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De la Tanzanie jusqu’au désert du Namibe, du 3 oct au 7 nov

Une traversée d’Est en Ouest de l’Afrique Australe totalisant 7400 km.

trajet Dar-désert namib pour blog

Nous commençons cette 2ème partie du voyage en Afrique Australe par une liaison routière de 523 km. Elle va nous prendre 10 heures de roulage …. Nous quittons Peponi Camp, camping en Tanzanie au bord de l’Océan Indien et nous évitons Dar Es Salam dont nous connaissons déjà tous les embouteillages.

Adieu l’Océan Indien, nous ne le reverrons pas pendant un moment ….

01-au Peponi camp 02-piste de bord de mer

Sur la route, parfois mais très rarement, on peut rouler à 100 km/h, en franchissant nombre de lignes blanches pour doubler les camions mais surtout, on se fait fort de respecter les limitations de vitesse à 50 km/h dans les villages. Et ceux-ci sont très nombreux et les contrôles radar également …..

Malgré les avertissements du 1er véhicule par VHF annonçant les contrôles policiers, on se prend des amendes … ils ont une application sur leurs téléphones qui leur envoie la photo du véhicule et sa vitesse. Un jour, ils nous ont arrêtés, nous ont montré les photos et on leur a prouvé que ce n’était pas nous, ce qui était vrai …. Après on a prévenu les collègues qui étaient incriminés et ils ont fait un détour pour ne pas passer devant eux ….

Par contre hier, on a été pris en photo par derrière, à notre avis en sortie de village, à 65 km/h. On a négocié l’ amende à 4 €. Aujourd’hui, on s’est fait une ligne blanche juste devant un flic (on était premiers …), on a reconnu notre faute et cela nous a coûté 10 € …. C’est la Tanzanie !

casseuse de cailloux
Femmes et enfants cassent des cailloux, avec un marteau, une image bien africaine ….

Après la ville d’Iringa, nous sommes allés visiter le site archéologique de Isimilia. Ce qu’il y a de remarquable, ce sont les cheminées de fées que nous découvrons en parcourant un petit canyon. Il est midi mais on est à 1700 m d’altitude donc il ne fait que 25° ….. Site très photogénique.

sélection pour blog

De la route de nouveau, en plaine puis en montagne pour passer au Malawi. Nous avons traversé de nombreuses bananeraies mais aussi des champs de thé, étant autour de 1500 m d’altitude. Dernière nuit en Tanzanie au Bongo Camp où nous avions déjà séjourné en 2010 … Le bel avocatier sous lequel nous avions dormi a été coupé….. Quel dommage !!

pour news7

Aujourd’hui vendredi, nous pique-niquons au bord du lac Malawi, si grand que parfois on ne voit pas l’autre côté. Et c’est là que notre véhicule commence à avoir de sérieux problèmes d’arrivée de gasoil …..

07-au bord du lac Malawi

Il faut dire que, depuis notre entrée en Tanzanie, nous avons eu du très mauvais carburant qui nous a encrassé le filtre à gasoil. Jean-Louis, en ayant un de rechange, l’avait changé au Peponi Camp il y a quelques jours …. Certains jours cela marchait bien, d’autres moins bien …. Et aujourd’hui cela devenait plus fréquent. Nous décidons donc de ne pas faire la superbe piste qui monte à Livingstonia, avec des pentes abruptes et des virages délicats car le turbo ratatouille , surtout en montée. Nous l’avions déjà faite …. Et nous décidons de rejoindre par le goudron la ville de Mzuzu pour y trouver un garage. Bien nous a pris car pour passer un col, on montait à 20 km/h …. Arrivée vendredi 6 octobre vers 16h45 mais le garage fermait à 17h jusque’ au lundi  …. Après discussion, ils ont accepté de continuer à travailler sur notre véhicule jusqu’à 21 heures ….

De cette façon, nous n’avons pas perdu de temps et avons retrouvé le groupe dés samedi matin. Nous prenons alors une jolie piste qui serpente dans les collines et nous amène en bord de lac que nous allons longer sur environ 400 km.

au bord lac Malawi

petit port Malawi

On retrouve cette atmosphère paisible du Malawi, un des pays les plus pauvres d’Afrique. Les gens sont souriants et accueillants mais ce qui est impressionnant, c’est la quantité de marcheurs sur les pistes comme sur le goudron. Très peu de voitures et une progression du nombre de cyclistes. Très peu de contrôles de police, juste «  d’où venez vous », « où allez vous », pas de radars, ça change !!!

18-marcheurs marcheurs

Après un petit séjour chez Mercedes à Lilongwe ( capitale du Malawi) et branchement de la valise, nous savons maintenant que c’est le turbo qui pose problème. C’est un boîtier électronique qui est défectueux mais il n’est pas changeable séparément du bloc turbo…..Ils n’en ont bien sûr pas en stock, ni à Lusaka (Zambie) où nous serons dans 2 jours.

Nous continuons donc notre route et passons, sans problème, la frontière avec la Zambie. Ce carnet de passage en douane est un vrai laissez-passer ! par contre dans ce pays, en plus du visa, on doit payer 3 taxes : une pour les routes, une pour les transports et une taxe carbone …..

Et pour le moment, on touche du bois, mais le turbo se comporte à merveille …. Le fait d’avoir testé tout le véhicule a peut-être réinitialisé quelque chose …. On verra bien.

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En route pour Lusaka

Au camping Eureka de Lusaka, les zèbres et girafes viennent nous rendre visite. Cette cohabitation est assez amusante. Bien moins, celle des singes que nous rencontrons trop souvent. Heureusement que Jean-Louis devient champion de l’utilisation du lance-pierre, dés qu’ils le voient viser, ils se méfient.

montage eureka camp

Puis c’est une étape de liaison de 470 km qui nous permet de rallier Livingstone, ville zambienne au pied des chutes Victoria. En 2011, nous étions côté Zimbabwe et avions fort apprécié la ballade dans le parc qui longe ces superbes cataractes. Cette année, ce sera un survol en hélicoptère.

04 montage chutes

Je confirme, ce fut impressionnant : tout d’abord, voir les chutes du haut était pour cette année une bonne idée car il y avait peu d’eau ; seules quelques cataractes du côté Zimbabwe coulaient. Mais c’est surtout la suite qui remuait un peu les tripes …. Vous verrez sur les photos : après avoir franchi la falaise, l’eau du Zambèze serpente dans une gorge étroite en zigzag et c’est dans ce zigzag que l’hélicoptère a plongé !!! et on s’est fait tout les zig et tous les zag !!!!

02-chutes2 03-zigzag gorges

Après ces émotions, nous roulons une centaine de kilomètres pour atteindre la frontière entre la Zambie et le Botswana. Nous prenons un bac pour franchir le Zambèze. C’est sans doute une des dernières fois car un pont est en construction.

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Au loin, le Botswana

Et de suite, nous allons réserver un bateau pour remonter en fin d’après-midi la rivière Chobé, afin de voir les animaux du parc du même nom. Crocodiles et hippopotames étaient au rendez-vous …

10-hippos-001

09-croco à Chobé

13-coucher soleil

Et pour couronner cette journée, le soir au camping, des familles d’éléphants sont venues s’abreuver et jouer dans la boue à 30 mètres de nous …. Il y avait un petit observatoire pour mieux les observer.

07-le soir au camping

08-bain de boue

Le lendemain, c’est par la piste que nous longeons la rivière Chobé. La nouveauté, ce sont les hippotraques, grandes antilopes foncées aux cornes recourbées. Très beau paysage, de très nombreux éléphants qui parfois nous coupent la route ; il faut alors attendre car si on force le passage, ils battent des oreilles (voir photo …) et il vaut mieux se carapater ….

éléphant et hippotraques

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Puis c’est une longue piste de type Orangina dans le jargon du 4X4 (secouez moi secouez moi, pour les novices …), fatigante pour les chauffeurs car également très sableuse. Nous dormirons entre 2 parcs mais dans une communauté Khwai, donc il faut payer pour un confort inexistant ….

Et mardi 17 octobre, nous parcourons le parc Moremi voisin du Delta de l’Okawongo. Il fait très sec cette année, donc assez peu d’animaux. On les voit cependant là où il reste de l’eau. Avec ces lacs, mares et cours d’eau cela fait des paysages somptueux. On traverse soit par des ponts en bois branlants soit par des gués. On a été surpris dans l’un d’eux, dont la sortie était un peu raide. Jean-Louis a pu faire marche arrière, sur 20 m quand même, et se relancer. Avec la vitesse, l’eau est quand même montée jusqu’au pare-brise….

moremi pont et gué

Après deux jours de suite bien chargés, nous profitons aujourd’hui de la journée de repos à Maun, au Botswana, pour nous reposer, faire la vidange, la lessive, les courses, etc ….

Le delta de l’Okawongo, aux portes de Maun, offre un spectacle superbe, surtout vu d’avion. C’est le seul delta au monde qui ne se jette pas dans une mer mais qui se perd dans les terres ….

delta okawongo

Entrée en Namibie le jeudi 19 cotobre et nuit dans un petit camping original au bord de l’Okawongo. En effet, les emplacements ont des sanitaires très « nature », on peut observer l’environnement tout en siégeant sur le trône …. C’est un artiste qui s’est chargé de la décoration des lieux en variant sculptures, céramiques, objets en métal, etc ….

camping okawongo

Depuis maintenant 3 semaines, nous souffrons un peu de la chaleur dans la journée. Au plus haut, nous atteignons les 42°C mais fort heureusement, tout en se couchant par 30°C, dans la nuit la température baisse parfois jusqu’à 16°C et là, on peut enfin se glisser sous la couette … Pas une goutte de pluie depuis notre départ ….

On a oublié les radars …. mais on continue à avoir des barrières sanitaires, c’est la viande fraîche qui doit disparaître … et par 40° dans la journée ….. On envoie un émissaire qui repère le contrôle, on s’arrête un peu avant, on planque tout et quelques kilomètres plus loin , il ne faut pas oublier de remette ces précieuses denrées au frigo.

Certains collègues passent par la météorite de Hoba, C’est la plus grande du monde, composée de 82% de fer, 16% de nickel et le reste de cobalt et autres métaux. Nous n’y allons pas, l ‘ayant déjà visitée ….

 

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Un écureuil face à un calao

Pas mal de kilomètres ensuite pour rejoindre samedi le Parc d’Etosha, situé environ 730 km plus à l’ouest. Celui-ci longe un grand lac partiellement asséché, sa végétation se compose principalement de  prairies jaunies par le soleil avec peu d’arbres ce qui permet de voir au loin les animaux.

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C’est le seul parc où l’on voit des éléphants blancs ….. rassurez-vous, c’est tout simplement parce qu’ils sont couverts de poussière !

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Curieuse image ci-dessous : une hyène assoiffée s’abreuve parmi les éléphants ; elle a tellement chaud qu’elle fini par prendre un bain de siège ….

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A la sortie du parc, nous nous arrêtons dans une ferme/camping/réserve. Nous avons pris un « sunset drive » ; nous nous sommes assis dans une grande remorque, tirée par un tracteur, qui nous a emmenés entre des enclos où se trouvaient léopards, guépards, caracal, hyènes et lions. Attirés par d’énormes bouts de viande, on les a vu de très près. On est même entrés dans l’enclos des guépards qui mettaient leurs pattes avant sur le bord de la remorque pour prendre leur viande …. De très belles photos évidemment. A pied et de si près, c’est impressionnant ….

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2017-12-28

Lundi 23 octobre, nous entamons notre remontée vers le nord ouest du pays. Piste puis route très facile, pratiquement toute droite et limitée à 120 km/h, sans vraiment ralentir dans les villages …. Il faut dire que la Namibie est un pays très grand en superficie mais avec seulement 2,5 millions d’habitants …..

piste vers opuwo

 

Une halte au camping de Kamanjab, une petite réparation chez Maryline et Bruno ….

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Maryline n’a pas l’air inquiète

Nous croisons nos premières Herrero et prendrons en stop une femme et son fils qui se rendent à la  ville. Faciles à reconnaître, ce sont les descendants des employés de maison des allemands ; les femmes portent de grandes jupes avec de nombreux jupons et un drôle de chapeau triangulaire …

07 plusieurs herreros

07 Herrero

Nous attaquons maintenant un épisode très attendu du voyage : nous allons partir en Autarcie totale pour environ 1000 km dans le Kaokoland, tout au nord de la Namibie pendant 8 jours.

Nous faisons les grands pleins (eau, gasoil et frigo …) dans la petite ville d’Opuwo, où nous rencontrons aussi nos premiers Imbas.  les femmes Imbas se baladent assez peu vêtus … même au supermarché …..

femmes Himba
femmes Himba

 

Nous commençons par longer la rivière Kunene qui est aussi la frontière entre la Namibie et l’Angola, par une piste qui fut très mauvaise il y a quelques années mais qui a été fortement améliorée depuis.

rivière kunene

Pour le bivouac au bord de la rivière, nous nous installons à côté d’une famille Imba. Ceci nous permet de faire un peu mieux connaissance mais aussi de les photographier sans avoir à se cacher …. Il fait toujours très chaud, et on se serait bien baigné mais il paraît qu’il y a des crocodiles …..

 

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Ils vivent en famille élargie

Anecdote : alors que j’épluchais un concombre, un homme est venu toucher les épluchures, les renifler, …. Je lui ai donc donné un morceau de concombre qu’il a goûté puis fait tester aux autres ; ils ne connaissaient pas et n’ont pas vraiment apprécié ! Puis j’ai tenté de lui dire de donner les épluchures aux chèvres : il les a données aux femmes !!! j’ai encore des progrès à faire en communication !!!

04 chef Imba

Pour remercier de nous avoir accueillis chez eux, nous avons rechargé tous leurs téléphones portables. Sans notre passage, ils ont 20 km à faire pour pouvoir le faire …

2017-12-281

La femme Imba à côté de moi porte autour du cou …. son téléphone bien sûr !

Après ce 1er bivouac typique, nous continuons notre périple le long de la rivière Kunene, jusqu’aux chutes d’Epupa ; on les a déjà vues avec plus d’eau mais c’est un lieu magnifique avec ses baobabs et ses rochers blancs ; nous avons droit à une nuit en lodge, avec piscine et délicieux dîner.

epupa falls

Et c’est là que nous assistons à un fait assez rare : un crocodile a chopé une chèvre qui venait s’abreuver, l ‘a entraînée sous l’eau pour ensuite festoyer devant nous ; après l’avoir noyée, il plonge pour en déchirer un morceau et remonte la tête en surface pour le manger. Le temps de l’apéro, on a eu le spectacle ! à propos d’apéro, nous avons découvert le Rock Shandy : 200 ml de limonade, 200 ml d’eau gazeuse , quelques gouttes d’Agostina ou Angobitter (origine Venezuela !!) et des glaçons. C’est très rafraîchissant et cela fait boire beaucoup de liquide.

Aujourd’hui jeudi 26 octobre, nous nous attaquons à la Van Zyl Pass. C’est LA PISTE d’Afrique australe, très connue des gens du 4X4. Nous complétons nos pleins au bidon dans un petit village, surtout François car il est le seul à avoir de l’essence, et on est prêts !

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On fait les pleins, à l’ancienne

Petite piste très lente, beaucoup de cailloux voir des passages trialisants. Le bonheur !!!! C’est pour des moments comme cela qu’on fait du 4X4.

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Je confirme : on vient de franchir la passe, avec des passages très délicats mais Marilyne a dirigé nos chauffeurs avec doigté. On a fait du 6 km/h de moyenne pendant 20 km ….. mais pas de casse ni de frayeurs.

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Puis nous avons remonté la Marienfluss, grande vallée plate et herbeuse pour aller bivouaquer à nouveau au bord du Kunene. Nous ne sommes plus qu’à 250 m d’altitude alors qu’hier nous étions à 1370 m ….

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L’ Angola, de l’autre côté du Kunene

Et le lendemain, après avoir franchi une petite chaîne montagneuse, nous débouchons sur la vallée Hartmann, seconde au programme. Changement total de paysage. Des vallons, des rochers et vers le nord, du sable jusqu’à la rivière Kunene que nous rejoignons à nouveau.

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vallée hartman

Nous descendons sans hésiter une belle et longue pente style dune, bien sableuse mais puisque nous ne devons pas la remonter …..

08 descente sableuse

Et bien si, il va falloir la remonter car quelques kilomètres plus loin, la piste s’arrête brusquement comme si elle s’était effondrée ! Et là, ça va être costaud !!!

Deux premières voitures y arrivent, nous montons après une manœuvre sur plaques, puis deux autres mais la dernière, nenni ! impossible car elle manque de puissance sans raison apparente. Ils passeront la nuit en bas, nous en haut. Le lendemain à la fraîche, nous redescendons pour le treuiller, le mettre sur plaques, etc …. Et après 3 heures et avoir rebranché une durite de turbo, on arrive à le ramener avec les autres.

09 plantage

Mais quelques heures plus tard, le pauvre Peter a encore des malheurs : il casse son pont avant, il devra continuer en 2 roues motrices jusqu’à une ville qui a un garage, dans 3 jours !…. Nous nous chargeons de le tirer à chaque fois que c’est nécesaire.

De la piste, toujours de la piste, très variée par les paysages qui nous sont offerts. C ‘est un grand bonheur de pouvoir rouler des centaines de kilomètres ainsi sans rencontrer personne. Et soudain, dépaysement total !

10 canyon de Puros

Nous entrons dans le canyon de Purros, bien connu pour les éléphants du désert qui y vivent. On remonte cette vallée herbeuse et humide, coincée entre deux falaises. A Purros, nous laissons Peter sur la grande piste qui le ramènera plus facilement au goudron et nous reprenons notre canyon. Toujours pas d’éléphants mais des oryx et … des vaches ….

purros

Ce sera finalement une journée superbe, traversée de grandes étendues désertiques ; on y côtoie même des girafes !!!

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Couleurs,végétations diverses pour atteindre un second canyon très prometteur, celui de l’Hohanib river.

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Et là, nous ne sommes pas déçus ! après un 1er éléphant, on en voit 3 autres, puis une dizaine autour, sans doute, d’un point d’eau. On ne s’approche pas, ils sont très dangereux malgré leur petite taille.

12 éléphant du desert

 

16 famille d'éléphants

On en fera un peu les frais car, tout d’un coup, il en sort un des buissons juste à notre droite, pas content du tout. Tout le monde met le pied sur l’accélérateur, en avant ou en arrière, on a évité le pire…..

16-sauf qui peut

Ayant pris du retard avec toutes ces aventures, nous bivouaquons encore ce soir dans un superbe cadre ; en principe, le prochain hameau, Sesfontein,  aurait du gasoil et une boulangerie. On verra bien, sinon on râclera les fonds de réservoirs ….

18 beau bivouac

Malheureusement, le gasoil pris pour rejoindre la ville la plus proche était de mauvaise qualité, heureusement on n’en avait pris que 40 litres …. Et le turbo a de nouveau ratatouillé . On pensait en avoir fini avec ce problème ….

Premier petit retour à la civilisation au modeste camping de Twyfelfontein, lieu touristique puisque on peut y voir une forêt pétrifiée, des gravures rupestres, des orgues basaltiques. Toutes ces visites nous les avions déjà faîtes, on a préféré s’arrêter en route pour une baignade dans une source chaude ….

19 baignade inespérée

Avant d’arriver à Twilfelfontein, nouvelle barrière sanitaire avec décontamination … c’est vraiment du pipeau de la manière où c’est fait ….

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Un petit coup de spray sur les pneus, sans se baisser …..

Dans cette région et jusqu’à la mer, pousse une plante fossile appelée welwetschia, que l’on ne trouve qu’en Namibie et paraît-il en Angola. Elle est vraiment très moche, à mon avis, mais je vous mets tout de même une photo ! son intérêt c’est qu’elle a entre 1000 et 2000 ans …

17 welwetschia

 

IMGP4972Mercredi 1er novembre on a sans doute fait une des plus belles pistes du voyage de par ses paysages et sa variété.

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Et en plein désert, une zone de bois silicifiés.

bois silicifiés

Puis des girafes … me que font-elles là ?

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Un peu plus tard, nous  rencontrons à nouveau un troupeau d’éléphants du désert qui nous a fait poireauter une demi-heure pour pouvoir enfin passer, un à un, au ralenti ; je pense que, si on en a vu autant, c’est qu’il y a ici une grande sécheresse et que les points d’eau sont rares.

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Et c’est la fin de cette belle boucle au nord de la Namibie. Encore un peu de piste dans un paysage sauvage et désertique,  et nous rejoignons la côte Atlantique.

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descente sur la côte des squelettesIl nous reste à parcourir 150 km sur une route de sel toute lisse pour rejoindre Walwis Bay. Les pêcheurs équipent leurs véhicules pour avoir les canes à pêche sous la main ….

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Nous longeons la côte des squelettes, ainsi nommée à cause des nombreuses épaves qui  la jonchent ainsi que quelques ossements de baleine ….

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épaves et oseements

C’est de Walvis Bay que nous devons partir pour 3 jours dans les dunes du Namib ; et c’est aujourd’hui que notre turbo nous donne beaucoup d’inquiétude au point que nous décidons, avec grands regrets, de laisser tomber l’épisode « dunes » ; impossible en effet de monter et descendre, avec plaisir, ces monstres de sable  dans ces conditions ….

Pendant ces 3 jours,  nous changeons les 4 pneus qui avaient bien souffert et en profitons pour visiter Swakopmund et ses musées, sans oublier de bons restaurants de fruit de mer, histoire de nous remonter le moral ….

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A Swakopmund, « le tug » est un restaurant renommé

swak gastronomie

Nous allons tout de même nous ballader à Pelican Point.  On roule dans du sable de plage profond et humide pour aller admirer les nombreuses colonies d’otaries à fourrure. Comme il y a aussi quelques cadavres, les chacals sont de la fête, les pélicans par contre peu nombreux ….

otaries

05-un petit bisou

En somme, farniente et gastronomie furent au programme de ces derniers jours ….

Par contre,  bien qu ‘ il faisait 22° au plus chaud de la journée, à cause du vent venant de la mer, on s’est gelés !!!…. On avait pris de mauvaises habitudes dans le nord du pays….

Mardi 7 novembre, nous repartons avec nos amis pour une traversée du désert du Namib, par une très longue piste  direction l’ Est puis  le Sud. Traversée du Tropique de Capricorne en prime. On franchit d’abord une chaîne montagneuse qui sépare l’Océan du désert.

11-désert du Namib

desert namib

Halte obligatoire, au passage, à Solitaire, groupe de 3 maisons avec une station service et une boulangerie, mondialement connue pour son crumble aux pommes …. Ceux qui s’y sont arrêtés s’en souviennent encore …

Il n’était que 11 heures mais vu la chaleur (revenue !!!) et ses 40° nous décidons de déjeuner là, au frais sous abri, et je peux dire que leur tourte au poulet et aux champignons vaut aussi le détour ! et ceci en plein désert …

desert namib2

C’est à Sesriem que nous campons ce soir, non loin des dunes de Sosusvlei.

dune sosusvlei

dune et arbre

Et voilà que notre turbo refait des siennes, beaucoup plus souvent. Au camping de Sestriem, en plein Namib, nous arrivons à commander ( et sans acompte, on n’est pas en France ….) un turbo chez Mercedes à Johannesburg . Nous décidons de courcicuiter quelques jours de Namibie (visites que nous avons déjà faîtes par ailleurs) pour nous y rendre au plus vite, avant le week-end : 1650 km à faire et une frontière à passer.

Nous quittons donc le groupe mercredi matin de bonne heure, nous avons 2 jours pour rallier Johannesburg et  encore 350 km de piste avant de rejoindre le goudron. Pourvu que le 4X4 tienne le coup jusque là, nous sommes seuls maintenant …..

De très beaux paysages comme toujours dans le désert, sauf qu’ici, en plus, on y rencontre divers animaux : beaucoup d’oryx, qui traversent juste devant la voiture mais aussi springboks, zèbres et chacals.

14-oryx qui a eu chaud, nous aussi

 

 

panneaux et zèbres namib

Nous ne pouvons pas dépasser les 80 km/h alors que sur la route, une fois ralliée, on a le droit de rouler à 120 km/h ….. Quel gâchis !!!

Une dernière photo de Namibie : les arbres à carquois, que nous n’avons jamais vu ailleurs, offrent un spectacle exceptionnel.

arbres à carquois

C’est ici que s’achève cette deuxième partie du voyage. Pour la suite, il va falloir aller voir en Afrique du Sud ….