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Canyon del Pato

Barques bambou Trujillo
Barques bambou Trujillo
Après avoir quitté Trujillo, nous longeons pour quelques km la route du littoral, très surpris de voir des champs de canes à sucre mais aussi d’asperges, tout cela dans une zone désertique où il n’y a que du sable ; en fait, ils ont fait d’énormes travaux d’irrigation, l’eau venant des Andes étant abondante et pas très éloignée.

Puis nous prenons une première piste qui nous mènera au canyon del Pato ; en fait, c’est une piste privée mais le gars prend nos noms et immatriculations et il nous laisse passer. A la sortie, un autre veut nous faire payer, on refuse. Au Pérou, il y a beaucoup de corruption, alors on décide de ne payer que contre un papier officiel. Nous entrons donc dans ce fameux canyon, par une piste percée de 35 tunnels ! des eaux tumultueuses, comme bien souvent dans ce pays et bien sûr, de superbes paysages.DSC04856On a d’ailleurs failli y passer la nuit car la montagne s’était éboulée et on nous annonçait une attente jusqu’à 18 heures ( il fait alors nuit …) Heureusement, les quelques autres véhicules ont convaincu le planton de nous laisser passer, sur les restes de débris de rochers ; il en restait quelques uns qui sont tombés sur le véhicule et j’en ai même reçu un sur les genoux (fenêtre ouverte …).

Le lendemain, mercredi 30 octobre, est un moment très attendu : nous entrons dans la Cordillère Blanche ; son nom lui a été donné parce qu’il y a plus d’une cinquantaine de sommets à plus de 5700 m d’altitude et que, par conséquent, ils sont toujours enneigés. DSC04869 DSC04862Pour les admirer, nous montons d’abord à la Laguna Paron ( alt 4200 m) dont les eaux sont d’un bleu turquoise superbe. Puis nous entreprenons un tour de 2 jours passant par la Laguna Llanganuco et contournant le Mont Huascaran, le plus haut du Pérou à 6768 m. Nous passons aussi notre premier col à 4700 m, mais sans descendre de voiture cela ne me pose aucun problème mis à part un léger mal de tête. Que de photos et de films ! le tri sera difficile. On s’était arrangé pour dormir à 2600 m car on avait une carte avec courbes de niveaux et on avait pu s’organiser …. Ce qui ne fut pas le cas de hier soir ……

lama à ruban

C’est jeudi que nous entrons dans les Hauts Plateaux au sud de Huaraz. La piste ne fait que monter et descendre en sillonnant entre 3400 m et 4900 m. Les fortes dénivellations nous compliquent la vie pour trouver des lieux plats et assez grands pour les bivouacs ;  ce sera devant une chapelle, à 3400 m, proche d’un village. Vous devez vous dire : pourquoi insiste-t-elle tant sur les altitudes ? d’abord pour notre confort personnel, certains respirant mal, dormant mal ou migraines ; mais aussi parce , en altitude , nous ne buvons pas d’alcool !!! adieu pastis, whiskey, etc …..

Le lendemain, cela continue et surtout, nous ne descendons plus beaucoup ; il faut dire qu’on descend cette cordillère dans le sens de la longueur, nord/sud !!! par contre, on croise des centaines de lamas, quelques vigognes et aussi énormément d’alpagas . Quel spectacle !!!

Par contre, nous serons obligés, la nuit arrivant, de dormir à 4900 m … conséquence !?!

Ce soir, samedi, on est presque sortis de ces hauts plateaux après une journée autour de 4400 m et on dort à 3300 m ; ouf ! demain en bord de mer à Lima !

Ce matin, nous sommes arrivés dans une ville minière nommée Cerro de Pasco : immense mine à ciel ouvert mais dans laquelle une partie de la ville a été construite ; autrefois mine d’argent, maintenant ils exploitent le plomb et le zinc dans des conditions déplorables ; 80% de la population a des taux de plomb dépassant de loin ce qui est toléré, au point que l’on dit que cette ville va disparaître, ses habitants étant condamnés à y mourir ….

alpaga

Notre piste a ensuite traversé encore de nombreuses mines, plus petites mais tout aussi polluantes ; on a été contents de retrouver nos grands espaces, nos somptueux paysages et nos alpagas.