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L’île Santa Catarina

Lundi 21 septembre nous franchissons le pont séparant Florianopolis du continent.  Cette ville de 400 000 habitants est sur l’île Santa Catarina, 58 km de long et 18 km de large.

Dés qu’on sort de la partie urbanisée, on passe par de beaux petits villages de pêcheurs, bien proprets et nous rejoignons le sud de l’île où nous attend le petit restaurant très connu du « Bar do Arente ». Sa caractéristique, mis  à part le fait qu’on y mange poissons et fruits de mer, c’est qu’il est rempli, des murs au plafond de post it où chaque client met un petit mot

Nous y avons mis le nôtre !

05-bar do arente 06-fruits mer

07-petit mot

Peu de temps après avoir quitté cette île, qui mêle lieux déserts voir sauvages, puis front de mer branché, nous sommes amenés à reprendre l’autoroute qui nous éloigne des côtes. En effet, des montagnes assez élevées empêchent  toute autre route. Prise vers 15h30, nous nous trouvons piégés : pas de sortie pendant 130 km !!!! sinueuse et très chargée en camion, nous n’avons pas le choix, il nous faut repousser « l’heure syndicale » ….. Dés que nous pourrons nous en échapper, nous trouvons un bivouac fort sympa, calés sur les rails d’une ancienne gare. Les oiseaux vont chanter une bonne partie de la nuit …..

10-bivouac à la gare

 

Mercredi matin nous reprenons notre route et retrouvons le littoral. Succession de superbes plages de sable fin blanc, qui effectivement Janine « crisse » quand on marche, et bacs pour franchir les nombreux bras de mer.

08-bac

09-pêcheur

Difficile de trouver des bivouacs car ces bords de mer sont assez peuplés. Quand je parle de plages de sable, ce sont des centaines de kilomètres qui en sont couverts. On se baigne régulièrement, l’eau est bonne mais trop de vagues à mon goût pour nager …. Je dois être la seule dans tout le pays à avoir un maillot de bain une pièce !!! et ce n’est pas encore Copacabana …

11-midi à la plage

 

Nous nous rapprochons de Sao Paolo, que finalement nous dépasserons en passant par Sao Vicente, style Cannes en bien bien plus grand …. , par Santos (ville du footballeur Pelé) et continuons à longer le littoral pour trouver un bivouac. Finalement, nous optons pour un petit restaurant en bord de lagon : nous dînerons d’un délicieux plat de poisson/crevettes et bénéficierons du parking pour passer la nuit. Et en plus, la voisine vend des huîtres fraîches !!! On en achète une douzaine, le temps de faire la photo Jean-Louis a dû lui faire du gringue car elle nous en rajoute une quinzaine !!!  plus 3 citrons !!!!

Marchande d'huîtres
Marchande d’huîtres

13-coucher soleil

 

 

Porto Alegre

Nous entrons au Brésil par la petite ville de Chuy où tout est vendu hors taxe.

Au fait, on a loupé la douane !!!!!! vite,  demi-tour car nous tenons à faire tamponner nos passeports pour être en règle quand nous ressortirons de ce pays dans environ 1 mois et demi, on ne sait jamais ….

Nous continuons notre remontée vers le nord, direction Porto Alegre en  passant par une presqu’île toute en longueur entre l’océan et le lac Dos Patos. Pour y accéder depuis  le sud, on prend un bac. Nous sommes en ville, quelques voitures garées le long d’un trottoir représentent la file dans laquelle il faut se mettre … une demie heure de traversée, puis c’est une mauvaise route entourée de prés inondés car il a beaucoup plu ces derniers temps. Très difficile de trouver un endroit pour s’arrêter !

1-petit bac en Uruguay, bord de mer
Petit bac en Uruguay, bord de mer
2-vraiment petit
Vraiment petit…
3-tiré par un canot à moteur
Tiré par un canot à moteur

 

Pour le bivouac de mercredi soir, on se lance sur 4km d’une piste à moitié sous l’eau mais fort heureusement sableuse, afin de trouver un surplomb sec en bord de mer …..

C’est jeudi dans l’après-midi que nous arrivons au nord de Porto Alegre, chez Eric et Elisabeth ( les cousins de Janine et Ernest ) qui nous accueillent chaleureusement.

7-chez Eric et Elisabeth, Brésil
Chez Eric et Elisabeth, Brésil

Nous y resterons deux jours mais je n’ai jamais vu autant de pluie tomber aussi longtemps ! Elisabeth  nous emmène dans son superbe potager qu’elle cultive d’une main de maître et nous fait profiter de sa production.Je n’ai jamais vu des citrons aussi gros et nous aurons pour dîner des œufs tout frais de ses poules. Nous sommes au printemps et les fraises commencent déjà à mûrir. Merci encore pour votre hospitalité.

Nous repartons samedi 19 dans l’espoir de retrouver le soleil ….. Pour cela, nous empruntons l’autoroute RS239 qui va plein est, en direction de l’océan ; puis elle devient simple route, puis grande piste, puis pistouille …. Et nous nous retrouvons dans la montagne, à 900 m d’altitude.8- sur la piste 9-à 900m d'altitude

Il pleut toujours, continuons ! et soudain, on se retrouve au bord d’une falaise qu’il va falloir descendre ; une bonne vingtaine de lacets serrés va nous ramener à 45 m d’altitude ! aucun risque de vertige car la forêt, de type tropical, est très dense. C’est l’heure du bivouac : on s’arrête à une propriété où l’on voit de la fumée sortir d’une jolie petite maison verte. Nous sommes accueillis très gentiment par la propriétaire et sa fille qui, rapidement, viennent nous chercher pour boire un café ; nous essayons de discuter un peu, mêlant espagnol, italien et francais ‘portugaise’, elles ont l’air de comprendre ; on est loin de parler portugais ! Cerise sur le gâteau, la maman vient de sortir du four une brioche, un régal !

11- bivouac chez l'habitant
Bivouac chez l’habitant

10-cascade au loin

Il pleut toujours, cela fait 2 jours qu’il y a 99% d’humidité dehors ….

Colonia de Sacramento

Nous avons bien quitté Buenos Aires samedi matin le 12 septembre, par une température encore assez fraîche. Mais avec bon espoir de voir les choses s’arranger, allant vers le nord.

Effectivement, vers midi on atteint déjà les 16° et avec grand bonheur, nous pouvons profiter de Thermes situés le long de notre route. Là, une eau aux alentours de 40° et un air extérieur de 20° …. Un bon moment de délassement. Il doit y avoir une faille due à une activité sismique qui longe le fleuve Uruguay car de nombreux thermes sont annoncés un peu partout.

Après une nuit passée au bord du fleuve Uruguay,  nous passerons la frontière de ce petit pays à Colon/Paysandu. Comme d’habitude, des panneaux indiquent qu’on ne peut rien importer de comestible, on planque tout mais les douaniers ne réagissent pas devant les sachets de fruits et légumes que nous venions d’acheter pour liquider nos pesos ….

Nous avions déjà visité lors de notre précédent voyage la charmante petite ville coloniale  de Colonia de Sacramento, en Uruguay, prenant un bateau rapide depuis Buenos Aires pour traverser l’estuaire du fleuve Plata. On y avait vu beaucoup de vieilles voitures de collection. Et voici que ce matin, nous passons devant une casse de voitures anciennes, certes délabrées mais dont le spectacle valait un arrêt et  des photos !

02-voitures

01-voitures (2)
Notre premier bivouac en  Uruguay est très typique : nous sommes accueillis dans un élevage de chevaux de courses d’endurance …. Quel calme ….

03-bivouac éleveur

C’est vers 19 h que notre hôte nous invite pour un « asado », le BBQ typique d’Amérique du sud. Dans 5 minutes nous dit-il …..

06-au boulot 05-asado

Et il saute dans sa voiture pour aller certainement à la ville, acheter les ingrédients, un dimanche soir ….. De retour vers 19h45, il allume le feu ….. Nous amenons des rillettes françaises et des crakers pour attendre les braises …… Nous dînerons à 21h30 mais quel régal ! nous n’étions que 3 mais il y en avait bien pour 10 …..

Nous apprenons entre autre que ces chevaux font des courses de 80 km, 120 km ou 160 km selon leur qualification. Leur fille aînée qui était venue en entraîner un nous confie que cela prend 7 heures pour 160 km…. Sur une des photos, vous verrez le carrousel dans lequel ils font marcher les chevaux 6 heures par jour ….. et une vidéo si j’arrive à l’envoyer …..

08-petit massage 04-carroussel

Le bivouac de ce lundi soir est en bord de mer ; il fait très bon maintenant.

Pas de moules sur les rochers malheureusement, nous nous contenterons des « langostinas » congelées argentines qui sont fort bonnes d’ailleurs !

Espérons que demain nous pourrons acheter du poisson ou des fruits de mer. A ce propos, nous n’avons pas changé d’argent, pouvant payer les achats en dollars américains, qui en quelque mois ont doublé leur valeur, 1 USD valant 29 pesos, malheureusement pour les Uruguayens qui importent presque tout …

Cette journée de mardi se déroule tout au long de l’Atlantique. Nous passons Punta de l’Este, petite ville balnéaire très renommée en Urugaye, trouvons enfin du poisson frais dans un petit village et dormirons peu avant la frontière brésilienne dans un camping, afin de trouver une connexion wifi.

De retour en Argentine

Nous voilà à nouveau à Buenos Aires, pour la 4èmé et dernière fois ……
Il faut dire que notre petit havre de paix chez Andean Road nous permet de faire agréablement les derniers préparatifs avant le départ.
Ce matin, il faisait 3,5°C ….
Nous serions nous trompés  de destination ?
Vu le froid ici, nous n’allons pas nous attarder …

Retour

1-adieu i. de Pâques

C’est avec un grand plaisir que nous retrouvons notre « casa rodante » suite à ce superbe séjour à l’île de Pâques. L’hôtel et le restaurant c’est bien beau mais on se lasse vite …

Nous échangeons nos derniers pesos chiliens contre du vin ……

C’est mercredi que nous franchissons pour la dernière fois les Andes, par la piste bien sûr et par le « Paso Vergara », à 2500 m d’altitude et nous arriverons en Argentine au niveau de San Raphael (au sud de Mendoza). Par cette petite douane, à nouveau très sympathique et déserte, nous avons pu   profiter encore une fois de paysages magnifiques. Je pense que nous avons été les seuls clients de la journée, peut-être de la semaine ….. Enfin, les argentins nous ont donné nos 8 mois pour l’importation temporaire de la voiture, c’est ce qu’il nous fallait ! Heureusement que j’avais un modèle d’un autre passage car le douanier ne savait pas remplir le papier ….3-entre Chili et Argentine 2-douane chilienne

Nous avons eu la grande chance d’être parmi les troupeaux de vaches qui redescendaient des alpages pour passer l’hiver à l’abri. Le spectacle était superbe, surtout ces vaches noires à flanc de falaise, à la file indienne pour franchir un éperon rocheux. Mais aussi les gauchos avec lassos tournoyant au-dessus de leurs têtes, cris pour faire avancer le bétail, chapeaux de cow-boy, peaux de bêtes fixées sur les jambes pour protéger du froid, …. Comme dans un western.

6-vaches sur la corniche 4-I'm a lonesome cowboy 5-sur la piste

Cela nous a permis de faire 250 km  de piste en deux jours dont un col à 2900 m d’altitude.

Nous avons dû nous résoudre à manger du cassoulet (français) en boîte, n’ayant plus de produits frais à cause de la douane …. Et jeudi midi, alors qu’on avait décidé de faire des pâtes, nous sommes tombés sur un nid de coprins chevelus que nous nous sommes empressés de cuisiner !

7-coprins chevelus

Deux heures plus tard, arrivée dans une petite ville pour laver la voiture, le linge et acheter fruits, légumes et viande. Ici, tout le monde s’étonne de notre passage car il paraît qu’aujourd’hui le col est fermé à cause de la neige.

Vendredi  27 mars, nous prenons le goudron pour rallier notre camp de base à Buenos Aires. Pour le bivouac, nous quittons la route qui offre peu d’opportunité, prenons une petite piste étroite de sable fin et nous arrêtons devant l’entrée d’une parcelle inhabitée …. sauf deux chats qui viennent nous voir, pas si inhabitée que ça …..

Vers la tombée de la nuit, le propriétaire vient à passer pour nourrir ses chats et nous invite à nous installer sur son terrain en nous ouvrant aussi la porte du cabanon qui sert d’abri à ses ouvriers. Il nous demande juste de refermer le cadenas en partant.

En dessinant sur le sable il nous montre où il habite, au cas où, ainsi que le chemin pour trouver la boutique de son fils qui est boulanger …..nous irons donc acheter le petit déjeuner le lendemain chez le fils ….. sauf que nous avons dû parcourir 130 km pour rencontrer le 1er village et le rond-point qu’il avait décrit ….. pas la même notion de distance que nous il semblerait ….

C’est au bout de 3 jours de route que nous arrivons à Buenos Aires et retrouvons notre emplacement pour les 2 jours restant qui seront consacrés à un grand nettoyage …

La carrière

L’étonnement et le plaisir ne font que croître …..

Cette journée de vendredi est certainement le summum de cette visite de l’île de Pâques.

Tout d’abord, nous visitons la carrière où ils étaient fabriqués. EPOUSTOUFLANT !!!!! Elle est située sur les flancs et dans le cratère d’un volcan dont la pierre assez tendre permettait d’être travaillée. Comme l’activité a cessé brutalement, il y a des dizaines de moai disséminés partout, en attente de livraison …

04-en quantité 01-sur les flancs du volcans, premiers moai 02-moai tombé, taille moyenne 03-têtes qui émergent

De plus, la terre a fini par s’écouler des flancs de ce volcan, ce qui fait que l’on ne voit que des têtes émergeant de l’herbe. Mais ces moai sont entiers et debout ! leur corps est simplement sous terre, les archéologues l’ont prouvé avec certains qu’ils ont dégagés. On sait que la tête faisait un tiers de la longueur totale.

05-belle allure
07-taille = têteX3 08-encore un beau

Ils ont également  prouvé que pour les livrer, ils utilisaient la technique du déplacement d’un frigo, c’est à dire qu’après les avoir sortis de la carrière, puis dressés verticalement, ils les laissaient debout et les faisaient pivoter sur les « coins ».

Ce qui fait que tout autour et ailleurs dans l’île, on en voit souvent face contre terre : ce sont ceux qui se sont renversés et qu’on n’a pas pu relever ….. il paraît qu’un sur trois arrivait à bon port ….. J’imagine la tête des sculpteurs quand on leur annonçait « il est tombé » …….

Sachant qu’au fil des ans ils en construisaient de plus en plus grands, cela devenait presque impossible de les déplacer !  Le plus grand arrivé à bon port mesure environ 10 m de long, 12 m avec son chapeau, pesant 8 tonnes.

Parmi les curiosités vues sur les flancs de la carrière, on peut citer un moai femme, sur laquelle est sculpté un navire avec ses 3 mats, retraçant certainement la venue d’un bateau espagnol.

Femme avec bateau
Femme avec bateau
Bateau
Bateau

Un autre, unique en son genre est à genoux, avec donc des jambes et des fesses, mais aussi une tête ronde et de petites oreilles. Tous ceux ayant des têtes rondes sont plus anciens que ceux qu’on a vu redressés sur les promontoires.

17-au loin, le site de 15 moai 16-à genoux

Sur les flancs même du volcan, on en a vu des très grands, inachevés et encore incorporés dans le rocher. Le plus grand fait 21 m de long. En général, ils en démarrent deux tête bêche ce qui donne moins de travail pour les séparer de la paroi ….

10-le plus grand, il aurait fait 21m de haut 11- vu de loin, dans le rocher 09-moai derrière JL à droite, non détaché

Dans le cratère, de plus petits, dans la même position et surtout un superbe lac où viennent boire des chevaux.

18-le lac du cratère

Depuis les hauteurs du volcan/carrière, on aperçoit le site suivant les 15 moai de l’Ahu Tongariki. C’est le plus grand de l’île de par son nombre de monolithes. Ils sont posés sur une plate-forme de 120 m de long.

20-tongariki 19-le site de Tongariki 21-détail Tongariki

J’ai oublié de vous dire que tous les sites où les moai sont debout sont des sites restaurés par des groupes de scientifiques étrangers, financés par des mécènes …. Suédois, japonais pour la plupart. Sur ce même site, dédié à la mer, on voit de gros blocs de pierre affleurant le sol, ornés de pétroglyphes représentant entre autre une tortue, un poisson, un bel homme-oiseau, des bateaux, ….beaucoup sont en assez mauvais état.

23-tortue
Tortue
22-symbole rongo rongo
Symbole rongo rongo

Nous sommes rentrés sur les rotules comme on dit, ayant vraiment beaucoup marché mais avec beaucoup de très beaux souvenirs. Fort heureusement, il y a quelques restaurants de très bonne qualité où nous nous requinquons de poissons et fruits de mer, arrosés d’un bon vin ou d’une bière locale, tous les soirs pour être d’attaque le lendemain.

Il est vrai que le lendemain samedi, nous avons été plus cool ….

Musée archéologique le matin où nous avons découvert que tous ces moai avaient les orbites des yeux faits d’une partie en corail blanc et la pupille en obsidienne ou en roche noire.

Puis un autre site de pétroglyphes avec un superbe poulpe, un poisson et un requin encore bien marqués.

Et pour finir la journée, un site superbe sur la plage d’Anakena, au nord de l’île, plage de sable blanc où nous avons pu voir encore un site partiellement restauré de 7 moai mais avec chapeaux pour certains. Avec les palmiers et la mer en toile de fond, encore de très belles photos.

33-dos gravés 31- au loin, le site d'Anakena 32- ils étaient sept

Nous n’avons pu résister, dans ce cadre magnifique, à nous baigner dans cet océan immense dont les eaux sont d’un superbe bleu turquoise et surtout, d’une température fort agréable !37-en ville

Les moai

Nous passons maintenant à la vitesse supérieure mais tout d’abord quelques explications.

L’île était partagée comme un « camembert » entre les 20 clans y habitant. De cette façon, chacun possédait un bout de littoral. Les moai érigés en bord de mer représentaient les ancêtres et ils étaient plus ou moins nombreux en fonction de l’importance du clan. Ils étaient toujours tournés vers l’intérieur des terres, c’est à dire dirigés vers les villages.

03a-site de Akivi

Tribu des longues oreilles
Tribu des longues oreilles

Le prochain beau site visité se nomme Ahu Akivi. Ahu est le nom donné à la plate forme sur laquelle reposent les moai, elle a toujours une forme ovale. Ce site a deux particularités : c’est le seul à être érigé dans les terres et les moai au nombre de 7 sont tournés vers la mer ….. La tradition orale dit qu’ils représenteraient les 7 explorateurs envoyés par le roi d’un peuple polynésien qui désirait amener son peuple ici …. En tout les cas, il est orienté de façon à ce qu’au solstice d’été, le soleil se couche en touchant le moai du milieu.

Moai à 4 mains
Moai à 4 mains
Akivi avec base ovale
Akivi avec base ovale
Akivi
Akivi

Nous nous rendons ensuite à la carrière des chapeaux ou pukao, ces grosses pierres rouges sculptées à deux étages posées encore sur certains moai : c’est au fond d’un petit cône volcanique dont la roche est bien rouge ; il en traîne pas mal qui n’ont pas été utilisés, vous verrez plus loin pourquoi. Par contre, ils ne sont pas bien rouges : c’est parce que ils ont été roulés depuis la carrière et sont pleins de terre. La finition se fera sur le lieu de destination, en deux étages comme une pièce montée. Il paraît que quand ils arrivent sur place, ils auront perdu la moitié de leur taille, c’est

pourquoi ils sont si gros.

11-pukao à terre 08-carrière à pukao 10-en bord de mer

Et nous arrivons en bord de mer à divers sites non restaurés et là, tous les moai sont couchés face contre terre et leurs pukao ont roulé tout autour. Que c’est-il passé ?

11-moai renversés

C’est vers la fin du XIIème siècle que l’île connut une grande sécheresse qui rendit la vie de plus en plus difficile. Des luttes tribales se déclenchèrent et elles provoquèrent la destruction de centaines de moai. Comme les habitants avaient beau prier leurs dieux pour obtenir la pluie et de bonnes récoltes, ils perdirent leur foi en eux et les firent tomber face contre terre. C’est à cette époque que commença le culte de l’homme oiseau.

L’Ile de Pâques ou Rapa Nui


C’est l’endroit le plus isolé au monde puisqu’il est à 3790 km du Chili et à 2100 km de la première île polynésienne. L’arrivée en avion est impressionnante puisque nous volons en ligne droite depuis les côtes chiliennes, survolons très rapidement l’île pour virer à nouveau  au-dessus de la mer avant de nous y poser. Il faut dire que ses dimensions font rêver : 24 km par 12 km …heureusement qu’il existe des gps …

10-le village

On aperçoit alors, vue de haut, des collines (en fait des cônes de volcan) d’un vert franc et au sol, dans la bourgade de Hanga Roa (la seule en fait) une végétation tropicale ….

Nous logeons chez un français qui loue 3 chambres d’hôte …. et nous avons reçu un accueil des plus amicaux.

01-accueil fleuri

Dés le jour de notre arrivée, premiers émerveillements : à deux pas de notre logement, une série de moais en bord de mer va nous scotcher là pendant plus d’une heure pour y assister au coucher du soleil …

06-au coucher de soleil

quel calme, quelle sérénité, ici le tourisme est modeste car il n’y a pas de grandes structures d’accueil. Notre hôte nous signale les bons restaurants, les bons plans en général pour ne rien louper lors de nos visites .

03-site Tahai
Site Tahai

02-petit cimetière 04-au loin 05-au près

Deuxième jour et nous voilà d’attaque pour le site cérémoniel d’ Orongo : il se trouve de l’autre côté du village, sur les flancs d’un volcan , le Rano Kau à 300 m d’altitude, surplombant la mer. Quand vous verrez les images du dit volcan !…

11-devant le cratère

12-volcan rano kauCoulée lave

Coulée lave

c’était le lieu de cérémonies ayant lieu une fois par an dans un village de maisons de forme elliptique comme des coques de bateaux retournées à moitié enterrées dans la montagne avec des murs en dalles de lave. Magnifique !!!

Maisons d'orongo
Maisons d’orongoOn y entre par un tunnel

18-pétroglyphes

Maisons ovales

Maisons ovales

C’est vers le XVI ème siècle que le culte Rapa Nui qui sculptait les moais a été remplacé par celui de l’homme oiseau lié au printemps, à la fertilité et aux oiseaux migrateurs. Il reste aussi quelques pétroglyphes et peintures rupestres qui ne sont pas pour me déplaire.

Tête de moai à terre

07-peintures rapa nui
Peintures rapa nui

 

 

Sur la piste des incas…

Aujourd’hui, nous avons fait notre marché …. sur l’autoroute !

01-fruits sur autorouteC’est une autoroute car elle a 2X2 voies, des péages de temps à autres sans jamais avoir de ticket d’entrée d’ailleurs ….. et selon les régions traversées, des stands sur les bas côtés.

Tiens, des longuesanis (saucisses fumées et aromatisées pour les non-initiés …), tiens des avocats ….. tiens du fromage de chèvre …..alors là, on repère un stand au loin pour avoir le temps de ralentir, de freiner pour se garer sans danger ….. Parfois, si on se débrouille mal, il faut traverser la 4 voies …

De toutes façons, il y a aussi des carioles tirées par des chevaux, des vélos, des moissoneuses batteuses, etc ….et des chemins ou sorties de maisons qui débouchent sur l’autoroute !

Après avoir traversée la vallée centrale, fort célèbre pour ses vins mais aussi pour ses fruits et légumes, nous avons passé Santiago et nous retrouvons dans le Norte Chico. Et là, on se retrouve très vite dans des territoires semi-arides. Il y a encore quelques vallées fertiles mais elles se font rares ….

07-vallée fertile

Au fait, le fromage de chèvre n’a pas plus de goût que les autres fromages achetés au Chili !!! mais qu’est-ce qu’ils mettent dans leur lait pour obtenir ce « plastic cheese » ?

Aujourd’hui, deux renards sont venus tourner autour du 4X4 ; nous avons sacrifié un peu de notre boooooon fromage …. pour pouvoir faire de belles photos ….

05-renard

06-renards

 

Et nous voilà enfin dans le désert ! montagnes arides, cactus, poussière, le bonheur !!!!

21-bivouac09-cactus tout en bois

Nous avons commencé par une piste desservant un grand nombre de mines de cuivre, les déchets verdâtres en atteste. Des pistes dans tous les sens menant souvent à de petites mines parfois abandonnées, quelques grandes mines encore en activité ce qui fait que la piste est encore entretenue. Le paysage traversé est majestueux.

23-tronc d'araucaria silicifié 24- tronc avec traces de cuivre

08-four

Puis nous avons pris ce qui fut la  piste des Incas, celle qui vient du Machu Pichu au Pérou. Encore de beaux paysages, des montées et descentes abruptes et des cols avec des vues spectaculaires. Nous avons eu la chance de tomber sur un panneau « site archéologique » que nous ne pouvions ignorer !!! encore plus de chance car le gardien était là et vous verrez les photos, cela valait le coup. Ce sont des pétroglyphes datant de la civilisation Molle, 700 ans après JC  avant les Incas dixit le guide. Vous remarquerez aussi le chapeau du guide, typique au Chili autant porté par les hommes que les femmes.

11-pétroglyphes

19-pétroglyphes15-jour de fête 16-détail chaman

Quand nous descendons de nos montagnes, nous avons la surprise de nous retrouver dans des vallées fertiles, où poussent vignes et agrumes. Cela fait un paysage curieux, du vert frais dans la vallée surmontée de montagnes arides. Ici, c’est aussi un lieu bien connu pour la production du Pisco, boisson nationale.

22-cactus et plante parasite rouge 25-panorama

Vue sur les vignes de pisco
Vue sur les vignes de pisco

Ce soir, nous dormirons dans un petit camping au bord de la route qui devait être une piste après trois bivouacs passes au milieu de rien …. Trop de cultures partout, impossible de s’arrêter. Notre chance, c’est qu’il y a de l’eau dans la rivière pour se baigner et le camping est couvert de vignes de différentes sortes de raisin …. On fait le plein ! le dernier client date d’il y a 7 jours…

Raisin qui sèche au soleil
Raisin qui sèche au soleil
Raisin à différents stades
Raisin à différents stades