Cette édition marocaine 2019 recouvre tout ce que nous aimons : de belles pistes en montagne, parfois au fond de gorges d’autres fois en altitude, un peu de tourisme avec les « agadirs » ( greniers fortifiés ) et pour finir, un parcours de sable dans les dunes. Ci-dessous, le tracé du trajet effectué.
Nous sommes 4 équipages, deux Land Rover, un Toyota et notre Mercedes. Toujours la même équipe qui apprécie autant l’aventure que la bonne chère …
A partir de Bouleman, nous suivons une très belle piste qui traverse une forêt de cèdres afin de rejoindre, bien plus au sud, la piste de la cathédrale.
Nous bivouaquons un peu plus loin pour être d’attaque le lendemain : nous allons voir notre premier grenier fortifié, niché au creux d’ une falaise . On l’observe de loin, n’ayant pas l’audace de suivre la sente de chèvre assez vertigineuse qui y mène.
En voici quelques détails, photos que je n’ai pas réussies à faire, gracieusement offertes par Solange :
Cette journée du 5 mai a très bien démarré. Et ce n’est pas fini….. Nous traversons des paysages semi-désertiques, rencontrons quelques paysans avec leurs ânes qui ramènent le bois au village et devons parfois chercher la piste qui disparaît pour renaître un peu plus loin. Il y a de la boue par moments, ce qui n’est vraiment pas habituel au Maroc !
Nous arrivons enfin dans une vallée qui suit une rivière tumultueuse, gonflée par les pluies qui ont sévi récemment. Impressionnant, surtout qu’il y a deux ans, nous avions suivi cette même piste longeant un cours d’eau bien calme.
Ce soir, c’est l’anniversaire de Sophie ! Nous recherchons un endroit un peu surélevé pour faire bivouac au sec et en sécurité, les oueds pouvant gonfler subitement, et surtout pour profiter de l’excellent dîner préparé par Guy et Sophie : entre autre, le rossbeef et en dessert, macarons faits maison.
Nous sortons de cette première gorge et trouvons un paysage plus champêtre.
Et puis, nous replongeons dans un nouveau canyon. Mais ceci ne nous empêche pas de prendre le « gorgeon » du matin …
Nous arrivons enfin à l’un des points forts du voyage : la piste de la Cathédrale, que nous avons prévu cette année de faire dans le sens nord-sud.
Mais nous allons vite déchanter ! Les intempéries de l’hiver précédent ont fortement endommagé la piste. Nous surmontons le 1er obstacle en consolidant le terrain qui s’était éboulé, au bord évidemment d’un grand précipice …..
Mais au second éboulement, après seulement 200 mètres, la partie nous semble titanesque vue qu’il reste encore une vingtaine de kilomètres à parcourir …. Le demi-tour sera déjà des plus délicats ….
Après un repos bien mérité, nous rebroussons chemin et prenons une nouvelle piste/route qui contourne le massif. De nombreux cols, dont un à 2900 m d’altitude tout de même, des lacets, un tracé inconnu de nous mais très plaisant.
Et finalement, la superbe descente vers El Kelaa des Mgouna afin de refaire les pleins pour poursuivre notre route.
Une dernière étroiture avant de rejoindre le goudron. On ne résiste pas au plaisir de faire bivouac dans ce lieu sauvage, surtout que ce soir nous sommes invités chez Solange et Georges …
Traversée de Ouarzazate sans problème et après 200 km, nous retrouvons une petite piste dont l’entrée est bien cachée et qui va à nouveau nous entraîner dans les hauteurs. Un bivouac à 2460 m d’altitude, un peu frais inévitablement. Désolée pour ceux qui n’ont pas le chauffage ….
Un paysage majestueux se présente à nous le lendemain au soleil levant.
Nous nous préparons à sortir de ce massif lorsque, surprise, il n’y a plus de piste. Tout est éboulé et nous ne voyons pas comment court-circuiter ce passage … Mais la chance est avec nous, une excavatrice apparaît et son conducteur s’applique à nous construire un pan incliné qui nous permettra de passer.
Le goudron retrouvé, en route pour les greniers d’Ifri. Cette fois-ci, nous avons à faire à un ensemble troglodyte , protégé par une porte et que nous visitons avec un guide rencontré au village. Chaque habitant possède encore de nos jours « une cellule », fermée à clé, dans laquelle il peut engranger sa récolte.
C’est la région du safran et nous pouvons nous en procurer auprès de notre guide .
Nous passons ensuite les villes de Talaouine, Tata et commençons notre remontée vers le Nord.Nous rejoignons Foum Zguid et y retrouvons notre camping habituel ainsi que le bar qui fait de délicieuses oranges pressées. Par contre, pour les courses, nada ! c’est le Ramadan …
Finie la montagne, nous remontons le lac Iriki en roulant un bon moment dans un désert de cailloux fort désagréables pour notre confort et pour les véhicules. Il commence à faire chaud !
Et enfin le sable !!! Chaque année nous aimons retrouver cette sensation de bout du monde mais aussi de grande liberté. Nous entrons dans l’Erg Chegaga.
Mais parfois, le premier de la colonne se retrouve dans le fond. A ce moment là, les autres évitent d’y descendre avec leurs véhicules. Tout le monde se mobilise pour aider le malheureux.
Dans l’animation qui suit, afin de limiter les efforts par très grande chaleur,(1) on tire avec le treuil le véhicule qui doit monter sur ses plaques, (2) celui-ci pourra se lancer pour remonter.
La camerawoman (Sophie) se donne toujours beaucoup de mal pour être bien placée !
Lorsqu’on descend une dune, il ne faut jamais vouloir aller plus vite que la musique ….
Quand un véhicule, voir deux, est en bascule au sommet d’une dune, il faut le treuiller, par l’avant ou par l’arrière selon sa position. En creusant autour c’est faisable mais bien plus fastidieux !
La plupart du temps, le meneur nous fait un beau tracé qui sillonne dans l’erg.
Mais nous ne sommes pas tous égaux devant une grande montée ….
C’est bon, Guy est passé ; au tour de Georges maintenant.
C’est que le Def 110 de Georges et Solange n’est pas tout jeune ; après plusieurs essais et un petit coup de treuil, il arrivera aussi à franchir cet obstacle.
Bien sûr, nous regrettons les grandes traversées d’ergs, qui pouvaient durer une semaine, que nous avons pu faire en Lybie et en Algérie, mais à défaut de pouvoir y retourner, nous passons encore de bons moments au Maroc.
Sortant de l’erg Chegaga, nous remontons l’oued Draa car il est temps pour nous de penser au retour. Nous retrouvons le village de Mahmid avec cette belle bâtisse fortifiée.
Nous nous rendons alors à Zagora chez Ali, notre garagiste préféré pour les quelques réparations nécessaires et passons la nuit au camping « Prends ton temps » tout proche.
Quelques courses et lessives avant de rejoindre le djebel qui nous attend.
De très beaux paysages parmi les lauriers roses, des passages trialisants pour franchir des oueds à sec dont la sortie n’existe plus … On continue à se régaler.
Après l’effort, le réconfort. Nos messieurs aiment bien faire la sieste avant de reprendre le volant !
Nous arrivons à un très beau passage fleuri et oublions un peu la prudence. Nous arrêtons François via la VHF car un gros rocher surplombant le chemin va toucher sa cellule à cause du ballant inévitable quand on progresse sur un terrain inégal.
Bien sûr, ce problème n’est valable que pour les « gros », ceux qui ont une AzalaÏ !
Une dernière nuit sauvage, au fond d’un oued pour s’abriter du vent …. Aucune crainte de crue, il est bien large et nous sommes à côté de la sortie.
Nous rejoignons le goudron et la civilisation.
Un arrêt à Fez que nous n’avons pas visité depuis longtemps. Une bonne journée de tourisme avant de rejoindre Tetouan puis le port de Tanger Med où nous embarquons pour rejoindre La France, à Sète.
Une visite au marché de Martil où la marchande tient à ce que j’essaie son couvre-chef.