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Le salar

Nous dormons un peu avant Uyuni, de façon à être d’attaque le lendemain pour un périple de 4/5 jours dans le salar et le sud Lipez.

On fait les grands pleins, eau et gasoil puis on entre dans le fameux salar. Il n’y a pas de mots pour exprimer ce que l’on voit, les photos parleront d’elles-même. Ce qui est surprenant par rapport aux divers Chots que nous avons pu traverser en Afrique, c’est qu’ici, on roule sur du sel pur ! il paraît qu’il y a 40 m de profondeur et qu’il leur reste 10 billions de tonnes à exploiter …. 90% de la production est pour la consommation humaine vu sa qualité. le sel du salardrôles de formationsPar contre, il est exploité à petite échelle, ou du moins ce que l’on a vu : des hommes, se protégeant les yeux  du soleil qui se reflète très fort avec les moyens du bord,  détachent des morceaux à la pioche, et quand ils sont réduits en petits bouts, font des tas coniques. D’autres, à la pelle, chargent de petits camions …..

Nous commençons par une grande traversée de 90 km pour rallier l’île aux Cactus. Là aussi, il n’y a qu’à voir les photos. Nous étions seuls quand nous y sommes passés ….

l'île aux cactus que du sel

Nous poursuivons notre traversée d’est en ouest et approchons de notre point de sortie à midi . Alors, pourquoi pas en profiter encore un peu et déjeuner « sur le sel » …. ? et cette petite plage de sable, qui nous tend les bras …

Ce jour là, nous menions …. C’est donc nous qui nous sommes « tankés » en beauté …. Une heure pour sortir le véhicule de cette ventouse salée ….. les photos en seront les témoins …

le  plantage bien tankés

Poursuite de notre périple vers le sud, après un bon lavage au tuyau prêté gentiment par un habitant d’un petit village ( le mot est encore trop fort, ce sont des petits groupements de maisons, au milieu de rien ….) ; Dans tous les pays traversés, les gens sont toujours très accueillants .

Le Sud Lipez fait partie de l’Altiplano bolivien, les altitudes variant de 4000 m à plus de 5000 m  pour le grand malheur de nos deux camarades qui ne supportent pas bien ces altitudes …. Mais les paysages sont superbes car on roule sur un plateau entouré de part et d’autres de volcans aux couleurs diverses ( ocre, jaune, blanc, vert , …).

sud Lipez un volcan

De nombreuses « lagunas » dont les plus célèbres sont la Colorada et la Verde, dans lesquelles on peut admirer de nombreux flamands roses. On a aussi eu l’occasion de voir des guanacos, qui manquaient encore à la famille des lamas. A ce propos, j’oubliais que dans le salar, nous avons vu des nandous, sortes d’autruches que l’on trouve seulement en Amérique du Sud. Si je connais tous ces noms, c’est que nous avons avec nous un couple passionné de faune et de flore.

C’est au bord de la laguna Chalvin que nous ferons bivouac, à 4400 m d’altitude malheureusement : il y a là un bassin d’eau claire à 37°, un bonheur après avoir roulé dans la poussière toute la journée.

qu'on est bien la piscine Nous pourrons y tremper un bon moment et, juste après en être sortis, des hordes de toyotas avec touristes sont arrivées ! on a eu beaucoup de chance !!! un peu moins pour ce qui est de la douane …. Cette nuit là, record de froid, il a fait –8° ….la journée, il fait très beau temps donc entre 5° le matin et 20° à midi …

J’explique : nous savions qu’en sortant de Bolivie par le Sud Lipez, c’était une toute petite douane où on ne pouvait faire que l’immigration bolivienne (tampon de sortie sur le passeport) ; mais il fallait trouver le bureau de douane pour faire la sortie des véhicules, et chacun donnant une info différente, on l’a loupé …. Arrivés à la sortie du parc, enfin une info précise, ce qui nous a valu un aller/retour de 150 km de piste, au pas de charge et, tenez-vous bien, on a déposé nos documents à un poste de douane se trouvant à 5049 m d’altitude !!!! quelle idée de le mettre là, dans un cul de sac, aucun panneau sur la piste principale !! nous avons vu en y allant un phénomène curieux : des flammes de glaces, posées sur le sable du désert …

lames de glaces DSC05603

Nous sommes alors sortis de Bolivie la conscience tranquille, avec un autre souci : on débouche au Chili, sans douane aucune et on tombe sur une route goudronnée : à droite San Pedro de Attacama où on peut faire la douane chilienne à 50 km, ce qui ne nous intéresse pas du tout, à gauche, à 120 km la douane argentine … mais nous sommes au Chili …. On tente le coup et on se dirige directement vers l’Argentine, se gardant le Chili pour le second voyage. Espérons que les douaniers seront compréhensifs ….ils le seront et nous ferons d’abord entrée/sortie au Chili pour nous et les véhicules puis entrée en Argentine, en 1h30 ce qui est pas mal.

Demain, nous coucherons à Salta d’où j’espère pouvoir envoyer ce mail .