Les Balkans Septembre 2022

L’année dernière, nous avons sillonné la Croatie, visité un petit bout de la Bosnie ainsi que les Bouches de Kotor au Monténégro. Cet automne, nous décidons de compléter notre découverte des Balkans. Pour cela, nous prenons un ferry à Ancône (Italie) qui nous dépose après une nuit en mer, à Igoumenitsa (Grèce).

Voici le tracé du voyage effectué, en partant de la Grèce au Sud jusqu’à Venise en Italie.

Nous débarquons en Grèce le 8 Octobre à 6h du matin. Le débarquement se fait aisément et, vu l’heure matinale, nous traversons Igoumenitsa sans problème . Ceci nous permet de prendre notre petit déjeuner au milieu des champs d’ agrumes, en Albanie, 30 km plus au nord. Pays extrêmement montagneux, nous prévoyons d’y rester environ deux semaines, en commençant par le littoral, surnommé la Riviera Albanaise ….

Très vite, nous nous retrouvons sur une petite route qui s’arrête devant un très vieux bac, tiré par des câbles depuis la rive opposée. Il ne peut prendre que 4 véhicules à la fois mais comme nous sommes tôt, pas de queue ….

C’est notre tour d’embarquer pour traverser ce bras de mer qui protégeait la Ville Antique de Butrint.

Cette ville portuaire fut fondée par les Troyens au VIII éme siècle avant J-C. Témoignage unique des civilisations grecques, romaines, byzantines, vénitiennes et ottomanes, on ne se lasse pas d’ en photographier les vestiges.

Plan de la ville à l’époque romaine ; on remarquera le viaduc jeté vers la presqu’ile
Tour vénitienne

Et la basilique, difficile à photographier par manque de recul ….

Des murs ont été bâtis à toutes les époques ce qui fait un curieux mélange ….

Inscriptions très anciennes

 

Mur extérieur de la ville

La première ville moderne rencontrée en Albanie est Ksamil. Nous pouvons y faire du change, la monnaie ici est le Lek, bien connu des joueurs de Scrabble ! Puis, c’est l’achat d’une carte SIM qui s’avéra fort intéressante car, tout au long du voyage, on a pu l’utiliser aussi au Montenegro et en Bosnie.

 


Nous nous régalons d’un délicieux Slouvaki grec

 

Nous longeons la mer Adriatique et cherchons une plage pour ce premier bivouac albanais. La mer est bien là mais 200 m plus bas !!! En utilisant l’application Park4night, on trouve des endroits étonnants….. Nous nous engageons donc dans un chemin très étroit avec une forte pente au bout duquel on devrait trouver un camping. Sans une indication officielle, on n’y serait jamais allés !!!

 

 


En cours de descente …

Et nous voilà au Paradis !

Lorsqu’on longe la côte, il est impossible de la quitter facilement tant les montagnes sont abruptes. Il nous faut donc rester sur une petite route très encombrée de voitures garées n’importe comment mais aussi de chèvres, d’ânes ou de chevaux à surveiller sans cesse. Nous traversons aussi de nombreuses petites villes touristiques, franchissons un col à 1020 m d’altitude pour retrouver enfin le bord de mer.

 


Nous en profitons pour y déjeuner et s’y baigner

Nous comptons visiter cet après-midi le Monastère Sainte Marie à Svernek. Il a été bâti sur une île que l’on rejoint à pied en franchissant une passerelle en bois.

Il a été construit au XIV éme siècle, son iconostase tout en bois est recouvert de belles icônes.

C’était notre dernier jour au bord de l’ Adriatique. Nous nous dirigeons le lendemain direction Sud-Est pour nous engager dans la montagne. Très rapidement, première surprise, le panneau Parc Archéologique d’ Amantia attire notre attention. Il y a même un gardien qui nous décrit le parc, en plusieurs parties.

Le stadium

Pour la suite, il faut reprendre la voiture car l’ancienne cité est plus loin ….

Arrivés là haut, nous sommes accueillis par une vieille dame, tout de noir vêtue, qui tient absolument à nous faire entrer chez elle. Elle nous promet de nous emmener à l’arche après …. En fait, sa propriété est construite sur le site romain.

Elle nous a couverts de fruits et boissons, nous a demandé quelques Leks …. et nous a finalement emmenés à travers l’enclos des chèvres jusqu’au sentier menant à la fameuse arche. Sentier étroit, en montée, par endroits un peu vertigineux…. Et il fait toujours aussi chaud !!! Je termine sans Jean-Louis …..

 

J’ abandonne la suite de la visite car il faudrait la journée pour voir encore un temple et une basilique, là-bas, vers le fond !!!

Nous reprenons la piste agrémentée de beaux paysages.

Il est temps de trouver le bivouac. Nous repérons au loin un petit lac qui nous tend les bras…..

Après quelques kilomètres, nous y sommes enfin. Le chemin est mauvais , heureusement il ne pleut pas !

Nous ne pouvons nous y installer car il n’y a pas de terrain plat. On trouve un endroit confortable un petit peu plus haut. De toute façon, à 850 m d’ altitude, la fraîcheur de fin d’après-midi ne nous incite pas à nous baigner.

Nous avons roulé ce jour là à une moyenne de 10 km/h …. Le lendemain, la piste devient plus carrossable ce qui permet au conducteur d’admirer le paysage. Un grand fleuve à sec dans le fond de la vallée et notre piste que l’on devine sur le flanc de la montagne, unique moyen de communication pour les habitants de ce côté du cours d’eau.

L’isolement des habitants de ce versant de la montagne les oblige à enterrer leurs défunts sur le bas-côté du chemin….. Parfois, on voit 2/3 tombes regroupées mais pas de cimetière.

Et c’est ainsi que nous avons parcouru la centaine de kilomètres qui nous séparait de la ville de Berat, une des plus anciennes du pays.

 


Arrivée somptueuse sur Berat

Nous préférons nous garer de ce côté de la rivière car la vue y est magnifique et nous profiterons à pied de ce site classé au patrimoine de l’ UNESCO en 2008.

 


Elle porte bien son nom de ville aux mille fenêtres.

La passerelle piétonnière nous mène aux quartier musulman de Mangalème. Nous visitons la mosquée de Rois, datant de 1492, de culte Sunnite. Les boiseries de la salle de prière sont superbes.

Puis nous allons au Tekke Helveti qui lui est de culte Chiite. Il fut construit par un pacha en 1780. Le guide nous fait remarquer que les musulmans ont toujours tous vécu en bonne entente.

C’est ici qu’officiaient les Derviches Tourneurs, dans une salle carrée avec ouvertures dans les portes et les murs pour une meilleure acoustique. Le plafond est sculpté et peint avec de l’or.

Non loin, le bâtiment pour accueillir les étudiants.

De l’autre côté de la rivière, le quartier chrétien, plus petit ….. Mais on retrouve ces belles maisons aux multiples fenêtres.

Il fait vraiment très chaud et , pour rejoindre la Citadelle, il y a une bonne montée !!! Nous trouvons une auberge dans la partie haute de la ville, juste à côté de notre prochaine visite, où nous sommes accueillis gentiment dans le jardin.

Nous installons le bivouac à 200 m de la Citadelle, sur le rocher qui surplombe la ville. Après une bonne sieste, accus rechargés, nous en partons à l’assaut.

Elle a été construite à la fin du IV ème siècle av JC et élargie au fil des temps. De nos jours, elle est toujours habitée et on déambule dans les ruelles étroites parmi les habitants et malheureusement, aussi quelques voitures …

Après cette place située près de l’entrée, on monte jusqu’au château proprement dit avec son acropole. On peut y voir les quartiers des soldats le long des remparts.

Pour les besoins en eau, une citerne très profonde, en deux parties, y est enterrée. Ainsi, les villageois avaient l’eau courante.

 

Il faut imaginer les ouvertures percées dans ce toit herbeux pour puiser l’eau dans la citerne.

Après cette belle journée touristique mais aussi citadine, nous sommes contents de retrouver la piste. Notre trajet nous mène plein Est et nous entrons dans un grand massif montagneux. Notre route devient  rapidement une piste puis un chemin étroit !

 

 


De beaux paysages parmi les oliviers

Puis la piste devient de plus en plus mauvaise, sur une vingtaine de kilomètres.

Nous retrouvons plus tard le goudron pour plonger littéralement au fond d’une profonde gorge, avec des pentes à 12% ….

Sortis de la haute montagne, le goudron laisse à nouveau place à la piste. On admire de belles maisons en pierres avec toits de lauzes.

 

Le fauchage se fait à l’ancienne, à la main …

Nous longeons un grand lac de barrage comme il y en a beaucoup dans cette région.

Et sommes arrêtés par des travaux qui, malheureusement pour nous (mais pas pour les albanais !), vont se terminer par une belle route goudronnée …

 


Le conducteur de la pelleteuse nous a vu et se range sur le côté.

Nous passons la ville de Pogradec, sans grand intérêt. Nous terminons cette journée au bord du lac OHRID, frontière naturelle avec la Macédoine. Et nous sommes encore à 720 m d’altitude, ce qui fait que l’on profite d’une douceur fort agréable.

Nous avons, à plusieurs reprises, vu des petits bunkers ronds construits dans les années 1970 pour se protéger des russes lorsque l’ Albanie a quitté le pacte de Varsovie. Il y en aurait 700 000 sur le territoire. En voici un exemplaire un peu spécial :

Nous sommes le 13 septembre et nous poursuivons notre trajet dans l’ Albanie profonde. Dès que l’on quitte le lac, on prend de l’altitude. On alterne entre villages musulmans ou chrétiens, seuls les édifices religieux nous y font penser.

Toujours ce sentiment de grande liberté quand on se retrouve ainsi dans la nature.

De beaux paysages mais un peu d’inquiétude de la part de Jean-Louis : la piste devient étroite et nous nous retrouvons avec d’un côté, un grand fossé pour les eaux de ruissellement et l’autre côté vers le vide. Cela fait 2 côtés instables et comme nous pesons 3,5 tonnes ….

Nous roulons ainsi pendant une douzaine de kilomètres, il fait beau, pas de pluie heureusement quand soudain, un éboulis nous empêche de continuer. Et pourtant nous n’étions pas loin de la sortie !!!

Nous sommes obligés de rebrousser chemin et de trouver une alternative. Ceci nous amène sur un haut plateau, paysage un peu alpin mais peu de troupeaux.

On s’est considérablement rapprochés de la frontière avec la Macédoine. On va la longer sur une dizaine de kilomètres comme on peut le voir sur la carte ci-dessous. Notre trace est en bleu marine.

Ce qui ne nous empêche pas de déjeuner à l’ombre, comme d’habitude. Albanie ou Macédoine peu importe …

Mercredi 14 septembre, nous suivons la rivière Drini sur 204 km, entre Peshkopi et Fierze. De temps à autre nous la traversons sur de curieux ponts, de style africain plutôt qu’ européen !

Nous avons droit, sur 60 km, à une piste en bon état qui sinue entre les montagnes, les montées et les descentes, et nous offre de bons points de vue, ce qui est très agréable.

On voit de plus en plus de bunkers, on se demande un peu leur utilité ici …


Nous roulons ainsi pendant une soixantaine de kilomètres dans un paysage changeant mais toujours avec la rivière dans le fond. Parfois on descend suffisamment pour espérer la rejoindre mais alors on remonte. Il a dû pleuvoir car on traverse de petits bourbiers, sans difficulté.

Lorsque nous rejoignons la route, il nous faut nettoyer le pare-brise … Je suis trop petite pour effectuer ce travail de copilote, alors Jean-Louis s’y colle. Heureusement, il y a souvent des fontaines aménagées qui ont un bon débit.

Notre projet est de rejoindre le Lac Koman, au Nord Est du pays, alimenté par les eaux de 3 rivières qui sont retenues par plusieurs barrages hydro-électriques. Nous approchons doucement du but, dans un paysage un peu différent.

Sur la route, nous croisons des français et leur demandons s’ils ont fait la croisière de 2 heures et demies sur le ferry qui remonte le lac dans sa longueur. Ils nous disent qu’il vaut mieux prendre ses billets d’avance si on veut être sûr de pouvoir la faire, le bateau n’embarquant que 15 véhicules … Comme on a de la 4G presque partout, nous nous empressons de le faire.

Avant d’arriver à Fierze, port d’embarquement, nous passons sous le barrage qui ferme la vallée. On observe sur son flanc une petite route qui grimpe en zigzag.

Nous descendons de nos montagnes pour arriver au niveau de l’eau.

Reste plus qu’à trouver un lieu de bivouac sympa car nous avons 2 nuits à passer ici, n’ayant eu des places que pour le surlendemain. Ce sera parmi les vignes et les courges , grand potager dont le propriétaire nous a donné l’accès.

Le lendemain, journée de repos forcée, nous allons visiter le Parc National de Valbone, qui n’était pas prévu au programme.

On fait laver la voiture avant de prendre la route qui grimpe dans la vallée. On en profite pour observer le niveau bien bas de la rivière ….

Sur la route, quelques rencontres insolites. Un berger fait la causette avec son ami, sans se soucier de la gêne occasionnée. Plus loin, nous croisons un UAZ, véhicule curieux mais confortable malgré son aspect vieillot, que nous avions pour visiter la Mongolie.

La route cède la place à la piste, comme d’habitude mais ici, les paysages sont d’une rare beauté.

Arrivés dans le cirque de Valbone, on admire les maisons traditionnelles de la région . L’une d’elles est une buvette qui accueille les randonneurs de passage.

Profitant de la sieste de Jean-Louis, je pars marcher. Dans un tel paysage, cela ne se refuse pas !

 

Et c’est le retour à la civilisation

Pour profiter encore de ce superbe paysage ainsi que d’un beau temps exceptionnel, nous bivouaquons sur place. Demain, 45 km à faire pour embarquer sur le ferry à 13 heures, on a le temps.

Et au lever le lendemain matin, gros orage, il pleut des trombes. On n’y voit rien, l’eau ruisselle de partout et fait descendre graviers ou rochers sur la route ! Vraiment pas de chance. Bien dommage pour la traversée prévue qui paraît-il est digne des fjords norvégiens.

Arrivés à l’embarcadère, je photographie le lac sur lequel nous allons naviguer. Je me demande comment un bateau, chargé de véhicules, peut accoster là. Il y a si peu d’eau ….

Et nous attendons, attendons …. plus d’électricité à cause de l’orage donc plus de téléphone non plus. Nous voyons des véhicules repartir et nous allons aux renseignements. Verdict : Le niveau d’eau du lac ayant fortement baissé, notre ferry est échoué en son milieu. Dans notre malheur, nous avons de la chance : ce pourrait être nous, bloqués sur un banc de sable …

Il ne nous reste plus qu’à prendre la route pour contourner la montagne et rejoindre le port d’arrivée. Environ 130 km dont nous avons déjà parcouru la moitié il y a 2 jours. On a droit à tout : pluie diluvienne, gros rochers, cascades, brouillard, ….

 

En fin d’après-midi, la pluie cesse mais le ciel reste chargé. Nous trouvons un bivouac près de Skoder d’où nous devons partir le lendemain pour monter dans la Vallée du Thêt. Un dernier point fort de ce raid en Albanie.

Mais comme vous pouvez le voir ci-dessous, les montagnes du Parc National que l’on devrait apercevoir au loin ont disparu dans les nuages. Adieu canyons, paysages magnifiques, piste intéressante mais difficile surtout par temps pluvieux …. nous décidons d’abandonner ce projet.

Nous passons donc au deuxième volet du voyage en rejoignant le Roadbook de Vibraction intitulé Les Balkans. J’en profite pour vous montrer une carte avec le tracé grossier de la suite du voyage car moi-même, en préparant ce raid, j’avais du mal à me repérer dans tous les pays que nous allons traverser et qui constituaient autrefois la Yougoslavie.

Nous entrons au Montenegro dans la matinée et, première occupation, nous faisons les grands pleins. Ici, le carburant est moins cher et surtout, on paie en Euro ! Et pourquoi pas le plein de noix ?

Nous prenons une petite route qui longe le Lac Skadar par le Sud. C’est le plus grand lac des Balkans, partagé avec l’ Albanie. Photos sans soleil malheureusement.

La route est sinueuse et étroite, les croisements sont parfois délicats. Surtout que nous sommes un samedi et ce lieu semble être une destination touristique ….

 

Forêt de châtaigniers

Nous trouvons difficilement une place dans un restaurant pour goûter des poissons du lac . Un peu plus loin, dépassons la Capitale Pogdorica et bivouaquons près du village d’ Ostrog.

Au matin, nous longeons une falaise par une route étroite pour aller visiter le Monastère Ostrog. Il fait beau à nouveau.

 


On l’aperçoit, incrusté dans la montagne.

Nous pouvons nous en approcher un peu plus en voiture, le reste se faisant à pied.

 


Une bonne grimpette !!!

On arrive devant un grand bâtiment qui abrite les pèlerins mais aussi les boutiques de souvenirs et les cierges que les gens achètent et allument avec ferveur. C’est un monastère de l’ Eglise Orthodoxe Serbe.

Je me rend là-haut et suis stupéfaite par la beauté des mosaïques incrustées dans la paroi. Je vous laisse admirer …

Belle vue depuis là-haut. La nuit dernière, nous avons dormi dans la vallée que l’on aperçoit.

Il est temps de quitter ce lieu saint qui se remplit de plus en plus. Nous sommes un dimanche. La route est très encombrée pour redescendre et sommes heureux de trouver plus loin un endroit calme pour le déjeuner. A nouveau dans la vallée, nous sommes à côté du Pont Romain de Mostanica.

Il est très curieux puisque, aussi bien en entrée qu’en sortie, on voit des virages. Le dernier, carrément à angle droit.

Vue d’en bas, on voit bien qu’il n’y a plus de rivière depuis bien longtemps.

Après cette belle journée de visites, nous reprenons la route qui nous permet d’entrée en Bosnie où nous comptons arriver avant la nuit.

Nous passons la nuit au camping de Blagaj, où nous sommes reçus comme des rois. On nous offre une bouteille de vin en tant qu’anciens clients puisque nous y avions séjourné l’an dernier. Restaurant très agréable, bière à volonté, fruits également, c’est une étape à conseiller. Demain, nous serons fin prêts pour poursuivre le Roadbook de Vibraction que nous avions commencé l’an dernier.

Mardi 20 septembre, nous dépassons Mostar que nous avions déjà visité et nous engageons dans les Alpes Dynariques. Attention aux ours !

Ce grand plateau ressemble aux paysages alpins mais sans les bovins habituels.

Nous apercevons des stèles Bogomiles. Celles-ci n’ont pas les belles gravures comme nous avions vu l’an dernier. Elles sont plus érodées par les intempéries sans doute.

Les fermes que nous apercevons ont des toits en tôle du plus bel effet.

Un peu plus loin, un vieux cimetière musulman avec des stèles à turban. La première, en bois, doit être très ancienne.

 

Quelques moutons parmi les rochers

Nous approchons de Sarajevo qui fut ville olympique d’hiver pour les JO de 1984. Les bâtiments et équipements sont assez délabrés. Nous sommes allés voir les tremplins de saut, à 1500m d’altitude.

Nous redescendons dans la plaine pour bivouaquer et nous retrouvons à côté d’un pont romain …. Curieux ce mélange de civilisations, de partout, dans les Balkans …

Avant de quitter la Bosnie, nous nous arrêtons à Sarajevo, sa capitale , pour visiter le Musée National qui a une belle collection d’objets provenant du site de Butmir lié à une civilisation néolithique .

Nous reprenons la route et, à une dizaine de kilomètres de Sarajevo,déjeuner au bord de l’eau avant de nous engager sur le « piste des tunnels ».

Elle nous paraît peu utilisée … Nous avons passé le 1er tunnel, il est très étroit ; ce devait être une voie de chemin de fer et nous sommes impatients de voir la suite sur 14 km d’après le Roadbook. Mais très vite nous allons déchanter.

Le premier pont rencontré est éboulé et, vu la végétation, depuis un bon moment …. Sur la photo de gauche ci-dessous, on voit que pendant quelques temps, la rivière a été franchie par un gué, impossible maintenant.

Nous trouvons une route qui, en contournant un massif montagneux, nous permet de retrouver le tracé prévu.

Et nous entrons au Monténégro en fin d’après-midi. Bivouac non loin de la frontière au-dessus de la rivière Tara qui sépare la Bosnie du Monténégro. Haut lieu de rafting mais ce n’est pas pour nous ….

Notre route longe la gorge creusée par la rivière Tara qui se jette dans la rivière Piva. Paysages de canyons superbes.

Les tunnels sont nombreux et se succèdent d’une façon incroyable ….

Nous descendons voir un barrage qui ferme la gorge en espérant voir la rivière dans le fond. C’est seulement quand la route passera dessus qu’on aura une belle vue ….

Un petit détour pour visiter le Monastère de Piva. En 1970, avant la construction du barrage, il a été déménagé pierre par pierre quelques kilomètres plus loin, en hauteur.

Construit dans les années 1570, il est réputé pour ses fresques. Extérieurement, rien d’extraordinaire mais l’intérieur est couvert de peintures sur les murs et le plafond. D’habitude, je prends les photos discrètement mais aujourd’hui il y a une flopée d’écoliers qui nous observent …. J’ai pu en voler quelques unes mais j’ai loupé une belle salle qui était occupée par les enfants et les maitresses …

La route devient piste et serpente à 1200 m d’altitude au-dessus du canyon. Croisements difficiles lorsque nous rencontrons un club de 4X4 qui n’a pas vraiment envie de se garer …

 

Au loin, une ferme à poissons …

Contrairement à d’habitude, nous faisons le BBQ à midi car le soir la nuit tombe tôt et il fait vite froid.

Rejoignant à nouveau la route, nous franchissons une dernière fois la gorge sur le Pont Djurddjevica Tara. Pour faire bref, en 1942, les partisans ont fait sauter l’arche centrale pour freiner l’invasion italienne. Des films racontent son histoire …

Nous dormons encore au Montenegro ce soir là et, après avoir fait les grands pleins, nous entrerons en Serbie demain matin. Dans cette partie de la Serbie, il y a de nombreux monastères. On est obligé de faire un tri et nous choisissons le Monastère Mileseva.

Fondé en 1235, ses peintures murales sont fort bien conservées.

Ce jour là, il y avait un enterrement …. On ne s’est pas éternisés ….

Le paysage change, on pénètre dans de grandes forêts de conifères. Les maisons de cette région montagneuse de Serbie sont en bois.

Les maisons de cette région montagneuse ressemblent à nos chalets alpins.

Nous nous arrêtons au village de Strogonjo où se trouve un musée en plein air avec ses maisons traditionnelles.

 

La maison principale héberge toute la famille. on la reconnaît à sa belle cheminée décorée. A côté, les silos à grains. Les toits tout en lauzes de bois sont superbes.

Les animaux sont installés sous la maison.

Nous poursuivons notre route pour visiter la Grotte Stopica Pecina que l’on visite seul. L’inconvénient, c’est qu’il y a beaucoup de spots lumineux ce qui rend les photos difficiles à prendre.

Elle a été creusée dans le calcaire par une rivière qui la traverse toujours. Son entrée est en arc de cercle et on peut voir de nombreuses baignoires sur plusieurs niveaux.

Nous rejoignons la ville de Zlatibor où nous allons passer la nuit . Fort heureusement d’ailleurs car au matin, un problème mécanique nous oblige à chercher un garage rapidement, surtout que nous sommes un vendredi. Vers midi, après avoir essayé 4 garages et parcouru 17 km, nous trouvons le bon mécanicien. La réparation nous aura coûté 10 euros !!! Nous pouvons poursuivre sereinement notre voyage.

Nous arrivons à Mokra Gora, petit village connu pour sa gare et son train . Nous allons parcourir le 8 de Sargan dont voici la photo.

Afin de gravir un dénivelé de 300 m, les ingénieurs ont inventé un circuit en huit qui encercle la colline à plusieurs reprises. Il faudra parcourir 13,5 km pour une distance effective de 3,5 km. Les parties blanches du tracé correspondent à une vingtaine de tunnels. Cette ligne de chemin de fer d’environ 60 km a été terminée en 1923 et reliait deux grandes villes de Serbie. Sans cette astuce, il fallait un train à crémaillère pour une infime partie du trajet 

Les wagons tout en bois sont bien conservés.

La gare est dans son jus, très agréable. Nous y passons d’ailleurs la nuit afin de ne pas louper le train du matin.

Et le voilà enfin !!!!!

On s’installe et la cheffe de gare siffle le départ du train.

Nous nous élançons à l’assaut de la montagne.

Nous franchissons des viaducs, nous arrêtons à de petites gare et surtout, nous stoppons au niveau du noeud de ce double huit.

 

On peut voir 3 niveaux de rails : tout en bas, ils sortent du tunnel, en haut à gauche on entraperçoit les rails entre les arbres et moi, je me trouve au niveau supérieur.

Avant de quitter ce lieu, voici la photo d’une voiture qui roule sur les rails. Elle a été utilisée dans le film  » La vie est un miracle » tourné par le réalisateur serbe Kusturica.

Nous reprenons la route pour rattraper le temps perdu d’hier.

Et nous engageons sur la piste qui nous amène au-dessus des méandres de l’ Uvac. On longe d’ abord un plateau qui laisse deviner la présence d’un canyon.

La carte qui suit permet de se faire une idée de ce qu’on va voir ….

Je me dirige vers le promontoire, un peu vertigineux, qui permet de distinguer le fond de cette faille.

Jamais je n’ai vu des méandres aussi serrés ! En photo, on n’arrive pas à en voir plus de trois à la fois , c’est pourquoi une vidéo est plus parlante.

Nous poursuivons cette découverte de la Serbie profonde. On ne croise plus aucun touriste. On est dans les Alpes Dinariques. Nous passons la journée à monter et descendre entre 1200 m et 1800 m d’altitude. 

Et nous arrivons au Monastère de Studenica, datant du XII été siècle. Il est fait de marbre blanc et ceint d’une muraille quasi circulaire . Malheureusement je n’ai pas pu faire de photos intérieures …

Nous descendons jusqu’à 400 m d’altitude pour un bivouac plus chaud que les nuits précédentes.

On y trouve quelques poires sur les arbres et de nombreux champignons que, malheureusement, nous ne connaissons pas assez bien …. Peut-être était-ce des coulemelles …

De la route maintenant, assez souvent surtout que parfois, la piste prévue a été goudronnée. Nous rejoignons la civilisation comme en témoigne ce « HLM » à abeilles.

Et voici le Monastère Manasija, le plus impressionnant du voyage car il se trouve à l’intérieur d’une enceinte circulaire complète. Pour la photo, je l’ai « piquée » au Roadbook car, sans un drone, impossible de rendre ce sentiment de protection extrême.

On est surpris par cette muraille aux 11 tours carrées qui donne une belle allure à l’ensemble. Il a fallu faire un peu de sport pour avoir la photo de droite vue de haut !!!!

Ce sera notre dernier monastère, il y en a tant et surtout, on commence à penser au retour ….

C’est par la route que nous arrivons en soirée au bord du Danube à Veliko Gradiste.

Sur l’autre rive, la Roumanie. Cela fait rêver ……

Un petit camping ( 4 places), fort sympa, au bord du fleuve …..

Peut-être en provenance de cet autre « HLM » à abeilles que nous rencontrons à peine plus loin ….

C’est en longeant le Danube que commence la journée du lendemain.

Puis nous nous engageons sur une digue

Hé oui, nous approchons de Belgrade, la capitale de la Serbie. Allez, on va encore faire un peu de piste avant de rejoindre la civilisation. Pour cela, nous franchissons ce fleuve mythique .

Et nous roulons jusqu’au Parc Dunaire de Deliblato. On se demandait ce que ce nom cachait …… En fait, en regardant sur Internet, c’est une grande étendue de dunes couvertes en beaucoup d’endroits de dunes. Nous n’aurons pas le temps de l’explorer vraiment et n’avons eu qu’une petite idée de la réalité.

On pénètre, sous la pluie, dans un bois de jeunes feuillus, en roulant sur une piste sableuse voire boueuse.

Cette zone est quadrillée de pistes secondaires qui doivent permettre de rejoindre des dunes bien plus hautes. Voici le départ d’une petite piste.

Mais nous n’avons pas le temps d’explorer ce site, voilà ce qu’on aurait pu voir :

Une grosse branche pend sous un arbre, nous ne pouvons pas la décrocher et par conséquent, nous avançons doucement. Voilà le résultat :

 


Aucun dégât fort heureusement.

Beaucoup d’eau, heureusement que nous sommes dans du sable et pas dans de la terre. La boue ne serait pas la même ! Ce qui fait qu’en sortie de ce parc, notre 4X4 a bien piètre allure …. Surtout que nous allons en ville ! Ii faut vite trouver un endroit pour réparer cela mais comme le site est très fréquenté en week-end, ils ont tout prévu.

Mercredi 28 septembre, nous entrons dans Belgrad. Nuit au camping Dunav à Zemour, en banlieue, au bord du Danube. Nous comptons visiter la ville le lendemain.

 

En soirée

Mais au réveil il pleut, le temps s’étant fortement dégradé depuis quelques jours. Nous décidons de laisser cette visite pour une autre fois et prenons cette fois-ci l’autoroute pour rentrer chez nous. Première nuit avant Zagreb puis traversée d’un bout de Slovénie pour arriver en Italie le 30 septembre. La nostalgie nous pousse à nous arrêter à Venise et à y passer une journée complète. Nous dormons au camping de Fusina, idéalement situé : en zone portuaire, il nous permet de rejoindre directement la lagune en vaporetto.

 

Vue depuis le camping ….

Ci-dessous, une petite galerie de cette ville qui reste toujours majestueuse.

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