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Région de Bonito

Nous sommes le 30 mai et passons la nuit dans une Fazenda brésilienne au bord de la piste. Accueil très chaleureux de la maman et ses 3 grandes filles, on nous propose eau, électricité et même internet mais aujourd’hui, nous n’avons pas besoin de tout cela.

05-rencontre

On a à nouveau réussi à discuter un moment, à échanger nos adresses mail bien que les brésiliens parlent très peu espagnol, et ils sont d’ailleurs très fiers d’avoir leur langue à eux. Au fil de la discussion, la maman nous dit qu’il y a une crise économique au Brésil … Comme nous paraissons étonnés, elle précise qu’apparemment tout va bien, pour l’extérieur, mais qu’en réalité ils sont, comme en Argentine, écrasés par les impôts et les taxes. Et de rajouter que c’est la faute de leur président … Tiens, j’ai déjà entendu cela quelque part …

Dans le pré où paissent les vaches et veaux, nous avons vu notre premier tamanoir (ou fourmille) puisque c’est le nom que nous ont donné nos hôtes.

Mais la journée a été riche en émotions : nous avons descendu une rivière ! pas de panique, pas en eau vive !!!! la région de Bonito est réputée pour ses rivières dont les eaux ont une transparence exceptionnelle ; ceci est du au fait que l’eau des sources souterraines passent sur un lit calcaire sans argile qui dégage du carbonate de calcium. Par réaction chimique, le carbonate de calcium calcifie toutes les impuretés qui tombent alors au fond de l’eau.

Munie d’un masque avec tuba et d’une combinaison de plongée ( eau un peu fraîche), j’ai donc descendu cette rivière sur 1 km, sans courant et uniquement avec des mouvements de bras , pour ne rien polluer. Il y avait effectivement des centaines de poissons. Les Caraïbes dans de l’eau douce, contenant aussi paraît-il beaucoup de magnésium.

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Lors de cette activité, on a aussi pu voir des singes capucins, toujours le fameux capivara (orthographe définitive !!!), des agoutis (c’est ce qu’on a compris : ils ressemblent à des furets quand ils marchent, à des écureuils quand ils grignotent des fruits …), des cochons sauvages et aussi un tapir . Et là, quelle ne fut pas notre surprise de voir un tapir, de la taille d’un poney !!! on n’imaginait pas cela.

Agouti
Agouti
Tapir
Tapir
Singe capucin
Singe capucin

Tatou

Tatou

Matto Grosso : grenier à céréales du Brésil

Le lendemain de mon mail pluvieux, le soleil et le sourire sont revenus. Enfin, le sourire ne nous avait pas trop quittés car dans notre Azalai super confortable, qu’il pleuve ou qu’il vente, on est bien au chaud. Bons petits plats, nuits douillettes sous la couette (on arrive à dormir 10 à 11 heures !!!!) pendant que nos vêtements sèchent. Mais c’est de l’histoire ancienne car depuis, grand soleil et le taux d’humidité qui était monté à 98 % n’en est plus qu’à 70%. Il faut savoir qu’ici, il y a de l’eau un peu partout.

16- la sieste

Pendant 900 km et 2 jours, nous avons traversé une grande zone céréalière avec des km de maïs, canes à sucre, et aussi beaucoup d’élevage bovin. Nous sommes dans le Matto Grosso, le grenier à céréales du pays avec une rentabilité supérieure à celle des USA. Avec une réserve de terres agricoles de la taille de la France et la Grande Bretagne réunis, il pourrait bien devenir la première puissance agricole du monde. Ils ont l’eau, le soleil et une température assez régulière toute l’année. Aujourd’hui il fait 20° à 16 heures, à un mois de l’hivers ! Malheureusement, 1/3 de la population vit encore sous le seuil de pauvreté.

Ici, à la campagne, cela se voit moins ; en bord de route, il nous est arrivé de voir des cabanes faîtes de bric et de broc, emmaillotées dans du plastique…

Cannes à sucre en fleurs
Cannes à sucre en fleurs

15-à midi
18- oiseau

Hier nous avons franchi, à nouveau, le Tropique du Capricorne et aujourd’hui, nous avons le plaisir de retrouver une plus grande variété de fruits : y compris les mangues dont nous sommes friands et les petites bananes délicieuses… Pour la viande, elle est toujours aussi bonne mais à voir les plats typiques qui existent ici, les Brésiliens nous paraissent être de fins gourmets…

Les Brésiliens sont des gens très chaleureux et souriants qui, quand ils nous rencontrent, se lancent de suite dans de grandes conversations, comme si nous parlions comme eux le portugais ! en piquant des mots par ci par là, on arrive à « discuter « un peu ….. la mappemonde collée sur le 4X4 permet aussi d’expliquer notre voyage.