Nouvelle Zélande, février 2018

C’est un pays dont on connait peu de choses , autant du point de vue géographique que historique. Cela faisait longtemps que nous pensions le visiter, surtout après avoir passé six mois en Australie en 2008. Je vais donc partager avec vous nos impressions et nos découvertes durant ce voyage.

drapeaucarte nz vierge

Mardi 6 février, après un vol de 18 heures pour rejoindre la Nouvelle Zélande nous posons pied à Christchurch, deuxième ville du pays, située dans l’île du Sud. Nous sommes maintenant de l’autre côté du globe terrestre puisque nous avons 13 heures de décalage horaire avec la France. De plus, notre latitude est proche de celle du Cap ce qui fait que, bien qu’étant en été, la température tourne autour de 16° ….

Trajet prévu dans l’île du Sud

Cette ville a été fortement touchée par le tremblement de terre de 2011. Une grande partie du centre ville a été détruite, on se ballade donc dans un grand chantier. Pour pallier au plus pressé, ils ont construit un centre commercial composé uniquement de containers. Je pensais faire de belles photos de ce site mais ils sont en train de les démonter, un nouveau mall ayant été rebâti juste derrière. La cathédrale a été fortement touchée, sa flèche s’est effondrée et tous les vitraux ont été détruits. Ils ne savent pas encore s’ils veulent la garder en l’état, la réparer ou la raser …. Ils ont donc construit en 11 mois seulement la « Transitional Cathedral », surnommée « la cathédrale en carton », par référence aux 98 colonnes en carton de sa structure. Elle a été conçue par le japonais Shigeru Ban considéré comme « l’architecte des désastres ».

02-jardin botanique christchurch

L’ancienne et la nouvelle Cathédrale

05-café container

Nous avons poursuivi la visite de la région en nous rendant dans la péninsule de Banks, où nous avons pu voir de nombreux fjords. C’est très curieux mais Christchurch est à 50 mètres d’altitude, dans une vaste plaine toute plate et quand on s’approche de l’Océan Pacifique ( 80 km de route sinueuse) on tournicote dans des collines qui sont en fait les lèvres de cratères de volcans. Ce sont des terres à élevages et on y voit de très nombreux moutons mais aussi des vaches. Nous surplombons des petites baies agrémentées de plages de sable. Fin de la route à Akaora qui signifie « long port » en maori ; effectivement, cette bourgade se trouve au fond d’un long fjord qui se jette dans le Pacifique. C’est là que s’installa la première communauté française de l’île du sud, on y voit des noms de rues ou de commerces en français, ainsi que, par exemple, une école de cuisine. Les français auraient pu coloniser cette île mais ils sont arrivés trop tard, juste après la signature du traité de Waitangi, où les maori donnaient leurs terres aux anglais.

06-en arrivant à Akaora 07-maisons sur pilotis 08-cabanes de pêcheurs

Nous y déjeunons de fruits de mer et retournons à Christchurch où nous récupérerons notre camping-car mercredi matin. C’est un grand fourgon Mercedes de 7,20 m de long, avec boîte automatique, ce qui n’est pas superflu dans un pays où l’on roule à gauche. Nous avons été fort surpris de voir qu’il y a très peu de place de rangement, l’espace étant très mal utilisé. Même pour se croiser, c’est un problème ….Ceci confirme que notre Azalai est bien le must des camping-car, 4X4 en sus !

le camping-car
Seul avantage, le barbecue à demeure

Après nous être dirigés vers le sud, nous plongeons plein ouest, vers l’intérieur des terres. Très vite, nous rejoignons un plateau, puis des collines bien vertes et nous approchons de la région des lacs. Le premier rencontré est le lac Tekapo, un petit bijou d’eau bleue turquoise au milieu d’une nature paisible. Plus loin , le lac Pukaki au bord duquel nous allons bivouaquer. Et en prime, au loin, le Mont Cook enneigé qui nous contemple du haut de ses 3754 m d’altitude, le plus haut sommet du pays. De superbes photos évidemment, aussi bien au coucher du soleil qu’à son lever. On a eu de la chance car, paraît-il, il est très souvent caché par les nuages. Nous sommes environ à 700 m d’altitude mais très curieusement, le soir il fait dans les 22° pendant assez longtemps.

10-les plateaux du Mac Kenzie

 

lac tekapo
Lac Tekapo
12-Mont Cook et lac Pukaki
Au loin, le Mont Cook

Le lendemain, nous traversons les plateaux du Mac Kenzie Country pour rejoindre à nouveau le bord de mer, côté Pacifique. On passe par un petit site marqué « peintures Maori » mais il est très décevant.

14-peintures Maori

Plus intéressant, les Moreaki Boulders. Ce sont de gros rochers sphériques qui jonchent une plage de sable fin. Nous sommes un peu tard par rapport à la marée et ils commencent à avoir les pieds dans l’eau. Les photos sont par conséquent moins étonnantes que prévu.

montage boulders

Une halte à Dunedin pour visiter la magnifique gare ferroviaire en basalte qui date du début 1900, avec ses sols en mosaïque et ses vitraux.

17-la gare de Dunedin

18-motifs céramique du sol de la gare

Un peu plus loin, le musée qui retrace l’histoire du peuplement de cette ville par des colons écossais qui venaient au début à bord de baleiniers, jusqu’à nos jours. Occupation faîte en accord avec le peuple Maori, il s’ensuivit de nombreux mariages mixtes. Très rapidement, une forte expansion, construction de lignes de trams à vapeur, etc …. On y apprend entre autre que c’est d’ici que partit la première liaison téléphonique mondiale.

19-kiwi, symbole du pays
Le kiwi, symbole du pays

Après une nuit bien méritée en bord de mer, nous traversons le pays d’Est en Ouest pour rejoindre Te Anau, la seule bourgade du Fjordland, région de Nouvelle Zelande qui recouvre une superficie égale à 1/7 de son territoire. Sur une carte, on voit bien que, depuis Te Anau, ce ne sont que montagnes et fjords.

07-un lac, il y en a tant
Te Anau, situé au bord d’un grand lac
le Fjordland
Fjords et montagnes dans le Fjordland

Notre première visite consiste en une croisière dans le fjord de Milford Sound, cul de sac que nous rejoignons après 110 km d’une route somptueuse. Malheureusement, à l’aller, il pleut des cordes ! photos un peu spéciales mais non moins assez belles, à mon avis …

18-kéas
Nos premiers Kéas, perroquets endémiques ; ils sont très familiers …

Nous apprenons par la même occasion, qu’ici les précipitations annuelles peuvent aller jusqu’à 8 mètres d’eau par an ! chez nous on compte en mm …. Il faut dire que la végétation est très dense, de type tropicale. De très nombreuses cascades dévalent des glaciers qui nous entourent à plus de 2000 m d’altitude alors que nous sommes au niveau de la mer.

milford sound

sur la route lilford

Deuxième nuit à Te Anau pour visiter la Grotte aux Vers Luisants. On y arrive au moyen d’un catamaran qui remonte ce beau lac, et on accoste au milieu de nulle part. Nous marchons dans la forêt, puis pénétrons dans une grotte qui débouche au sommet de la montagne environ 6,7 km plus loin et canalise les eaux de pluie des sommets. Nous progressons sur des passerelles métalliques qui surplombent un torrent tumultueux avec des cascades et des marmites impressionnantes. Au bout de la partie aménagée nous montons dans une barque, dirigée à la main par notre guide qui s’est accrochée avec un mousqueton à une ligne de vie. Nous voguons dans le noir dans un silence absolu …. Enfin, des centaines de petits points lumineux apparaissent sur les parois du tunnel. Ce sont les vers luisants. C’est magique.

gw cave1

A la question : comment se nourrissent ces vers ? nous avons eu droit à un film nous montrant qu’ils déploient de longs fils poisseux qui vont attraper les insectes attirés par la lumière. Après, comme des spaghetti que l’on aspire par la bouche, ils ramènent ces fils avec leur proie jusqu’à leur estomac qui sécrète un enzyme pour les digérer.

gw cave 2

Après cette visite étonnante, nous remontons vers le nord en passant par Queenstown, ville connue pour ses sports extrêmes, très peu pour nous mais proche de Arrowtown, ancienne ville minière.

07-un lac, il y en a tant

10-Arrowtown

Nous visitons l’ancien quartier chinois et nous promènons dans la bourgade avec ses anciennes maisons en bois. Lieu assez pittoresque.

11-ancienne ville minière

Nous rejoignons la Gibbson Vallée, régions de vignobles à flanc de montagne, où nous avions l’intention de faire une dégustation de vins. A la vue des tarifs de vente pratiqués, nous n’essayons même pas ….

Je ne vous ai pas encore parlé des innombrables troupeaux de vaches, ceux de moutons mérinos dont la laine est superbe, et, moins classique, de chevreuils. Ces derniers sont élevés pour proposer dans les restaurants du carpaccio ou des terrines de gibier …. Il semblerait qu’il n’y a plus de gibier sauvage, même les sortes d’émeus dont nous avons vu des ossements au musée ont disparu. On a pu voir de temps à autre des lapins et aussi des kéas, perroquets endémiques de la région.

08-mouton merinos

Les moutons de Nouvelle Zélande sont fort connus et ont une toison impressionnante.

09- de toutes les couleurs
Malgré les immenses troupeaux de vaches rencontrés, je n’ai pas l’habitude de les photographier, trop banal … donc encore quelques moutons …

Et c’est la traversée des Alpes du Sud en suivant de longues vallées glaciaires parsemées de nombreux lacs. Nous sommes à la fin de l’été et les lits des rivières sont presque à sec.

12-un autre lac

13-vu au camping, le matin
Au réveil, le petit déjeuner nous attend ….

Mardi 13 février nous arrivons sur les rivages de la Mer de Tasman, à l’ouest du pays. Toute cette côte est couverte de forêt primaire et le paysage est bien vert. Bien qu’en bord de mer, nous allons admirer deux glaciers. Malheureusement, une tornade récente à provoqué de nombreux glissements de terrain et le glacier Fox n’est accessible que de loin.

14-vallée glaciaire, très large
Estuaire d’une vallée glaciaire
15-Fox glacier
Glacier Fox

Pour le Franz Joseph, nous avons un peu plus de chance mais, n’étant pas de grands marcheurs nous ne pourrons pas aller à son pied ….

19-Franz Joseph glacier
Glacier Franz Joseph
17-un kéa
Il admire les visiteurs qui admirent le glacier …
16-chemin taillé dans la forêt, lac Matheson
Paysage tropical autour du Lac Matheson

Nous poursuivons notre route vers le nord en alternant bord de mer et forêts ; nous sommes même amenés à rouler sur un pont dédié aux trains, le nôtre ayant été emporté par les flots.

20-midi en bord de mer, on a failli s'enliser
Midi en bord de mer, on a failli s’enliser …
21-pont ferroviaire devenu routier
Pont ferroviaire ou routier ?

Nous allons visiter Shantytown, peu avant Greymouth ; cet ancien village minier a été très bien réhabilité, de belles maisons en bois et un passé historique fort intéressant. Nous avons même fait un petit tour en train à vapeur, comme des gamins …

21-Shantytown

Puis c’est une une curiosité géologique : les Pancakes Rocks, qui doivent leur nom à leur forme, un empilement de couches rocheuses plates comme des crêpes. Les vagues qui s’engouffrent dans les diverses grottes au raz de l’eau résonnent comme un grondement et donnent un effet de geyser lorsqu’on y est au bon moment …. Nous manquions un peu de soleil pour les photos.

22-les Pancakes rocks
On voit bien les diverses couches empilées

23-sous tous les angles

Un peu plus loin, nous faisons coucou aux phoques de la colonie de Foulwind. Un peu décevant par rapport à ce que nous avons vu en Afrique Australe ou en Amérique du Sud …

25-à Cap Foulwind
Cap Foulwind et sa colonie de phoques

26-phoques

Cette mer de Tasman est réputée pour être régulièrement très mauvaise. Notre route a été souvent coupée, suite à des éboulements. Nous sommes vendredi et ce week-end, un typhon nommé Gita devrait aborder cette côte ouest en s’affaiblissant en une tornade ou une tempête….

P1000713

Fort heureusement, nous devons la quitter pour continuer notre remontée vers le nord en empruntant une superbe vallée qui longe une rivière. On se croirait presque chez nous avec feuillus et épicéas qui nous entourent.

24-un oiseau
De nombreuses espèces d’oiseaux viennent nicher sur ces côtes

P1000712

Et nous arrivons enfin au bord du détroit de Cook, par très beau temps. Nous sommes à Kaiteriteri, haut lieu de villégiature, à l’orée de l’Abel Tasman Park. Nous regrettons de ne pas être un peu plus jeunes ( ou en meilleure forme physique …) car il y a de superbes randonnées à faire, alternant marche et canoë, combinées avec des bateaux taxi. Comme il fait 30°, nous profitons d’un bon bain de mer, le premier depuis notre arrivée dans le pays,  avant un excellent Magnum (tout le monde connaît ces délicieuses glaces).

 

01-plage de Kaiteriteri
Plage de Kaiteriteri, un week-end …
02-tracteur amenant canoés et passagers à la mer
Tracteur amenant canoés et passagers à la mer, par marée basse

Je n’ai pas encore fait mon petit chapitre « gastronomie » car il va être bien pauvre. Fruits et légumes sont très chers, la viande par contre plutôt bon marché et de très bonne qualité. On trouve aussi du poisson, pas toujours congelé ce qui est fort agréable. Nous attendons avec impatience de pouvoir manger des huîtres, non ouvertes à l’avance comme au supermarché … Nous goûterons les moules à coquilles vertes du Coromandel quand nous y serons, quoique nos casseroles sont bien petites …. Pour l’apéro, on se contente de bières diverses, souvent locales ; j’ai voulu acheter du Campari, le gars m’a dit de bien regarder le prix …. 60 $, j’ai reposé la bouteille.

On trouve comme partout de par le monde : de la Vache Qui Rit, du Nescafé, du chocolat Lindt et les fameux Magnum ….

miam miam
Aubergines grillées, saucisses, la routine …

Après ce petit détour via les nourritures terrestres, passons aux intellectuelles. Nous nous sommes régalés au WOW (World of Wearable Art and Classic Cars Muséum) à Nelson, il y en avait pour tous les goûts. On peut y admirer environ 70 modèles de « vêtements » jouant aussi bien sur les structures que les matières et les lumières avec des vidéos de défilés tout en musique que j’ai beaucoup apprécié. Ce show/concours a débuté en 1987. Il a lieu maintenant à Wellington et se produit chaque année avec des artistes du monde entier présentant leurs créations, certaines ayant même été utilisées dans des films.

03-miroir aux toilettes du WOW
Miroir aux toilettes femmes ; il paraît que les hommes avaient un tableau de bord de voitures

04-costumes au WOW

Je vous suggère d’aller sur Internet pour en voir plus, les photos ne donnant pas toutes les sensations éprouvées.

Et pendant ce temps là ….. les messieurs avaient à leur disposition deux salles regorgeant de voitures de toutes marques et tous âges.

05-une Cord
Une Cord

Nous poursuivons notre chemin jusqu’à Picton où nous allons visiter l’Edwin Fox Ship. Construit en Indes en 1853, ce navire a tout d’abord transporté en 1855 les troupes anglaises jusqu’en Crimée, puis des passagers et des marchandises de part le monde , de la Chine à Cuba avant d’ amener des forçats anglais en Australie et finalement les premiers immigrés vers la Nouvelle Zélande, pays que le navire n’a plus jamais quitté.

En 1880 il a fini dans le port de Picton, transformé en bateau réfrigérant afin de congeler les carcasses de moutons et en 1897 a servi à stocker du charbon pour l’usine de congélation débarquée à terre ….. Il est resté à flots pendant une centaine d’années avant d’être remorqué jusqu’à la cale sèche qui lui sert de musée. Il est étonnant de voir sa coque couverte de plaques de cuivre. Celles-ci ont été rajoutées pour renforcer le navire lors de ses nouvelles utilisations.

07-ce qui reste de l'Edwin Fox

Lundi 19 février nous prenons le ferry qui traverse le Détroit de Cook en 3h30 et nous amène à Wellington, capitale de l’île du Nord où nous attend Marie, la fille de François et Patricia. Nous devons y rester 2 nuits avant de poursuivre notre route.

08-le Malborough Sound depuis le ferry
le Malborough Sound depuis le ferry

Mais une mauvaise surprise nous attend : une tempête tropicale est annoncée et tout le monde doit rester confiné chez soi à partir de mardi 13 heures. Après un excellent dîner ensemble, nous décidons de repartir fissa le lendemain matin afin de ne pas rester bloqués. Marie profitera mieux de ses parents en fin de voyage quand ils reviendront la voir pendant une semaine.

detroit
Arrivée dans le détroit de Cook, entre Ile du Nord et Ile du sud

Et voici le tracé de la deuxième partie du voyage sur l’île du Nord :

trajet île du nord

C’est sous la pluie et le vent que nous nous éloignons plein Nord jusqu’au Parc Tongariro qui abrite 3 volcans en activité ; nous traversons de vastes étendues de landes et pouvons admirer de majestueux volcans aux sommets enneigés qui se découpent sur un ciel …… Hé non, c’est ce que dit notre Lonely Planet car nous n’avons RIEN vu !!! nous étions dans le brouillard total !!!

nouvelle-zelande-tongariro
Ce que nous n’avons pas vu, quel dommage …

Nous poursuivons donc notre route jusqu’à Taupo pour nous poser dans un camping en attendant le soleil. Nous sommes dans une immense zone géothermique et nous pouvons déjà en profiter en nous baignant dans un bassin dont l’eau doit faire dans les 40°.

C’est mercredi matin que nous entrons dans le vif du sujet, le soleil est au rendez-vous et nous commençons par une marche au milieu des fumerolles des Craters of the Moon. Paysage très différent de l’Islande car ici, le sol est couvert de buissons, genre genévriers (que les connaisseurs m’excusent, je suis nulle en botanique).

09-craters of the Moon

Plus tard, nous admirons les chutes d’eau des Huka Falls qui s’engouffrent dans une étroiture nous proposant un joli spectacle.

10-les chutes Huka

Nous ne traînons pas car à 12h30 nous embarquons sur le lac Taupo sur un vieux vapeur pour aller voir des sculptures Maori taillées dans la falaise. Aucune difficulté pour les dater …. elles ont été faîtes en 1970 par un maître artisan pour honorer ses ancêtres ….

sculpt montage

sculpture maori

Dernière visite de la journée, peut-être la plus belle : Wai O Tapu qui est à nouveau un site géothermique où l’on a pu faire de superbes photos de bains bouillonnants et de lacs de toutes les couleurs. Cette palette de tons est due au mélange de soufre, d’oxyde de fer, d’antimoine, de silice et de carbone. Nous apercevons sur les bords d’un cratère de nombreux trous : ce sont des nids où les oiseaux déposent leurs œufs. Vu la chaleur du sol, ils n’ont pas besoin de les couver …

13-wai o taipu 14-wai o taipu

Deuxième marche de la journée, on a fait fort ! vite un bon bain chaud avant le dîner pour être d’attaque le lendemain. Il flotte dans l’air en permanence une odeur soufrée ….

Nous reprenons la route pour rejoindre  Rotorua , petite ville installée à nouveau sur un site ayant une grande activité géothermique. Le camping nous propose différents bains d’eau chaude, nous y resterons deux nuits …

Nous passons la journée de jeudi au village Maori de Whakarewarewa installé ici depuis des siècles. Ceci est le nom raccourci, vous trouverez le vrai (en rouge) sur une des photos !

16-Whakarewarewa

Il y a deux églises dans ce petit village : quand les anglais sont arrivés, ils en ont construit une à chaque extrémité du village et ont décidé que ceux qui habitaient à droite de la maison commune seraient anglicans, les autres catholiques.

sculpture bois

Dans ce site parsemé de fumerolles et de cratères bouillonnants vit toujours une communauté de 65 personnes. Nous sommes guidés par un natif qui nous montre les bains communs, les lieux où l’on cuisine : les légumes sont emballés dans une sorte de mousseline et sont trempés dans une eau avoisinant les 120° ; les épis de maïs par exemple ont besoin de 8 minutes de cuisson … Pour les viandes, ils les déposent dans un coffre en bois d’où s’échappe de la vapeur.

 

22-autocuiseur Maori

Un peu plus loin on peut apercevoir des geysers dont l’eau sort environ toutes les 40 minutes. Eglise, cimetière, cette ambiance dans les vapeurs de soufre est très curieuse.

19-en attente du geyser
En attente du jaillissement, il faut de la patience …
20-petite éruption
Patience qui est récompensée !
21-grande éruption
Encore plus haut !

Un spectacle de chants et danses nous est présenté par une famille fort sympathique qui prend du plaisir à nous expliquer les significations de tous leurs gestes et grimaces. On a droit bien sûr aussi au Haka traditionnel.

17-spectacleNous finissons par un Hangi : repas Maori entièrement cuit grâce à la géothermie ; un pâté en croûte, maïs, salade et un gâteau agrémenté de fruits, ce fut fort bon.

repos
Café parmi les vapeurs de soufre, on s’habitue …

Vendredi 23 février, nous entamons notre dernière semaine de voyage. Nous dirigeant vers la péninsule de Coromandel,  nous traversons un paysage plutôt européen, parsemé de collines très vertes (il pleut au moins une fois par jour depuis notre départ !) et, en nous approchant de l’Océan Pacifique, d’immenses champs de kiwis ; fruits que nous n’avons d’ailleurs pas encore eu l’occasion de goûter, c’est un comble !

15-paysage de colline01-champ de kiwis

Plantation de kiwis

Au fait, il y a deux autres significations pour le mot kiwi : soit ce sont les habitants de Nouvelle Zélande, soit les oiseaux nocturnes que nous finirons sans doute par aller voir dans un zoo malgré les panneaux fréquents disant de ne pas les écraser …

 

nouvelle-zelande-avec panneau kiwi

Autre curiosité, il y a deux types de timbres : ceux émis par le gouvernement (la poste) ou bien ceux vendus par une société privée … Bien évidemment, les envois ne vont pas dans la même boîte aux lettres. Nous sommes à la recherche d’une bleue pour nos cartes postales et surtout pas une rouge ….. Nous mettrons une semaine pour la trouver !!!

A Waiki, nous visitons une mine d’or et d’argent encore en exploitation et très productive d’après le guide. Les paillettes de ces 2 métaux précieux sont si petites qu’ils utilisent une méthode étonnante pour les récupérer : après avoir réduit le minerai en poudre fine, ils incorporent de petits bouts de carbone obtenus à partir de la coque des noix de coco ; ceux-ci ayant une charge opposée à celle de l’or et de l’argent, ils viennent se coller les uns sur les autres et après un bon lavage la séparation définitive se fait. A la fin du processus, ils sortent de l’usine des lingots blancs pesant 22 kg contenant 70% d’argent et 30% d’or qu’ils expédient à Perth en Australie pour être traités.

02-mine à ciel ouvert
Mine à ciel ouvert de Waiki

Nous trouvons le soir un bivouac tranquille en bord de mer à Opoutéré où nous prenons notre premier bain dans le Pacifique.

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En fait, les vagues étant trop grosses, je me suis baignée dans ce lagon ….

Le lendemain matin nous partons tôt pour être au site de Hot Water Beach, 2 heures avant ou après  la marée basse. Il s’y produit un phénomène curieux : à un endroit précis, sous la plage, s’écoule de l’eau très chaude provenant des montagnes en amont. Il ne faut pas oublier que nous sommes tout au long du voyage à la rencontre de 2 plaques techtoniques. Les gens viennent avec leur pelle et se creusent un trou pour s’y vautrer …. Il y en avait un de libre, j’ai mis le pied dedans et je n’ai pas pu le laisser, beaucoup trop chaud ! je ne sais pas comment ils font !….

05-la plage de Hot Waters

Un peu plus loin, nous avons pris un bateau-taxi à Hahei pour aller admirer le site pittoresque de Cathédrale Cove en bord de mer.

06-Cathedrale Cove

Visite suivie d’un déjeuner dans une des nombreuses micro-brasseries de la région. Les messieurs ont eu un peu de mal à reprendre la route car les bières peuvent aller jusqu’à 7% d’alcool ….

07-pour Clément

Pour rejoindre la ville de Coromandel Town, nous avons pris une piste ! oui, une vraie, une gravel sinueuse pendant une vingtaine de kilomètres, mais avec nos engins ce n’était pas très agréable pour les conducteurs …

08-sur la piste

09-panneau

Finalement, nous venons de passer une journée un peu spéciale : pas une seule goutte de pluie de la journée ! ciel bleu et une température entre 25° et 30° ; nous nous sommes baignés 3 fois le même jour, c’est un fait qui mérite d’être noté !!!

04-vue sur le Pacifique

Le lendemain dimanche, nous continuons à jouer les touristes. Un bûcheron rencontré la veille nous avait recommandé le petit train de Coromandel Town. Aussitôt arrivés sur place, nous  réservons un départ pour 9h le lendemain matin, et nous ne serons que 10 passagers !

10-départ du train

C’est un potier qui s’est lancé dans cette aventure extraordinaire : il a construit 3 km de voies ferrées tortueuses, à petit écartement, agrémentées de sculptures diverses, sur une période de 30 ans …. Pour cela, il a fallu bâtir des ponts, des viaducs, 3 tunnels, 2 spirales et 5 aiguillages d’inversion de direction pour gagner une dénivellation de 175 mètres. Je vous ai mis en photos le plan de ce curieux trajet. Quand le train change de sens, on inverse les dossiers afin d’être toujours assis dans le sens de la marche !

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Le plan du Creek Railways
11-tunnel et double niveau
Voies qui se superposent, ponts, tunnels …..
12-aiguillage d'inversion, passagers et sculpture
Tout au long du parcours, statues et sculptures l’agrémentent

Pour effectuer ces montées en zig zag, une partie du train avance parfois sur une passerelle qui surplombe le vide, c’est impressionnant !

train coromandel
On finit par arriver à l’Eyfull Tower, un clin d’ oeil à la tour Eiffel ; vue superbe sur la baie

Nous nous sommes régalés, juste avant de faire une étape de liaison qui nous amènera au Nord d’Auckland ; nous pensions qu’un dimanche pour traverser cette grande agglomération serait un bon choix, ce qui se révéla exact.

Dès 16 heures nous sommes en bord de mer, dans un DOC ( camping géré par le Département of Conservation, le pendant sans doute du service des Eaux et Forêts chez nous). Il y a un confort minimal mais ils sont toujours situés dans la nature et dans de beaux endroits.

au camping

Ici on est au bord d’une plage de sable fin blanc. La baignade fut agréable et il n’a toujours pas plu !!!

14-à la plage
Un repos bien mérité après la traversée d’Auckland

Nous continuons plus au nord par une petite route sinueuse longeant le Pacifique, qui nous amène à la bourgade de Russel. Ce fut la première colonie européenne à s’installer en Nouvelle Zelande au début du XIXème siècle. Après avoir attiré les prisonniers en fuite, les chasseurs de baleine, etc …. c’est maintenant devenu un beau petit village avec ses maisons anciennes en bois et quelques bons restaurants. Nous y passons une nuit, après notre baignade qui est devenue un rituel journalier.

13-vue

01-paysage

Le lendemain mardi 27, ne pouvant aller jusqu’au Cap Reinga, tout au nord de l’île mais trop loin pour le temps qui nous reste, nous entamons notre retour vers Auckland en suivant cette fois-ci la côte ouest.

04-bel arbre

Après être passés par Waitangi, là où le traité fut signé entre Maoris et Anglais …. nous rallions la Mer de Tasman. Ceci nous donne l’occasion de voir de curieux paysages ….

05- une dune
Une dune …
06-restaurant du bout du monde
Un restaurant d’une autre époque
07-bar dans le jus
Un client …. de la même époque ?

Plus loin, nous traversons la forêt de Waipoua où nous pouvons admirer des kauris millénaires. Le plus gros, que vous verrez en photo, a une hauteur de 52 m et un diamètre d’environ 5 m ! Il aurait 2000 ans d’âge ….

 

08- le plus grand kauri

09- Pat donne l'échelle
Pat donne l’échelle

On en a vu d’autres, des jeunots mais déjà bien gros et droits. C’est un bois très dur qui a été utilisé autrefois pour la construction des bateaux. Les kauris sont maintenant protégés car ils attrapent une maladie qui les déciment. Pour entrer dans la forêt on a du frotter nos chaussures sur des brosses et les arroser d’un liquide antiseptique, de même pour en ressortir.

11- les 4 soeurs, François à droite
Groupe d’arbres appelé les 4 soeurs ; François est bien petit à leur côté
13- kauri mort
Un kauri mort

C’était un spectacle étonnant ! je ne suis pas sûre que les photos rendent bien cette sensation de gigantisme.

Nous nous arrêtons pour la nuit suivante au bord de la mer de Tasman à nouveau, l’île du Nord étant assez étroite à cet endroit,  nous y arrivons rapidement. Nous regrettons de ne pas avoir un 4X4 car la plage qui fait 107 km de long peut être parcourue par ces véhicules. Le sable étant mou, nous n’osons nous approcher et irons nous baigner à pied …. Nuit dans un petit camping bien calme.

14- mer de Tasmanie et longue plage

15- maisons de bois

Dernier jour de route qui nous rapproche d’ Auckland, nous optons pour une petite ville où se trouvent à nouveau des sources d’eau chaude. Piscines dont l’eau varie entre 30° et 39° (c’est chaud !!!), nous nous préparons au retour en France dans la neige ….

Nous sommes au calme pour ce dernier jour en Camping Car ; nous le rendons jeudi 1er mars dans l’après-midi et allons nous installer dans un B&B que j’avais réservé ; nous  resterons 2 jours à Auckland avant de rentrer chez nous.

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La Sky Tower domine Auckland

Un petit tour au musée pour un dernier adieu aux Maoris, peuple très intéressant et que nous avons trouvé fort bien intégré à la population locale et à notre monde moderne. Il faut dire que l’état a bien géré les choses puisque l’enseignement du Maori est obligatoire à l’école jusqu’au collège. Tous les panneaux routiers et les explications dans les musées sont dans les deux langues.

maison commune

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Vue du centre ville, très petit par rapport à l’étendue de cette grande cité qui s’étale sur plusieurs îles, entre l’Océan Pacifique et la mer de Tasman, éloignés seulement de 10 km
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Et un dernier apéro avant de se quitter …

C’est bien au zoo d’Auckland que nous verrons enfin deux kiwis, ces oiseaux qui ne sortent que la nuit et qui sont incapables de voler. C’est une espèce en voie de disparition que les Kiwis (habitants) essaient de protéger …

Viator Photo ID: 146291 / Orig name: Queenstown_Kiwi Birdlife Park_TripAdvisor UGC_027b839c.jpg / Source Type: TripAdvisor UGC / Source ID: 027b839c / Tags: Queenstown, Kiwi, Birdlife, Park, / Uploaded by: jnaldi /

 

Et quand je disais en voie de disparition …..

oiseau en voie de disparition

 

 

 

 

2 réflexions au sujet de « Nouvelle Zélande, février 2018 »

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