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Troisième volet du voyage en Amérique du Sud
Nous sommes à Buenos Aires depuis le mercredi 14 janvier au matin et avons retrouvé avec plaisir notre Casa Rodante. Elle nous attendait bien gentiment dans le jardin de Cristian, un loueur de Camping-cars et notre hôte à chaque passage à BA. Il accueille en garage mort les routards comme nous.
Restait à faire les réparations et améliorations prévues par Jean-Louis avant de nous lancer sur les pistes. Départ prévu vendredi 16…..
Hé bien non, ce ne sera pas comme prévu !! il faut dire que jusqu’à présent, nous n’avions jamais eu de contretemps pendant nos voyages, il fallait bien que cela arrive un jour …
Hier jeudi, nous sommes allés au centre de Buenos Aires pour renouveler notre assurance auto Mercosur, qui couvre toute l’Amérique du sud. Le courtier nous a accueilli avec le sourire, a dit qu’il se rappelait de nous …. et a ajouté que depuis le 1er d’assurance. Et pour l’Argentine seule ? non, non, pas pour des véhicules étrangers. Pour se débarrasser de nous, il nous a envoyés chez un collègue qui a donné la même réponse.
Heureusement, j’avais un joker : Maria Alessie, en Hollande, qui nous a déjà assurés pour l’Australie, l’Afrique du sud et notre premier voyage ici. Elle est bien plus chère mais on n’a pas le choix ! Un rapide coup de fil hier vers midi car vous êtes en avance de 4 heures et cela n’arrange pas nos affaires !!! elle avait déjà tous les documents nécessaires du Mercedes et
a lancé la machine. Mais elle n’est que courtière et elle a contacté en urgence la société qui nous avait déjà assurés, et maintenant, vendredi 15 h (en Hollande), elle n’a toujours rien reçu
…. Je pense qu’on va passer le week-end ici ….
Pour conserver le moral des troupes, j’ai eu le temps de nous mitonner un bon petit osso bucco des familles ; enfin, quand je dis petit ….. on a dit « dos » en espagnol et on s’est retrouvés avec « dos kilo » !!! ……
Je vous envoie quelques photos pour vous montrer qu’on n’est pas malheureux tout de même :
notre campement et aussi des photos de l’intérieur du Mercedes car nombreux sont ceux qui ne l’ont pas vu avant notre départ.
Avant de rejoindre Salta
Après un bon bain chaud, nous quittons vendredi 13 les thermes de Rheyes sous un épais brouillard …..ennuyeux pour la suite du programme qui n’est que paysages grandioses ….
Fort heureusement, nous montons, montons, … et arrivés à 2500 m d’altitude, grand soleil que nous conserverons plusieurs jours.
Le circuit dans la Quebrada Humamarca est superbe et mérite bien son nom de « sept couleurs » . Certains points de vue nous amènent à 4280 m d’altitude, ce que l’on n’avait pas fait depuis le dernier voyage. Il faut dire que ça y est, on est de nouveau dans les Andes. On redescendra tout de même à 2960 m pour passer la nuit (toujours au moins 500 m plus bas que là où on est passé ….).
Purmamarca
Le lendemain samedi, en route pour aller voir le viaduc de la Polvorilla, celui où passe le « train des nuages » ; on avait vu un reportage là-dessus ….. On a retrouvé les beaux paysages désertiques de pampa, avec ses cactus et ses hautes montagnes environnantes.
Dans la région de Salta/Jujuy il fait très sec en hiver ; donc malgré les hauts sommets qui nous entourent, on ne voit pas de neige, juste quelques plaques de verglas au bord des ruisseaux.
Un col à 4200 m à nouveau mais cela nous arrange pour le bivouac de ce soir. On passe par Salinas Grandes, un salar bien plus petit que Uyuni bien sûr mais cela fait toujours de belles photos et on se raccroche à une piste du Dakar pour s’approcher de notre but. On peut voir de nombreux troupeaux de vigognes.
Nous ferons bivouac à 3500 m d’altitude pour être en forme le lendemain, car le viaduc est à nouveau à 4200 m … On campe près d’un groupe de maisons en adobe où se trouvent des petits agneaux dans un enclos. Le soir, la bergère arrive avec les brebis et ce fut un moment exceptionnel lorsqu’elle a amené chaque agneau à sa maman …
Hé bien, non, nous n’irons pas au viaduc !!!!
Il a fait –10° pendant la nuit et, dimanche matin, …le moteur refuse de démarrer !!! et pourtant, nous avions prévu la chose, rajoutant de l’antigel au gasoil …..
Diagnostique du chef : le filtre à gasoil est gelé
Il décide donc de le changer, en ayant un de rechange … mais c’est un Mercedes !!!! et il est enfoui sous une montagne de branchements divers ! il faudra 2 heures à JL pour l’extraire ; ceci étant fait, tout étant remonté, le moteur démarre au quart de tour, le temps que je félicite JL, il s’arrête ! nous décidons de prendre le repas de midi ici et de laisser le gasoil dégeler, il fait tout de même 17° maintenant.
Nous repartirons donc en début d’après-midi mais décidons qu’il ne serait pas prudent de gagner encore de l’altitude alors que tout le gasoil n’est peut-être pas dégelé. Ni de risquer de passer encore une nuit en altitude ….. Sur la piste, un groupe de vigognes assoiffées qui lèchent la glace ….
Nous descendons donc sur Salta et, comme il y a des jours comme cela, sur le goudron, nous avons une crevaison sur un pneu neuf !!! et on était encore à 4000 m !!!
En fait, on s’arrête dans un village avant Salta car ce soir, l’Argentine joue contre la Bosnie …. On préfère rester un peu à l’écart des grandes manifestations, car même ici, il y a déjà des voitures avec drapeaux et des « vouvouzelas » partout.
Via Salta que nous connaissons déjà nous entreprenons notre retour sur Buenos Aires.
Chutes d’Iguaçu
Je profite d’une bonne connexion à Foz de Iguaçu, au Brésil, pour envoyer une nouvelle série de photos.
Ces chutes sont vraiment impressionnantes car, par rapport aux chutes Victoria, on est bien plus près. Soit au-dessus, sur des passerelles, mais très proches, à se faire mouiller par les embruns soit en-dessous, à quelques mètres de l’eau.
Du côté brésilien, on a une vue d’ensemble impressionnante car la falaise de basalte s’étale sur 2,5 km et se termine par la Gorge du Diable. Là, la passerelle nous amène au cœur de cette effervescence !!!!
Malgré le temps gris, on s’est régalé.
Demain, visite du barrage de Itaipu : cet ouvrage enjambe le rio Parana entre le Brésil et le Paraguay. C’est le plus grand du monde, appartenant à 50% à chacun des 2 pays. Suffisant largement au Paraguay, celui-ci revend au Brésil 40% de sa part, ce qui lui rapporte pas mal de royalties ….Il produit 30% de l’électricité du Brésil. Sa hauteur correspond à un immeuble de 65 étages ….Le débit incroyable du rio Parana est bien sûr pour quelque chose, concernant le choix de cet endroit.
Visite d’un centre d’animaux malades ou accidentés
C’est avec beaucoup de mal que je trouve enfin une connexion internet qui marche ! éh oui, il pleut depuis 3 jours et quand il pleut, ça ne marche pas paraît-il !
Heureusement, hier accalmie pour visiter les chutes d’Iguaçu, côté Argentine avec même un rayon de soleil pour les photos !!!! Mais celles-là, je ne les ai pas encore déchargées et il y en a assez de prêtes !
Nous avons vu encore de drôles d’animaux : des coatis … et aujourd’hui, sous la pluie, nous avons visité un centre d’animaux malades ou accidentés, avant de les remettre en liberté : toucans, tatous, furets, ocelots, tapirs,aigles, etc …
Ce soir, si notre linge est prêt, sinon demain, nous passons au Brésil.
Plein Nord : direction les Missions Argentines
Partis samedi et non pas jeudi …. En fait, je n’ai appris que le dimanche que je m’étais emmêlée dans les jours , lorsque j’ai demandé pourquoi les magasins étaient fermés !!! voilà ce que c’est de vivre au jour le jour, sans se poser de questions ….
Sommes partis plein nord, longeant un moment le rio Uruguay pour arriver à un lieu curieux « Palmar » ; c’est un parc où l’on protège la dernière forêt de palmiers du pays ; on se croirait presque en Afrique.
Puis, direction nord ouest pour rejoindre le parc Esteros de Ibera, qui est une zone de lacs (remplis uniquement par l’eau de pluie ), d’îles flottantes où vit une grande quantité d’animaux divers : tout d’abord des caïmans, de nombreuses sortes d’oiseaux mais aussi de curieux animaux appelés des capybaras. Si quelqu’un connaît le nom en français ….. je vous joins des photos /
Durant notre tour en barque, on a aussi vu des chevreuils, le poitrail dans l’eau, broutant sans être effrayés par notre présence. Camping fort sympa sur place.
Pour se rendre à ce parc et en repartir, nous avons suivi une piste de glaise rouge, assez glissante mais fort heureusement il ne pleuvait pas …. Difficile de s’arrêter en route car il y avait des fossés d’eau tout le long, et je ne parle pas des croisements un peu délicats mais fort peu nombreux.
Après avoir retrouvé le goudron, passage par Posadas, grande ville à la frontière entre le Paraguay et l’Argentine. C’est aussi la porte d’entrée des missions jésuites, fondées aux alentours de 1660 jusqu’en 1768, quand les moines ont dû les abandonner, sur ordre royal. C’étaient de vrais petits villages, abritant jusqu’à 8000 personnes, la plupart de la tribu des Guarani. Nous avons visité Santa Ana et San Ignacio, bien mieux conservée mais en ruine tout de même. Vu la végétation dense de la région, elles n’ont été découvertes qu’en 1897 et rénovées à partir de 1940 ….
Nous avons malheureusement fait ces visites sous une forte pluie, alors que jusqu’à présent il faisait très bon : soleil et 25/30°.
Aujourd’hui jeudi, le ciel est toujours couvert et les pistes on ne peut plus boueuses ! en plus, c’est une terre rouge, très collante. Pourquoi de la piste pour se rendre à Iguaçu me direz vous ? parce que nous voulions aller voir d’autres chutes, le long du rio Uruguay qui à ce niveau nous sépare du Brésil ; et la route était coupée pour cause de pont écroulé. Une déviation de 20 km était suggérée …. qui a finie par 1h30 de boue, et même un bon coup de treuil car nous étions en mauvaise posture à un moment donné ; il faut dire que plusieurs chemins essayés étaient coupés par des torrents de boue.
Bon, en principe, demain nous arrivons aux chutes d’Iguaçu.
Nous revoilà sur les routes ou presque…
Nous voilà à nouveau à Buenos Aires, après une absence de plus de 4 mois.
Nous sommes entrés en Argentine sans problème de douane à l’aéroport ; il faut dire que lorsque nos bagages sont passés au scanner, j’ai fait de grands sourires au gars devant l’écran, je lui ai posé des questions diverses, ce qui fait qu’il n’a pas du tout regardé l’écran… Nous avions plein de pièces mécaniques et informatiques qu’il valait mieux que le douanier ne voit pas sous peine de droits de douane importants.
Nous avons maintenant fait laver le 4X4 (2 heures de nettoyage…), fait la vidange, les courses au Carrefour du coin (pour garder les bonnes habitudes) puis sommes allés au centre de BA faire le change à un bon taux (merci Alain et Louis pour vos infos précises) et prendre l’assurance Mercosur pour le véhicule.
Jean-Louis est en train de faire toutes les petites améliorations qu’il avait prévues, quant à moi c’est le ménage que je n’avais pas eu le courage de faire en décembre dernier, par 40° à l’ombre… à l’arrivée, il y avait d’ailleurs pas mal d’humidité dans la cellule…
Nous sommes donc presque prêts, et le départ vers le nord-est du pays est prévu pour jeudi matin, en vue de rejoindre les chutes d’Iguaçu dans environ une semaine.
Buenos Aires
Nous venons d’arriver à Buenos Aires, dernière étape de ce premier voyage. Nous campons en pleine campagne, dans le jardin bien arboré d’un loueur de camping-cars chez qui nous allons laisser nos véhicules durant un mois.
Salta suite
Je n’ai pu m’empêcher, durant cette longue route depuis Mendoza ( 1000 km ), d’écrire encore quelques news. Il n’y aura pas de photos cette fois-ci même si sur la route nous avons vu de nombreux oiseaux, des lapins hauts sur pattes et de nombreuses cigognes !
Je reprends donc mon récit à Salta, où nous sommes arrivés le 2 décembre. Premier soucis, touver des pesos argentins car nous avons quand même fait 400 km sans un rond ….
Pour la petite histoire, nous avions pris sur la route déserte 2 jeunes auto-stoppeuses que nous avons emmenées sur une cinquantaine de km ; je leur demande si dans leur village il y a une boulangerie , et aussi si on peut payer en dollars ; la réponse étant non, elles me demandent pourquoi je veux payer ainsi et, quand elles apprennent que nous n’avons pas de pesos, au moment des remerciements d’usage, elles me glissent 2 billets de 10 pesos, environ 2 euros, pour acheter mon pain ….
A Salta, camping municipal qui fait aussi parc de loisir ; les argentins viennent avec leur baffles et mettent la musique à fond TOUTE la journée !!!! dur dur ….
On a pu enfin changer de l’argent : ici, il y a le taux officiel à 7 pesos pour 1 euro et le parallèle à 11 pesos …. Les deux taux sont écrits dans le journal !!!! on a eu le bon taux, dans un bureau de change bien que nous soyons sollicités dans la rue par de nombreux changeurs
Lessive, courses, réparations diverses ; Alain a fait réparer sa climatisation et a rencontré là-bas Roberto, qui nous invite à venir chez lui deux jours plus tard pour un méchoui.
Pour attendre cette invitation, nous décidons de faire une boucle par la route 40 ( qui est très souvent une piste, plus ou moins grande), route mythique qui parcourt l’Argentine du Nord au sud ; nous la prenons à la borne kilométrique 4079 ….. qui représente la distance à Ushuaia …. Paysages superbes à nouveau et surtout, nous arrivons dans une région viticole … nous visitons la Cave COLOME mais pour la dégustation, ils demandent 45 euros par personne !!! on arrivera à goûter un verre de rouge et un de blanc sans payer, pour pouvoir en acheter !!! puis la ville de Cafayatte qui a aussi un nombre important de petites caves.
Et le lendemain, nous nous rendons à notre invitation ; Roberto est cultivateur (épices, élevage de veaux, ….) et sa femme Fatima prof de maths à Salta, à 90 km de la finca…. Ils ont 6 enfants, tous majeurs sauf un et nous ont accueillis royalement. L’agneau était un régal, un peu moins les gros gâteaux à la crème faits par la grand mère …. On a passé l’après midi à discuter avec eux, des problèmes financiers entre autre dans le pays et c’est vrai que paraissant des gens « aisés », leur maison est toute petite. Le soir, rebelote avec les restes, on leur fait goûter le pastis, le fromage et le saucisson français et eux nous offrent du vin de Cafayatte ; bien sûr, nous dormons sur place. Ils ne pouvaient assez dire combien ils étaient contents de nous avoir. On s’est promis de se revoir, au prochain voyage ….
Un autre exemple d’hospitalité argentine : hier soir, pour le bivouac, tous les prés étaient clôturés ; nous avons fini par demander à un homme dans son terrain si nous pouvions y passer la nuit, parmi les poules, les cochons, etc …. Il était tellement content de notre demande ! il nous a invités à boire le café « mas tarde » …. A 20 h, nous avons dîné , nous demandant pour quand était l’invitation … vers 21h30 il est arrivé avec sa femme, la bise, etc …visite des 4X4 puis « vamos » chez eux ; ils avaient préparé fromage, jambon, pizza ….. dur dur pour les voyageurs …. On ne s’est jamais couché aussi tard !
Enfin, en peu de temps, voilà deux expériences qui à mon avis ne sont pas les dernières.
Par contre, c’est le premier pays rencontré qui est « civilisé », comme chez nous, avec de nouveau des voitures particulières. Beaucoup moins dépaysant et plus de routes goudronnées.