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1500 km sur l’Amazone

Nous sommes à Belem, au bord d’un bras de l’Amazone, dans la zone portuaire réservée aux barges fluviales.

Nous partons mardi ou mercredi, pour une durée de voyage de 6 jours, remontant le fleuve sur 1500 km, mais nous pouvons dormir sur place (et même se baigner …)

Nous avons stocké eau et nourriture pour une autonomie de 6 jours. Les camions et leurs chauffeurs commencent à arriver.

En attendant nous allons visiter Belem et ne pourrons plus envoyer de nouvelles avant une huitaine.

On vous embrasse

Serra de Capivara

Comme je l’annonçais précédemment, ce sont beaucoup de kilomètres qui nous attendent sans grand intérêt touristique. Imaginez une ligne droite reliant Brasilia et un point en bord d’océan au nord de Fortaleza. Cela fait à vol d’oiseau 1800 km …..

Tout d’abord une bonne route traversant pendant 550 km une zone agricole couverte de grands champs de blé et de coton, nous sommes sur un plateau à environ 500 m d’altitude. Et il fait très chaud, surtout le soir au bivouac.

Champs de coton
Champs de coton

Quelques cent km plus loin, c’est l’inconnu : pour éviter un très grand détour, nous prenons la piste. Sur la carte,  c’est tout rose : une grande ligne droite nous amènerait dans la Serra de Capivara que j’avais sélectionnée comme point d’intérêt.

Comme cela arrive très souvent dans ces lieux non touristiques les cartes sont fausses et le gps n’a pas les pistes au bon endroit ! la mauvaise piste va de villages en villages mais après deux jours et 600 km, nous arrivons à bon port, non sans avoir à demander notre chemin très souvent. On se croirait en Afrique, les femmes allant chercher l’eau au puits, ainsi que les ânes menés par les hommes (vous remarquerez q’ici, les femmes ne marchent pas derrière les ânes  !!!!),  les maisons en adobe sauf que les toits sont en tuile …. et il y a l’électricité.

L'heure de la vaisselle, il fait 37°
L’heure de la vaisselle, il fait 37°
Troupeau de zebus
Troupeau de zebus

Ceux qui me connaissent bien ont dû deviner pourquoi j’avais choisi de passer par ce parc National ….. et si je vous disais qu’en plus, on n’a même pas fait un détour !!!!

Il y a ici plus de 30 000 peintures rupestres, la plus grande concentration au monde, disent-ils … Ils y ont trouvé des évidences de présence humaine datant de 50 000 ans. Les peintures sont vieilles d’environ 10 000 ans. Il y a 128 sites ouverts au public répartis en 14 circuits, que l’on fait majoritairement en voiture, le parc étant si grand. Nous y passerons une journée.

Nous commençons par la visite du petit mais très bien fait musée de Sao Reimundo. Nous avons la chance d’y rencontrer un paléontologue parlant français qui va tout nous expliquer en détail. De plus, il nous aide à trouver un guide, obligatoire, pour la visite du parc. Ce sera un étudiant en archéologie, parlant français également.

Je vais bien évidemment vous inonder de photos. Les différences notables avec ce que nous connaissons en Afrique, ce sont les scènes de vie de tous les jours avec des groupes de personnes, des scènes de sexe assez expressives. Des scènes de chasse mais au filet ou à la lance sans arc ni flèche, d’ allégresse avec danseurs et équilibristes.

Mais laisse-la moi
Mais laisse-la moi
Il compte les coups
Il compte les coups
Nandous
Nandous
Moutons
Moutons

Il est vrai que la densité des dessins sur les parois est impréssionnantee et, vu le temps sec et chaud, ils sont assez bien conservés. Il est vrai que sans guide, on aurait grimpé aux grottes moins intéressantes et , vu la chaleur, il vaut mieux s’économiser !

Cervidé
Cervidé
Scène de la vie courante
Scène de la vie courante
L'arbre est très vénéré
L’arbre est très vénéré
Acrobates
Acrobates

Pourquoi y-a-t-il alors si peu de visiteurs ? cela est du à son éloignement, au fin fond de l’état de Piauli, à 560 km de la première grande ville. Un seul hôtel correct où nous passerons la nuit car il y a une piscine ! après la marche de la journée, elle est bienvenue.

Ils commencent aussi à goudronner les routes autour et il y a maintenant un nouvel aéroport ….

Mardi 13 octobre nous repartons poursuivre notre longue traversée, continuant notre route vers le nord est, par le goudron cette fois-ci.

Nous passons par la ville de Teresina. Elle est connue pour être la ville la plus chaude du Brésil, et comme on est dans les mois les plus chauds ….. le thermomètre du Mercedes indiquait 40,5° et celui de la cellule affichait « aie » …. A 18h ce soir, la nuit est tombée et il fait encore 35°. On ne cuisine plus à midi, on va dans les « lanchonetes » où on mange pour 5 euros avec deux boissons comprises, et le soir, on cuisine dehors pour laisser la cellule se refroidir. On attend 17h30 pour s’arrêter avec la clim à fond, donc on abat des kilomètres !!!!