nocturnes.

Le lodge, vu depuis  l’autre côté du lac

Nous nous installons dans le Kota pour le déjeuner. C’est un abri finlandais, en bois, de forme hexagonale avec un foyer en son centre qui permet de cuisiner et de se réchauffer par la même occasion. Un banc le parcourt tout du long. Nous arrivons avec nos thermos remplis d’eau chaude pour la soupe que nous aurons tous les midi, à l’extérieur, durant notre séjour.

Nous nous régalons de cakes aux lardons, de Gurpis, hamburgers finlandais avec de la viande de rennes et d’un dessert pommes/bananes cuits sur le feu. Café et petits gâteaux, le ton est donné, nous allons nous régaler pendant cette semaine dite « d’aventure ».

Le lac partiellement gelé et la neige tombée le jour de notre arrivée offrent de superbes paysages.

 

Après-midi libre afin d’ être d’attaque pour notre première nuit de veille. Hé oui, la chasse aux aurores n’est pas de tout repos !!!

 

Notre impatience ne fait que croître …. vivement que le soleil se couche !

Ce premier soir nous permet d’appliquer les conseils donnés par Jérôme pour capturer ces beaux phénomènes lumineux. Je m’aperçois que nous ne les voyons pas tous de la même façon : personnellement, je vois plutôt des traînées éclairées mais grises, d’autres plutôt vertes mais d’une couleur bien moins forte que sur les photos. Epoustouflant ! En fait, c’est tout simplement parce que les appareils photos sont mis en pause durant 15/20 secondes alors que notre œil réimprime les images très rapidement.

L’attente dans le Kota

Et voici un premier aperçu d’une belle aurore boréale, prise par Jean-Louis avec un appareil photo peu performant.

On peut voir le bord rouge sous la bande verte

Jour 2 : dimanche

Le matin, nous partons pour une belle marche dans les environs ; la neige nous permet de suivre les traces de lapins et de renards tout en nous élevant un peu pour admirer la vue qui nous entoure. Nous grimpons en marchant sur un douillet lit de bruyères. Nous n’avons pas froid puisque nous avons été équipés de bonnes chaussures et d’ anoraks bien chauds.

C’est notre deuxième jour en Laponie, et Jérôme nous annonce un KP6 pour ce soir. Il est tout excité car même pour lui, c’est exceptionnel. Il nous conseille donc la sieste pour cet après-midi afin d’être en forme pour la longue veillée qui nous attend …. Comme vous pouvez vous en douter, ce n’est pas difficile d’obéir …

Dés 19h45, il faut avaler le dessert en quatrième vitesse car elles sont là !!! de partout à 360° ! Vite, allons nous habiller de pied en cape (cela prend bien 5 bonnes minutes en cumulant les couches …) et le festival commence. On ne sait où regarder car, quand elles disparaissent d’un côté, elles sortent d’un autre …. Le vert est souvent bordé de rouge que l’on voit même à l’œil nu. La présence du lac permet d’avoir ce qu’on appelle un effet miroir, superbe.

Un grand grand merci à Emilie qui nous a envoyé les superbes photos qui suivent. Les nôtres, bien que très parlantes, ne sont pas aussi nettes.

Nous sommes restés à les contempler jusqu’à minuit passé. Les plus férus se sont couchés à 4 heures du matin ….

Et que pensez-vous de celle-là ?

Jour 3 : lundi

Ici, tout le monde est aux petits soins pour nous . Vu notre coucher tardif, le petit déjeuner est à 10 heures. Il faut tout de même que je vous donne le nom de ces galettes de pain rondes qui sont délicieuses un peu tièdes : ce sont des Vetekaka.

Et pour nous remettre de nos émotions, nous partons avec le repas et quelques bûches sur le dos pour déjeuner au bord d’un lac à quelques kilomètres d’ici, à pieds bien sûr.

Il y a aussi un Kota où Jérôme allume un bon feu. Nous y réchauffons des cakes jambon/fromage ainsi que les sandwiches que nous avions préparé le matin. Toujours une petite sucrerie pour le café.

Et le soir, sauna au feu de bois au bord du lac. On chauffe, on chauffe et quand vraiment on n’y tient plus, on va se plonger dans le lac … Je l’ai fait !!! cela saisit !!! mais ensuite qu’est-ce qu’on est bien ! on a chaud pour un moment ….

De retour du sauna

Quelques aurores le soir mais on est devenus un peu blasés …. Je préfère vous en montrer une très lumineuse prise la veille :

Jour 4 : mardi

Départ pour la Norvège. Nous sommes un groupe de 6 personnes  et nous nous déplaçons en Renault Trafic. C’est la deuxième partie du voyage.

A 20 km au nord du lodge, nous entrons en Finlande où l’euro a été adopté comme monnaie nationale contrairement aux pays scandinaves. Nous en profitons pour faire quelques achats

Nous reprenons la route et longeons pendant un moment une rivière qui nous sépare de la Suède.

Puis nous parcourons une région de collines et de lacs sur environ 200 km, et depuis la route, nous apercevons des troupeaux de rennes.

 

Un beau mâle

Ils viennent lécher le sel resté sur le goudron après la fonte des neiges. Les camions roulent vite et j’ai bien peur qu’ils ne fassent pas beaucoup d’efforts pour éviter ces belles bêtes … Les locaux, qui doivent prendre leur mal en patience trop souvent, klaxonnent, ce qui les fait fuir alors que nous, nous essayons de prendre de belles photos, dommage ….

Enfin, nous arrivons en Norvège, au bord du fjord de Lyngen. Il fait plus doux mais il pleuvote … Les aurores boréales sont présentent mais le ciel couvert ne nous permet que de les deviner. Ce soir, nous nous coucherons à 21 heures. On en avait bien besoin !!!

Jour 5 : mercredi

Malheureusement, les nuages sont toujours bien bas ; nous pouvons faire quelques belles photos des Alpes de Lyngen avant que le soleil ne disparaisse pour la journée.

Bien peu de soleil …

Nous visitons sous la pluie les environs et , contrairement aux autres jours, nous sommes obligés de rentrer manger à la maison …

Un séchoir à poissons

Toit végétalisé, comme en Islande

Une bonne sieste et pour finir la journée un sauna pour se délasser.

Sauna dans l’espèce de gros tonneau

Jour 6 : jeudi

Nous sommes tellement loin de tout que je ne peux m’empêcher de vous montrer cette fiche d’informations pratiques déposée dans notre chalet :

Le ciel est un peu plus dégagé mais c’est le moment du retour à notre camp de base suédois.

Une dernière photo depuis notre chalet ; sur la droite, le kota traditionnel

Après quelques kilomètres, nous nous arrêtons au bord du fjord pour admirer d’anciennes maisons de pêcheurs de couleur rouge appelées « rorbus ».

Un alignement de rorbus

Ma collection de panneaux routiers s’est enrichie de 2 nouveaux venus : élan à gauche, renne à droite.

Un dernier adieu au fjord dans lequel se reflètent les montagnes.

Effet miroir

Sur la route, les rennes sont toujours présents ; on dirait qu’ils se jouent de nous, n’ayant aucune envie de nous laisser la place….

Route longue et droite, voire monotone. Nous sommes pressés de rentrer dans notre petit chalet si agréable.

On retrouve la neige

Et la petite église de Karesuando, nous revoilà en Suède.

Sur l’autre rive, la Finlande

Dernier jour, dernières aurores boréales ; vendredi matin, nous rentrons chez nous.

BYE BYE

Si vous souhaitez voir de très belles photos d’aurores, je vous propose de regarder le site de Jean-Marc Perigaud, qui est à la fois photographe et l’organisateur de ce voyage  :

https://traqueurdaurores.com/images/

 

 

 

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Portugal, automne 2018

C’est au Portugal que nous avons décidé de passer cette fin d’été. Les 10 premiers jours seront consacrés aux visites « touristiques » et les 10 derniers se feront sur les pistes, dans des contrées plus « sauvages », même si, dans ce petit pays, on n’est jamais seuls bien longtemps ….

Le premier bivouac, dimanche 26 août, a lieu près de St Jean de Luz ; nous décidons de nous restaurer dans son petit port de Ciboure, beaucoup moins fréquenté. Il y a déjà un air d’Espagne : la carte du restaurant est pour nous incompréhensible ! nous avons besoin d’explications !!! mais ce fut délicieux.

Notre dernière étape de transit se termine à Puebla de Sanabria, une petite ville espagnole fortifiée qui possède une superbe citadelle ; mais aussi un petit camping avec une très grande piscine ( c’est la surprise …) qui est la bienvenue avec les 32 ° subis encore à 17 heures.

01-puebla de sanabria
Puebla de Sanabria

Nous entrons au Portugal le lendemain par le petit village de Rio de Onor, situé à cheval sur la frontière avec l’Espagne. Les vieilles bâtisses aux toits de lauze et aux murs faits de petites pierres plates entremêlées sont très belles. Un grand silence règne dans ce hameau, la petite route n’étant utilisée que par les locaux …

02-maison rio de onor

03-rio de Onor

C’est de Braganza que commence notre périple portugais. Nous parcourons la région du Tras Os Montes, parmi des champs de châtaigniers tout d’abord, puis des oliviers et enfin des vignes dont le raisin donnera le fameux Vinho Verde. Nous traversons de nombreux petits villages qui semblent somnoler ….

04- attention

Vu la température très élevée, nous décidons de bivouaquer au bord d’un lac où nous pourrons nous baigner. Et l’eau n’est même pas froide !!!

05-bivouac

Ce lieu enchanteur promet une nuit bien calme ….. sauf que de l’autre côté du lac, il y a une boîte de nuit !!!….

Nous poursuivons notre route et rejoignons la ville médiévale de Guimaraes qui fut le théâtre de la bataille décisive qui conduisit le pays à l’indépendance, en 1128. Nous parcourons le centre historique avec ses vieilles maisons à balcons, ses églises et son château. Visite qui a beaucoup de charme, c’est pourquoi nous y passons une partie de la journée.

06- le chateau à Guimaraes
Le château

07 guimaraes
Le palais et la halle couverte

08-ruelles
Nombreuses façades typiques

Le soir même, nous dormirons au camping à Porto pour être d’attaque pour la visite du lendemain.

Malgré la taille de cette grande ville, nous avons beaucoup aimé le centre historique de Porto. On s’y sent bien, l’atmosphère y est calme et détendue. Nous avons pris le bus à partir du camping pour arriver dans les hauteurs de la vieille ville, ce qui nous a permis de faire la plupart des visites en descente !!! de nombreuses églises et bâtiments colorés, mais aussi une belle dégustation de portos dans une chocolaterie ….. expérience fort intéressante ….

P1020068

11 maisons

11 la halle , porto et chocolats

La façade de la cathédrale Sé date du XVIIIème siècle ; l’intérieur frappe par son ampleur et ses décorations très variées.

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Dans le cloître, on peut voir de nombreux azuelos que l’on retrouve également sur le balcon extérieur qui le surplombe.

montage cathédrale

22-vue du haut

Le porto était transporté sur de grandes barques en bois qui descendaient le Douro jusqu’à la ville. On peut encore visiter les chais où cette liqueur est toujours fabriquée.

11 le pont

Le pont Luis qui traverse le Douro est aussi appelé le pont Eiffel bien qu’il fut construit par un de ses disciples. Afin de le parcourir sur la partie la plus haute, nous avons pris le métro qui le franchit tout doucement ; et on s’est même offert le retour ….

24-fin de la visite de Porto

23-
Un dernier regard sur le centre historique depuis le haut du pont

Nous quittons Porto et remontons la vallée du Douro ; petites routes sinueuses qui montent et descendent tout le temps. De beaux points de vue sur la rivière où l’on voit passer les bateaux de croisière.

Dans le Haut Douro, nous voilà sur la route des vins ; tout d’abord, ce sont les Vinho Verde, que nous dégusterons à midi au bord de l’eau à côté d’une petite plage qui nous invite à la baignade. Il fait 34° tout de même. Une bonne sieste avant de reprendre la route, il faut dire que cela fait déjà deux jours de visites intensives ….

01 sur les bords du Douro

Maintenant, nous parcourons la route du Porto ; nous admirons l’ingéniosité des viticulteurs pour ramasser le raisin dans des terrains aussi escarpés : ils tracent des sentes horizontales espacées de bien 2 mètres et plantent les ceps de part et d’autre de ces couloirs.

02 montage vignes

Bivouac le soir sur une chaume parsemée de jeunes eucalyptus ; à 19 heures, il fait encore 30° au soleil mais nous avons de l’ombre, comme tout bon campeur !!! visite d’un lièvre, intrigué par la lumière, alors que nous lisions devant le 4X4 ….. Avant de quitter cette belle région, achat d’un bon jambon du pays.

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Nous poursuivons notre route le long du Douro, profitons des nombreuses plages fluviales qui s’offrent à nous jusqu’au Parc Archéologique Vale Do Coa. Marqué 3 étoiles dans le guide, on ne pouvait rater cela !!! Après avoir crapahuté deux heures par 35°, je n’ose même pas vous proposer mes photos ! les gravures seraient contemporaines à Lascaux, mais on les devine à peine car faîtes sur une roche très dure et verticale, donc sans peinture pour accentuer le dessin.

05 belle vue

Prochaine étape, la Serra da Estrela. Enfin de la piste ! pour être déjà passés dans la région il y a …….14 ans, j’ai l’impression que beaucoup d’entre-elles ont été goudronnées. Nous installons le bivouac à 1260 m d’altitude et passons une soirée et une nuit fort agréables au frais et sans le moindre bruit, comme dans le désert.

04 bivouac dans Serra da Estrela

Le lendemain, retour vers la civilisation et visite des ruines romaines de Conimbriga.

06 ruines romaines de Conimbraga07 mosaïques

Ce qui est impressionnant, c’est la grande quantité et la qualité des mosaïques encore présentes qui représentent des scènes mythologiques ou de tous les jours.

08 mosaïques

Une particularité intéressante : voici le secret de la construction des piliers …..

09 briques en triangles pour piliers

On y voit aussi les vestiges du palais d’un riche romain, alimenté en eau courante par un aqueduc dont on devine encore les restes.

10 le palais des fontaines
Le palais des fontaines

Nous dormons un peu plus loin, à Tomar, afin d’ être sur place pour visiter  dés le matin, à la fraîche, le couvent Do Cristo. Sa particularité c’est que les templiers y établirent là leur maison mère, dans la zone frontière avec le monde musulman.

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Le couvent est situé sur une hauteur, entouré de murailles

11 le Covento do CristoVisite inoubliable tant par son intérêt historique que la variété et la richesse des lieux .Un vrai labyrinthe … On s’est régalés.

12 façade et sculptures
La façade richement sculptée

13 superbe escalier en colimaçon
Un superbe escalier en colimaçon ainsi que des azuelos

14 réfectoire pour 100 personnes
Le réfectoire pouvant accueillir 100 personnes

Et bien sûr, cuisine et dortoirs à la même échelle, fort impressionnante pour l’époque. Avec l’eau courante et même un système de chauffage des cellules ….. Quelle ingéniosité !

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Un des nombreux cloîtres

Continuant notre route vers l’Est, nous passons à Fatima, ville connue pour ses pèlerinages. Autant aller voir ….. Une esplanade immense, des bâtiments modernes …… On y voit quelques pèlerins qui progressent à genoux vers la chapelle ….….

15 Fatima

Nous nous arrêtons ensuite dans la petite ville de Batalha, afin d’y visiter son Monastère, construit au XIV éme siècle par Joao I, en remerciement pour sa victoire contre les Castillans. Très beau bâtiment, avec une forte impression de verticalité (32 m de haut) ; on y voit aussi, dans la salle du Chapitre, le tombeau du soldat inconnu, offert par la France, en hommage aux soldats portugais qui ont participé à la Grande Guerre.

16 Monastère de Batalha

17 piliers de 32m de haut et tombe du roi et de la reine
Des piliers de 32m de haut sous la vaste voute –  Le tombeau du roi et de la reine

18 cloître et ses gargouilles
Le cloître et ses gargouilles

19 Monastère vu de face

20 un toit parmi d'autres
L’ensemble est très finement décoré

Et pour finir cette visite, les «chapelles inachevées », privées de voûte sommitale.

21 la chapelle inachevée

Le lendemain, mardi 4 septembre, nous commençons la journée par la jolie bourgade d’Obidos. De petites maisons blanches et bleues accrochées à la colline, elle-même cernée de remparts, on s’y sentirait bien s’il n’y avait pas autant de monde … Heureusement que les nombreuses ruelles tortueuses ont autant de cachet que la rue principale, sans la foule.

01- Obidos 02-Ruelle Obidos

Notre parcours nous mène toujours plus à l’ouest pour déboucher sur l’Océan Atlantique, au niveau de Péniche. Tiens, il est midi ! Une halte chez Profresco, à la fois poissonnier et restaurateur, est la bienvenue. Notre anniversaire de mariage a été bien fêté !!

Nous sommes sur une falaise et l’on va faire une sieste bien méritée au milieu de rochers tourmentés sur lesquels se fracassent les vagues de cette côte très prisée par les surfeurs.

03-falaises à Péniche

Mais la journée n’est pas finie. Nous continuons plein sud, longeant le littoral afin de rejoindre Lisbonne où nous allons passer deux nuits.04- Lisbonne

Taxi, bus, métro et tram sont nos moyens de transport pour visiter cette agglomération immense.

Je signalerai juste une visite très particulière, faite avec Guy et Sophie, que nous avons retrouvés pour la suite du voyage. Il s’agit du palais Fronteira, du nom de la famille qui l’a fait construire et  décorer au XVIIème siècle ; il est encore habité par la 12ème génération. Un festival de « azulejos », ces belles céramiques bleues et blanches, qui agrémentent les murs des escaliers et de presque toutes les pièces. Elles représentent des scènes de guerre (contre les Castillans bien sûr !), de chasse, de vie de tous les jours mais aussi de récits mythologiques ou légèrement érotiques …. Les jardins sont aussi de toute beauté.

05- le Palais Fronteira06 - fresques au Palais

Après cette journée de « repos », nous reprenons notre tracé, direction Evora, plein Est.

Nous nous arrêtons un peu avant la ville pour visiter les « cromeleques » dos Almendres ; ce sont des mégalithes érigés entre le Vème et le IIIème millénaire avant JC. Au premier site, un très beau menhir, tout seul au milieu des chênes verts.

07 - menhir dos Almendres

Un peu plus loin un ensemble d’une quarantaine, de formes diverses. Guy nous permet d’évaluer la taille de ces stèles.

08- cromeleque dos Almendres

Etant tout près d’Evora, nous entrons dans cette ville superbement conservée avec ses remparts, son aqueduc et même des restes de temple romain en plein centre. Ce bourg a beaucoup de charme car s’y mêlent différentes cultures.  On fera une halte gastronomique à la Pousada dos Loios.

09-en plein centre d' Evora
Un temple romain au coeur de la ville

Pour nous remettre de tout cela, nous n’allons pas bien loin et faisons bivouac au pied du village fortifié de Monsaraz, au bord du lac artificiel de Alqueva où nous piquons une tête avec grand plaisir, la chaleur étant revenue.

 

13 portugal 20185

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Bivouac champêtre

Le lendemain,  un dernier petit Cromeleque où les menhirs sont disposés en carré.

11 - cromeleque de Xeres, en carré

12- Sophie donne l'échelle
Un menhir beaucoup plus grand cette fois-ci

Et maintenant, fini de jouer aux touristes ! A nous la piste !!! En principe pour 1000 km du Sud vers le Nord du pays, nous avons une semaine à notre disposition …..

Nous attaquons notre remontée  du Portugal en suivant sa frontière Est avec l’Espagne. Pour la première journée, nous longeons un fleuve qui parfois prend des allures de lac, le Guadania. La piste serpente dans les collines couvertes de chênes liège sous lesquels pâturent des troupeaux de vaches.

20 - bois de chênes liège

Parfois, c’est à nous de trouver le chemin car certaines pistes de la carte ont disparu, bien souvent effacées par de nouveaux champs. Sans parler des autoroutes, voies ferrées et canaux qui barrent le passage ….

Nous arrivons dans un hameau totalement déserté ; on y voit les restes d’anciennes mines.

15 - bâtiments d'une mine abandonnée
Bâtiments d’une mine abandonnéeP1020407

 

16 - le figuier n'est pas perdu pour tout le monde
Le figuier n’est pas perdu pour tout le monde !

Ha j’oubliais, sans le vouloir, nous avons sillonné les ruelles très étroites de Elvas, afin de pouvoir sortir de ce bourg… Cela nous a permis de voir un superbe aqueduc romain mais aussi de passer sous des portes/tunnels en virage sans visibilité qui permettent de franchir le premier puis le deuxième rempart de cette belle ville fortifiée. A la dernière porte, on s’est aperçu qu’elles n’étaient pas à sens unique !!!

14 - Elvas et son aqueduc

Nous poursuivons sur de belles pistes que je qualifierais plutôt de chemins, redevenons cueilleurs (mûres, figues à en attraper mal au ventre) et pouvons admirer des alignements immenses d’oliviers. Nous recherchons l’eau chaque fois que c’est possible.

13- à midi
Arrêt à l’ombre, il est midi

Pendant une trentaine de kilomètres, nous roulons sur une crête, frontière entre le Portugal et l’Espagne. Il y a deux pistes parallèles que nous empruntons alternativement …

07-à gauche la piste portugaise, à droite l'espagnole
Au loin, à gauche, la piste portugaise étroite et mal entretenue et à droite l’espagnole

Nous ouvrons et fermons de nombreux portails à bestiaux mais parfois ils sont cadenassés. A ce moment là, il s’agit de trouver d’autres pistes qui nous permettront de rejoindre le tracé prévu. On y arrive toujours, surtout que nous ne sommes pas pressés ! Comme vous le verrez sur les photos, les systèmes de fermeture sont très variés, parfois nécessitant 3 personnes pour les ouvrir !

18 - en fait avec double barrière

17 - un portail bien compliqué

La montée vers le village fortifié de Marvao est épique ; l’entrée de la piste nous est interdite, nous continuons un peu plus loin et arrivons à la rejoindre par la bande …. Nous sommes alors sur une belle voie pavée parmi d’ancestraux chênes verts de toute beauté.

21 - chemin pavé
Guy sur la voie pavée, il a fallu manoeuvrer dans les virages ….

On débouchera finalement dans le village via le parking des services municipaux, heureusement, le portail pour sortir est ouvert … Très beau village, mais il y en a tant, on ne peut pas tous les visiter !

22 - arrivée à Marvao
Arrivée à Marvao

Quand nous sommes sur les hauteurs, le paysage est toujours magnifique..

19 - sur la piste

Les pistes sont parfois roulantes mais jamais bien rapides car elles sinuent et ne sont pas larges ; d’autres sont très étroites, nous sommes enserrés par les murs de pierres sèches ou les mûriers dont on peut cueillir les fruits par la fenêtre (impossible d’ouvrir la porte !!!) et enfin, les plus impressionnantes parcourent des forêts d’eucalyptus et ont des montées et des descentes vertigineuses … on a l’impression de ne pas être bien loin de la verticalité . Enfin, il y a aussi des franchissements qui relèvent d’un bon savoir faire en 4X4.

Nous admirons les murets de pierres très photogéniques.

03 - très beaux murets

23 - vue sur le Tage

Nous finissons par rejoindre le Tage, grand fleuve qui se jette dans l’Océan au niveau de Lisbonne. Sur une piste étroite et fatigante pour les conducteurs, Jean-Louis nous fait une petite frayeur en mordant sur le bas-côté droit, côté ravin évidemment …. On se retrouve en dévers de façon assez désagréable pour le passager. J’arrive tout de même à m’extirper pour prendre la photo d’une situation dont on se sortira sans problème en reliant notre treuil à un arbre bien solide. Jean-Louis, resté au volant, rembobine le treuil en même temps qu’il accélère doucement.


On voit bien la roue avant gauche en l’air …

02 - le Tage
Le Tage

Nous passons à Almeida, belle ville fortifiée façon Vauban ; nous ne nous y risquons avec les 4X4 ; on a déjà donné !!!

08-ville fortifiée façon Vauban

Après ces émotions, notre piste serpente parmi les vignes dans les collines, le raisin est délicieux … Nous longeons le Tage un petit moment et traversons de beaux villages fortifiés dont les rues sont bien étroites ! Parfois Guy passe et nous pas, on se retrouve alors de l’autre côté du bourg ….01 - coucher de soleil

09-castello Rodrigo 10-mais on ne passe pas

Tout à coup, notre belle piste est fermée par un portail cadenassé ; nous poursuivons dans une sente remplie de ronciers, déplaçons quelques rochers qui dérangent pour finalement « jardiner » une heure avant de faire demi-tour. Ce propriétaire terrien a totalement clôturé son territoire qui est très grand. Nous devons faire un grand détour pour retrouver notre trace.

12-suite
Il faut déblayer le passage

11-déblayage des rochers
Voilà, cela devrait passer !

Et c’est ainsi que notre remontée vers le Nord se poursuit, alternant champs et paysages dénudés, couverts de gros rochers. Encore 2 jours de piste et il faudra penser au retour.

05-Guy derrière un beau calvaire

Hé non, ce n’est pas encore le moment de nous reposer ! L’alternance de pistes nous propose de vrais franchissements, en montée ou en descente.

13-normalement, on devrait monter
Hé oui, normalement, on doit monter là, à gauche ….

On va essayer ……

Un peu plus loin, un gué qu’il a fallu que je reconnaisse à pied.

14-gué dont l'eau est peu claire
Gué dont l’eau n’est pas claire …. quelle profondeur ? du sable, du rocher ou de la vase ?

15-test profondeur
Finalement, aucune difficulté, on peut y aller !

Nous aurons bien eu de tout dans ce voyage ! Et on est prêts à recommencer !

16-dernier bivouac sur piste
Dernier bivouac sur la piste, avant de retrouver le goudron.

En conclusion, c’est un très beau parcours que nous avons suivi pendant ces 9 derniers jours, majoritairement par les pistes, entre Monsaraz ( à peu près à la latitude de Lisbonne) et Braganza, où nous étions entrés le 28 août, tout au Nord Est du Portugal.

 

 

 

 

 

 

Grèce – printemps 2018

Notre projet, cette année, est de parcourir la Grèce en suivant le roadbook de nos amis de Vibraction. Nous commençons par le Péloponnèse, à partir de Patras.

trace peloponese NOMS PICASA

 

Nous quittons la maison vendredi 13 avril afin de rejoindre Ancône par le chemin des écoliers : Traversée des Alpes de Hautes Provence via Sault, Montbrun, Embrun, Briançon. Première halte dans la neige au pied de Montgenèvre (1380 m d’altitude) par une température de 1,5°.Le lendemain rendez-vous à Bologne  avec François qui vient de Lyon.

Et dimanche 15 avril nous rejoignons Ancône où nous embarquons pour une vingtaine d’heures en mer jusqu’à Patras. Nous avons la chance de faire cette traversée en Open Deck, ce qui signifie que nous dormons dans nos 4X4 et pouvons même y faire la cuisine. Les sanitaires sont équipés comme dans un camping. Embarquement vers 16h30 et le soir, huîtres et calamars sont au programme…..

Nous avons fait des envieux parmi les camping-caristes !…..

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En Open Deck, on a même le branchement électrique

02-les huitres
Repas d’huîtres et calamars

Nous profitons de ce temps de repos pour trancher le jambon de Parme acheté en cours de route ; Guy utilise sa trancheuse de façon très ingénieuse.

03-découpe du jambon
Trancheuse activée par la perceuse

Nous débarquons le lundi en début d’après-midi à Patras et remontons un peu vers le nord pour rejoindre le début de notre tracé. Très rapidement nous voilà sur la piste et nous grimpons, grimpons …. jusqu’ à nous tanker dans une congère qui coupe la piste à plus de 1700 m d’altitude !

06 congère

Riches de notre expérience, nos petits camarades la contournent et nous sortent de ce mauvais pas. Le raid est bien engagé !

07-Guy contourne

Un peu plus loin, nous voilà pris dans un brouillard à couper au couteau …. On ne voit plus le chemin, devenu herbeux. Il est 17h, il est temps de trouver un endroit plat pour passer la nuit, demain il ne peut faire que meilleur. Il fait froid, on essuie des averses de grêle ; on fait deux groupes de 4 qui vont dîner dans les AzalaÏ. Le matin au réveil, il fait 3,5°.

La suite du tracé nous ramène à des altitudes plus clémentes. Nous traversons des vignobles, puis des champs d’oliviers. C’est le printemps et les arbres de Judée sont en fleurs, magnifique !

09-le plein d'eau
Un tuyau bienvenu en bord de piste

Dés que l’occasion se présente, nous faisons le plein d’eau

Très peu de villages rencontrés, la plupart du temps déserts et par contre de nombreuses chapelles.

24-chapelle

27-Sophie appelle les fidèles
Sophie appelle les fidèles

Parfois, des monastères , joliment perchés sur les contreforts des falaises.

10-vieux monastère

15-monastère semi troglodyte

C’est le printemps et nous sommes émerveillés par toutes ces fleurs colorées et odorantes.

17-forêt en fleurs

 

19-à midi
La sieste, au soleil

21-sur la route

Le roadbook nous emmène aujourd’hui sur une belle piste de montagne qui commence cependant par deux passages délicats dus à l’éboulement partiel de la piste. Etant les premiers et surtout le plus long des 4X4, nous abordons ces virages étroits avec délicatesse et tout se passe bien. La piste est superbe et nous nous régalons.

01- trou à droite
C’est là que le copilote doit bien diriger son conducteur

25-vallée du Lourios
La vallée du Lourios

Les soirées sont fraîches et humides. Presque tous les soirs nous montons la tente-salle à manger ce qui nous permet de dîner tous ensemble.

13-campement

Nous sommes très surpris lorsque nous arrivons  à la chapelle « des 17 arbres ». A la vue de la photo, vous saurez pourquoi.

02-la chapelle aux arbres

L’aubergiste très accorte qui nous accueille réussit à nous entraîner dans ses filets. Il est 10H30 du matin mais nous savourons avec plaisir un pichet de rosé du pays accompagné d’olives, de féta, de courgettes et aubergines grillées. Il va sans dire que le repas de midi qui suivit fut succinct.

03-la sieste
Après deux déjeuners, la sieste s’impose

Nous trouvons le soir un bivouac sur la plage, ce qui est idéal car nous sommes invités à dîner par Guy et Sophie. Nous montons la tente comme tous les soirs car la fraîcheur tombe vite. Sauf qu’ici, vu le vent, il nous faut l’arrimer aux véhicules. Ce fut un festin plein de surprises culinaires ….

04-bord de mer

Le lendemain, nous parcourons la Messénie par les pistes. Si près de la mer, nous revoilà à 1000 m d’altitude ! Et nous arrivons à l’ancienne Messine dont nous visitons avec plaisir les vestiges. C’est notre premier site grec, n’étant pas allés à Olympie que nous connaissons tous déjà.

05-Messine1

06-Messine2

Plus loin, une autre piste nous amène à 1430 m d’altitude et nous pouvons voir les dernières plaques de neige au loin.

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Nous restons á ce niveau une partie de la journée et on continue à voir la mer depuis nos hauteurs ; le paysage devient assez semblable à nos Vosges , très vert avec ses conifères sauf lorsqu’ ils ont brûlé, ce qui est assez fréquent dans cette région ; on voit de nombreuses fleurs printanières souvent inconnues chez nous.

07-neige au loin

Pour le bivouac du soir, nous revoilà en bord de mer et nous arrêtons sur la plage de Kardamyli, non loin d’une Taverna, où nous allons dîner. Malheureusement sans Guy et Sophie qui ont dû remonter à Athènes….

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Lundi 23 avril nous nous attaquons á la péninsule du Magne, avec ses villages typiques et ses nombreuses tours carrées. On y voit également de petites églises byzantines très photogéniques. Avec toutes ces chapelles que l’on rencontre au gré des pistes, je me demande quelle en est la proportion par rapport au nombre d’habitants. A ce propos d’ailleurs, nous sommes surpris par l’absence d’enfants dans les villages, il faut dire qu’ils sont tellement isolés !

08-chapelle

Nous continuons à parcourir ces pistes d’altitude qui ne s’éloignent guère de la mer. Le panorama est bien sûr époustouflant.

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J’attends avec impatience la prochaine visite : la ville historique de Mystra. Nous nous en approchons quand, lors d’une halte photo, François regarde sous son camion et s’aperçoit qu’il a les 2 lames arrières gauche de cassées.

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Sur ce, Martine B regarde aussi sous son véhicule ….

Il va donc falloir dans un premier temps faire un dépannage de fortune pour le ramener au goudron. Pour cela, Jean-Louis et François arrivent à maintenir les lames cassées à celle qui ne l’est pas avec une manille, judicieusement disposée.

Nous arrivons à Sparte et François décide de rentrer en France pour effectuer la réparation.

Nous accompagnons François et Patricia jusqu’à Patras (300 km) pour être sûrs qu’ils arrivent sans encombre jusqu’au bateau. Bien nous en a pris puisqu’ après une heure de route et une vérification, les hommes décident de placer une deuxième manille pour maintenir les lames latéralement. Une petite manœuvre à l’aide du treuil permet d’ouvrir cette manille dont l’ouverture était trop étroite.

09- en haut gauche les lames cassées puis réparation
De G à D et de H à B : On voit les 2 lames cassées qui se chevauchent. Une première manille permet de les solidariser avec la 3ème encore entière. Une deuxième manille permet de fixer le tout ensemble

Nous arrivons en soirée à Patras ce qui  permet le lendemain matin de trouver une place pour nos amis sur le bateau de l’après-midi.

Avec Thierry et Martine nous rejoignons Corinthe où nous retrouvons Guy et Sophie qui, de leur côté, étaient allés à Athènes pour permettre à Guy de faire un aller/retour en France pour raisons familiales….. Avant de nous installer au camping, nous prenons la petite piste qui longe le canal et permet d’en avoir de superbes vues. De même, nous admirons l’ingéniosité du pont métallique situé à l’extrémité ouest du canal : il descend sous l’eau afin de permettre le passage des bateaux ….

10-le pont descendant

Jeudi 26 avril, à nouveau réunis, nous prenons l’autoroute vers le sud afin de rejoindre notre roadbook là où nous l’avions laissé, à Mystra.

Cette ancienne capitale du Péloponnèse a été abandonnée au XVIII ème siècle, après avoir subi de nombreux assauts. Tout d’abord les Spartes leurs voisins, jaloux de l’hégémonie de cette cité ; ce fut effectivement un grand centre artistique, intellectuel et commercial. Invasion ensuite des byzantins, des turcs et même des albanais ….

L’ancienne ville est bâtie sur un éperon rocheux et y subsistent de nombreux vestiges. Nous visitons plusieurs anciens monastères ou églises dans lesquels on peut admirer des fresques en assez bon état. Visite si intéressante que nous arrivons à tenir nos messieurs jusqu’à 13h30 pour le déjeuner …. Et c’est un exploit croyez moi !

12-neige au loin

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Des nonnes habitent encore sur place

13-Mystra

14-fresques

Nous repartons sur les traces du roadbook pour s’arrêter assez tôt, non loin de Sparte : ce soir, Guy et Sophie nous font le rôti, au four ….. four démontable car nous sommes en 4X4, il ne faut pas l’oublier !

17-le four

Cela fait maintenant une bonne semaine que nous n’achetons plus de fruits : les arbres sont couverts d’ oranges qui ne sont pas toujours cueillies ; elles sont de plus bien meilleures que celles achetées au bord de la route ….nous ne nous en privons pas, parfois à l’invitation des grecs parfois sans ….. elles sont délicieuses. On peut aussi acheter des fraises mais rarement. Les poissons frais, il n’y en a pas ! il va falloir aller au restaurant ….

Nous arrivons finalement à un passage délicat de ce superbe parcours préparé par Christine et Philippe : le franchissement d’une rivière ; nous savions que des véhicules précédents n’avaient pas pu le faire. Nous non plus, trop de profondeur et de vase au fond.

Vous nous connaissez, nous n’allions pas rester sur un échec ! En revenant un peu sur nos pas, nous dénichons une autre piste qui descend vers la rivière et nous trouvons un autre gué que nous franchissons aisément. Quelle satisfaction !

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19-passage de gué

18-four à pain
Un four à pain, on en verra plusieurs

Nous continuons à descendre de plus en plus vers le sud de la péninsule du Péloponnèse. Petites pistes, grandes pistes, c’est un trajet très varié. Tous les soirs nous dénichons un bivouac sympathique où nous pouvons faire du feu pour griller la viande ….

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Très souvent, c’est devant une chapelle, sur un espace bien plat et d’où l’on a toujours une belle vue au loin ….

chapelle

01 petits vieux qui font le plein d'eau
On rencontre également des gens pour qui le temps ne compte pas … Ils sont venus faire le plein d’eau là où nous étions arrêtés pour la nuit

Nous arrivons non loin du Cap Malé où l’on peut admirer quelques traces fossiles de palmiers … il faut bien chercher pour les voir !!!!

palmier Sophie cherche
Sophie cherche …. on aperçoit des formes rondes

pour news4 grèce

Les ayant trouvés, nous reprenons la route ; nous étions au point le plus septentrional du trajet.

03 retour des palmiers fossilisés

Quittant à nouveau le bord de mer nous remontons dans nos  montagnes, moins élevées et moins fraîches que les précédentes. Des canyons également où l’on peut admirer des monastères perchés on ne sait comment.

10 un monastère perché

Et le soir, on peut bivouaquer à nouveau en bord de mer où nous allons faire griller nos …. côtelettes, toujours pas de poisson à l’ horizon …

11 bivouac bord de mer

Notre remontée vers le nord par la côte Est nous amène à la ville forteresse de Monemvassia qui vaut vraiment le détour. Nous parcourons avec ravissement ses ruelles typiques ombragées. Nous sommes un dimanche mais assez tôt le matin ce qui nous permet d’éviter la foule des autobus qui commencent à arriver.

05 la place principale

monemvassia

Nous sommes beaucoup plus souvent le long de la côte et, chaque fois que cela est possible, nous nous arrêtons pour profiter de belles plages isolées qui nous tendent les bras. Les nageurs sont ravis mais l’eau n’est pas très chaude, il faut le dire ….

Nous parcourons également des campagnes fleuries auxquelles je ne peux résister. Ici, les coquelicots sont rouge carmin,  je ne m’en lasse pas !

12 champ de coquelicots

Et nous revoilà à Corinthe, au camping Isthmia Beach afin de faire une pause où chacun peut vaquer à ses affaires. Sans oublier que les oranges de ce camping/verger sont délicieuses !

Nous en profitons pour réserver une croisière sur le canal de Corinthe, ce sera pour le lendemain 13h30. Et la wifi marche !!!

13 la wifi marche à Corinthe

Afin d’occuper la matinée, nous décidons d’aller visiter le site de l’ancienne Corinthe. Mais les dieux ne sont pas avec nous ! Nous sommes le 1er mai et les guichets sont fermés !!!

10h00 : comme c’est l’heure du gorgeon, déjà un peu en retard, Jean-Louis nous dégotte une terrasse ombragée qui donne sur le site ce qui nous permet de faire de belles photos tout en dégustant jambon et vin frais

14 l'ancienne Corinthe 15 la cité et l'Acrocorinthe à l'arrière

10h45 : nous montons voir la vue du haut de l’ Acrocorinthe, fermé lui aussi

16 vue du haut

11h30 : nous sommes de retour sur notre terrasse où nous avions réservé une table, bien que nous y soyons restés seuls tout le temps, afin d’y déguster nos premiers gyros ou moussakas selon les goûts ; le tout arrosé de bière locale bien meilleure que la piquette du matin …

17 au restaurant, vue sur les ruines

18 un gyros délicieux

13 h : nous embarquons sur l’Alpha II pour 1 heure de navigation sur le canal le long des  6,5 km qui permettent de passer de la mer Egée à la mer Adriatique via le golfe de Corinthe.

C’est très impressionnant de longer ces hautes falaises dans une percée d’environ 15 mètres de large alors que notre esquif doit bien en faire 7 m ….. Impossible de se croiser bien entendu.

 

11-le canal de Corinthe

canal corinthe

14h45 : nous revoilà sur la terre ferme et prenons la route puis rapidement la piste ; on peut apercevoir la mer des 2 côtés …. Nous roulons jusqu’à …… 16h15 ! car c’est le soir de notre invitation .

Nous nous attaquons maintenant à la Grèce Continentale. Après avoir traversé le canal de Corinthe, nous avons traversé la ville touristique très animée de Loutraki. C’est un choc après ces semaines passées « hors du temps » ….

23 bivouac, soirée invitation
Un Rock Shandy pour l’apéritif, cocktail rafraîchissant et non alcoolisé que nous avons découvert en Afrique Australe l’an dernier ; allez, un deuxième pour la route !

 

24 les crêpes
Crêpes flambées à la mirabelle, un classique maintenant

Dés que nous perdons de l’altitude, nous profitons de paysages très doux au regard.

25 et tout à coup, une vallée suspendue cultivée

Heureusement, nous gagnons très rapidement de la hauteur par de très belles pistes.

27 superbe vue

Pratiquement tous les jours, nous voyons une ou plusieurs  grosses tortues que nous sommes parfois amenés à déplacer un peu, afin d’éviter qu’elles ne se fassent écraser par un véhicule. Notre record : 7 tortues dans une même journée.

26 une tortue

C’est par les montagnes, alternant forêts et vallées suspendues que nous arrivons, en deux jours …. à Delphes. Nous bivouaquons une dizaine de kilomètres avant, devant une petite chapelle comme d’habitude, afin d’être à pied d’œuvre tôt le matin, à la fraîche et sans la foule.

Petit inconvénient cette fois-ci, le bedeau arrive « fortement imbibé » vers 20 h avec deux acolytes dans le même état ; à chaque fois que la cloche résonne dans la vallée, ils lui répondent avec celle accrochée juste au-dessus de nos têtes ! le tout entrecoupé de forces rigolades …. Ce cinéma a duré jusqu’à 21 h tapant en carillonnant plusieurs fois et en nous criant « bonne nuit les français » , alors que je venais juste de réussir à m’endormir malgré tout ….

Ce n’est pas grave, nous sommes récompensés le lendemain par la visite de cette cité antique qui me ravit à chaque fois. Dire que nous y étions il y a environ 50 ans avec Cathy et Alain ! à l’époque, on pouvait escalader les gradins du théâtre et courir dans le stade ….

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Le musée installé juste à côté présente des pièces fort intéressantes et nous nous régalons.

musée

Nous quittons Delphes vers 11 heures et nous attaquons aux flancs du Mont Parnasse. De grandes et belles pistes très roulantes nous amènent jusqu’à 1800 m d’altitude. Après avoir sué à grosse gouttes durant notre visite du matin, il fait maintenant 11°.

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Je le sais car, pour photographier le passage d’un petit bourbier, j’ai eu bien froid …

Le paysage est alpin, on se rapproche de la neige alors, que déguste-t-on quand on est à la montagne ? la fondue savoyarde bien sûr !! on ne va pas déroger à la règle, sous la tente cette fois-ci, que nous n’avions pas montée depuis bien longtemps.

Profitant d’une rivière ayant un gué assez large, nous y faisons des aller-retour afin de nettoyer nos roues qui sont très boueuses. Puis c’est une piste vertigineuse qui sinue dans les montagnes et nous finissons la journée sous un gros orage.

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Lavage des bas de caisse

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Comme nous empruntons un chemin de terre très étroit, nous sommes comme dans un      « lava coche » : il pleut dru et les branches feuillues, basses mais souples frottent la carroserie qui en a bien besoin. Il ne manque que la mousse !

La tente est bienvenue car l’orage tourne autour de nous, pendant le dîner et dans la nuit. Tant mieux, les feuilles collées au 4X4 vont se détacher …

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Au petit matin, nous échappons de justesse au brouillard

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Nous voilà sur le goudron mais les glissières sont tellement défoncées à cause des éboulis que nous serrons les fesses pour franchir ce passage un peu dangereux  ….

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On s’arrête tout de même pour la photo !

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Samedi 5 mai, nous reprenons la piste que nous devons abandonner car le névé rencontré est infranchissable.

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Pente et dévers nous empêchent de contourner l’obstacle

Nous en profitons pour faire les courses de produits frais dans un petit village où se déroule un grand marché : 1 kg de petits pois frais à 1€ …. Et à partir de midi, il pleut …..

La suite du programme devient plus difficile. Nous montons très rapidement à 1600 m, traversons plusieurs plaques de neiges assez longues, roulons dans la boue qui rend la piste très glissante pour être finalement arrêtés par 3 très gros rochers qu’il nous est impossible de déplacer ; le vide à gauche, des rochers menaçants au-dessus de nos têtes, nous reculons et nous mettons en chasse d’un autre passage.

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L’assemblée a décidé de rebrousser chemin ….

La première tentative nous oblige à scier successivement 2 arbres qui barraient la piste.

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Nous progressons dans la boue mais soudain, plus de piste.

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On scie un petit arbre afin d’élargir le passage

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Freins serrés, le véhicule glisse tout seul …

La deuxième tentative nous ramène bien au roadbook, un peu plus loin, mais nous sommes à nouveau bloqués par la neige. Il faut dire que nous sommes à 1837 m d’altitude ….

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Demi-tour à nouveau, nous prenons une piste plus petite et là, grand plantage dans la neige … On travaillera plus d’une heure pour en sortir.

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On attache le véhicule de Guy à un arbre afin qu’il puisse nous tirer hors de l’ornière avec son treuil.

Nous décidons alors de faire le bivouac sur place car ce fut une journée « active » et il est déjà 17 h, heure syndicale.

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Heureusement, la pluie n’arrive qu’une fois la tente montée et le feu de camp allumé. Courageusement, Jean-Louis nous cuit les saucisses prévues au dîner et nous fêtons dignement cette journée de « vrai 4X4 ». Nous avons complètement oublié que nous étions en Grèce !!!

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Lundi 7 mai est notre dernière journée de voyage, plus calme et plus facile car mardi, nous embarquons à Igounemitsa pour la traversée jusqu’à Ancône.. Un dernier bivouac en altitude avant de rejoindre le bord de mer. Avec un rayon de soleil ….

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Encore quelques obstacles ! On croyait en être sortis ….

 

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Soit on treuille, pour déplacer le tronc

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Soit on scie …

En conclusion, ce tracé que nous avons suivi pendant 21 jours nous a permis de découvrir une autre Grèce. Nous avions déjà visité un grand nombre de sites connus, profité des plages du littoral mais nous n’avions jamais imaginé qu’il y avait autant de montagnes dans le centre du pays. Idéal pour le 4X4, nous nous sommes régalés.

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Un pont en pierre parmi les nombreux que nous avons pu admirer

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Raid 4X4 en Espagne, du 15 mars au 2 avril 2016

Cette année, nous avons choisi de suivre, en un peu plus de deux semaines, les road book 20, 21 et 26 concoctés par nos amis Christine et Philippe de Vibraction. Ces trajets vont nous permettre de visiter l’ Andalousie par les pistes, entre Sierra et Méditerranée.

 

Les messieurs de la fine équipe
Les messieurs de la fine équipe

Après avoir bivouaqué dans le Delta de l’Ebre, notre périple commence par le Massif du Puerto de Beseit. Nous avions déjà été surpris par le froid en bord de mer, mais ici c’est carrément avec la neige que nous entrons dans la montagne.

 

Un bouquetin nous accueille
Un bouquetin nous accueille

Dans la neige ....
Dans la neige ….

Superbe borie
Superbe borie

Village surplombé de son chateau
Village surplombé de son chateau

Belle maison
Vieille ferme

N’étant que 3 véhicules, 5 personnes, nous pouvons fort heureusement dîner à l’intérieur de la cellule du Mercedes.

Apéro au chaud
Apéro au chaud

et en bonne compagnie ...
et en bonne compagnie …

Nous sommes confrontés parfois à quelques surprises , à savoir un passage très étroit pour nos Azalaï mais que nous franchissons après avoir tronçonné quelques arbustes …

Plus loin, il y a carrément un mur qui ferme le chemin donc là, pas d’autre solution que de reculer jusqu’à trouver un endroit où le demi-tour sera possible.

Passage étroit qu'il faut élargir ....
Passage étroit qu’il faut élargir ….

Débardage
Débardage

On doit parfois faire demi-tour, pas toujours facile
On doit parfois reculer avant de faire demi-tour, pas toujours facile

Mais toujours de superbes paysages et des bivouacs de rêve …..

Notre piste
Notre piste

Village typique
Village typique

Bivouac dans la cour d'une ferme, à l'abri du vent
Bivouac dans la cour d’une ferme, à l’abri du vent

On n’aura pas besoin d’acheter des fruits durant ce voyage, c’est la pleine saison des oranges.

Que d'oranges !!!
Que d’oranges !!!

Superbe piste, à flanc de montagne
Superbe piste, à flanc de montagne

Vieille église byzantine
Vieille église byzantine dans un tout petit hameau

Dans la sierra Nevada, à 2300 m d’altitude, il fait -3° ; nous sommes bloqués par une congère infranchissable, nous devons rebrousser chemin et surtout, descendre,  pour retrouver des conditions plus clémentes. On y rencontre un troupeau de chamois.

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Nous ne passerons pas !
Nous ne passerons pas !

Et on retrouve le soleil
Et un peu plus bas, on retrouve le soleil

Après avoir perdu un peu d’altitude, on retrouve le beau temps et des températures bien plus clémentes, jusqu’à 18° ! Elles ne cesseront d’augmenter au fur et à mesure de notre progression.

Un vieux four à pain
Un vieux four à pain en bord de piste

C'est à nouveau le printemps
C’est à nouveau le printemps

Encore la siesta !!!
La siesta au soleil !!!

De beaux plissements
De beaux plissements

 

Village typique
Village typique, attention aux petits  balcons à peine plus hauts que nos véhicules

Entourés de fleurs de cactus
Entourés de fleurs de cactus

Une grande halte à Ronda, la ville ayant de nombreux sites remarquables.

La ville de Ronda
La ville de Ronda

Cette ville est en deux parties, séparées par un canyon. On passe de la vieille ville à la nouvelle en franchissant le pont romain.

Le pont romain de Ronda
Le pont romain de Ronda

Le canyon séparant la vieille ville de la nouvelle
Le canyon séparant la vieille ville de la nouvelle et le pont qui l’enjambe

Les remparts
Les remparts

Village très pittoresque, qui nous a charmé
Village très pittoresque, qui nous a charmé

Une cour intérieur avec diverses habitations et, à droite, les arènes
Une cour intérieur avec diverses habitations et, à droite, les arènes

Sur la route du retour, nous visitons Antequera ville riche en dolmens d’une forme et d’une conception très différentes de chez nous. Ce sera une belle façon de clôturer ce périple.

Dolmen, ici ils sont enterrés
Un Dolmen, il y en a trois ; ici ils sont enterrés et ont diverses salles.

Entrée, couloir d'accès, salle circulaire et salle avec piliers
Entrée, couloir d’accès, salle circulaire et salle avec piliers

Et pour finir, les dernières visites de cette ville sympathique .

Sur la route du retour, les arènes de Antequera
Les arènes de Antequera

Son chateau
Son château

Et c'est le dernier bivouac
Et c’est le dernier bivouac avant l’arrivée en France